5e régiment de dragons (France)

unité militaire française

5e régiment de dragons
Image illustrative de l’article 5e régiment de dragons (France)
Insigne régimentaire du 5e régiment de dragons.

Création 1668
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment de dragons
Rôle Interarmes à dominante cavalerie
Fait partie de 7e brigade blindée de la 1re division
Garnison Mailly-le-Camp
Ancienne dénomination Régiment Colonel-Général des Dragons
Devise Victoria Pinget (« Seule la Victoire l'ennoblit »)
Inscriptions
sur l’emblème
Valmy 1792
Wattignies 1793
Arcole 1796
Austerlitz 1805
Eylau 1807
L'Ourcq 1914
Vosges 1915
La Marne 1918
La Meuse 1940
Résistance Bourgogne 1944
Guerres Guerres de l'Ancien Régime
Guerres napoléoniennes
Guerre de 1870
Première Guerre mondiale
Bataille de France
Seconde Guerre mondiale
Batailles Bataille de Wattignies
Bataille du pont d'Arcole
Bataille d'Austerlitz
Bataille d'Eylau
Seconde bataille de la Marne
Décorations Croix de guerre 1914-1918
trois palmes
deux étoiles d'argent
Croix de guerre 1939-1945
une palme
Commandant Colonel Bur

Le 5e régiment de dragons (ou 5e RD) est une unité de cavalerie de l'armée française, créé sous la Révolution à partir du régiment Colonel-Général dragons, un régiment de cavalerie français d'Ancien Régime.
Dissous en 2003, il est recréé le , dans le cadre de la remontée en puissance de l'Armée de terre (« Au contact »). Il devient un régiment unique en France, régiment de chars, il comprend aussi deux compagnies d'infanterie et une compagnie mixte artillerie-génie. Il est le seul régiment pleinement interarmes en France en tant que « préfigurateur » du GTIA Scorpion. Il appartient à nouveau à la 7e brigade blindée au sein de la 1re division.

Création et différentes dénominations modifier

Filiation
  • 1668 : Régiment Colonel-Général des Dragons (formé par le dédoublement des Dragons étrangers du Roi)
  • 1791 : 5e régiment de dragons
  • 1814 : Régiment des dragons du Dauphin (no 3)
  • 1815 : 5e régiment de dragons
  • 1816 : Régiment des dragons de l'Hérault (no 5)
  • 1825 : 5e régiment de dragons
  • 1928 : dissous
  • 1929 : recréé à partir du 6e groupe de chasseurs cyclistes (6e DC), en reprenant les traditions du 5e dragons, sous le nom de 5e bataillon de dragons portés
  • 1939 : 5e régiment de dragons portés
  • 1940 : devient 5e régiment de dragons
  • 1942 : dissous
  • 1945 : 5e régiment de dragons, recréé à partir des escadrons de reconnaissance de la 27e division alpine
  • 1946 : dissous
  • 1948 : 5e régiment de dragons
  • 1964 : dissous et immédiatement recréé à partir du 7e régiment de chasseurs d'Afrique
  • 1978 : dissous et immédiatement recréé à partir du 30e régiment de dragons
  • 2003 : dissolution le
  • 2009 : le centre d'entraînement au combat (CENTAC) reprend les traditions du 5e dragons et prend le nom de CENTAC - 5e régiment de dragons
  • 2016 : recréation le

Historique des garnisons, campagnes et batailles modifier

Monarchie française modifier

 
Compagnie du colonel - Régiment Colonel-Général dragons de 1786.

Guerres de la Révolution et de l'Empire modifier

 
Guidon du régiment de 1791.

Le 5e régiment de dragons a fait les campagnes de 1792 et 1793 à l’armée du Nord ; 1794 à l’armée des Ardennes.
Campagnes des ans IV et V à l’armée d'Italie ; an VI aux armées d’Italie et de l’Ouest ; an VII à l’armée de l’Ouest ; an VIII à l’armée de réserve ; an IX et X au corps d’observation de la Gironde. Faits d’armes : affaire de Primolano et combat de Bassano, les 7 et . Combat de Clausenne et prise du fort de Cavallo.

Campagnes des ans XIII et XIV au 2e corps de réserve de la cavalerie de la Grande Armée ; 1806 au 4e corps de réserve de cavalerie ; 1807 au corps d’observation de la Gironde ; 1808 aux armées de Portugal et d’armée d’Espagne ; 1809 à l’armée d’Espagne et au corps de cavalerie de réserve de l’armée d’Allemagne ; de 1810 à 1812 à l’armée d’Espagne ; 1813 à l’armée d’Espagne et au 10e corps de la Grande Armée (3e de cavalerie) ; 1814 au 6e corps de cavalerie et garnison de Dantzig ; 1815 au 2e corps de cavalerie.

Après le retour de Louis XVIII, le 5e régiment de dragons prend le nom de régiment de dragons du Dauphin, no 3. Il reprend son nom d'origine au retour de Napoléon[1],[2].

De 1815 à 1848 modifier

 
Uniforme des dragons de l'Hérault en 1818.

Le régiment devient en 1816 le régiment des dragons de l'Hérault, caserné à Carcassonne[2]. En 1823, il est engagé dans l'expédition d'Espagne, où il est engagé à Carthagène puis à la capitulation d'Alicante en novembre[1].

Renommé 5e régiment de dragons en 1825, il participe en 1831 à la campagne des Dix-Jours en Belgique et au siège d'Anvers[2].

Deuxième République modifier

Second Empire modifier

Le régiment change régulièrement de garnison sous le Second Empire. En 1870, il est à Landrecies[2].

Lors de la guerre franco-prussienne de 1870 le 5e régiment de dragons est rattaché à l'Armée du Rhin, commandée par le général Bazaine. Il participe à la bataille de Forbach-Spicheren, à la bataille de Borny et à la bataille de Rezonville[1]. Assiégé à Metz avec le reste de l'armée, le régiment participe à la bataille de Noisseville[1]. Abandonnant leurs chevaux pour nourrir la garnison, les dragons combattent à pied[2].

En parallèle, un 5e régiment de marche de dragons est créé à Angers[2]. Rattaché à l'armée de l'Est du général Bourbaki, ce régiment participe à la bataille d'Héricourt[1] mais est interné en Suisse en février 1871[2].

De 1871 à 1914 modifier

 
Alphonse de Neuville, Officier de Dragons traversant une rivière (1878).

Le 10 mai 1871, les restes du 5e dragons et du 5e dragons de marche fusionnent à Angoulême[2].

De 1871 à 1873, le régiment prend garnison au camp de Graves, à Abbeville et à Amiens[réf. nécessaire]. En 1873, il rejoint Saint-Omer[réf. nécessaire] puis Compiègne en 1885[2].

Première Guerre mondiale modifier

Affectations modifier

Le , le 5e régiment de dragons est affecté au corps de cavalerie Sordet. Pendant toute la durée de la guerre, il forme la 13e brigade avec le 21e régiment de dragons rattachée à la 3e division de cavalerie du général Lastour.

1914 modifier

En août, il participe au raid en Belgique qui le mène à Liège, puis Neufchâteau, Fleurus, Orbais et Locre (Belgique) pour finalement rentrer en France à Maubeuge le .

Du au , le régiment couvre l’armée française en retraite après la défaite de Charleroi avant de se retrouver le près de Versailles.

Dans la bataille de la Marne, du au , le 5e dragons est engagé à Betz, Nanteuil, Margny, Rosières et Senlis. À la suite de ces combats victorieux le régiment a l’honneur d’inscrire L’Ourcq 1914 sur son étendard.

La course à la mer : le , le 5e dragons franchit la Somme à Péronne, combat en Picardie à Arras, Lens le , attaque à pied à Riez-Bailleuil où il fait reculer les Allemands de plusieurs kilomètres.

Le , il arrive au bord d’Ypres où il s’enterre dans les tranchées.

1915 modifier

En février, le régiment est envoyé en Champagne, puis en mars pour les Vosges où il recevra l'inscription Vosges 1915 à son drapeau.

En mai, le 5e dragons se retrouve à Amiens, en juin en Artois où il reprend du service dans les tranchées.

1916 modifier

Le régiment assure le même service dans les tranchées par détachement de 200 hommes.

Le colonel Massiat succède au colonel Dauve à la tête du régiment.

1917 modifier

Le , le 5e dragons gagne Noyon où il est employé en missions de découvertes dans la région Chauny-Tergnier puis, remis à pied, il reprend une nouvelle fois les tranchées dans le secteur de Coucy.

Le le lieutenant-colonel Bucant succède au colonel Massiat.

1918 modifier

Jusqu’à fin mai, le régiment reste inactif dans des stationnements de repos.

Le , nouveau changement de chef de corps, le lieutenant-colonel Letexerant prend le commandement du 5e dragons.

Le , le régiment se porte, après une longue marche à cheval vers Meaux. Le 5e dragons met pied à terre à Mareuil et occupe Montigny.

Le , il attaque à pied l’ennemi à Marizy et Passy-en-Valois cette attaque surprise, sans préparation d’artillerie, enraye la progression des troupes allemandes.

En juillet à Villesaint, les Allemands, qui avaient pris Dormans et Château-Thierry et avaient franchi la Marne, sont repoussés, après plusieurs contre-attaques, par des éléments à pied du 5e dragons.

Le , le régiment participe à la reprise d’Œuilly et au rejet de l’ennemi sur la Marne. La seconde bataille de la Marne est gagnée et l’inscription La Marne 1918 est ajoutée à l'étendard.

Les Allemands battant en retraite, c’est à quelques kilomètres de Nancy que le 5e dragons apprend la fin de la guerre le .

Le 5e régiment de dragons, selon les clauses générales de l'armistice, entre dans le Palatinat le et cantonne à Pirmasens de décembre à , puis à Landau en février et Nierstein-Oppenheim sur le Rhin en , en septembre le régiment s’installe à Worms puis à Düsseldorf.

Entre-deux-guerres modifier

 
Patrouille du 5e dragons à Essen le pendant l'occupation de la Ruhr.

Pendant l'entre-deux-guerres, le régiment est rattaché à l'armée du Rhin. De 1919 à 1925, il occupe Worms puis Düsseldorf[réf. souhaitée]. En 1928, il stationne à Saint-Avold et à Düsseldorf[3]. Il est dissous le .

 
Motocyclistes du 5e BDP en 1930.

En 1929, le 5e bataillon de dragons portés est créé pour remplacer le 6e groupe de chasseurs cyclistes de la 5e division de cavalerie. En 1930, le 5e BDP est la première unité de cavalerie à recevoir un escadron motocycliste complet[4].

Seconde Guerre mondiale modifier

1939-1940 modifier

À la mobilisation de 1939, le 5e bataillon de dragons portés fait partie de la 1re division de cavalerie et est envoyé le pour l’Aisne.

Le , le 5e BDP devient un régiment, le 5e régiment de dragons portés[5]. En , le 5e régiment de dragons portés constitue la 11e brigade légère mécanique (11e BLM) avec le 1er régiment d'automitrailleuses (1er RAM), la 11e BLM faisant partie de la nouvelle 1re division légère (puis division légère de cavalerie)[6]. Cette division doit participer à la manœuvre retardatrice en Ardenne en avant de la 9e armée dont elle dépend dans le cadre du plan Dyle en occupant d'abord la Meuse avec ses gros entre le Houx et Hastière, puis en poussant au-delà du fleuve, pour couvrir l'avance de l'armée[7].

Bataille de Belgique et de France modifier

Le il est à Revin, franchit la Meuse à Dinant et combat en Belgique jusqu’au où il participe à l'engagement de Morville qui vaut à son étendard l’inscription La Meuse 1940. Fortement diminués, les éléments restants décrochent et vont se placer à 4 km d’Hirson puis se regroupent à Le Nouvion le [réf. souhaitée].

Le , il s’installe en point d’appui à Oisy[réf. souhaitée].

Le , ce qui reste du régiment, 10 officiers, 130 brigadiers et dragons disposant chacun d'environ 5 cartouches, se replie sur Bohain. En cours de déplacement, ils sont interceptés par des blindés allemands. Après un dernier combat, leurs munitions épuisées, ces éléments sont faits prisonniers. Le train régimentaire parvient à se replier[réf. souhaitée].

Le régiment est reformé en juin 1940, notamment à partir du 17e groupe de reconnaissance de corps d'armée, dont le colonel prend d'ailleurs le commandement du nouveau 5e RDP[8]. Il fait partie de la 4e division légère mécanique créée le . Le régiment défend notamment l'Yonne le avec le 1er RAM[9]. Il combat jusqu'à l'armistice du 22 juin 1940 et rejoint La Souterraine, où il est dissous le [8].

Il obtient la croix de guerre 1939-1945 et une citation à l'ordre de l'armée pour son action pendant la campagne de 1940[10].

Armée de Vichy modifier

 
Affiche de recrutement pour le 5e dragons sous Vichy.

Au sein de l’armée d'armistice, le régiment est reformé à Mâcon le , rassemblant des militaires du 5e RDP et du 1er RAM. Il est sous les ordres du colonel Watteau[10]. Il forme le régiment de cavalerie attaché à la 7e division militaire (Bourg-en-Bresse). Un tel régiment regroupe deux escadrons montés, deux escadrons à cheval, trois escadrons cyclistes (équipés notamment de mitrailleuses et de mortiers de 81) et d'un escadron d'AMD Panhard 178 privées de canon antichar[11].

Le , à la suite du débarquement allié en Afrique du Nord, le régiment est envoyé vers Toulon. Ce déplacement ne dure qu'une semaine. De retour à Mâcon, il est dissous le après l’invasion allemande de la zone libre et le sabordage de la flotte française à Toulon. L’étendard est soustrait aux Allemands et caché au château de Mérieu jusqu'à la Libération[10].

Résistance modifier

Les cadres du régiment, dès leur démobilisation, forment la majorité de l'encadrement des maquis AS de Saône-et-Loire. Plusieurs sont arrêtés et déportés, dont le colonel Watteau. Les anciens dragons du 5e en résistance participent à la bataille de Cluny () et à celle de Sennecey et à libération de Montceau-les-Mines et Autun. En souvenir de leur action, l'inscription Résistance Bourgogne 1944 est ajoutée à l’étendard du régiment en 1946[10].

En , des maquisards de l'Ain, des Hautes-Alpes, de l'Ardèche, de la Drôme, de l'Isère, de la Loire, du Rhône, de la Haute-Savoie et de la Savoie sont regroupés pour former la division alpine FFI. Un escadron de cavalerie est attaché à chacune des cinq demi-brigades de la division, et la division a également à disposition un groupe de reconnaissance divisionnaire (GRD) à deux escadrons. Bien qu'elles soient formellement des unités de cavalerie, les soldats des escadrons de reconnaissance n'ont ni blindés ni chevaux mais des vélos. Le , la division alpine FFI est renommée 27e division alpine et début juillet 1945 ses escadrons de reconnaissance sont regroupés pour reformer le 5e régiment de dragons, toujours sans blindés. Il est réoganisé avec cinq escadrons : deux escadrons pour les deux demi-brigades de chasseurs alpins de la division, un escadron pour le 159e régiment d'infanterie alpine (RIA), un escadron pour le 99e RIA et un escadron hors-rang. En février, les escadrons sont regroupés pour aller relever le 2e bataillon du 99e RIA qui défend la vallée de l'Ubaye[10].

Du au , il fait la reconquête du col de Larche[12]. Renforcé d'un premier bataillon du 159e RIA et d'une compagnie du 99e RIA et soutenu par des tirs du 69e régiment d'artillerie et du 1er régiment d'artillerie coloniale, il déloge de leurs positions les troupes de reconnaissances de la 34. Infanterie-division allemande et une compagnie du 3e régiment de grenadiers de la République sociale italienne[10].

Le Lundi de Pâques 1945 à Chambéry, le général de Gaulle remet l'étendard au régiment[réf. nécessaire]. À partir de mai 1945, à Cognin et Aix-les-Bains puis dans le Jura à partir d'août 1945, le 5e dragons se transforme en vrai régiment blindée avec des chars, surtout des Hotchkiss H39 mais également des Cavalier, ainsi qu'avec des chenillettes Bren Carriers[10].

Début , il quitte ses cantonnements pour l’Autriche. Le 12, il s'installe à Dornbirn et Lustenau. Le , le PC régimentaire rejoint Reuthe et les escadrons Lermoos, Ehrwald et Mühl (Breitenwang). C'est là qu'il est dissous le [10]. Ses personnels sont répartis sur la 25e DAP, l’École de cavalerie de Saumur et le 2e dragons, seul régiment de l’arme qui subsiste en Autriche[réf. nécessaire].

De 1948 à 1964 modifier

Le , le 5e régiment de dragons est reconstitué à Tarascon sous la forme d’un régiment de reconnaissance[13]. En octobre[10], il reprend à Schwaz et Hall en Autriche les cantonnements du 2e dragons. En 1950, il perçoit les chars M24 Chaffee[réf. nécessaire].

En novembre 1953[10], le 5e dragons rentre en France et s’installe à Périgueux où il se transforme en régiment de chars moyens Sherman. Le [13], le régiment devient un centre d'instruction au profit des unités engagées en Afrique française du Nord[10].

Le , à partir de l’encadrement du 5e dragons, un bataillon d'infanterie est créé. Cette unité, stationnée dans un premier temps au camp du Ruchard, prend la dénomination de "bataillon de dragons 2/342" puis débarque à Casablanca le . Elle est ensuite en garnison dans la région est de Rabat. En , le 2/342 fait mouvement sur Touissit au sud d’Oujda pour assurer la protection de la frontière algéro-marocaine entre Oujda et Figuig. Le 1er mars, il devient « 21e régiment de dragons »[réf. nécessaire].

Le 5e dragons est dissous en 1964, devenant 5e régiment de chasseurs[10].

De 1964 à 1978 modifier

Le 1er juin 1964, le 7e régiment de chasseurs d’Afrique à Friedrichshafen prend l’appellation de 5e régiment de dragons[13]. Il est équipé de chars AMX 13 et AMX SS 11[réf. souhaitée]. En 1968, il tient garnison à Tübingen. Rattaché à la 5e brigade mécanisée (3e division blindée)[13], il partage ses quartiers avec le 24e groupe de chasseurs[réf. nécessaire] jusqu'au où il est dissous[13].

De 1978 à 2003 modifier

Le 5e régiment de dragons est recréé le par changement de nom du 30e régiment de dragons. Stationné au Valdahon, il est un des régiments de chars de la 7e division blindée[13].

En 1991, il dispose de 190 véhicules, dont 52 chars AMX-30B2 et trois dépanneuses AMX-30D. L'escadron d'éclairage divisionnaire (51 véhicules non blindés) est également rattaché au régiment[14].

En , la réorganisation de l'Armée de terre place le régiment au sein de la 27e division d'infanterie de montagne. Il devient donc le régiment blindé de la division dont le PC est à Grenoble et retrouve le domaine de la montagne, qu'il avait connu en 1945 aux côtés de la 27e DA[10].

Ses escadrons seront engagés pour des missions de paix de l’O.N.U. au Liban, en Bosnie et aussi pour d’autres missions outre-mer dont la Guadeloupe[réf. souhaitée].

Dans le cadre de la réorganisation de l’Armée de terre, le 5e régiment de dragons est dissous au Valdahon le .

Depuis 2016 modifier

Entre 2009 et 2016, le centre d'entraînement au combat (CENTAC) fut dépositaire de ses traditions. À la recréation du 5e régiment de dragons, le CENTAC devient dépositaire des traditions du 1er bataillon de chasseurs. Dans le cadre de la remontée en puissance de l'Armée de terre, modèle «Au contact», qui exige plus d'effectifs et surtout des régiments plus puissants et mieux entraînés (format « Scorpion »), le 5e régiment de dragons est recréé, en , comme régiment blindé à dimension interarmes et préfigurateur Scorpion. Il devient un régiment des forces projetable qui a, de plus, les missions d'entraînement comme force d’opposition (FOROPS) au profit de l'ensemble des unités de l'Armée de terre. Rattaché à la 7e brigade blindée de la 1re division, il sera organisé en 9 unités élémentaires[15] :

  • 1 escadron de commandement et de logistique (ECL) ;
  • 3 escadrons blindés sur chars Leclerc et VBL ;
  • 2 compagnies d'infanterie sur VBCI ;
  • 1 compagnie d'appui mixte (génie et artillerie) sur VAB et PVP ;
  • 1 escadron de reconnaissance et d'intervention (ERI) sur VBL ;
  • 1 escadron d'intervention de réserve.
 
Organisation du 5e régiment de dragons

2023 modifier

EN déploiement dans le cadre de la Mission Aigle en Roumanie.

Chefs de corps modifier

 
Louis Bonaparte, dans son uniforme de colonel du 5e régiment de dragons.

Colonels-généraux à partir de 1668

Mestres de camp-commandants et colonels

  • 1671 : Gabriel de Cassagnet, marquis de Tilladet
  • 1681 : Balthazar Phélypeaux de Châteauneuf, comte de Saint Florentin
  • 1692 : N. de Saint Mars
  • 1694 : N. Moret de Bournonville[note 1].
  • 1702 : Charles Legendre de Berville
  • 1719 : Claude Antoine de Préval
  • 1727 : Jean Toussaint de La Pierre, marquis de Frémeur
  • 1744 : Gédéon Marie Léopold, marquis de Goyon
  • 1748 : Charles Marie Léopold, comte de Dunois
  • 1758 : Marie Jean Louis Riquet, chevalier de Caraman
  • 1769 : Louis-Joseph-Charles-Amable d'Albert de Luynes, duc de Luynes
  • 1771 : Jean-Philippe de Franquetot, chevalier de Coigny
  • 1780 : Jean Jacob, baron de Coëhorn
  • 1784 : Antoine Louis de La Vieuville, marquis de Wignacourt
  • 1786 : Hugues Hyacinthe-Timoléon, duc de Brissac
  • 1788 : Pierre Charles, comte de Seuil
  • 1791 : Joachim Charton
  • 1792 : Auguste Marie Henri Picot, marquis de Dampierre
  • 1793 : Pierre Joseph Le Cler, dit Verdet
  • 1796 : Jean Baptiste Milhaud
  • 1800 : Louis Bonaparte
  • 1803 : Ythier Sylvain Pryvé
  • 1804 : Jacques Nicolas, baron Lacour
  • 1808 : Louis Ernest Joseph, comte de Sparre
  • 1812 : Jean-Baptiste Louis Morin
  • 1815 : Canavas de Saint-Amand
  • 1815 : Charles-Philippe Leopold, baron von Leopold
  • 1815 : Borie de Vintimille
  • 1816 : Calvières
  • 1818-1830 : d'Hanache
  • 1830-1833 : Lafitte
  • 1833-1843 : Koenig
  • 1843-1851 : Solliers
  • 1851-1860 : Cardon de La Place
  • 1860-1869 : Sillègue
  • 1869-1870 : Eugène
  • 1870-1871 : d'Ussel
  • 1871-1873 : Brouchard
  • 1873-1875 : Forceville
  • 1875-1879 : Lenez Cotty de Brecourt
  • 1879-1885 : Jacquemin
  • 1885-1887 : Robert
  • 1887-1894 : Laurens de Waru
  • 1894-1900 : Cuny

Chefs de corps

  • 1900-1903 : colonel Villiers
  • 1903-1906 : colonel Granier de Cassagnac
  • 1906-1907 : colonel Gallet
  • 1907-1910 : colonel Bourdériat
  • 1910-1914 : colonel de Lallemand du Marais
  • 1914-1916 : colonel Dauve
  • 1916-1917 : colonel Maissiat
  • 1917-1918 : colonel Bucant
  • 1918-1920 : colonel Letixerant
  • 1920-1921 : colonel Morgon
  • 1921-1923 : colonel Herbillon
  • 1923-1925 : colonel Villemont
  • 1925-1929 : colonel Wallace
  • 1929 : colonel de Causans
  • 1934-1938 : colonel Billard de Saint-Laumer
  • 1938-1940 : colonel Durand de Villers, mort au combat
  • 1940 : colonel Chavannes de Dalmassy
  • 1940 : colonel Brousset
  • 1940-1942 : colonel Watteau[10]
  • 1944-1945 : chef d'escadrons de La Carte de La Ferté-Sénectère[10]
  • 1945: chef d'escadron de Legge de Keplean[10]
  • 1945-1946 : lieutenant-colonel de Coulanges[10]
  • 1948-1951 : colonel d'Origny
  • 1951-1952 : colonel Dewatre
  • 1952-1954 : colonel Brute de Remur
  • 1954-1957 : colonel Jouslin de Noray
  • 1957-1959 : colonel Lavigne
  • 1959-1961 : colonel de Chasteignier
  • 1961-1964 : colonel Ceroni
  • 1964-1966 : colonel Duplay
  • 1966-1968 : colonel Gilliot
  • 1968-1970 : colonel Martin
  • 1970-1972 : colonel Ract-Madoux
  • 1972-1974 : colonel de La Follye de Joux
  • 1974-1975 : colonel Pichot[16]
  • 1975-1977 : colonel Chaix
  • 1977-1978 : colonel Morin
  • 1978-1979 : colonel Allard
  • 1979-1981 : colonel Charpy
  • 1981-1983 : colonel Toujouse
  • 1983-1985 : colonel d'Hérouville
  • 1985-1987 : colonel Millier
  • 1987-1989 : colonel Ledeuil
  • 1989-1991 : colonel Saulais
  • 1991-1993 : colonel Boyer
  • 1993-1995 : colonel Leduc
  • 1995-1997 : colonel de Quatrebarbes
  • 1997-1999 : colonel de La Bretoigne
  • 1999-2001 : colonel Martial
  • 2001-2003 : colonel Esparbes
  • 2009-2011 : colonel Dutroncy (CENTAC-5eRD)
  • 2011-2013 : colonel Faivre (CENTAC-5eRD)
  • 2013-2015 : colonel Sicard (CENTAC-5eRD)[17]
  • 2015-2016 : lieutenant-colonel Benquet (CENTAC-5e RD)[17]
  • 2016-2018 : colonel Pattier (5e RD)[18]
  • 2018-2020 : colonel de Fontanges[18],[19]
  • 2020-2022 : colonel Martin[19],[20]
  • 2022- : colonel Bur[20]

Devise modifier

Victoria pinget (La victoire l’ennoblit)[21].

Étendard modifier

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[22] :

Décorations modifier

Sa cravate est décorée :

Insignes modifier

Le premier insigne est conçu en 1929 par le capitaine Lemaire[réf. souhaitée] mais n'est produit qu'à partir de 1932. Il représente une "étoile d'azur entretenue dans un chiffre 5géant d'ivoire - insigne entièrement émaillé et détouré". L'étoile est l'insigne des dragons portés, et les couleurs celles du dolman bleu (azur) à parements blancs (ivoire) portés par les dragons de 1868 à 1914[13].

L'insigne de 1936[10] reprend la symbolique, un écusson azur, soutenu par deux dragons, étant chargé de l'étoile et du chiffre cinq[13]. En 1939, le régiment adopte un insigne différent sur ses véhicules, un V (chiffre romain 5 et initiale du chef de corps, le lieutenant-colonel de Villiers) dans un cercle[5].

Les insignes suivants, à partir de celui de 1941, reprennent les armes de Lauzun, le premier colonel général : tiercé en bande d'or, de gueules et d'azur[13].

L'insigne de 1965 montre le casque modèle 1874 des dragons, avec une crinire allongée portant le chiffre 5 dans le monogramme de Louis XIV et, en bordure, la date 1668[13].

Depuis l'été 2016, un nouvel insigne a été créé, il reprend le guidon blanc du colonel général des Dragons. La devise du premier Colonel Général, le Duc de Lauzun, y est inscrite : Victoria pinget, traduite en français par "La victoire l'embellit"[23].

Personnalités ayant servi au 5e RD modifier

Sources et bibliographies modifier

  • Julie Ludmann et Pierre-Yves Nicolas, 5e Régiment de Dragons, Projection, forces d'opposition, expérimentations, Military-Photo-Report, 52 p. (ISBN 978-1388672584).
  • Historiques des corps de troupe de l'armée française (1569-1900), Ministère de la Guerre, Paris, Berger-Levrault, 1900 (lire en ligne), p. 490-491.
  • général Andolenko, Recueil d'historique de l'arme blindée et de la cavalerie, Paris, Eurimprim, .
  • général Suzane, Histoire de la cavalerie française, Paris, Dumaine, , 3 volumes.
  • « 5dragonsh », sur free.fr via Wikiwix (consulté le ).
  • Historique succinct par le Lt colonel (H) Henri Azema et la participation du Lt colonel (ER) Guy Besson.
  • 5e Régiment de dragons. Historique de la campagne 1914-1918, Paris, H. Charles-Lavauzelle, , 78 p., lire en ligne sur Gallica.
  • SIRPA Terre, Encyclopédie de l'armée de terre, vol. 6, t. L'arme blindée-cavalerie, l'aviation légère de l'armée de terre, Hachette, (ISBN 2-245-02611-X, 978-2-245-02611-3 et 2-245-02617-9, OCLC 463434779).  
  • Guy Penaud, Le grand livre de Périgueux, Périgueux, Éditions de la Lauze, , 601 p. (ISBN 2-912032-50-4), p. 120.  

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Le , Burnonville, colonel du régiment Colonel-Général de dragons, a la permission du roi de vendre son régiment pour payer ses dettes Voir Mémoires du marquis de Souches sur le règne de Louis XIV tome 7 p. 180.

Références modifier

  1. a b c d e f g et h Historiques 1900, p. 490-491.
  2. a b c d e f g h et i SIRPA Terre 1991, p. 39.
  3. Auguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 212-213
  4. François Vauvillier et Jean-Michel Touraine, L'automobile sous l'uniforme 1939-40, Massin, (ISBN 2-7072-0197-9), p. 34
  5. a et b François Vauvillier, Les automitrailleuses de reconnaissance, t. 2 : L'AMR 35 Renault : ses concurrentes et ses dérivés, Histoire & Collections, coll. « Les matériels de l'armée française », (ISBN 2-915239-70-3), p. 29
  6. « Brigades », sur www.atf40.fr (consulté le ).
  7. Jean-Yves Mary, Le corridor des Panzers : Par delà la Meuse 10 - 15 mai 1940, t. I, Bayeux, Heimdal, , 462 p. (ISBN 978-2-84048-270-3 et 2-84048-270-3), p. 33.
  8. a et b « Historique du 17e GRCA », sur grca.free.fr (consulté le ).
  9. Claude Delasselle, Un département dans la guerre, 1939-1945 : occupation, collaboration et résistance dans l'Yonne, Paris, Tirésias, , 746 p. (ISBN 978-2-915293-42-5, lire en ligne), p. 41.
  10. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t et u Jacques Sicard, « Le 5e régiment de dragons et ses insignes, 1945-1946 », Armes Militaria Magazine,‎ , p. 52-58.
  11. (en) Ian Summer et François Vauvillier, The French Army, 1939-45 (1), Osprey Military, coll. « Men-at-arms » (no 315), (ISBN 1-85532-666-3, 978-1-85532-666-8 et 1-85532-707-4, OCLC 49674512, présentation en ligne), p. 37-38
  12. Musée de la Résistance et de la déportation, Alpes en guerre, Grenoble : Musée de la Résistance et de la déportation, 2003. Catalogue de l’exposition de même nom. (ISBN 2-905375-57-4)/ (ISBN 2-905375-29-9), p. 15.
  13. a b c d e f g h i et j SIRPA Terre 1991, p. 40.
  14. SIRPA Terre 1991, p. 34.
  15. « 5e régiment de dragons », sur www.defense.gouv.fr (consulté le )
  16. « Le colonel du 5e dragons aurait été relevé de son commandement », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. a et b « Mailly-le-Camp : changement de chef de corps à la tête du Centac », sur L'Est-Éclair, (consulté le )
  18. a et b « Le lieutenant-colonel de Fontanges à la tête du5e régiment de dragons », sur L'Est-Éclair, (consulté le )
  19. a et b « Un nouveau patron à la tête du 5e dragons à Mailly-le-Camp », sur L'Est-Éclair, (consulté le )
  20. a et b « Mailly-le-Camp : passage de relais à la tête du 5e dragons », sur Journal L'Est Éclair abonné, (consulté le )
  21. Pérès, Alban., Devises de l'armée française : de l'Ancien Régime au XXIe siècle, Nice/06-Saint-Laurent-du-Var, Arcadès Ambo, dl 2019, 358 p. (ISBN 979-10-94910-24-5, OCLC 1140380118, lire en ligne)
  22. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du relative aux inscriptions de noms de bataille sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'Armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007.
  23. « 5e régiment de dragons », sur www.defense.gouv.fr, (consulté le )

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier