5e division d'infanterie (France)

5e division d'infanterie
5e division d'infanterie motorisée
Image illustrative de l’article 5e division d'infanterie (France)
Le 129e RI, appartenant à la 5e DI, est salué par le général Pershing, accompagné du général Andrieu (à gauche), commandant la division. Au Havre, .

Création 1873
Dissolution 1940
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Division d'infanterie
Rôle Infanterie
Guerres Première Guerre mondiale
Batailles 1914 - bataille de Charleroi
1914 - bataille de Guise
1914 - bataille de la Marne
(Bataille des Deux Morins)
1914 - Bataille de l'Aisne
1915 - 2e bataille d'Artois
1915 - 3e bataille d'Artois
1916 - bataille de Verdun
1917 - Bataille du Chemin des Dames
1918 - Bataille de la Marne
(Bataille du Soissonnais)
1918 - Offensive des Cent-Jours
(Bataille de la ligne Hindenburg)
(Bataille de Roulers)
(bataille de la Lys et de l'Escaut)
Commandant historique général Mangin (1914-1916)

La 5e division d'infanterie est une division d'infanterie de l'Armée de terre française.

Créée en 1873, elle participe à la Première Guerre mondiale. Devenue 5e division d'infanterie motorisée (5e DIM) pendant l'entre-deux-guerres, elle combat à nouveau au début de la Seconde Guerre mondiale et est dissoute en 1940.

Différentes dénominations modifier

  •  : création de la 5e division d'infanterie
  •  : renommée division d'infanterie provisoire Mangin
  •  : reprend le nom de 5e division d'infanterie
  • 1935 : devient 5e division d'infanterie motorisée
  • mai 1940 : dissoute

Les chefs de la 5e division d'infanterie modifier

De 1873 à 1914 modifier

La division est créée par décret du . Rattachée au 3e corps d'armée (3e région militaire, à Rouen), elle comprend deux brigades[1] :

La 5e DI et ses deux brigades ont d'abord leur quartier général à Paris[2],[3]. L'état-major de la division et celui de la 9e brigade partent en 1875 pour Rouen, tandis que l'état-major de la 10e brigade s'installe à Caen. Le 119e régiment d'infanterie de ligne passe à la 6e DI et est remplacé à la 10e brigade par le 129e régiment d'infanterie de ligne[4].

Première Guerre mondiale modifier

Composition modifier

Historique modifier

1914 modifier

1915 modifier

 
Un canon du 43e RAC de la 5e DI dans l'Aisne, hiver 1914-1915.
  •  : mouvement de rocade vers le nord et occupation d'un nouveau secteur vers Berry-au-Bac et le moulin Pontoy.
    •  : attaque allemande sur le bois de la Mine.
    • 11 -  : contre-attaques françaises.
  • 17 –  : retrait du front vers Fismes ; repos.
  •  : transport par camions vers le front. Engagée dans la deuxième bataille d'Artois, vers Neuville-Saint-Vaast et au nord. Puis occupation d'un secteur dans cette région.
    •  : conquête complète de Neuville-Saint-Vaast.
  •  : retrait du front ; repos vers Sus-Saint-Léger, puis vers la Comté, enfin, vers Rebreuve-Ranchicourt.
  •  : mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers Neuville-Saint-Vaast.
  •  : retrait du front ; repos vers Houvin-Houvigneul, puis, à partir du , à l'ouest d'Aubigny.
  • 4 –  : occupation d'un secteur entre le cimetière de Neuville-Saint-Vaast et le nord de ce village.
  • 17 –  : retrait du front et repos dans la région de Haute-Avesnes.
  •  : occupation d'un secteur vers Neuville-Saint-Vaast.
    •  : engagée, dans la 3e bataille d'Artois : violents combats vers la ferme de la Folie ; puis, organisation et occupation du terrain conquis.
  •  : retrait du front et repos vers Sus-Saint-Léger.
    •  : transport par voie ferrée de la région de Saint-Pol dans celle d'Ailly-sur-Noye ; instruction et repos.
    •  : mouvement vers Villers-Bretonneux ; instruction et repos.

