51e régiment d'infanterie

51e régiment d’infanterie
CAPCIA - 51e RI
Image illustrative de l’article 51e régiment d'infanterie
Insigne régimentaire du 51e RI

Création 1685
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'infanterie
Rôle Infanterie
Garnison Mourmelon-Le-Grand
Ancienne dénomination Régiment de la Sarre
Devise "Plus est en nous"
Inscriptions
sur l’emblème
Arcole 1796
Eylau 1807
Bomarsund 1854
San Lorenzo 1863
Beauséjour 1915
Verdun 1917
L'Avre 1918
Tahure 1918
Stonne 1940
AFN 1952-1962
Fourragères Aux couleurs du ruban de la Médaille militaire
Décorations Légion d'honneur
Croix de guerre 1914-1918
quatre palmes

Le 51e régiment d'infanterie (51e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment de La Sarre, un régiment français d'Ancien Régime. Depuis le , ce régiment est désigné sous le nom de centre d’appui et de préparation au combat interarmes – 51e RI (CAPCIA - 51e RI).

Création et différentes dénominations modifier

Chefs de corps modifier

Ancien Régime
  • 1651 - 1671 : Duc de la Ferte
  • 1671 - 1685 : Marquis de la Ferte
  • 1685 - 1691 : Comte de Braque
  • 1691 - 1704 : Comte de Vaudrey
  • 1704 - 1709 : Comte de Montcault
  • 1709 - 1730 : Comte d'Autrey de Montcault
  • 1730 - 1734 : Comte de Boissieux
  • 1734 : Comte de Maillebois
  • 1734 - 1735 : Comte de Lussan
  • 1745 - 1747 : Marquis de Tombebœuf
  • 1747 - 1762 : Marquis de Montpouillan
  • 1762 - 1767 : Comte de Peyre
  • 1767 - 1784 : duc de la Rochefoucaud
  • 1784 - 1788 : Comte de Montbel
Révolution
  • 1788 - 1791 : Baron Jean Charles Gravier de Vergennes[1]
  • 1791 : Charles Léopold Joseph Du Pont de Compiègne - colonel.
  • 1791 : Joseph Joulard d'Iversay - colonel.
  • 1792 : Charles Guillaume Vail d'Allais - colonel.
  • 1792 : Joseph Marie Lavoine Desperriers - colonel.
  • 1792 : Luc Siméon Auguste Dagobert - colonel.
  • 1793 : Jean-Jacques Dortoman - colonel.
  • 1793 : André Masséna - colonel. (**)
  • 1793 : Rivas - colonel.
Première République
  • 1794 : Jacques Balguerie - chef de brigade.
  • 1795 : Brenier - chef de brigade.
  • 1796 : Élie Lafont - chef de brigade (*).
Premier Empire
Restauration
  • 1815 - 1816 : Baron de Lascours
  • 1816 - 1817 : Marquis d'Oria
  • 1817 - 1821 : Louis Jean-Baptiste Cornebize
  • 1821 - 1826 : colonel Aymon de Contreglise
  • 1826 - 1830 : colonel Ocher de Beaupre
  • 1830 : colonel Parchappe
Monarchie de Juillet
  • 1830 - 1838 : colonel Guingret
  • 1838 : colonel Duvivier
  • 1838 - 1846 : colonel Siméon
Deuxième République
Second Empire
  • 1852 - 1855 : colonel Perrin-Jonquière
  • 1855 - 1859 : colonel Teula
  • 1859 - 1862 : colonel Guynet
  • 1862 - 1865 : colonel Garnier
  • 1865 - 1868 : colonel le Page des Longchamps
  • 1868 - 1871 : colonel Delebecque
  • 1871 : colonel de la Monneraye
Troisième République
  • 1871 - 1879 : colonel Robillard
  • 1879 - 1880 : colonel Mezny
  • 1880 - 1886 : colonel Potier
  • 1886 - 1894 : colonel Lacapelle
  • 1894 - 1896 : Colonel de Lacroix
  • 1898 - 1903 : colonel Roy de Lachaise
  • 1903 - 1906 : colonel Brochin
  • 1906 - 1909 : colonel d'Harcourt
  • 1909 - 1910 : colonel Gille
  • 1910 - 1914 : colonel Bertaux
  • 1914 : colonel Leroux
Première Guerre mondiale
  • 1914 : colonel Agel
  • 1914 - 1916 : colonel Brion (**)
  • 1916 - 1917 : colonel Crueche
  • 1917 : colonel Nicolas
  • 1917 - 1920 : colonel Theilhac
Entre-deux-guerres
  • 1920 - 1921 : colonel Cuny
  • 1922 : colonel Theilhac
  • 1922 - 1926 : colonel Bernard
  • 1926 : colonel Lemaire
  • 1926 - 1927 : colonel Issaly
  • 1927 - 1929 : colonel Eugène Charreyre
  • 1929 - 1930 : colonel Thomas
  • 1930 - 1932 : colonel Caisez
  • 1932 - 1935 : colonel Collin
  • 1935 - 1936 : colonel Delambre
  • 1938 : colonel Delage
Seconde Guerre mondiale
  • 1939 - 1940 : colonel Guy
  • 1940 - 1941 : colonel Foucault
  • 1941 - 1942 : colonel Hautcœur
  • 1945 : colonel Lehagre
Après-guerre
  • 1972 : colonel Pasquet de Franlieu
  • 1974 : lieutenant-colonel Taithe
  • 1976 : colonel David
  • 1977 : lieutenant-colonel Le Dentu
  • 1979 : colonel Cardonne
  • 1981 : colonel Nicolaï
  • 1983 : colonel Jean-Paul Dubreuil (*)

