89 av. J.-C.
année
Cette page concerne l'année 89 av. J.-C. du calendrier julien proleptique.
Chronologies
17 novembre : bronze d'Ascoli, où sont mentionnés les cavaliers espagnols, qui grâce à leur courage, sont récompensés par la citoyenneté romaine en vertu de la loi Julia[1]
-92 -91 -90 -89 -88 -87 -86 Décennies : -110 -100 -90 -80 -70 -60 -50 Siècles : -IIIe -IIe -Ier Ier IIe Millénaires : -IIIe -IIe -Ier Ier IIe |
Événements
modifier- 25 novembre 90 av. J.-C. (1er janvier 665 du calendrier romain) : début à Rome du consulat de Gnaeus Pompeius Strabo et Lucius Porcius Cato[2].
- Janvier, Guerre sociale (date probable) : le propréteur Lucius Porcius Cato meurt au cours d'une bataille près du lac Fucin[3]. Gnaeus Pompeius Strabo prend le commandement de l'armée romaine contre les Marses et continue le siège de la ville d'Asculum.
- Printemps, Asie mineure : Nicomède IV de Bithynie, poussé par le légat Aquilius qui vient de le rétablir sur son trône, ravage la Paphlagonie pontique pour payer ses protecteurs romains, ce qui déclenche la première guerre de Mithridate[4]. Mithridate VI, roi du Pont, après l’échec de négociations avec Rome, occupe la Cappadoce pour y rétablir son fils Ariarathe IX, et après deux victoires décisives, l'une sur Nicomède sur la rivière Amnias, l’autre sur Aquilius à Protopachion, occupe la Bithynie[5].
- 30 avril : Sylla détruit Stabies en Campanie. Il assiège Pompeii et bat les Samnites de Lucius Cluentius venu dégager la ville et les taille en pièces alors qu'ils tentent de se réfugier à Nola[6].
- 11 juin : Titus Didius prend Herculanum ; il est mortellement blessé dans l'affrontement[6].
- Juillet-septembre : Sylla soumet Aeclanum, capitale des Hirpins, avant l'intervention des Lucaniens. Il marche vers le Samnium et prend l'armée de Mutilus à revers par la ruse. Mutilus, blessé, se réfugie à Aesernia, tandis que Sylla prend Bovianum, la capitale samnite, après la bataille du Trinius[7].
- Novembre :
- Dans les Abruzzes, Asculum capitule devant les forces de Gnaeus Pompeius Strabo. Fin de la Guerre sociale en Italie[8].
- Lex Plautia Papiria : le droit à la citoyenneté romaine est étendu à toute l'Italie. Rome l'étend aux alliés de la Cisalpine qui étaient restés fidèles lors de la Guerre sociale (Lex Pompeia) puis aux Italiens révoltés qui se soumettent dans les 60 jours[8]. Pour conserver la majorité électorale aux anciens citoyens, le Sénat romain inscrit les nouveaux citoyens dans huit des anciennes tribus ou dans dix tribus nouvellement créées[2]. Le conflit se déplace. À la lutte pour la citoyenneté se substitue la lutte pour l’égalité des suffrages.
- 25 décembre : triomphe de Gnaeus Pompeius Strabo après sa victoire sur Asculum[8].
Décès
modifier- 11 juin : Titus Didius (consul en 98 av. J.-C.), tué lors de la Guerre sociale.
Notes et références
modifier- Michel Christol, Rome et son empire, Hachette Éducation Technique, , 304 p. (ISBN 978-2-01-181833-1, présentation en ligne)
- François Clément et Viton de Saint-Allais, L'Art de vérifier les dates, vol. 5, Paris, Moreau, (présentation en ligne)
- John Bagnell Bury, Stanley Arthur Cook, Andrew Lintott, Frank Ezra Adcock, Elizabeth Rawson, Martin Percival Charlesworth, Norman Hepburn Baynes, The Cambridge Ancient History, vol. 9, Cambridge University Press, , 945 p. (ISBN 978-0-521-25603-2, présentation en ligne)
- Claude Nicolet, J.M. Bertrand, Rome et la conquête du monde méditerranéen : 264-27 avant J.-C... Genèse d'un empire, vol. 2, Presses universitaires de France, (présentation en ligne)
- (en) John Drinkwater et Timothy Venning, Chronology of the Roman Empire, London/New York, Continuum International Publishing Group, (ISBN 978-1-4411-5478-1, présentation en ligne)
- Theodor Mommsen, Histoire romaine, vol. 5, Herold, (présentation en ligne)
- Gustave Bloch et Jérôme Carcopino, La République romaine : de 133 à 44 avant J.C, Les Presses Universitaires de France, (présentation en ligne)
- Éric Teyssier, Pompée : L'anti-César, Plon, , 412 p. (ISBN 978-2-262-04212-7, présentation en ligne)