70e régiment d'infanterie

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70e régiment d'infanterie
Image illustrative de l’article 70e régiment d'infanterie
Image illustrative de l’article 70e régiment d'infanterie
Insigne régimentaire du 70e régiment d’infanterie (après-guerre).
Insigne régimentaire du 70e régiment d'infanterie de forteresse (1939)

Création 1673
Dissolution Voir et modifier les données sur Wikidata
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'infanterie
Rôle Infanterie
Devise Je m'accroche
Inscriptions
sur l’emblème
Montenotte 1796
Marengo 1800
Oporto 1809
Magenta 1859
Les Monts 1917

L'Aisne 1918
La Marne 1918
Anniversaire Saint-Maurice
Guerres guerre de 1870
Première Guerre mondiale
Bataille de France
Fourragères Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918
Décorations Croix de guerre 1914-1918
deux palmes
une étoile de vermeil

Le 70e régiment d'infanterie (70e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment de Médoc, un régiment français d'Ancien Régime.

insigne de béret d'infanterie

Création et différentes dénominations modifier

  • 1673. Création régiment de Mesmes[1],[2],[3].
  • . Régiment de Navailles[1],[4],[5].
  • Janvier 1679. Régiment d'Hamilton.
  • 1685. Régiment de Jarzé.
  • . Régiment de Médoc[4].
  • 1749. Renforcé par incorporation du régiment de Dauphiné.
  • 1791.Une ordonnance du ayant supprimé les noms des régiments pour leur substituer des numéros, le régiment du Médoc devient le devient le 70e régiment d'infanterie de ligne[2], et est en garnison à Béziers
  • 1792. Le 70e est scindé, le 1er bataillon passe à l’armée des Alpes. Le 2e bataillon est affecté à l’armée des Pyrénées…
  • 1793. le , le 1er bataillon est amalgamé dans la 129e demi-brigade de première formation. Le 2e bataillon reste opérationnel à l’armée des Pyrénées-Orientales.
  • 1795. le , Réformé, le 2e bataillon intègre la 130e demi-brigade de première formation et passe à l’armée d'Italie.
  • 1796. (1er nivôse an V) Formation de la 70e demi-brigade de deuxième formation.
  • 1803. (décret du 1 Vendémiaire de l'An 12), la 70e demi-brigade redevient le 70e régiment d'infanterie de ligne. Avec un effectif (au ) de 1 700 hommes, organisés en 3 bataillons à 9 compagnies.
  • ....
  • 1808 : Mars, suivant le décret du [6], le régiment se réorganise à 5 bataillons. 4 bataillons de guerre à 6 compagnies de 140 hommes (commandement compris), dont 1 compagnie de grenadiers et 1 compagnie de voltigeurs, et 1 bataillon de dépôt à 4 compagnies, et 1 état-major de 50 hommes. Effectif théorique par régiment 3 970 hommes, dont 108 officiers et 3862 sous-officiers et soldat. Le 70e compte à cette date 3 280 hommes hors officiers.
  • ....
  • 1814.
    • , suivant l’ordonnance du 12 mai 1814, 4e réorganisation, l’effectif restant du 70e de ligne (environ 840 hommes hors officiers) est intégré en totalité au nouveau 65e régiment d'infanterie de ligne.
    • , toujours suivant l’ordonnance du 12 mai 1814, 4e réorganisation, création du nouveau 70e régiment d'infanterie de ligne avec principalement l'effectif du 81e régiment d'infanterie de ligne.
  • 1815.
    • Août: Dissolution du 70e régiment d'infanterie de ligne.
  • ....
  • 1840 : suite à ordonnance royale du , le 70e régiment d'infanterie de ligne est recrée le avec des contingents provenant des 6e, 9e, 16e, 29e, 34e, 54e, de ligne, et est cantonné à Verdun.
  • ....
  • 1870 : Le , Formation à Cherbourg du 70e régiment de marche.
  • 1871 : , Fusion du 70e  régiment de marche avec le 70e régiment de ligne à Chatou (Yvelines) en garnison à Paris.
  • 1939 : 70e régiment d'infanterie de forteresse.
  • 1940 : Dissolution.

Colonels modifier

Historique des garnisons, combats et batailles du 70e RI modifier

Ancien Régime modifier

 
Uniforme du régiment par décret d'application de 15 janvier 1792

Guerres de la Révolution et de l'Empire modifier

  • 1803 : le 70e régiment de ligne fait partie du camp de Boulogne ; vers 1803. Il participe à la campagne de Prusse et d'Allemagne sous les ordres de Napoléon.
  • 1804 à 1805 : le 70e régiment d'infanterie de ligne est au camp de Brest.
  • 1806 : le 70e régiment d'infanterie de ligne, fait partie de l’armée du Nord, est sur la Flottille Impériale, et à l’armée des côtes de Brest.

1815 à 1848 modifier

Second Empire modifier

De 1854 à 1859, le 70e régiment d'infanterie de ligne est en Algérie.

En 1859, il fait la campagne d'Italie et participe aux batailles de Robechetto, Magenta, où il s'illustre lors de la prise du presbytère, et Solférino.

Guerre de 1870 modifier

Au , le 70e de ligne faisait partie du 6e corps de l'armée du Rhin sous le commandement du Maréchal Canrobert dans la division Levassor-Serval dans la brigade Chanaleilles avec le 28e régiment d'infanterie de ligne.

En 1870 il combat à Rezonville, Saint-Privat et dans les batailles du siège de Metz.

Le , le 4e bataillon, formé pour la plupart de nouveaux arrivants, quitte le dépôt pour créer le 10e régiment de marche qui formera la 1re brigade de la 2e division du 13e corps d'armée[12]

7 octobre : bataille de Bellevue

Au , le 70e régiment de marche faisait partie du 22e corps (général de division Lecointe) de l'armée du Nord sous le commandement du général de division Faidherbe dans la 2e division Dufaure du Bessol dans la 2e brigade de Gislain avec le 18e bataillon de chasseurs de marche et le 101e mobiles de Somme et Marne.

De 1871 à 1914 modifier

En 1875, le régiment s'installe caserne de la Trémoille à Vitré (Ille-et-Vilaine)[13].

Lors de la réorganisation des corps d'infanterie de 1887, le 4e bataillon forme le 154e régiment d'infanterie

En 1914, le régiment a un détachement au camp de la Lande d'Ouée[réf. souhaitée].

Première Guerre mondiale modifier

Pendant la guerre, le régiment reste affecté à la 19e division d'infanterie d' à , d'abord à la 38e brigade de la 19e DI, puis à l'infanterie divisionnaire (ID 19).

1914 modifier

1915 modifier

  • Point-du-Jour
  • Bailleul.

1916 modifier

1917 modifier

  • Mont Blond, Mont Cornillet
  • Verdun, Cote 344.

1918 modifier

  • Attaque de l'Aisne
  • LongPont, Villers-Hélon.

Entre-deux-guerres modifier

Le régiment est dissous le [14]. Cette dissolution provoque un scandale politique local à Vitré, qui perd son régiment[13].

Seconde Guerre mondiale modifier

Le régiment est recréé en août 1939 pour le secteur fortifié de Haguenau sous le nom de 70e régiment d'infanterie de forteresse. Il est mis sur pied à partir du Ier bataillon du 170e régiment d'infanterie de forteresse.

Depuis 1945 à nos jours modifier

Drapeau modifier

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions[15]:

 

Décorations décernées au régiment modifier

La cravate du drapeau du régiment est décorée de la croix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée puis une à l'ordre du corps d'armée. Le régiment a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918[16].

Personnages célèbres ayant servi au 70e RI modifier

  • Charles Pierre de Lamer, sous-lieutenant (1770)
  • Tancrède Florestan Roger Louis Grimaldi dit « Florestan 1er de Monaco » (1785-1856), prince de Monaco. Arrivé au corps le comme Fusilier, nommé Caporal le . Passé le aux Bataillons de la Méditerranée en Corse.
  • Ernest Pierre-Marie Guérin (1887-1952), artiste peintre.

Traditions et uniformes modifier

Insigne modifier

Devise modifier

Je m'accroche

Refrain modifier

Sources et bibliographie modifier

  • À partir du Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française (Général Andolenko - Eurimprim 1969).

Notes et références modifier

  1. a et b Il y a désaccord entre les sources, concernant la création du régiment. Certaines disent 1673, régiment de Mesmes ; d'autres , régiment de Navailles.
  2. a et b Arnaud Bunel, « Régiment de Médoc », sur drapeaux.org, 2011.
  3. a et b Jean-Louis Vial, « Médoc 1691-1791 », sur vial.jean.free.fr.
  4. a b c et d Général Susane, « Régiment du Médoc », sur ancestramil.fr, Histoire de l'infanterie française, Paris, Dumaine, 1876, t. IV, p. 384-394.
  5. « 70e régiment d'infanterie de ligne », sur ancestramil.fr, 2009.
  6. Napoléon Ier (empereur des Français ; 1769-1821) Auteur du texte, Correspondance de Napoléon Ier. Tome 16 / publiée par ordre de l'Empereur Napoléon III, Impr. impériale, 1858-1869, 398 p. (lire en ligne)
  7. « De Mesmes, seigneurs de Patience », sur racineshistoire.free.fr.
  8. Philippe III de Montaut-Bénac (1656-1678), marquis de Navailles, ne doit pas être confondu avec son père, Philippe II de Montaut-Bénac, duc de Navailles.
  9. (en) « Hamilton Regiment in French Service », sur theminiaturespage.com.
  10. « Jean-Charles de Crussol », sur nemausensis.com.
  11. Père du général-baron Hugues Alexandre Joseph Meunier
  12. Opération du 13e corps et de la 3e armée durant le Siège de Paris (1870) par le général Vinoy, pages 7 et 15
  13. a et b Quentin Valognes, « « L’affaire de Vitré » ou comment la ville a perdu son régiment de soldats », Ouest-France,‎ (lire en ligne)
  14. Auguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 198-199
  15. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  16. Bruno Bissonnier, « Le 70e Régiment d’Infanterie 1914-1918 », Uniformes, no 266,‎ , p. 22-27 (lire en ligne)

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier