47e régiment d'artillerie

régiment d'artillerie de l'armée française

47e régiment d'artillerie
Image illustrative de l’article 47e régiment d'artillerie
Insigne du 47e RAD (1940).

Création 1910
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'artillerie
Rôle Artillerie
Garnison Héricourt (Haute-Saône)
Inscriptions
sur l’emblème
l'Ourcq 1914
Champagne 1915
l'Aisne 1917
Tardenois 1918
Somme-Py 1918
AFN 1952-1962
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Algérie
Fourragères aux couleurs de la médaille militaire
Décorations Croix de guerre 1914-1918 quatre palmes

Le 47e régiment d'artillerie (ou 47e RA) est un régiment d'artillerie de l'armée française créé en 1910. Il combat lors de la Première Guerre mondiale, de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre d'Algérie.

Création et différentes dénominations modifier

  • 1910 : formation du 47e régiment d'artillerie de campagne
  • 1924 : renommé 47e régiment d'artillerie divisionnaire
  • 192? : dissolution
  • 1939 : nouvelle formation du 47e régiment d'artillerie divisionnaire
  • 1940 : dissolution
  • 195?: nouvelle formation du 47e régiment d'artillerie
  • 196? : dissolution
  • 1989 : se reforme à Héricourt 70 comme régiment d'artillerie de corps d'armée
  • 1994 : dissolution (dans le cadre du plan armée 2000)

Historique des garnisons, combats et batailles modifier

De 1910 à 1914 modifier

La création du 47e régiment d'artillerie de campagne est décidée selon la loi de programmation de l'artillerie votée le . Il est formé en 1910 à Héricourt par dédoublement du 4e régiment d'artillerie de campagne[1].

Première Guerre mondiale modifier

1914 modifier

En 1914, le 47e régiment d'artillerie de campagne appartient à la 7e brigade d'artillerie, elle-même élément de la 14e division d'infanterie.

 
Le commandant Masson du 47e RAC avec un officier américain en mars 1918.

Il se compose de 3 groupes à 3 batteries de 4 canon de 75 (36 canons)[2].

1915 modifier

1916 modifier

  • bataille de Verdun février : Batterie de Damloup, puis Somme : Bois de Hem (juillet-septembre)

1917 modifier

  • Offensive du puis Verdun : côte 344 en septembre

1918 modifier

  • Marne en juillet puis Champagne : Tahure d'août à octobre

Autres groupes modifier

Le 4e groupe, formé des batteries 24, 25 et 26, rejoint l'artillerie divisionnaire de la 57e DI, qui devient en avril 1917 le 204e RAC[3].

Le 5e groupe (31e, 32e et 33e batteries), est formé à Besançon en août 1914 et forme l'artillerie de corps du 7e corps d'armée (AC/7) avec deux autres groupes du 5e RAC. L'AC/7 devient en avril 1917 le 247e RAC[3].

Début 1915, un nouveau groupe est formé et pour combattre avec l'Armée d'Orient. Il fait partie de l'artillerie divisionnaire de la 17e division d'infanterie coloniale qui combat sur le front de Salonique. En avril 1917, l'AD de la 17e DIC devient le 201e RAC[3].


Entre-deux-guerres modifier

 
Artilleurs appartenant probablement au 47e RAD au camp du Valdahon en 1926.

Début 1919, le régiment fusionne avec le 232e RAC pour former le régiment de marche 47-232[4].

Dans les années 1920, le 47e régiment d'artillerie de campagne, renommé 47e régiment d'artillerie divisionnaire en 1924, est à Mulhouse et Héricourt[5],[6].

Seconde Guerre mondiale modifier

Le régiment est recréé à la mobilisation de 1939 comme 47e régiment d'artillerie divisionnaire (RAD). Formé le au centre mobilisateur d'artillerie no 9, le régiment est formé d'une batterie hors-rang, de trois groupes de canons de 75 et d'une batterie antichar. Le 47e RAD est une unité appartenant à la 57e division d'infanterie (France) commandée par le général de division Texier[7].

De 1945 à nos jours modifier

Guerre d'Algérie modifier

 
Monument aux morts du 47e RAC en Algérie.
  • En 4 mois durant l'année 1957, les opérations menées par le 1/47e régiment d'artillerie dans la région de Ménerville (aujourd'hui Thenia) se sont soldées par la mise hors de combat d'une cinquantaine de hors la loi, la capture d'une centaine d'autres - dont le chauffeur d'Ali la Pointe -, la saisie de plus de 200 armes, munitions et effets militaires, la récupération de postes de radio, d'appareils photographiques et d'importants stocks de ravitaillement[réf. nécessaire].
  • Le 47e régiment d'artillerie quitte la Zone Sud Algérie après quatre années de présence en terre algérienne. Sous les ordres des Chefs d'Escadron Millot, Noël et Mathieu puis du colonel Lambert, le 47e d'Artillerie s'est vu confier de 1958 à 1962 la responsabilité du maintien de l'ordre sur des territoires vastes et difficiles du département de Titteri[réf. nécessaire].
 
Fanion du commando Kimono 210.

Liste des chefs de corps modifier

  • décembre 1909 - mai 1910 : lieutenant-colonel Marchal[8]
  • mai 1910 - avril 1914 : lieutenant-colonel Dubois[8]
  • avril 1914 - décembre 1915 : lieutenant-colonel Lucotte[9]
  • décembre 1915 - décembre 1916 : lieutenant-colonel Bernard[10]
  • janvier 1917 - mars 1918 : lieutenant-colonel Roussel[4]
  • mars - novembre 1918 : lieutenant-colonel Lips[10]
  • novembre 1918 - février 1919 : lieutenant-colonel Jouin[4]
  • février - mai 1919 : lieutenant-colonel Shmidt[11]
  • mai 1919 - : lieutenant-colonel Masson[11]

Insigne modifier

Inscriptions portées sur l'étendard du régiment modifier

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[12],[13] :

Décorations modifier

Le régiment a été quatre fois cité à l'ordre de l'armée en 1914-1918[14]. En plus de la croix de guerre, il porte la fourragère aux couleurs de la médaille militaire[5].

Personnalités ayant servi au 47e RA modifier

Annexes modifier

Notes et références modifier

  1. Surugue 1919, p. 4.
  2. Surugue 1919, p. 197-198.
  3. a b et c « Parcours des régiments d'artillerie durant 1914 1918, 14/18 », sur www.chtimiste.com (consulté le )
  4. a b et c Surugue 1919, p. 9.
  5. a et b Auguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 220-221
  6. « Regroupement des unités d'artillerie », Revue d'artillerie,‎ , p. 95-101 (lire en ligne)
  7. « Regiments d'Artillerie », sur www.atf40.fr (consulté le )
  8. a et b Surugue 1919, p. 5.
  9. Surugue 1919, p. 6.
  10. a et b Surugue 1919, p. 8.
  11. a et b Surugue 1919, p. 10.
  12. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  13. Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
  14. Masson 1919, p. 3.

Sources et bibliographie modifier

  • René Surugue, Le 47e régiment d'artillerie, les 232e et 247e régiments, le dépôt, Besançon, Imprimerie Jacques et Demontrond, , lire en ligne sur Gallica
  • Henri François Émile Masson, Historique du 47e RAC, 1914-1919, Belfort, Schmidt Frères, , lire en ligne sur Gallica
  • André Didyme, Kimono 21: commando de chasse du 1/47 RA.

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