59e régiment d'infanterie (France)

régiment français

Le 59e régiment d'infanterie (59e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment de Bourgogne, un régiment français d'Ancien Régime. Il combat pendant les guerres de la Révolution et de l'Empire, pendant la conquête de l'Algérie, pendant la Première Guerre mondiale et pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est dissous depuis 1940.

59e régiment d’infanterie
Image illustrative de l’article 59e régiment d'infanterie (France)
Uniforme du 59e régiment d’infanterie en 1792.

Création 1667
Dissolution 1940
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d’infanterie
Rôle Infanterie
Devise Tocos y se gausos
Touches y si tu l'oses
Inscriptions
sur l’emblème
Marengo 1800
Friedland 1807
Cuidad-Rodrigo 1810
Fleurus 1815
Saint-Domingue 1802
Collo 1843
Vauquois 1915
L'Aisne 1917
Champagne 1918
Fourragères Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918
Décorations Croix de guerre 1914-1918
trois palmes
deux étoiles de vermeil
une étoile d'argent

Création et différentes dénominations

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Chefs de corps

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Historique des garnisons, combats et batailles du 59e RI

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Guerres de la Révolution et de l'Empire

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59e régiment d'infanterie, ci-devant Bourgogne

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En , à l’Armée des Alpes, son premier bataillon est détaché au corps opérationnel, avec la légion des Allobroges, pour reconquérir le Vaucluse aux mains des insurgés fédéralisme, sous les ordres du général Jean-François Carteaux[2].

Les deux bataillons du 59e régiment d'infanterie sont amalgamés en 1794 dans les 117e et 118e demi-brigades.

De 1794 à 1796

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Le 14 septembre 1794, la 59e demi-brigade de première formation était formée de[3] :

La 59e demi-brigade, fait la campagne de l'an II à l'armée de la Moselle[réf. souhaitée] et celles de l'an III et de l'an IV à l'armée de Sambre-et-Meuse. Elle participe aux tentatives de franchiment de la Sambre en , réussi le 26 à la bataille de Fleurus, à la bataille de Sprimont le , à la capitulation du duché de Juliers ainsi qu'à la prise de Cologne début octobre. Le , elle est à la prise de Düsseldorf puis se replie sur Neuwied[3]. Lors du second amalgame, elle est incorporée dans la 102e demi-brigade de deuxième formation[3].

59e demi-brigade de ligne puis 59e régiment d'infanterie de ligne

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La 59e demi-brigade de deuxième formation est formée le 10 nivôse an VII () de détachements de différents corps de l'Armée de l'Ouest[4]. La 59e demi-brigade fait les campagnes de l'an VIII et de l'an IX à l'armée d'Italie.

Le 1er vendémiaire an XII (), lors de la réorganisation des corps d'infanterie, la 59e demi-brigade de deuxième formation constitue le 59e régiment d'infanterie de ligne.

Restauration

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De gauche à droite : voltigeur du 51e régiment (1807), fusilier de la légion de la Vienne (1818), grenadiers de la légion bis des Côtes-du-Nord (1820) et grenadier du 59e régiment (1824).

Sous Louis-Philippe

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Seconde République

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Uniformes du 59e régiment d'infanterie de ligne de 1837 à 1870 : 1. Voltigeur (1837) 2. Fusilier (1847) 3. Lieutenant porte-drapeau (1847) 4. Grenadier (1847) 5. Capitaine (1859) 6. Sergent-major (1870)

Second Empire

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Le , durant la bataille de Borny, un bataillon du 59e régiment d'infanterie de ligne relève le 3e bataillon du 71e régiment d'infanterie qui avait été décimé.

Le , le 4e bataillon, formé pour la plupart de nouveaux arrivants, quitte le dépôt pour créer le 9e régiment de marche qui formera la 1re brigade de la 2e division du 13e corps d'armée[5].

1871 à 1914

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Le , le 59e régiment d'infanterie de marche fusionne dans le 59e régiment d'infanterie de ligne[6].

En octobre 1881, le régiment vient tenir garnison à Pamiers et à Foix[1].

Première Guerre mondiale

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Soldat du 59e RI en 1916.

En 1914, casernement : Pamiers et Foix, 68e brigade d’infanterie ; 34e division d’infanterie ; 17e corps d’armée.

Entre-deux-guerres

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Le régiment revient à Foix le [1]. Il est dissous le [7] et forme le IIIe bataillon du 14e régiment d'infanterie (garnison à Pamiers)[1].

Seconde Guerre mondiale

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Le 59e RI est formé le à Arc-en-Barrois et Rochetaillée à partir du 147e régiment d'infanterie de forteresse, ainsi que du 11e bataillon de mitrailleurs et du 246e régiment d'infanterie[1],[8].

Il combat avec la 239e division légère d’infanterie[1]. Au , il est renforcé par la 11e compagnie du 3e RIA[réf. souhaitée].

Replié en zone libre après l'arrêt des combats, il est dissous le . Ses éléments rejoignent le IIe bataillon du 26e régiment d'infanterie de l'armée d'armistice[1].

Drapeau

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Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[9] :

 

 

Décorations

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Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec trois citations à l'ordre de l'armée, deux au corps d'armée puis une à l'ordre de la division.

Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918.

Tocos y se gausos
Touches y si tu l'oses

Personnalités ayant servi au régiment

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Sources et bibliographie

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  • À partir du Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française (Général Andolenko - Eurimprim 1969).
  • Victor Belhomme, Histoire de l'infanterie en France, t. 5, Henri Charles-Lavauzelle, (lire en ligne).

Notes et références

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  1. a b c d e f et g Jean Dagnas, « Le 59e régiment d'infanterie », Symboles & Traditions, no 220,‎ , p. 14 (lire en ligne)
  2. Albert Ceccarelli, La Révolution à l’Isle sur la Sorgue et en Vaucluse, Éditions Scriba, 1989, 2-86736-018-8, p. 62
  3. a b et c Noël Lacolle, Histoire du 102e régiment d'infanterie : 1792-1896, Mayenne, Imprimerie Poirier-Bealu, , 218 p. (lire en ligne), p. 41-42
  4. L'ouvrage d'Adrien Pascal, Histoire de l'armée et de tous les régiments T4 n'est pas plus explicite
  5. Opération du 13e corps et de la 3e armée durant le Siège de Paris (1870) par le général Vinoy, pages 7 et 15
  6. Belhomme 1902, p. 564.
  7. Auguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 198-199
  8. Alain Hohnadel et Michel Truttmann, « Les régiments d'infanterie de forteresse - 2e partie », Militaria Magazine, no 27,‎ , p. 9-13
  9. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  10. Expédition de Zardezas et de l'Edough : expédition de Collo
  11. Souvenirs militaires de 1804 à 1814, 1866 [1]

Voir aussi

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Liens externes

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Articles connexes

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