42e régiment de transmissions

42e régiment de transmissions
Image illustrative de l’article 42e régiment de transmissions
Insigne régimentaire du 42e régiment des transmissions.

Création 1er juillet 1947
Dissolution 26 mai 2011
Pays Drapeau de la France France
Allégeance Forces armées françaises
Branche Armée de terre
Type Régiment
Rôle Transmissions
Effectif 1 000
Fait partie de BTAC
Garnison Quartier Leduc -
Deux-Ponts
Quartier Canrobert -
Rastatt
Quartier Turkenluis -
Rastatt
Quartier Turenne -
Achern
Quartier Saint Éxupéry -
Achern
Quartier Luis von Baden -
Achern
Quartier Ferrié -
Laval
Quartier Corbineau -
Laval
Devise « Il faut le faire »
Inscriptions
sur l’emblème
ITALIE 1943-1944
Anniversaire 29 septembre
Commandant Vignolles (1946-1947)
Then (1948-1952)
Pamart (1952-1954)
Marcoux (1954-1956)
Moreau (1956-1958)
Blonde (1958-1960)
Moute (1960-1963)
Petkovsek (1963-1964)
Briard (1965-1967)
Augier (1967-1969)
Delpech (1969-1971)
Dey (1971-1974)
Deygout (1974-1976)
de Lambilly (1976-1978)
Anglard (1978-1980)
Auge (1980-1982)
Dubois (1982-1984)
Hourtoulle (1984-1986)
Henry (1986-1988)
Lacour (1988-1990)
Mark (1990-1992)
Guillemet (1992-1994)
Ponroy (1994-1996)
Muller (1996-1998)
Liebert (1998-2000)
Catany (2000-2002)
Cosquer (2002-2004)
Caplain (2004-2006)
Verdier (2006-2008)
Follet (2008-2010)
Dirand (2010-2011)

Le 42e régiment de transmissions est une unité de l'armée de terre française qui fut basée à Achern, Rastatt et Laval. Il fut créé le . Il a fait partie de la BTAC. L'annonce de sa dissolution eut lieu le . Sa dissolution effective eut lieu le .

Création et différentes dénominations modifier

  •  : création du 18e régiment de transmissions à Steinbach, à partir de :
    • la compagnie de construction 806/1 ;
    • la compagnie 806/3 ;
    • la compagnie d’exploitation 807/1 ;
    • la compagnie d’écoutes radio 808 ;
    • la compagnie de télégraphie militaire 809 ;
    • la compagnie de transmissions 810, unité de parc et de soutien ;
    • le bataillon 826 de constructions de lignes ;
    • le bataillon 827/1, d’exploitation des transmissions ;
    • la compagnie 830, unité de soutien.
  •  : renommé 42e régiment de transmissions à la suite de la création du 18e régiment de transmissions à Nancy.
  •  : rassemblement de l'ensemble des compagnies à Zweibrücken
  • 1959 : regroupement du régiment à Rastatt
  •  : regroupement du régiment à Achern
  •  : le régiment devient unité du Corps européen.
  •  : transfert du régiment à Laval
  •  : le régiment intègre la BTAC.
  •  : dissolution du régiment.

Colonels/Chef de corps modifier

  • 1946-1947 : Vignolles
  • 1948-1952 : Then
  • 1952-1954 : Pamart
  • 1954-1956 : Marcoux
  • 1956-1958 : Moreau
  • 1958-1960 : Blonde
  • 1960-1963 : Moute **
  • 1963-1964 : Petkovsek **
  • 1965-1967 : Briard
  • 1967-1969 : Augier
  • 1969-1971 : Delpech ****
  • 1971-1974 : Dey **
  • 1974-1976 : Deygout **
  • 1976-1978 : de Lambilly **
  • 1978-1980 : Anglard **
  • 1980-1982 : Auge **
  • 1982-1984 : Dubois
  • 1984-1986 : Hourtoulle
  • 1986-1988 : Henry
  • 1988-1990 : Lacour
  • 1990-1992 : Mark **
  • 1992-1994 : Guillemet
  • 1994-1996 : Ponroy **
  • 1996-1998 : Muller **
  • 1998-2000 : Liebert
  • 2000-2002 : Catany
  • 2002-2004 : Cosquer **
  • 2004-2006 : Caplain **
  • 2006-2008 : Verdier
  • 2008-2010 : Follet
  • 2010-2011 : Dirand

(**) Officiers devenu par la suite généraux de brigade

(****) Officiers devenu par la suite généraux de corps d'armée

Les traditions modifier

Le drapeau du 42 modifier

 
Avers du drapeau du 42.
 
Revers du drapeau du 42.

Le drapeau de la France ou drapeau tricolore bleu, blanc, rouge est l’emblème national de la France de ces deux derniers siècles, sanctionné par l’article 2 de la constitution française de 1958. Il date de 1794, dessiné par Jacques Louis David (1748-1825) à la demande de la Convention. Le drapeau tricolore est le pavillon officiel de la France depuis 1794 et le drapeau officiel des armées depuis 1812, à l’exception des périodes de la Restauration (1814-1815 et 1815-1830).

Le drapeau du 42 est fixé sur une hampe de 2,11 mètres, surmontée d’un renflement frappé des lettres RF et du numéro 42. Sur l’avers est inscrit en lettre d’or : République française puis l’appellation 42e régiment de transmissions. Sur le revers est inscrit en lettre d’or : « Honneur et Patrie », et le nom des batailles au cours desquelles le régiment s’est distingué, soit : « Italie 1943-1944. »

L’ensemble est encadré par 4 feuilles de chêne et de laurier. Une cravate tricolore est au sommet.

Dans ses plis, on peut lire l’inscription « Italie 1943-1944 »[1], rappelant le débarquement du Corps expéditionnaire français à Naples en 1943.

L'insigne régimentaire modifier

Symbolique modifier

L'héraldique de l'insigne du 42e Régiment de Transmissions est le suivant :

Triangle d’azur, pointe en bas, flanqué de deux foudres d’or,

a un tau d’azur foncé fileté d’or,

a une cigogne au naturel en chef.

En abîme, nombre 42 d’argent.

Le bleu clair et le bleu foncé sont les couleurs des transmissions. Le tau et les foudres en sont les symboles.

La cigogne rappellerait l’Afrique du Nord où en 1942 et 1943 ont été constituées, à partir d’éléments du 41 et du 45RG les unités de transmissions qui donneront naissance après la guerre au 42e régiment de transmissions. La cigogne serait aussi associée à la présence du 1er bataillon de l’Armée du Rhin, ex-1er bataillon du 8e RT, devenant le , le 42e bataillon du génie (sapeurs télégraphistes), mais aussi à la proximité de l’Alsace où s’est implanté le commandement des Transmissions de la 1re Armée à Strasbourg dès la fin de la Seconde Guerre mondiale.

L’insigne du 42 a été homologué après la date de création du régiment et il reprend avec quelques changements celui du 18e régiment de transmissions qui avait été créé à Steinbach en 1946.

Symbolique héraldique modifier

Le 42 a repris le numéro 42 en mémoire du 42e bataillon de sapeurs télégraphistes créé à Mayence en 1920.

Les foudres disposées en V rappellent la valeur de cette lettre dans l’alphabet romain, le V étant le symbole de la victoire et de l’honneur sauf. Cette symbolique du V se retrouve sur les insignes de la 807, du Comtrans de la 1re Armée (campagne d’Italie, de France, puis d’Allemagne), ainsi que sur celui du 8RT qui contribua largement à l’esprit de résistance entre 1940 et 1944.

La cigogne y est l’oiseau « messager » qui migre d’est en ouest, sens du mouvement universel. En héraldique, un volatile volant d’ouest en est, est attribué en cas de « bâtardise ».

L’insigne du 42e régiment de transmissions est homologué sous le numéro H 569 en date du .

La devise modifier

 
Le colonel Petkosek, lors d’une prise d’arme au IIe bataillon du 42RT au quartier Turenne à Achern.

En 1971, le 42 prend pour devise : "Il faut le faire".

Comme beaucoup d’autres, cette devise est référencée au Service Historique de Défense de Vincennes (SHD), mais il n’en existe aucune trace officielle d’homologation, le SHD examinant chaque devise à son édition comme n’appartenant à aucune autre unité[2].

Témoignage du général Petkovsek, chef de corps du 42 de 1963 à 1964 :

« La devise "Il faut le faire" était déjà apposée sur le fronton héraldique adossé au mur du service général de la caserne Turenne d’Achern où stationnait alors le 2e bataillon du 42. »

Comme en témoigne cette photo, la devise « il faut le faire » est beaucoup plus ancienne, car elle était en fait, la devise de l’école interarmées de perfectionnement des officiers, stationnée à Achern au début des années 1950.