1916 modifier

  •  : mouvement vers le front et, à partir du , occupation d'un secteur vers Frise et Foucaucourt-en-Santerre (guerre des mines).
    •  : combats et perte de Frise.
  •  : retrait du front vers Villers-Bretonneux ; puis mouvement vers Domart-sur-la-Luce.
  •  : transport par voie ferrée dans la région de Givry-en-Argonne.
  • 2 –  : transport par camions à Verdun
  •  : retrait du front et repos vers Stainville.
  • 18 –  : Transport par camions à Verdun.
    •  : engagée à nouveau dans la bataille de Verdun, vers la ferme Thiaumont et l'étang de Vaux.
    • 22 -  : violents combats au fort de Douaumont ; reprise partielle, puis perte du fort.
  •  : retrait du front et repos vers Stainville.
  •  : mouvement vers le front, puis, à partir du , occupation d'un secteur vers Vaux-lès-Palameix et le sud du village des Éparges (guerre des mines).
    •  : front étendu, à gauche, jusque vers Trésauvaux.
    •  : front réduit à droite, jusqu'au bois Loclont.
    •  : nouvelle réduction, à gauche, jusque vers les Éparges.

1917 modifier

  •  : retrait du front, puis transport par voie ferrée de Dugny dans la région de Ligny-en-Barrois, Gondrecourt-le-Château ; repos et instruction.
  • 12 –  : mouvement vers Fismes.
  •  : mouvement vers la Fère-en-Tardenois, puis, le , vers Fresnes, enfin, le 16, vers Nogent-l'Artaud ; repos.
    •  : transport par voie ferrée dans la région de Berzy-le-Sec : repos et instruction vers Soissons.
  •  : occupation d'un secteur vers Courtecon et la ferme Malval.
    •  : violente attaque allemande. Engagements fréquents.
  •  : retrait du front ; repos et instruction près de Fère-en-Tardenois.
  • 12 –  : mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers la ferme d'Hurtebise et la ferme de la Bovelle : nombreux combats locaux.
  •  : retrait du front. Transport par voie ferrée de Fismes dans la région de Noyon, Hargicourt ; puis repos et instruction vers Porquéricourt.
  •  : mouvement vers le front.
    •  : occupation d'un secteur vers Selency et Dallon, étendu à gauche, le , jusqu'à Pontruet (en liaison avec l'armée britannique).

1918 modifier

  •  : retrait du front (relève par l'armée britannique) ; puis transport, de Roye et de Nesle, dans la région de Gigny-aux-Bois ; repos et instruction au camp de Mailly.
    •  : mouvement vers la région de Pierry ; repos.
    •  : transport par voie ferrée vers Cuperly.
  • 1er juin : mouvement vers le front, et occupation d'un secteur vers la cote 193 et l'ouest de la ferme Navarin
    • : fortes attaques allemandes.
  • 1er : mouvement de rocade et occupation d'un nouveau secteur vers la ferme Navarin et l'Épine de Védegrange.
  •  : retrait du front ; transport dans la région Boves, Rumigny ; repos et instruction.
  • 13 –  : transport par camions vers Villers-Cotterêts ; préparatifs d'offensive.
  • 18 –  : engagée, vers Corcy, dans la bataille du Soissonnais (2e bataille de la Marne) : attaques en direction d'Oulchy-le-Château.
  •  : retrait du front ; repos vers Compiègne.
  • 18 –  : mouvements vers Villers-Cotterêts ; repos et instruction vers Grand-Rozoy.
  •  : mouvement vers le front ; préparatifs d'offensive. Fin août, engagée, vers Venizel, dans la poussée vers la position Hindenburg : franchissement de l'Aisne ; combats de Bucy-le-Long, du Moncel, de Nanteuil-la-Fosse ; progression jusqu'au Chemin des Dames, vers Vregny et la ferme Mennejean.
  • 18 –  : retrait du front ; repos vers Crépy-en-Valois.
  •  : transport par voie ferrée en Belgique ; repos vers Poperinge.
  • 14 –  : engagée, les 14 et , en liaison avec l'armée belge, dans la bataille de Roulers ; combats vers Tielt. Progression jusqu'à la Lys, franchissement de la rivière.
  •  : retrait du front ; repos au nord de Tielt.
  • 9 –  : engagée dans la bataille de la Lys et de l'Escaut : combats pour le franchissement de l'Escaut.

Rattachements modifier

Affectation organique : 3e CA d' à

  • 1re armée
    • 10 –
  • 2e armée
    • 20 -
  • 3e armée
  • 4e armée
  • 5e armée
  • 6e armée
    • -
  • 8e armée
    • 12 –
  • 10e armée
    • 14 –
    • 26 -
  • Groupe d'armées F

L'entre-deux-guerres modifier

 
Le 39e RI présente les armes au général Errard, nouveau commandant du 3e corps d'armée, à Rouen le .

La loi du , sur l’organisation générale de l’armée, et la loi des cadres et effectifs du , fixent le nombre des divisions d’infanterie métropolitaines à vingt. Ces dernières sont considérées comme des forces de territoire affectées à la défense du sol métropolitain. Ces grandes unités d’infanterie sont de trois types :

  1. dix divisions d’infanterie de type « nord-est »,
  2. sept divisions d’infanterie motorisées,
  3. trois divisions d’infanterie alpine.

En 1935, elle devient 5e division d'infanterie motorisée, sur le type renforcé (apte au combat dès le début des hostilités) de la division d'infanterie motorisée[8]. La 5e division d'infanterie motorisée est stationnée à Caen.

La Seconde Guerre mondiale modifier

Composition modifier

Au [9] : Infanterie

Cavalerie

Artillerie

Génie

  • compagnie de sapeurs-mineurs 5/1
  • compagnie de sapeurs-mineurs 5/2

Transmissions

  • compagnie télégraphique 5/81
  • compagnie radio 5/82

Train

  • compagnie automobile de quartier général 205/3
  • compagnie automobile de transport 305/3

Intendance

  • groupe d’exploitation divisionnaire 5/3

Santé

  • 5e groupe sanitaire divisionnaire

Drôle de guerre modifier

La 5e division d'infanterie motorisée (5e DIM), d'active, du général Limasset, est prévue pour être engagée dans la manœuvre Dyle décidée en novembre 1939. Unique division du IIe corps d'armée qui dépend de la 9e armée, elle est aussi la seule division de cette armée à être en grande partie motorisée et se voit donc confier dans le plan Dyle la portion de Meuse nécessitant le mouvement le plus ample au sein de cette armée qui doit venir s'aligner sur ce fleuve[10]. La 5e DIM a à parcourir 150 km depuis Guise pour gagner son segment de front entre Anhée[10], en liaison à sa droite avec la 18e division d'infanterie (XIe corps d'armée) au sud, et Dave en liaison avec position fortifiée de Namur et la 5e division d'infanterie nord-africaine (1re armée) plus au nord.

Parallèlement, son groupe de reconnaissance de division d'infanterie, le 1er GRDI, doit participer à la manœuvre retardatrice dans les Ardennes du plan Dyle : avec le 1er GRCA et le 94e GRDI (respectivement du IIe corps d'armée et de la 4e division d'infanterie nord-africaine) il forme un groupement qui doit sécuriser la progression du flanc gauche de la 9e armée vers la Meuse en contrôlant les ponts sur la Sambre et la Meuse entre Charleroi et Dinant[11]. Le groupement doit ensuite passer la Meuse et progresser sur l'axe LustinMaffe – Petit Han (Durbuy), sur la gauche de la 4e division légère de cavalerie[12].

Le , le général Limasset est tué accidentellement. Le général Boucher le remplace à la tête de la division[10].

Bataille de France modifier

Après avoir combattu lors de la bataille de Dinant, la division disparait fin mai lors de la bataille de Dunkerque.

Notes et références modifier

  1. Victor Belhomme, Histoire de l'infanterie en France, t. 5, Henri Charles-Lavauzelle, (lire en ligne), chap. XLIX, p. 592
  2. Annuaire de l'Armée française pour l'année 1874 (lire en ligne), p. 95
  3. Annuaire de l'Armée française pour l'année 1875 (lire en ligne), p. 96
  4. Annuaire de l'Armée française pour l'année 1876 (lire en ligne), p. 17
  5. a b c d et e AFGG t. X-2, p. 38-39.
  6. AFGG t. X-2, p. 40.
  7. Historique du 224e régiment d'infanterie, Paris, Charles-Lavauzelle, , 42 p. (lire en ligne), p16
  8. Cne Bonal, « Les divisions d'infanterie motorisée », sur defense.gouv.fr,
  9. Mary 2009, p. 446.
  10. a b et c Mary 2009, p. 30
  11. Mary 2009, p. 33.
  12. Aimé Doumenc, Histoire de la neuvième armée, Paris VIe, Arthaud, , 285 p., p. 45.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier