4e régiment de chasseurs d'Afrique

unité de cavalerie française

4e régiment de chasseurs d'Afrique
Image illustrative de l’article 4e régiment de chasseurs d'Afrique
Insigne régimentaire du 4e RCA

Création 1839
Dissolution 1962
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre
Type Régiment de blindés
Rôle Cavalerie
Devise Ma vie est dans l'action
Inscriptions
sur l’emblème
Miliana 1842
Taguin 1843
Isly 1844
Balaklava1854
Alsace 1914
Uskub 1918
Mitrovitza 1918
Medjez-El-Bab 1942
AFN 1952-1962
Guerres guerre de 1870
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Algérie
Fourragères aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918
Décorations croix de guerre 1914-1918
deux palmes
croix de guerre 1939-1945
une palme
croix de l'ordre serbe de Kara-Georges
de 4e rang avec glaives
croix de guerre serbe
avec citation à l'ordre de l'armée

Le 4e régiment de chasseurs d'Afrique (4e RCA) est un régiment de cavalerie de l'armée française, créé en 1839 et dissous en 1962. Ses traditions sont gardées par le 4e régiment de chasseurs.

Création et différentes dénominations modifier

Historique des garnisons, campagnes et batailles modifier

1839 à 1854 modifier

Organisé à Bône le [1] avec les 6e escadrons des 2e et 3e régiments de chasseurs d'Afrique et des détachements des 2e, 3e, 4e, 5e, 7e, 8e, 9e, 11e et 12e dragons, des 1er, 2e, 3e, 5e, 6e et 7e lanciers et du 2e hussards.

 
La prise de la smala d'Abd El Kader : le lieutenant-colonel Louis-Michel Morris chargeant à la tête du 4e RCA.

Il participe aux opérations militaires en Algérie de 1839 à 1853 :

Second Empire modifier

 
Le monument du 4e au Mémorail des chasseurs d'Afrique de Floing.

Il participe aux opérations en Crimée de 1854 à 1856[1], avec l'Armée d'Orient

  • Balaklava où aux ordres du colonel de Champéron, il charge pour sauver la brigade légère anglaise de la destruction totale[2]
  • Inkerman

Le régiment est licencié le , une partie de ses effectifs formant le régiment des chasseurs de la Garde Impériale[1].

Le 4e régiment de Chasseurs d'Afrique est recréé à Mostaganem le [1], avec des détachements du 1er, 2e, 3e régiment de chasseurs d'Afrique, du 1er hussards et du 4e chasseurs.

En 1870, il participe aux opérations dans le Sud-Ouest algérien.

Au , le 4e régiment de chasseurs d'Afrique fait partie de l'Armée du Rhin.

Avec le 2e régiment de chasseurs d'Afrique du colonel de la Martinière, le 4e forme la 2e Brigade aux ordres du général de Lajaille. Cette 2e Brigade avec la 1re Brigade du général Margueritte et deux batteries à cheval, constituent la 1re division de cavalerie commandée par le général de division baron du Barail. Cette division de cavalerie évolue au sein de la réserve de cavalerie ayant pour commandant en chef l'empereur Napoléon III.
- - de Lunéville, la 1re division devait rejoindre Metz
- - Bataille de Sedan
Avec l'Armée de la Loire, il fournit 2 escadrons au 2e régiment de marche de Chasseurs d'Afrique.

1871 à 1914 modifier

  • Sud-Oranais 1881-1882
  • Tunisie 1882
  • Pendant l'insurrection de 1881-1882, le régiment combat à Chellaha 1881 ; contre les Beni-Guil, les Hamyan, les Sidi-Ckeik et au combat de Temaïd-ben-Salem en 1882.

    Première Guerre mondiale modifier

  • 1914
  • - Alsace

    - Uskub
    - Mitrovitza - Libération de l'Albanie

    Entre-deux-guerres modifier

     
    Laffly 50 AM du régiment en Tunisie, vers 1938.

    Régiment à cheval, le 4e RCA est partiellement motorisé le  : il reçoit deux escadrons d'automitrailleuses de découverte (AMD) Laffly 50 (3e et 4e escadrons). Le , le 2e escadron du régiment est motorisé avec le matériel (Laffly 50 AM et Berliet VUDB[3]) du 6e escadron du 1er régiment étranger de cavalerie[4].

    Seconde Guerre mondiale modifier

     
    Laffly 80 AM du 4e RCA à Tunis en mai 1943.

    Le 4e RCA est déployé face à l'Italie fasciste, restée neutre au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Son 2e escadron est notamment rattaché au 1er RCA de la 6e DLC[4].

    Le 4e RCA est engagé en 1942-1943 dans la campagne de Tunisie. Dès l'invasion de la Tunisie par les Allemands le 9 novembre, le 4e RCA reçoit l'ordre de ne pas intervenir[5]. Le régiment participe ensuite au premier combat le à Medjez el-Bab[6].

    En 1943, il doit être affecté à la 3e division blindée mais devient un régiment d'instruction, dissous en 1944.

    de 1945 à nos jours modifier

    Le 4e régiment de chasseurs d'Afrique est recréé à Gabès le par changement de nom du 4e régiment de spahis tunisiens[7]. Initialement doté d'automitrailleuses M8, le régiment reçoit en renfort 17 chars légers M24 en 1951[8].

    Le 4e RCA est dissous en 1959 après le retrait français de Tunisie. Le 9e RCA de Batna, en Algérie, est alors renommé 4e régiment de chasseurs d'Afrique[7]. Il est alors équipé de chars légers M24 et d'automitrailleuses M8[8].

    Le 4e RCA est définitivement dissous le à Sissonne[7].

    Traditions modifier

    Devise modifier

    Ma vie est dans l'action

    Insigne modifier

    L'insigne premier modèle du 4e RCA présente une mosquée dans un croissant, chargé d'un écusson portant le numéro 4. Le second modèle, créé en 1959, est une reprise directe de l'insigne du 9e RCA, le numéro 9 étant remplacé par le numéro 4.

    Étendard modifier

     
    Fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918


    Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[9],[10] :

     

    Décorations modifier

    Sa cravate est décorée :

    • il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.

    Chant modifier

    {{c'est nous les descendants des régiments d Afrique .

    gardiens, gardiens et défenseurs d empires magnifiques }}

    Chefs de corps modifier

    • 1839-1842 : colonel Martin de Bourgon
    • 1842-1846 : colonel Tartas
    • 1846-1851 : colonel Dupuch de Feletz[11]
    • 1851-1852 : colonel de Goussencourt
    • 1852-1855 : colonel Coste de Champéron
    • 1855-1856 : colonel de Cauvigny
    • 1860-1865 : colonel Alexandre Bernard Simétrius Francq, décédé à Milianah (Algérie) le [12]
    • 1867-1869 : colonel Champion Dubois de Nansouty
    • 1869-1871 : colonel de Quélen
    • 1871-1873 : colonel Bonvoust
    • 1875 : colonel Innocenti
    • 1883 : colonel Letenneur
    • 1887 : colonel Courtiel
    • 1895 : lieutenant-colonel du Puch[13]
    • 1897 : colonel Michel-Wallon
    • 1900 : Bernard
    • 1907-1914 : Colonel de Buyer
    • 1915-06/1917 : ?
    • 06/1917-1919 : lieutenant-colonel Labauve
    • 1919-1926 : colonel de Clavière
    • 1926-1928 : lieutenant-colonel d'Aumale
    • 1928-1931 : colonel Vicq
    • 1931-1934 : lieutenant-colonel de Calonne d'Avesmes
    • 1934-1937 : colonel Marchal
    • 1937-1940 : lieutenant-colonel Quesnel
    • 1940-1941 : lieutenant-colonel Hallier
    • 1941-1943 : colonel Guy Le Couteulx de Caumont (sl)
    • 1943-1943 : lieutenant-colonel Jousseaume de la Bretesche
    • 1943-1944 : colonel de Truchis de Varennes
    • 1944-1945 : lieutenant-colonel de Vandière de Vitrac
    • 1948-1948 : colonel R. Nicole
    • 1948-1950 : lieutenant-colonel Moissenet
    • 1950-1953 : lieutenant-colonel Roumiantsoff
    • 1953-1957 : lieutenant-colonel J. Blanc
    • 1957-1959 : lieutenant-colonel A. L'Eleu de la Simone
    • 1959-1961 : colonel M. Renoult
    • 1961-1962 : lieutenant-colonel H. Duclos de Bouillas

    [14]

    Personnalités ayant servi au sein du régiment modifier

    Notes et références modifier

    1. a b c et d Sicard et Vauvillier 1999, p. 9.
    2. il est devenu le régiment ami du 4e Light Dragoons, devenu 13e Hussards britannique. Tradition aujourd'hui reprise par le 4e Chasseurs
    3. Jean Tartare et François Vauvillier, « La voiture de prise de contact Berliet VUDB », Guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 135,‎ , p. 33-48
    4. a et b Jean Tartare et François Vauvillier, « Automitrailleuse de découverte Laffly 50 AM (II) », Histoire de guerre, blindés et matériel, no 132,‎ , p. 53-62
    5. Louis Audouin-Dubreuil, Au prestigieux rendez-vous de Carthage : La guerre de Tunisie (novembre 1942 - mai 1943), Paris, Payot, (EAN 9782357023758), p. 15, 19
    6. Pierre Darcourt, Armée d'Afrique: La revanche des drapeaux, La Table ronde, (ISBN 978-2-7103-9346-7, lire en ligne)
    7. a b et c Sicard et Vauvillier 1999, p. 72.
    8. a et b Sicard et Vauvillier 1999, p. 73.
    9. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
    10. Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
    11. Issu de la famille Morand du Puch.
    12. Source Légion d'honneur et service intérieur des archives et décorations. Fils de Louis Bernard Francq, baron et colonel du 10e régiment de cuirassiers de 1809 à 1812 (Auxonne 1766, Corbeil 1818). Source : Service historique des armées et fort de Vincennes, plus état civil de la ville de Paris.
    13. Neveu du colonel Dupuch de Feletz et aussi issu de la famille Morand du Puch.
    14. == Faits d'armes faisant particulièrement honneur au régiment ==

    Voir aussi modifier

    Sources et bibliographies modifier

    • Sur la vie d'un chasseur d'Afrique (4e RCA) durant la grande Guerre, voir: "L'Histoire d'un conscrit de 1913", d'Elie DUREL, Edilarge (Ed Ouest France) 2008.
    • Jacques Sicard et François Vauvillier (ill. Frédéric Robin), Les Chasseurs d'Afrique, Paris, Histoire & collections, coll. « L' encyclopédie de l'Armée Française » (no 1), , 182 p. (ISBN 978-2-908182-87-3).
    • Historique du 4e régiment de chasseurs d'Afrique depuis sa formation 1839 jusqu'à la fin de la Grande Guerre 1919, Bizerte, Impr. française, 108 p., lire en ligne sur Gallica.

    Articles connexes modifier

    Liens externes modifier