68^e groupe de reconnaissance de division d'infanterie

68^e groupe de reconnaissance de division d'infanterie
Insigne du 68^e GRDI.

Création	août 1939
Dissolution	mai 1940
Pays	France
Branche	Armée de terre
Type	Groupe de reconnaissance de division d'infanterie
Rôle	reconnaissance
Effectif	650
Fait partie de	60^e division d'infanterie
Guerres	Seconde Guerre mondiale
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Le 68^e groupe de reconnaissance de division d'infanterie (68^e GRDI) est une unité de la cavalerie française ayant combattu au début de la Seconde Guerre mondiale. Créé en 1939 et rattaché à la 60^e division d'infanterie, le 68^e GRDI participe à la bataille des Pays-Bas puis disparaît lors de la retraite en France.

Historique du 68^e GRDI modifier

Il est créé fin août 1939 à Dinan par le centre mobilisateur de cavalerie n^o 7, avec un escadron monté et deux escadrons motorisés. Il est rattaché à la 60^e DI dès sa formation. Il part un mois à Savenay puis rejoint la région de Dunkerque en octobre 1939^[1].

Selon les prévisions du plan Dyle-Bréda, la 7^e armée, dont fait partie la 60^e DI et son 68^e GRDI, doit partir aux Pays-Bas dès l'attaque allemande lancée pour soutenir l'armée néerlandaise.

Le 10 mai 1940, l'attaque allemande est lancée et le GRDI se met en route. L'escadron à cheval est attaché à la protection de l'état-major de la 60^e DI tandis que les deux escadrons motorisés sont envoyés tenir l'Escaut. Traversant la Belgique, ils atteignent Breskens, Terneuzen et Walsoorden le 11. Le 13, les éléments motorisés et l'état-major sont regroupés à Walsoorden^[1] avant de rejoindre le lendemain Zuid-Beveland pour soutenir les éléments de la 68^e DI débarqués sur cette île de l'Escaut^[2]. Face à l'avancée allemande, ils se replient vers Flessingue puis sont évacués par la mer le 17 mai^[3].

Le GRDI se replie avec sa division vers Dunkerque mais seuls quelques éléments parviennent à . L'escadron à cheval assure la protection du quartier-général de la 60^e DI lors de la Bataille de Dunkerque jusqu'au 29 mai.

Les quelques rescapés du 68^e GRDI évacués de Dunkerque sont versés à d'autres GRDI.

Ordre de bataille modifier

Peloton de commandement
- Commandant du GRDI : chef d'escadrons de Luzançay puis O'Mahony (à partir d'avril 1940).
- Officier adjoint : capitaine Bondoux
Escadron hors-rang
Escadron à cheval : capitaine du Mesnil du Buisson
- Quatre pelotons à cheval
- Groupe hippomobile de mitrailleuses (deux mitrailleuses)
- Groupe hippomobile de canons de 25 (deux canons)
- Mortier de 60 porté sur bât (un mortier)
Escadron de fusiliers motocyclistes : capitaine Soyer
- Quatre pelotons portés sur voitures légères (par exemple Citroën Traction ou Peugeot 202, faute de motos)
- Mortier de 60 porté sur VL
Escadron motorisé de mitrailleuses et canons (transportés en VL et camionnettes) : lieutenant Cellue
- Deux pelotons de mitrailleuses (deux groupes de deux mitrailleuses)
- Un groupe de canon de 25 automobile (deux canons)

Le tout regroupe environ 650 hommes, avec 24 fusils-mitrailleurs 24/29 (trois par peloton), 24 lance-grenades VB (trois par peloton), quatre mortiers de 60, treize mitrailleuses dont trois destinées à la défense contre-avions et quatre canons de 25^[1].

Insigne modifier

En référence à l'origine bretonne de ses cavaliers, le 68^e GRDI porte un insigne d'hermine^[4].

Personnage célèbre ayant servi au 68^e GRDI modifier

Guillaume Le Caroff, député PCF des Côtes-d'Armor, est mobilisé au 68^e GRDI et capturé à Dunkerque^[5] ;
René Bondoux, avocat et escrimeur, combat en mai-juin 1940 avec le 68^e GRDI.

Références modifier

↑ ^{a b et c} Frédéric Guidicelli, « De Dunkerque à Dunkerque, le 68^e GRDI à l'armée Giraud », Histoire de guerre, blindés et matériel, n^o 88,‎ juillet 2009, p. 22-30
↑ Yves Buffetaut, « La campagne de Hollande », dans Belgique et Nord, 1940 : Blitzkrieg à l'Ouest, Histoire & Collections, coll. « Militaria Magazine / Les grandes batailles de la Seconde Guerre mondiale » (n^o Hors-Série 8), 1993 (OCLC 30745701), p. 115
↑ « Historique du 68^e GRDI », sur grca.free.fr
↑ André Jouineau, Officiers et soldats de l'armée française 1939-1940, Histoire & Collections, coll. « Officiers et soldats », impr. 2010 (ISBN 978-2-35250-178-7, 2-35250-178-4 et 978-2-35250-179-4, OCLC 762904539), p. 42
↑ « Guillaume Le Caroff - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le 29 juillet 2021)

Lien externe modifier

Journal de marche du 68^e groupe de reconnaissance de division d'infanterie (lire en ligne)

Articles connexes modifier

[:0-1] {a b et c} Frédéric Guidicelli, « De Dunkerque à Dunkerque, le 68^e GRDI à l'armée Giraud », Histoire de guerre, blindés et matériel, n^o 88,‎ juillet 2009, p. 22-30

[2] Yves Buffetaut, « La campagne de Hollande », dans Belgique et Nord, 1940 : Blitzkrieg à l'Ouest, Histoire & Collections, coll. « Militaria Magazine / Les grandes batailles de la Seconde Guerre mondiale » (n^o Hors-Série 8), 1993 (OCLC 30745701), p. 115

[grca-3] « Historique du 68^e GRDI », sur grca.free.fr

[4] André Jouineau, Officiers et soldats de l'armée française 1939-1940, Histoire & Collections, coll. « Officiers et soldats », impr. 2010 (ISBN 978-2-35250-178-7, 2-35250-178-4 et 978-2-35250-179-4, OCLC 762904539), p. 42

[5] « Guillaume Le Caroff - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le 29 juillet 2021)

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68e groupe de reconnaissance de division d'infanterie

Historique du 68e GRDI modifier