Les fanions modifier

Histoire modifier

Historique du 42e régiment de transmissions modifier

Le 42e régiment de transmissions est l’héritier direct des unités de transmissions créées en Afrique du Nord, après la dissolution de l’Armée d’Armistice. Ces unités vont participer successivement à la campagne de Tunisie, puis à l’épopée du Corps expéditionnaire français en Italie de décembre 1943 à janvier 1944, enfin à la campagne de la 1re Armée Française depuis le débarquement en Provence le 15 août 1944 jusqu’à l’arrivée sur le Danube en avril 1945.

 

Création du 42 modifier

Lorsque le Corps expéditionnaire français débarque à Naples (Italie) le 1er décembre 1943, les transmissions sont sous les ordres du colonel Brygoo et sont constituées des unités suivantes :

la compagnie de construction 806/1 du lieutenant Thevenot ;
la compagnie 806/3 du lieutenant Baud ;

toutes deux étant des compagnies de construction de lignes équipées de matériels américains et dont les effectifs sont principalement constitués de monteurs marocains ;

la compagnie d’exploitation 807/1 du capitaine Wolfer : chargée de l’exploitation des transmissions et dotée de matériels américains, italiens et français, principalement des centraux téléphoniques et des postes radio.
la compagnie d’écoutes radio 808 du lieutenant Benoît, chargée des écoutes et de la radiogoniométrie.
la compagnie de télégraphie militaire 809 du capitaine Bastien.
la compagnie de transmissions 810 du capitaine Mangin, unité de parc et de soutien.

Toutes ces unités, formées de personnel de tous horizons où le vétéran de la radio saharienne côtoie aussi bien le jeune évadé de France que la jeune engagée du Corps féminin des transmissions récemment créé par le général Merlin, participeront vaillamment aux combats du Corps expéditionnaire français sous les ordres du général Juin. Le , la presque totalité des éléments de transmissions défileront à Rome devant le chef du Corps expéditionnaire français.

En , le général Juin citera à l’ordre du Corps d’Armée les deux compagnies de monteurs 806/1 et 806/3, en ces termes :

« De décembre 1943 à juin 1944, ont assuré sans une seule période de repos, dans des conditions souvent dangereuses, sous les obus ou dans des terrains minés, notamment dans les vallées de Sou Elia et du Garigliano, et toujours pénibles, sous les intempéries ou la poussière, le long d’itinéraires encombrés d’une circulation intense, la construction et l’entretien des rames téléphoniques nécessaires aux liaisons essentielles du commandement, posant deux mille kilomètres de circuits, ouvrant à l’exploitation téléphonique trente quatre centraux. Ont eu six tués, vingt six blessés dont quatre amputés. » (étoile vermeil sur croix de guerre 40-45).

En 1944, la campagne d’Italie s’achève et la campagne de France commence. Mi , les premiers éléments des transmissions débarquent dans la baie de Saint Tropez avec la 1re Armée. Les transmissions de la 1re Armée sont constituées des unités ayant combattu auparavant en Italie et précédemment citées auxquelles s’ajoutent :

le bataillon 826 de constructions de lignes.
le bataillon 827/1, d’exploitation des transmissions.
la compagnie 830, unité de soutien.

Ces formations suivront le rythme effréné de la campagne du général de Lattre de Tassigny depuis la Provence jusqu’aux portes de l’Autriche.

Au début de 1945, la guerre n’étant pas encore terminée, le Haut-Commandement regroupe les formations organiques des Transmissions de l’Armée Française (unités de la série 800), dont six ont participé à la Campagne, l’ensemble de ces unités est rassemblé dans le pays de Bade et dans le Palatinat et sont regroupées en un seul régiment dont le PC est, à l’origine, à Steinbach, près de Baden-Baden :

le 18e régiment de transmissions est ainsi créé le .

C’est alors le début de la véritable implantation d’un régiment de transmissions en Allemagne, dans la plaine du Rhin. Le colonel Vignolles commandant les Transmissions du Commandement supérieur des troupes d’occupation (CSTO) a alors sous ses ordres, outre les commandements des Transmissions des zones Nord et Sud, la direction du service du matériel et le 18e régiment de transmissions. L’État-major jumelé au 18e régiment de Transmissions s’installe à Steinbach, bourgade proche de Baden-Baden.

Mais en 1947, un régiment de transmissions est créé à Nancy, puis à Épinal et reprend le numéro 18, porté avant la Seconde Guerre mondiale par le régiment de sapeurs télégraphistes de Nancy. Les Lorrains n’admettraient pas qu’un régiment implanté à Nancy, puis Épinal, puisse porter un numéro autre que le 18.

« Le 1er juillet 1947 nous dûmes changer nos écussons, le 18e devenait le 42e. Au cours d’une réunion des cadres de l’État-major, en nous apprenant la nouvelle dénomination du régiment, le lieutenant-colonel Cambrousse nous fit part de son émotion car il avait appartenu au 42e bataillon du Génie Télégraphistes qui assurait les transmissions de l’Armée du Rhin en 1920 et 1929. »

Témoignage commandant Congost alors adjudant-major au secrétariat du corps de Steinbach.

C’est ainsi que le , le 18e régiment de transmissions devient le 42e régiment de transmissions.

Le numéro 42 n’est pas choisi au hasard. Il rappelle en effet l’existence entre 1920 et 1929 du 42e bataillon de sapeurs télégraphistes de l’Armée du Rhin, cantonné à Mayence, après la Première Guerre mondiale pour gérer les moyens de transmissions des troupes d’occupation françaises en Rhénanie.

Le colonel Vignolles, commandant des transmissions du commandement supérieur des troupes d’occupation devient ainsi le premier chef de corps des 18e puis 42e RT.

Première période : 1947 – 1959 modifier

Cette même année 1947, toutes les unités du régiment dispersées sur Steibach, Rastatt et dans les localités environnantes sont regroupées sur un site unique, la caserne Leduc, à Zweibrücken (Deux-Ponts). Dans le même temps, le budget des troupes d’occupation permet la construction de cités de logements, d’un économat et d’une maison des cadres. Son drapeau lui est remis en 1948.

Fin , le lieutenant-colonel Then arriva au 42RT et au cours de l’été 1948, toutes les formations disséminées dans la région furent rassemblées et la portion centrale du 42 prit ses quartiers à la caserne Leduc, future caserne Canrobert (nom du chef de bataillon Leduc du Comtrans de la 1re Armée tombé en automne 1944 dans la trouée de Belfort). Régiment d’armée, sa mission principale est de gérer et d’instruire le personnel destiné à toutes les unités non endivisionnées. Par ailleurs, la 9e compagnie administre toutes les stations d’infrastructure de la zone d’occupation française et la 10e met en œuvre les installations de Berlin. Le régiment a hérité des équipements américains en dotation au sein de la 1re Armée, puis à partir de 1955, il va bénéficier d’un apport de matériels nouveaux (groupes électrogènes, téléimprimeurs, …) ainsi que de nouveaux véhicules pour la constitution de centres de transmissions et des faisceaux hertziens à grande capacité de marque Siemens et Telefunken.

Le PC du régiment, après Steinbach, son lieu de naissance, ira s’installer à Deux-Ponts de 1950 à 1959. Durant cette période, le régiment comprend dix compagnies :

– deux bataillons englobent chacun trois compagnies ;
– deux compagnies constituent un établissement du matériel de transmissions ;
– les deux dernières compagnies sont spécialisées dans la guerre électronique.

Le mouvement de concentration des unités s’accentue vers Rastatt (en Allemagne) où d’ailleurs le PC s’est installé en 1959. Rastatt (en Allemagne) devient alors la ville d’adoption du 42.

Deuxième période : 1959 – 1969 modifier

Le risque qu’en cas d’événements graves, les moyens de transmissions du régiment ne puissent se mettre facilement à la disposition du PC de campagne de l’État-major des Forces françaises en Allemagne (FFA) a amené le commandement à le transférer en trois étapes en 1956, puis 1960 et enfin 1962 de Deux-Ponts à Rastatt et Achern. À l’issue de cette réorganisation, le régiment est articulé de la façon suivante :

  • un état-major à Rastatt.
  • le 1er bataillon, aussi à Rastatt, comprenant une compagnie de commandement et des services, une compagnie d’exploitation, une compagnie de faisceaux hertziens et d’écoutes.
  • le 2e bataillon, à Achern, comprenant une compagnie de commandement et des services, une compagnie d’exploitation, une compagnie de faisceaux hertziens et une compagnie d’instruction.

Troisième période : 1969 – 1984 modifier

En 1969, la suppression des deux bataillons et le regroupement complet du régiment à Rastatt donne au 42e régiment de transmissions un aspect plus homogène. Il est alors organisé en sept compagnies :

  • la compagnie de commandement et des services.
  • trois compagnies d’exploitation de PC de Corps d’Armée.
  • deux compagnies de centres nodaux.
  • une compagnie de moyens réservés.

auxquelles s’ajoutera en 1972 un groupement d’instruction.

Avec cette restructuration de 1969, le 42 se retrouve avec les 51e et 53e régiments de Transmissions parmi les éléments organiques du 2e corps d’armée. D’ à , le 42 va participer à des exercices visant à mettre au point un nouveau système de transmissions opérationnels pour les grandes unités. Cette période est également riche en événements divers :

1969 : jumelage avec le Luftlandfernmeldebataillon 9 stationné à Starnberg ;

1970 : la musique régimentaire devient musique régionale des Forces françaises en Allemagne ;

1971 : le régiment prend pour devise : « il faut le faire » ;

1972 : jumelage avec le 6e bataillon de transmissions belges de Ludenscheid

1976 : jumelage avec le 26th Signal Battalion de Helbronn ;

1978 : la réorganisation du 2e CA entraîne une réorganisation du 42.

En 1978, la réorganisation du 2e Corps d’Armée avec ses trois divisions blindées du type 77 entraîne une nouvelle réorganisation du 42e régiment de transmissions qui comprend alors six compagnies :

  • la compagnie de commandement et des services ;
  • une compagnie d’exploitation de PC de Corps d’Armée ;
  • une compagnie de centres nodaux ;
  • une compagnie de centres nodaux et de centres techniques de raccordement ;
  • une compagnie de groupement de reconnaissance de Corps d’Armée (GRCA) et de raccordement ;
  • une compagnie d’instruction.

Quatrième période : 1984 – 1993 modifier

En 1984, le 42e régiment de transmissions connaît encore une réorganisation et comprendra six compagnies :

  • la compagnie de commandement et des services.
  • deux compagnies d’exploitation de PC de Corps d’Armée et de raccordement.
  • deux compagnies de centres nodaux RITA.
  • une compagnie d’instruction.

Cinquième période : 1993 – 1999 modifier

Le , après vingt quatre années de présence dans cette ville, le 42e régiment de transmission quitte Rastatt pour s’implanter à Achern. Il rejoint le corps européen le et participe alors aux premiers exercices de transmissions hors frontières. Ses nouvelles structures sont les suivantes :

  • la compagnie de commandement et de logistique.
  • la 1re compagnie chargée d’équiper et de raccorder le PC principal du corps européen et de fournir 4 groupes de raccordement sur VAB au profit des grandes unités formant le corps européen, ainsi que 2 sections projetables.
  • la 2e compagnie raccordant le centre d’exploitation du PC arrière du corps européen et fournissant une section projetable, une section de raccordement à l’infrastructure et aux alliés et deux sections radio.
  • les 3e et 4e compagnies mettant en œuvre au total 12 centres nodaux.
  • les 11e et 12e compagnies assurant la formation des militaires du rang servant au 42 et à l’État-major des forces françaises stationnées en Allemagne.
  • la musique régionale des FFSA.

Sixième période : 1999– 2011 modifier

Transféré le à Laval, il intègre la Brigade de transmission, laquelle deviendra le , la Brigade de transmissions et d’appui au commandement (BTAC). Le , il intègre un détachement de deux compagnies de Bretteville-sur-Odon puis, un an plus tard, le , à la suite de la dissolution du 58e régiment de transmissions de Poitiers, lui sont affectées deux compagnies de la composante stratégique (TEI), les compagnies de Rennes et d’Orléans. Le , le 42e régiment de transmissions perd les deux compagnies du détachement de Bretteville-sur-Odon et la compagnie d’Orléans qui donnent naissance au 18e régiment de transmissions. En , le 42e régiment de transmissions est réorganisé en régiment de transmissions et d’appui au commandement et perd sa 7e compagnie TEI de Rennes qui rejoint les rangs de la Direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information en Région Terre Nord-Ouest de Rennes.

Dissolution modifier

Dans le cadre du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale 2008, la dissolution du régiment, en 2011, a été annoncée le . Il fut dissous le [3]. Une cérémonie a été célébrée au quartier Ferrié. Le , la ville de Laval prend possession de la caserne Ferrié pour un euro symbolique. Sa reconversion est engagée le [4]. Dès le mois de , le terrain militaire de 50 hectares est reconverti en un pôle de formation à la santé (école d'infirmières, d'aides-soignantes et de kinésithérapeutes) avec une première promotion de 30 élèves, une autre partie du site est utilisé pour créer une cité de la réalité virtuelle regroupant des chercheurs, des étudiants et des entreprises, enfin un pôle d'activités tertiaires et 750 nouveaux logements sont créés[5].


Missions, caractéristiques et spécificités juste avant sa dissolution. modifier

Le 42e régiment de transmissions, comme l’ensemble des formations de la BTAC est résolument orienté vers la projection sans délai et sans préavis et doit pouvoir aussi remplir en permanence, avec ses cinq compagnies tactiques et une partie du personnel de ses services appartenant à la compagnie de commandement et de logistique (CCL) et à la compagnie d’administration et de soutien (CAS), les missions suivantes :

  • armer un centre de mise en œuvre d’appui au commandement de niveau 2 ;
  • participer à la mise sur pied d’un centre de mise en œuvre d’appui au commandement de niveau 1 ;
  • assurer le maillage du réseau tactique d’une zone d’engagement divisionnaire ;
  • fournir des compagnies type PROTERRE dans le cadre de modules tournants au profit des unités en place dans les DOM-COM ;
  • participer également aux missions de service public et de sécurité générale avec le concours de sa compagnie de réserve opérationnelle.

Structure modifier

1re compagnie modifier

La devise : « Labor Omnia Vincit Improbus »

La symbolique de la première compagnie, choisissant comme emblème la licorne, met en avant les valeurs de puissance, de résistance, mais aussi de transmissions sures et rapides de l´information. La licorne, animal mythologique médiéval, considéré par Voltaire comme «le plus bel animal, le plus fier, le plus terrible et le plus doux qui orne la Terre », souligne la témérité dans l´action, comportement verbalisé par la devise « Rien n´empêche ». Réputée pour sa rapidité, la licorne incarne dans la tradition chrétienne le « Verbe de Dieu », autrement illustré par les éclairs dorés jaillissant des cieux. L´information, la transmission du savoir, la connaissance sont portées à travers les mers et les continents par cet animal rapide et déterminé. En représentation héraldique, la licorne est aussi porteur d´armoiries, animal de bon augure qui transmet les meilleurs présages et concours à la victoire. Sur fond bleu couleur des transmissions apparaît en filigrane le chiffre 1 de la compagnie.

Organisation de la compagnie modifier

L'effectif de la 1re compagnie est le suivant : 3 officiers, 47 sous-officiers et 44 militaires du rang.

La 1re compagnie est articulée en 5 sections :

  • une section COMMANDEMENT ;
  • une section RACC 2 ;
  • une section SIEX ;
  • une section SUPPORT ;
  • une section RADIO.

Missions de la compagnie modifier

Mettre à la disposition de postes de commandement importants les moyens techniques et humains de commander leurs subordonnés en mettant en œuvre des matériels permettant le raccordement au réseau maillé de télécommunications militaire (RITA 2G), la desserte des différentes cellules dans des domaines aussi divers que la téléphonie, la transmission de données ou la mise en place de réseaux et d´outils informatiques performants.

Jumelage modifier

La 1re compagnie est jumelée avec la commune de Bonchamp-lès-Laval depuis le .

2e compagnie modifier

La devise : « Grogne et Mord »

Compagnie de caractère, entremêlant cadres expérimentés et jeunes motivés, la 2e compagnie a pour devise « Grogne et Mord », et pour symbole un bouledogue ; signes distinctifs imaginés sous le commandement du capitaine THOMASSON en 1995. Symboliquement liée au vol de la Cigogne, la migration du 42e régiment de transmissions sur LAVAL en 1999 n’a en rien affecté les us et coutumes de la 2e compagnie. En effet, cette dernière fut l’une des seules, sinon la seule, à conserver son insigne ainsi que sa devise. Ce qui en fait, en quelque sorte, la plus ancienne compagnie du régiment.

En 1987/1988, sous les ordres des capitaines Blanc puis Delarc la devise était « La 2, la 2 lala lala lalére, la 2, lalala », en version longue, les jours de prise d'armes on rajoutait « c'est la plus belle des compagnies de France, c'est la plus belle des compagnies françaises, la 2, la 2... », etc.

Compagnie à l'effectif peu nombreux, elle était marquée par un fort taux de cadres d'actives, proche de 50 % pour les sections purement transmissions. Ce recrutement par défaut et relativement hétérogène n'empêchait nullement la réalisation de la mission dans les délais impartis par les standards, soit moins d'une heure entre l'arrivée sur site et la prise de liaison avec le système. Son rôle consistait opérationnellement à mettre en œuvre tous les moyens de transmissions au service des états-majors régimentaires en liaison avec le système Rita; de manière plus ponctuelle elle assurait les liaisons téléphoniques, fax, radio et télex pour des manifestations et événements occasionnels.

Missions de la compagnie modifier

Dans le cadre de la refonte des régiments de la Brigade de transmissions et d’appui au commandement, la mission de la 2e compagnie s’axe principalement sur l’aménagement de la desserte de postes de commandement secondaires – type PC « HARPON » ou PC arrière d’un élément de niveau High Reaction Force (HRF), soit des volumes de l’ordre de 150 personnels environ. Outre la supervision du fonctionnement de ladite desserte et l’armement du PC TACTIQUE, la 2e compagnie a également à sa charge de mettre en œuvre les moyens nécessaires au raccordement des PC susmentionnés, qu’il s’agisse de stations commutantes ou satellitaires, tous équipements de nouvelle génération.

3e compagnie modifier

 
Insigne de la 3e Cie.
 
Ancien modèle de l'insigne durant l'affectation du régiment en Allemagne.

La devise : « Oy, oy, destroy »

C’était le cri que poussait une certaine compagnie Charlie (équivalent de la troisième compagnie) d’un bataillon d’infanterie américaine lors des assauts. Le nom de ce bataillon s’est perdu au fil du temps, mais son souvenir est entretenu par la compagnie DESTROY.

L'insigne : créé en 1987 par le capitaine LALAUS, alors adjoint au capitaine PHILIPPOT commandant la 3e compagnie du 42e RT à RASTTAT, le Gaulois, essence même du peuple Français, symbolise la rusticité, qualité première d’une compagnie de centres nodaux. Dans sa version originelle, le casque guerrier arborait trois cornes qui, placées à l’horizontale, stylisaient un trois, numéro de la compagnie. Aujourd’hui la corne centrale est diminuée pour laisser place à l’inscription « DESTROY » au-dessus du casque en fond d’insigne.

Missions de la compagnie modifier

Après s’être adaptée au déménagement du régiment, la compagnie a vu arriver une nouvelle génération de matériel venant remplacer l’ancienne version de ces moyens appelée le RITA 2000 et dans un second temps RITA2G. Percevant sans cesse de nouvelles stations, et apprenant à les exploiter pleinement. La 3e compagnie était une compagnie de maillage jusqu’au , date à laquelle elle est réorganisée pour répondre au format RTAC, devenant une compagnie d’appui au commandement de type 2. Ces missions sont alors les suivantes :

  • déploiement de PC de niveau 3 et 4;
  • raccordement des PC par moyens satellitaires ou hertziens;
  • densification du maillage de la bulle RITA;
  • être en mesure de renforcer une compagnie PROTERRE.

Jumelage modifier

La 3e compagnie est jumelée avec la commune d'Andouillé depuis le .

4e compagnie modifier

 
Insigne de la 4e Cie.

La devise : « En vert et contre tout »

Missions de la compagnie modifier

  • Assurer le raccordement des PC.
  • Assurer le raccordement hertzien et assurer la couverture RITA sur une zone de déploiement.
  • Fournir les moyens pour raccorder les niveaux 3 et 4 de la chaîne de commandement.
  • Renforcer les PC de niveaux 1 et 2.
  • Fournir ou renforcer un train de combat de niveau 1.
  • Assurer toutes les missions de type « PROTERRE ».

Jumelage modifier

La 4e compagnie est jumelée avec la commune de Sainte-Suzanne depuis le .

5e compagnie modifier

La devise : « Sursum Corda »

Héraldique : De sable plain, Pégase argent brochant sur tau azur muré de gueules et sur cinq de gueules et or.

La 5e compagnie est créée en 1999 par le capitaine SEGA à la suite du déménagement du 42e régiment de transmissions entre Achern et Laval. Elle regroupera alors l’ensemble des moyens « satellitaires » du régiment jusqu’au  ; date à laquelle elle est réorganisée pour répondre au format RTAC.

Missions de la compagnie modifier

  • déploiement de PC de niveau 3 et 4;
  • raccordement des PC par moyens satellitaires ou hertziens;
  • densification du maillage de la bulle RITA.

Jumelage modifier

La 5e compagnie est jumelée avec la commune de Port-Brillet

Compagnie d’administration et de soutien (CAS) modifier

La devise : « Instruire et servir »

Héritière de la 11e compagnie du 42e régiment de transmissions en Allemagne, de la compagnie de base et d´instruction du « 42 » à Laval, la compagnie d´administration et de soutien a été créée le .

Organisation de la compagnie modifier

Forte de 17 officiers, 62 sous-officiers, 120 militaires du rang (EVAT et VDAT) et 24 personnels civils, la CAS est structurée de la façon suivante :

  • La section commandement, dont deux personnels assurent la permanence au Mont du Saule
  • Les sections d´instruction : FGI – FGE - FSI
  • La direction des ressources humaines
  • La direction de l´administration et des finances
  • Le bureau environnement humain
  • Le service médical d’unité
  • Le bureau sécurité de défense
  • Le bureau chancellerie
  • La cellule audiovisuelle
  • Le service général
  • Le bureau de garnison

Missions de la compagnie modifier

La mission première de la compagnie est l’instruction des jeunes engagés volontaires de l’armée de terre. Cette mission essentielle a pour but d’instruire les jeunes recrues mais surtout de leur donner un comportement et une attitude de soldat. Cette mission sera reprise dès 2011 par le CFIM de la brigade. La deuxième mission, vitale pour le régiment, est le soutien des unités au travers des services de la compagnie. Pour ces deux missions essentielles, la CAS peut s’appuyer sur une grande diversité de personnels et de compétences.

Jumelage modifier

La CAS est jumelée avec la commune d’Astillé depuis le .

Compagnie de commandement et de logistique (CCL) modifier

La devise : « In cauda venenum » ("Dans la queue est le venin")

Le bleu foncé est l’une des couleurs des transmissions ; le tau en est un des symboles. En abîme, figure le nombre 42 d’argent. Le scorpion a été choisi pour symboliser la compagnie. La devise est inscrite en partie haute du tau « IN CAUDA VENENUM » (« dans la queue est le venin »). Comme le venin du scorpion est enfermé dans la queue, les Romains tirèrent de cette circonstance le proverbe in cauda venenum, qu’ils appliquaient à la dernière partie d’une lettre ou d’un discours, qui, débutant sur un ton inoffensif, ne caressait d’abord que pour mieux frapper ensuite. Cette devise appliquée à la CCL, doit signifier que cette compagnie de services, au premier abord inoffensive, peut cependant par son esprit de cohésion et de solidarité et sa faculté de projection devenir redoutable dans l’épreuve.

Le chant de la Compagnie de Commandement et de Logistique est "Les Oies sauvages".

Organisation de la compagnie modifier

Forte de 188 personnels : 22 officiers, 80 sous-officiers, 81 militaires du rang (EVAT et VDAT) et 4 personnels civils, la CCL est l’une des deux compagnies de services qui constituent le socle du régiment. Elle s’articule de la manière suivante :

  • La section commandement : commandant d’unité et son adjoint, adjudant d’unité, secrétariat et comptable des matériels.
  • L’état-major : chef de corps, commandant en second, secrétariat du corps et bureau courrier et la cellule informatique.
  • Le Bureau Opérations et Instruction : chef du BOI et son adjoint, secrétariat, le bureau opérations, bureau instruction, le bureau budget-pilotage et le magasin des systèmes d’informations opérationnels.
  • Le Bureau Maintenance Logistique : chef du BML et son adjoint, le secrétariat, la section commandement BML regroupant les comptable TEI, les comptables des matériels régimentaire, le peloton ravitaillement Essences-Munitions( PREM), la section multitechnique (ateliers armement, transmissions, NRBC), la section mobilité représentant la plus forte population de la compagnie.

Missions de la compagnie modifier

La compagnie de commandement et de logistique est composée des métiers les plus divers particulièrement dans les domaines de la préparation opérationnelle (BOI) et de la maintenance des véhicules et des systèmes d’informations et de communication (BML). Les deux missions principales de la compagnie sont :

  • Le commandement :
  1. Section commandement CCL
  2. L'état-major
  3. Le bureau opération et instruction
  • Le soutien logistique :
  1. Au quartier (entretien et gestion des matériels régimentaires)
  2. en exercice et en OPEX : mise en œuvre du train de combat no 2

Jumelage modifier

La CCL s’est jumelée avec la commune de Saint-Berthevin le et participe aux cérémonies de commémorations des armistices des deux guerres 14-18 et 39-45 dans cette ville.

Notes et références modifier

  1. Décision n°12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  2. Ministère de la Défense, « Les devises dans l’armée de Terre », sur defense.gouv.fr, (consulté le ).
  3. Ministère de la Défense, « Modernisation de la Défense - Pour une défense d'avance » [PDF], sur lemonde.fr, (consulté le ).
  4. Ministère de la Défense, « 25 octobre 2011 : signature du CRSD de LAVAL (Mayenne) », sur defense.gouv.fr, .
  5. Sénat, « Redynamisation du site de défense 42e RT de Laval », sur senat.fr, .

Voir aussi modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

Blondé (général) et Turlain (capitaine), Historique des Transmissions de l'Armée de terre : Tome 1 : Des origines à 1940 / Tome 2 : De 1940 à 1962 / Tome 3 : De 1963 à 1988, Armée de terre, coll. « APPAT », (ASIN B0014WF4KY)  

Ouvrage de référence.

Liens externes modifier