(*) Officier qui devint par la suite général de brigade. (**) Officier qui devint par la suite général de division.

Historique des garnisons, combats et batailles modifier

Ancien Régime modifier

 
Drapeau du régiment

En 1756, son deuxième bataillon fut envoyé en Nouvelle-France et participa ainsi à la Guerre de Sept Ans contre les armées anglaises.

Guerres de la Révolution et de l'Empire modifier

1792 : Armée du Midi, Armée du Var, Armée d'Italie modifier

Armée du Midi et Armée d'Italie Le 23 novembre le 1er bataillon quitte Sospel, embarque à Villefranche sur l'escadre de l'amiral Truguet, contribue à la prise d'Oneille puis revint camper entre Nice et Sospel.

Le 2 décembre il met en déroute un détachement ennemi venu reprendre Sospel qui avait été évacué par les troupes françaises puis il est dirigé à La Turbie avant de prendre ses quartiers d'hiver à Nice, ou il réprime, le , une révolte.

Durant cette campagne de 1792, le 2e bataillon avait stationné à Grasse avant d'être rattaché à l'armée des Alpes et dirigé sur Pont-Saint-Esprit puis Antibes.

Le 16 décembre, le lieutenant-général Biron prend le commandement de l'armée du Var, qui devient l'armée d'Italie en remplacement du général Anselme.

1793 : Armée d'Italie modifier

Tandis que le 2e bataillon du 51e fut envoyé en garnison à Tournon le 1er bataillon rattaché à l'armée d'Italie fut envoyé à L'Escarène puis, il prend part, le 12 février, au combat de Sospel, le 19 février au combat du camp de Braous[2],[3], le 28 février au combat de Peïra-Cava contribuant largement à chasser les troupes austro sardes

Le 1er mars les 2 bataillons sont réunis, avec un effectif total de 1 080 hommes, et positionnés entre Nice et Sostel. Le 8 mars le chef de brigade Jean-Jacques Dortoman est nommé à la tête du 51e régiment d'infanterie en remplacement de Luc Siméon Auguste Dagobert promu général de brigade à l'armée des Pyrénées orientales.

Le 20 mai, sous les ordres du colonel Sérurier le 51e et le 50e régiment d'infanterie de ligne quittent Saint-Martin, chassent l'ennemi de Rorà puis reprennent, le , Isola aux Piémontais mais, le , menacé par les Piémontais et les Autrichiens, le 51e, se retire sur Saint-Martin.

Début juin, le 51e, accompagné du 3e bataillon de chasseurs à pied, attaque les avant-postes ennemis du camp des Mille-Fourches[4] défendu par 2 redoutes ou il se couvre de gloire puis, avec le 70e du camp de Rauss. Malgré un succès tactique, les troupes françaises durent se replier et le 51e perdit dans cette affaire environ 250 hommes dont la compagnie de grenadier du 2e bataillon qui fut presque entièrement détruite. Après cet échec les troupes françaises reprirent leurs anciennes positions et le 51e fut dirigé au camp de Raolet situé au nord de Sospel.

Après la promotion au rang de général de brigade de Jean-Jacques Dortoman, le , le 51e passa sous les ordres du chef de brigade André Masséna jusqu'à sa promotion le suivant. À cette date, c'est le chef de brigade Rivas qui prend le commandement.

Le 8 septembre, les Piémontais lancent une attaque générale sur les lignes françaises. Le lieutenant Joubert, à la tête d'un détachement de 30 grenadiers du 51e régiment d'infanterie de ligne, défend la redoute de la Condamine assailli par 500 Piémontais[5]. Après avoir épuisé ses munitions, il défend l'ouvrage à la baïonnette, mais les Piémontais l'ayant pulvérisé à coup de canon, la petite troupe dut se rendre après près de 5 heures de combat. Le froid et la neige qui survinrent après le combat condamnèrent les deux armées à l'inaction.

Le 1er bataillon fut alors envoyé au siège de Toulon sous les ordres de François de Miollis tandis que le 2e bataillon fut envoyé au siège de Lyon et rattaché à l'armée des Alpes.

Conformément aux lois du , du , on s'occupait de l'embrigadement des troupes de ligne avec les bataillons de volontaires. Ainsi, le 1er bataillon du 51e régiment d'infanterie ci-devant la Sarre, est amalgamé, le , avec le 3e bataillon de volontaires des Bouches-du-Rhône et le 6e bataillon de volontaires des Bouches-du-Rhône pour former la 101e demi-brigade de première formation.

Conformément aux lois du , du , le 2e bataillon du 51e régiment d'infanterie ci-devant la Sarre est amalgamé, le , avec le 3e bataillon de volontaires du Var et le 6e bataillon de volontaires du Var pour former la 102e demi-brigade de première formation.

Ainsi disparaît pour toujours le 51e régiment d'infanterie ci-devant la Sarre, partageant le sort de tous ces vieux régiments de l'ancienne monarchie qui depuis deux siècles avaient défendu si intrépidement combattu contre toutes les coalitions sous le règne de Louis XIV et dans le Nouveau-Monde sous les règnes de Louis XV et Louis XVI .

1794 : 51e demi-brigade (première formation) modifier

L'exécution de l'amalgame de deux bataillons de volontaires et d'un bataillon de ligne de l'ancienne armée royale dite ci-devant pour constituer une unité nouvelle, la demi-brigade ayant été retardée pour certains corps, un nouveau décret en date du 17 nivôse an II () prescrivit l'embrigadement immédiat.

Ainsi conformément aux lois du , du et au décret de la Convention du 17 nivôse an II (), la 51e demi-brigade de première formation est formée au camp de Casotto, le 1er thermidor an II () de l'amalgame du 1er bataillon du 26e régiment d'infanterie (ci-devant Bresse) avec le 3e bataillon de volontaires des Hautes-Alpes et le 5e bataillon de volontaires des Hautes-Alpes. Avec un effectif de 1 925 hommes (88 officiers et 1 837 sous-officiers et hommes de troupe), la demi-brigade compte 3 bataillons à 8 compagnies et 1 compagnie de canonniers, sous le commandement du chef de brigade Jacques Balguerie et attachée à l'armée d'Italie.

La 51e demi-brigade fut placé en 1re ligne; le 1er bataillon pris position à la chartreuse de Casotto et les 2e et 3e bataillon se positionnèrent sur le mont Carnete, position qu'il tint jusqu'au 21 août ou les 1er et 3e bataillons occupèrent Isola-Prosa et Ormea et le 2e bataillon Cia-Bernardo. Le affecté à la brigade Hamel, le 1er bataillon fut cantonné à Intrapa, le 2e resta à Cia-Bernardo et le 3e fut envoyé à Ponte di Nava (it) où ils restèrent sur la défensive. Le , le 51e fut désigné pour procurer du fourrage. Il revint 4 jours après avec 2 000 quintaux de foin, 400 bêtes à cornes et 500 moutons sans avoir été inquiété par l'ennemi et les bataillons reprirent leurs positions.

1795 et 1796 modifier

Mal chaussés, mal vêtus, accablés de service et placés dans un climat rigoureux, les 3 bataillons restèrent tranquilles dans leur cantonnements tout en ayant un grand nombre de malades si bien qu'à la fin mars l'effectif était réduit au 2/3 environ. Fin mars la 51e, affectée à la brigade Miollis reçu, en mai, l'ordre d'occuper le col del Inferno et Bertolotti.

Les registres de la 51e demi-brigade ayant été perdus, on ne trouve aucune trace de cette demi-brigade durant le reste de l'année 1795 et la totalité de 1796. On sait seulement qu'elle eut comme commandant le chef de brigade Brenier à la fin de 1795.

Le 30 nivôse an V (), la 51e demi-brigade reçut une nouvelle dénomination, par suite d'un arrêté du Directoire exécutif, du 18 nivôse an IV (), qui avait prescrit le remaniement complet de tous les bataillons sur pied et leur fusion en 100 demi-brigades d'infanterie de ligne et 30 d'infanterie légère. La 51e demi-brigade, celle qui venait de faire les campagnes de 1794 à 1796 à l'armée d'Italie, eut au sort le no 63 des nouvelles demi-brigades.

1796 modifier

La nouvelle 51e demi-brigade se trouva formée à l'armée des Alpes, le 11 prairial an IV (), et se composa de l'amalgame des anciennes 99e, 105e et 199e demi-brigade de première formation, de la 13e demi-brigade provisoire de première formation, de la 3e compagnie de grenadiers de la 14e demi-brigade et de la 2e compagnie de grenadiers de la 26e demi-brigade de première formation.

De 1797 à 1814 modifier

De 1815 à 1848 modifier

Le 51e régiment d'infanterie de ligne est en Algérie entre 1845 à 1850 et participe à la prise de Zaatcha et à l'expédition de Kabylie.

Second Empire modifier

Le , il participe à la répression de l'insurrection parisienne lors du coup d'État de Napoléon III - Voir le récit par Victor Hugo dans Histoire d'un Crime[7]

En 1854, dans le cadre de la guerre de Crimée, il est envoyé en Baltique et contribue à la prise de Bomarsund.

Par décret du le 51e régiment d'infanterie de ligne fourni 1 compagnie pour former le 101e régiment d'infanterie de ligne.

Envoyé au corps d'occupation de Rome entre 1860 et 1862.

Il part ensuite au Mexique entre 1862 et 1867 et participe à l'ensemble de la campagne. Son drapeau est décoré de la Légion d'honneur.

De 1871 à 1914 modifier

Le , le 51e régiment d'infanterie de ligne fusionne avec le 51e régiment d'infanterie de marche.

 
Soldat du 51e RI lors de la crue de la Seine de 1910.

Lors de la réorganisation des corps d'infanterie de 1887, le régiment fourni un bataillon pour former le 146e régiment d'infanterie et un second bataillon pour former le 148e régiment d'infanterie.

Première Guerre mondiale modifier

  • Ordre de bataille du 51e RI au  :
  • État-Major du régiment
    • colonel Leroux
    • Médecin-major de 1re classe Mathieu
    • Capitaine-adjoint au chef de corps Mathieu
    • Officier de détails : lieutenant Hennebicque
    • Officier d'approvisionnement : lieutenant Barbenoire
    • Porte-drapeau : lieutenant A.L. Recuras-Massaquant(tué à Mouilly (Meuse) le )
  • 1er bataillon
    • Chef de bataillon lieutenant-col A.L.J. Agel
    • 1re compagnie : capitaine J.F.M. Fehner
    • 2e compagnie : capitaine Rolland
    • 3e compagnie : capitaine Bayol (Georges) tué au combat le 10.11.1914 à Vienne-le-Château (Marne).
    • 4e compagnie : capitaine Tarrit
    • 1re section de mitrailleuses : lieutenant Salvan
  • 2e bataillon
    • Chef de bataillon com. Berthon
    • 5e compagnie : capitaine Mazin
    • 6e compagnie : capitaine Vallée (tué à Virton le )
    • 7e compagnie : capitaine Pierron
    • 8e compagnie : capitaine Dumay
    • 2e section de mitrailleuses : lieutenant ?
  • 3e bataillon
    • Chef de bataillon com. S. Mayer
    • 9e compagnie : capitaine Habguillart
    • 10e compagnie : capitaine Parmentier
    • 11e compagnie : capitaine Picart
    • 12e compagnie : capitaine Hayot
    • 3e section de mitrailleuses : lieutenant ?

1914 modifier

  • Le 51e RI a participé à la bataille de Virton le , à Houdrigny. Il y a quelques tombes de soldats du 51e RI dans ce cimetière militaire :
  • soldat Cherot René ;
  • soldat Descamps Omer ;
  • soldat Hodin Eugène ;
  • soldat Lognon Richard ;
  • soldat Polle Isidore.
  • Cesse
  • la Marne

1915 modifier

1916 modifier

1917 modifier

 
Soldats du 51e RI autour de leur drapeau, le à Paris

1918 modifier

  • Mailly-Raineval
  • Plateau du Losange
  • Bois Saint-Hubert
  • Cote 196
  • les Mamelles (lieu situé dans la Marne sur le site de la main de Massiges)
  • le Fourmilier

Entre-deux-guerres modifier

Seconde Guerre mondiale modifier

Drôle de guerre modifier

Le 51e régiment d'infanterie est l'un des trois régiments d'infanterie de la 3e division d'infanterie motorisée, cette division est placée en réserve de la 2e armée[10] qui doit en premier lieu protéger la ligne Maginot d'une manœuvre de contournement.

Bataille de France modifier

Le , au matin le bataillon reçoit l'ordre d'occuper défensivement le bois du Mont des Grues (2 km est de Brieulles-sur-Bar). Dans l'après-midi la 2e compagnie du BCC exécute plusieurs contre-attaques locales avec les 51e, 67e et 91e RI empêchant leur encerclement et infligeant à l'ennemi des pertes sévères.

Le . La 3e Cie reçoit l'ordre d'appuyer une attaque aux abords du village d'Oches. Mais en raison de l'évolution rapide de la situation l'ordre est annulé. Les chars ne sont pas prévenus du contre-ordre et en fin d'après-midi la 3e compagnie se trouve menacée d'encerclement. Par ses propres moyens elle attaque l'adversaire, sème la panique dans ses rangs, réussit à se dégager en infligeant de très lourdes pertes à l'ennemi. Au cours de ce dégagement elle laisse trois chars sur le terrain.

Le au matin le bataillon gagne la région de Verrières. En cours de journée les compagnies reçoivent des missions distinctes. La 3e compagnie occupe des bois de la cote 253, tenus par une compagnie du 51e RI. Une attaque générale est prévue par le commandement en fin d'après-midi. La situation se modifie et la Cie du 51e RI exécute seule une contre-attaque locale et limitée. Cette action se solde par un échec, et les officiers de chars éprouvent les plus grandes difficultés à regrouper les fantassins en retraite dont tous les cadres ont été tués ou grièvement blessés. Dans l'après-midi la compagnie exécute une mission limitée ayant pour but de neutraliser un nid de mitrailleuses. L'opération est remplie mais deux chars restent sur le terrain. Dans le même temps sur ordre de la 3e DCR, la 2e compagnie est chargée d'opérer le nettoyage des bois de la Grange-au-Mont. La situation est mal définie, depuis le matin l'ennemi a progressé. Alors que la compagnie se trouve en colonne dans un layon ne permettant aucune manœuvre elle est déjà dans les lignes ennemies. Elle continue son avance, enfonce le dispositif de l'adversaire, pénètre profondément à l'intérieur de celui-ci, profite d'une clairière pour exécuter un mouvement tournant et par un chemin différent revient dans nos lignes, prenant à revers l'ennemi surpris auquel elle inflige des pertes considérables. Au cours de l'opération 4 chars sont détruits.

Stonne n'est en qu'un village composé d'une douzaine de fermes. Il est situé au sud de Sedan secteur ou les Allemands percent et franchisent la Meuse (le ). Stonne domine la plaine de Sedan, cette position dominante donne un avantage tactique important et toute contre-attaque partant de cette position menace le flanc des panzerdivisions de Guderian qui doivent évoluer vers l'ouest. La prise du petit bourg est donc vitale aussi bien pour les allemands que pour les français. Les combats seront d'une rare violence et le village prendra le surnom de " Verdun de 40 ".

Les troupes françaises qui prendront part à la bataille en 1940 : 3e division d'infanterie motorisée (DIM) du général Bertin-Bossu. Il s'agit d'une excellente division d'active dont l'équipement est pratiquement complet. Elle comprend pour les unités principales :

La 3e DIM est renforcée par la 3e division cuirassée (DCR) du général Brocart. Elle comprend :

Ses moyens radio et de ravitaillement en essence sont insuffisants ainsi que ses éléments de reconnaissance et le 16e BCP n'a que 50 % de ses véhicules tout terrain !! Elle possède environ 130 chars sur les 160 en dotation complète.Cette division n'a néanmoins pas tous ses moyens en chars et n'a été formée qu'à partir de , son instruction est donc incomplète mais son moral reste bon.

Les forces allemandes sont :

Armée de Vichy modifier

 
Affiche de recrutement sous Vichy pour le 51e RI, « hier en Picardie, aujourd'hui à Albi, splendide partout ».

Le 51e RI est maintenu dans l'Armée d'Armistice, prenant garnison à Albi. L'Armée d'Armistice est dissoute en novembre 1942 après l'invasion de la zone libre.

La Libération modifier

le 51e RI a participé :

La poche de Dunkerque, large d'un peu moins de 10 km, s'étend sur 20 km de côte. Dix-sept mille soldats allemands puissamment armés (19 pièces de 210 mm et 44 batteries), commandés par l'amiral Frisius, résistent depuis le , lorsque la 2e division d'infanterie canadienne poursuivant la 15e armée allemande en Belgique, laisse la brigade blindée tchèque du général Liska assiéger la place. Le dispositif se met en place. Les Tchèques sont appuyés par les canons du 33e régiment d'artillerie britannique. Le 51e régiment d'infanterie, ci-devant 110e RI, constitué par le 51e RI et des unités des forces françaises de l'intérieur (FFI) du Nord (bataillons "Dunkerque" et "Jean Bart"), du Lieutenant-colonel Lehagre, renforcé par des bataillons FFI du Nord, de l'Oise et du Pas-de-Calais grossissent les rangs. Ces 4 500 hommes tiennent alors les deux tiers du front.

De 1945 à nos jours modifier

Algérie - Au cessez-le-feu du en Algérie, le 51e RI constitue comme 91 autres régiments, les 114 unités de la Force Locale. Le 51e RI forme deux unités de la Force locale de l'ordre Algérienne, la 417e UFL-UFO et la 418e UFL-UFO, composés de 10 % de militaires métropolitains et de 90 % de militaires musulmans à Zéria et Lentia qui pendant la période transitoire devaient être au service de l'exécutif provisoire algérien, jusqu'à l'indépendance de l'Algérie. (Accords d'Evian du )[réf. nécessaire].

  • Période transitoire après le cessez-le-feu -.

Les compagnies de forces locales ont été créées (après le cessez-le-feu) pour regrouper du personnel musulman dans des unités spécialisées. Dirigées, à l'origine, par des cadres européens Le commandement est confié à Omar Mokdad, préfet de Saïda, secondé par le lieutenant-colonel Abdelkrim Djebaili, sous la responsabilité de l'Excecutif Provisoire Algérien il était prévu qu'elles soient ensuite confiées aux autorités algériennes (après l'indépendance) sans doute pour constituer l'embryon d'une armée nationale.

  • En 1979 le 51e régiment d'infanterie quitte Amiens pour Compiègne. Il est dissous à Compiègne le .
  • Le 31e groupement de camp de Mourmelon reprend les traditions du 51e régiment d’infanterie en 1986 et prend la double appellation "51e régiment d'infanterie/31e groupement de camp (51e RI/31e GTC)".
  • En 2000, les doubles appellations sont supprimées afin d'éviter la confusion dans le milieu civil. Les groupements de camp sont par ailleurs supprimés dans le cadre de restructurations visant à supprimer des entités administratives. Les camps sont rattachés aux régiments les plus proches. Le 51e RI/31e GTC fait exception et devient le Régiment de camp de Mourmelon (RCM) en absorbant les groupements de camp de Suippes et de Sissonnes.
  • En 2006 Création du centre d'entraînement des brigades (CEB) de Mourmelon, par changement de nom du régiment de camp de Mourmelon (RCM). Il conserve la garde du drapeau et des traditions du 51e RI. Le camp de Sissonne est rattaché au CENZUB. Le CEB possède des moyens au sein d'un "parc d'entrainement", mis à disposition des unités venant en manœuvre. Parallèlement, l'ensemble des régiments de cavalerie et d'infanterie ont perdu la capacité d'équiper en temps réel la totalité de leur unités élémentaires avec du matériel.
 
Un véhicule blindé de combat d'infanterie du CENTIAL - 51e RI en 2014. À droite du véhicule, le symbole PE ( parc d’entraînement est dessiné en blanc, entouré des inscriptions 51e RI-CENTIAL et CCPF.
  • En 2013 Le Centre d'Entraînement des Brigades change d'appellation et devient CENTIAL - 51e RI, pour Centre d'Entraînement Interarmes et du Soutien Logistique - 51e régiment d'infanterie. Le centre d'entraînement n'est plus seulement porteur des traditions du 51, mais il y est nominativement affilié. Une cérémonie se tient à Mourmelon-le-Grand le lors de laquelle les militaires du centre revêtent la fourragère de tradition du 51e RI.
  • Le 2 juillet 2021, en raison de l'évolution de ses missions d'entraînement, le régiment prend l'appellation CAPCIA-51e RI (centre d'appui et de préparation au combat interarmes)[11]. Ce centre est le gestionnaire des camps militaires de Mourmelon, Suippes et Moronvilliers. Il assure le contrôle opérationnel des unités lors de phases de tir réel sur le complexe du CETIA Symphonie à Suippes[12]. Il met à disposition des forces un parc conséquent de véhicules blindés, mutualisés au profit l'entraînement sur les camps de Champagne. Enfin, le CAPCIA-51e RI dispose d'une cellule de préparation opérationnelle qui délivre des stages de qualification individuelle aux militaires avant leur déploiement en opération.

Faits d'armes faisant particulièrement honneur au régiment modifier

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[13],[14] :

Décorations modifier

La cravate du drapeau est décorée de la Légion d'honneur[15],[16], de la Croix de guerre 1914-1918 avec 4 palmes. Il porte la fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire.

Traditions et uniformes modifier

Insignes modifier

Devise modifier

"plus est en nous"

Personnalités ayant servi au 51e RI modifier

Notes et références modifier

  1. Jean Charles Gravier de Vergennes (1756-1827)
  2. combat du camp de Braous ou combat du camp de Brans
  3. Le col de Brans situé devant Sospel- gravure 1795
  4. Camp des Mille-Fourches également appelé, plus simplement, camp des Fourches
  5. LE CHATEAU DE BELVEDERE
  6. Histoire de l'infanterie en France de Victor Louis Jean François Belhomme Vol 5 page 151
  7. Histoire d’un crime - III
  8. Opération du 13e corps et de la 3e armée durant le siège de Paris (1870) par le général Vinoy, pages 7 et 15
  9. Aristide Martinien, La mobilisation de l'armée, mouvement des dépôts (armée active) du 15 juillet 1870 au 1er mars 1871 : guerre de 1870-1871, Paris, L. Fournier, , 463 p. (lire en ligne), p. 111-113, 448.
  10. Jean-Yves Mary, Le corridor des Panzers : Par delà la Meuse 10 - 15 mai 1940, t. I, Bayeux, Heimdal, , 462 p. (ISBN 978-2-84048-270-3 et 2-84048-270-3), p. 443.
  11. « A Mourmelon-le-Grand, le Cential devient le Capcia-51e RI | Journal L'Union », sur www.lunion.fr, (consulté le )
  12. Laurent Lagneau, « Le Centre d'Entraînement Interarmes et du Soutien Logistique - 51e RI devient le CAPCIA - 51e RI », sur Zone Militaire, (consulté le )
  13. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  14. Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
  15. En 1859, lors de la bataille de Magenta, Napoléon III décide que les régiments ayant pris un drapeau à l'ennemi pourront être décorés de la Légion d'honneur. Le 2e zouaves est ainsi le premier à recevoir la légion d'Honneur le 4 juin 1859. Suivront ensuite les 51e, 57e, 76e et 99e de ligne, le 3e zouaves, le 3e RTA, le 1er Chasseurs d'Afrique et le Drapeau des chasseurs (unique pour l'ensemble des bataillons)
  16. Histoire de l'armée française, Pierre Montagnon, éditions Pygmalion, 1997

Annexes modifier

Sources et bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Lien externe modifier