3e régiment étranger d'infanterie

3e régiment étranger d’infanterie
Image illustrative de l’article 3e régiment étranger d'infanterie
Insigne régimentaire

Création 1915
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'infanterie
Rôle Infanterie
Effectif 600
Fait partie de FAG
Composée de CEFE
Garnison Kourou (Guyane)
Ancienne dénomination RMLE
Surnom Régiment de la Selva
Couleurs Vert et rouge
Devise "Legio Patria Nostra"
("La Légion est notre patrie")
Marche "Anne-Marie du 3"
Inscriptions
sur l’emblème
Camerone 1863
Artois 1915
Champagne 1915
La Somme 1916
Les Monts-Verdun 1917
Picardie-Soissonnais 1918
Vauxaillon 1918
Maroc 1921-1934
Djebel Mansour 1943
Alsace 1944-1945
Stuttgart 1945
Indochine 1946-1954
AFN 1952-1962
Anniversaire Camerone (30 avril)
percée de la ligne Hindenburg
(14 septembre)
Équipement Missile Mistral
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Indochine
Guerre d'Algérie
Batailles Belloy-en-Santerre
percée de la ligne Hindenburg
route coloniale 4
bataille de Phu Tong Hoa
Điện Biên Phủ
Décorations Légion d'honneur
Médaille militaire
Croix de guerre 1914-1918
avec 9 palmes
Croix de guerre 1939-1945
3 palmes
Croix de guerre des TOE
4 palmes
Cravate bleue de la Distinguished Service Medal
Commandant Lieutenant-colonel Royet
Commandant historique Général Rollet

Le 3e régiment étranger d’infanterie (le 3e REI) est le régiment le plus décoré de la Légion étrangère dans l'Armée de terre française. Il a été créé en 1920 et est héritier du régiment de marche de la Légion étrangère (RMLE).

Unité d'infanterie des Forces armées en Guyane (FAG), il est stationné au quartier « Commandant Forget », à Kourou en Guyane, après avoir quitté Diégo-Suarez à Madagascar en 1973.

Composé à la fois de légionnaires et d'unités du régime général, il est spécialisé dans le combat en forêt équatoriale. Sa principale mission est d'assurer la surveillance du CSG (Centre spatial guyanais) lors des lancements de fusées. Il est alors déployé tout autour du centre en protection du site.

Le régiment joue aussi un rôle primordial dans le maintien de la souveraineté française au cours de missions de présence sur la frontière brésilienne ainsi que lors d'opérations visant à démanteler les sites d'orpaillage clandestins.

Création et dénominations modifier

  • Le est créé le « régiment de marche de la Légion étrangère » à partir des rescapés des 2e, 3e et 4e régiments de marche du 1er étranger et ceux du 2e régiment de marche du 2e étranger.
  • Le , le RMLE devient par changement d'appellation « 3e régiment étranger » (le 3e RE).
  • Le , il devient le « 3e régiment étranger d'infanterie » (le 3e REI).
  • Le , une demi-brigade de Légion étrangère et d'infanterie coloniale est créée à partir d'effectifs du 3e REI. Elle devient le de la même année le « 3e régiment étranger d'infanterie de marche » (le 3e REIM).
  • Le , le 3e REIM redevient le « RMLE ».
  • La guerre terminée, le , le régiment reprend de nouveau son appellation de « 3e REI ».

Historique des garnisons, campagnes et batailles modifier

Première Guerre mondiale modifier

1916 modifier

Le RMLE participe à la prise de Belloy-en-Santerre le .

1917 modifier

 
Drapeau du RMLE en 1917 tenu par le lieutenant colonel Rollet. A gauche l'adjudant-chef Max Mader (1880-1947), « héros légendaire » du RMLE.

- Aubérive

  • Chef de corps Lt. colonel Duriez (tué le )
    • 1er bataillon : Commandant Husson de Sampigny
    • 2e bataillon : Commandant Waddell
    • 3e bataillon : Commandant Deville puis capitaine Lannurien

La bataille des monts de Champagne qui se déroule du 17 au se traduit par la mise hors de combat de la moitié des 1500 légionnaires du RMLE et par la perte du chef de corps qui sera remplacé par le commandant Deville.

- Verdun

  • Chef de corps Lt. colonel Rollet
    • 1er bataillon : Commandant Husson de Sampigny
    • 2e bataillon : Commandant Waddell
    • 3e bataillon : Commandant Deville

Le le régiment est chargé de contre-attaquer afin de soulager la ville. En face de lui 4 régiments ennemis sont retranchés. Le 21 tous les objectifs sont atteints, le RMLE a perforé le front sur 3,5 kilomètres de profondeur. C'est lors de ce fait d'armes qu'il gagne sa 6e citation à l'ordre de l'armée et obtient peu après la Légion d'honneur pour son drapeau.

1918 modifier

Le RMLE est engagé lors de la percée de la ligne Hindenburg le . Il est alors commandé par le lieutenant-colonel Rollet. C'est lors de cette attaque que le régiment gagne sa 6e citation à l'ordre de l'armée et reçoit la fourragère double aux couleurs de la Légion d'honneur et de la croix de guerre 1914-1918.

Par ailleurs, il est le premier régiment de l'armée française à recevoir la fourragère aux couleurs de la médaille militaire.

Entre-deux-guerres modifier

 
Tambour - Maroc (1931-1939).

En 1920, le RMLE rejoint le Maroc et change de nom. Les combats du Rif et la pacification du Maroc sont alors son lot quotidien.

Seconde Guerre mondiale modifier

Au début de l'année 1943, le régiment est intégré au sein du front du Sud-Est algérien, commandé par le général de division Robert Boissau ( - ) il est ensuite un des éléments de l'infanterie de la division de marche du Maroc pendant la campagne de Tunisie ( - ). Il participe, au sein de la 5e DB, elle-même incorporée dans la 1re armée du général de Lattre de Tassigny, à la Libération de la France. Il franchit le Rhin et se trouve dans l'Arlberg (Autriche) quand vient l'armistice.

Guerre d'Indochine modifier

 
Porte-fanion (1952-1954).

Dès , le 3e REI rejoint la péninsule indochinoise et s'installe fin 1947 - après l'opération Léa - sur plusieurs postes autour de la RC 4 (route coloniale no 4) et de la RC 3 (route coloniale no 3).

Le est créée la compagnie parachutiste au sein du régiment. Cette unité fut la première unité de légionnaires parachutistes. L'année suivante, le , la compagnie parachutiste est dissoute et ses effectifs sont affectés au 1er BEP nouvellement créé.

Le à la bataille de Phu Tong Hoa, la compagnie du capitaine Cardinal subit pendant neuf heures les assauts du Việt Minh sans céder.

En , ce sont les tragiques batailles de Cao Bằng et de la Route coloniale 4, au cours duquel le chef de bataillon Forget tombe mortellement blessé et la quasi-totalité du 3e bataillon disparaît dans la tourmente.

Le régiment se bat encore à Dong Khe, Bac Khan et à Diên Biên Phu. Il compte jusqu'à cinq bataillons perdus en termes d'effectif. Son drapeau gagne quatre nouvelles citations à l'ordre de l'armée et une nouvelle fourragère aux couleurs de la médaille militaire.

Guerre d'Algérie modifier

Le régiment débarque à Bône en . Il est chargé du difficile secteur des Aurès Nementchas. Au début de l'année 1957, réduit à trois bataillons depuis le départ du 3e bataillon pour Madagascar, il intervient efficacement dans le Nord constantinois, le long du barrage tunisien ou au cours des grandes opérations. Il fait alors partie de la 11e division d'infanterie, jusqu'en . À la fin de la campagne d'Algérie, il donne naissance au 3e bataillon de marche de Légion étrangère.

Madagascar et Guyane modifier

Au mois d', le régiment prend officiellement garnison à Diégo Suarez.

Le , il s'installe à Kourou, et quitte Madagascar, alors que s'éveillent dans l'île de forts courants anti-français, animés entre autres par le futur président malgache, l'amiral Didier Ratsiraka, diplômé de l'École navale de Brest.

Dès son arrivée en Guyane, le 3e REI perce la route de l'Est à travers la forêt, destinée à relier Cayenne à la frontière brésilienne. Il s'investit également dans l'aménagement du site spatial de Kourou. Il reçoit pour ces travaux la médaille de vermeil du Centre national d'études spatiales. Une fois le site opérationnel, le 3e REI fera partie intégrante du dispositif de sûreté armée lors des tirs de fusée (opération Titan).

En , la compagnie d'équipement est dissoute. La compagnie d'éclairage et d'appui lui succède et le Centre d'entraînement en forêt équatoriale occupe le camp Szuts sur les rives de l'Approuague. En 1998, le 3e REI perd sa 3e compagnie qui est remplacée par la compagnie tournante, elle-même remplacée en par deux unités « PROTERRE ». En 1999 enfin, la compagnie d'éclairage et d'appuis (CEA) est dissoute.

Du au , la 2e compagnie est engagée dans le cadre de l'opération Carbet, au sein du bataillon français de la force multinationale intérimaire en Haïti.

À compter de , le régiment est engagé, en Guyane, dans l'opération Harpie.

En , la 3e compagnie est recréée à base de légionnaires permanents (en séjour de deux ans).

Au printemps 2020, le régiment est aussi engagé, sur le territoire national, au sein de l'Opération Résilience[1].

Traditions modifier

Devise modifier

Legio Patria Nostra
La Légion est notre patrie

  • 3e régiment étranger d'infanterie :
    • 1re compagnie du 3e régiment étranger d'infanterie : France d'abord
    • 2e compagnie du 3e régiment étranger d'infanterie : Legio patria nostra (La Légion est notre patrie)
    • 3e compagnie du 3e régiment étranger d'infanterie : Legio patria nostra (La Légion est notre patrie)
    • 6e compagnie du 3e régiment étranger d'infanterie : Avec le sourire
    • 7e compagnie du 3e régiment étranger d'infanterie : Isidore
    • 2e bataillon, 8e compagnie du 3e régiment étranger d'infanterie : Quo non ascendam (où ne monterai-je pas)
    • C.C.S du 3e régiment étranger d'infanterie : 1° Noël ; 2° Selva

Insigne modifier

Drapeau modifier

Les noms des batailles s'inscrivent en lettres d'or sur le drapeau[2] :

Chant modifier

Décorations modifier

À cause de la confusion avec le Régiment de marche de la Légion étrangère (R.M.L.E.) qui a pourtant été un régiment distinct, certains prétendent que le 3e REI est le régiment le plus décoré de la Légion étrangère. Si les décorations du R.M.L.E. lui étaient retirées, le 3e R.E.I. aurait beaucoup moins de prestige. À titre d'exemple, le 3e R.E. est créé en 1920. Or on lui attribue abusivement les décorations du R.M.L.E. créé en 1915 ; de même au cours de la guerre 1939-1945 : les décorations de cette période n'ont pas été remportées par le 3e R.E.I. mais par le R.M.L.E.

Son drapeau porte :

 
Fourragères du 3e REI.

Les militaires du régiment ont l’autorisation de porter :

  • la fourragère double aux couleurs de la Légion d'honneur et de la croix de guerre (récompensant ses neuf citations à l'ordre de l'Armée pendant la Première Guerre mondiale), avec une olive aux couleurs de la croix de guerre 1939-1945 (récompensant ses trois citations pendant la Seconde Guerre mondiale) ;
  • la fourragère aux couleurs de la médaille militaire avec olive aux couleurs de la croix de guerre des TOE (récompensant ses quatre citations lors des conflits extérieurs) ;
  • le Blue badge ou Distinguished Unit Citation (Presidential Unit Citation à partir du ) américain avec inscription « Rhine - Bavarian Alps ».

Fête du régiment modifier

La fête du régiment est célébrée les 14 septembre, jour commémoratif de la percée de la ligne Hindenburg en 1918.

Liste des chefs de corps modifier

De 1915 à 1920 : régiment de marche
de la Légion étrangère

Cf. Régiment de marche de la Légion étrangère

De 1920 à 1943 : 3e régiment étranger d’infanterie

  • 1920 : lieutenant-colonel Rollet
  • 1925 : lieutenant-colonel François
  • 1926 : lieutenant-colonel Blanc
  • 1928 : colonel Michet de La Baume
  • 1932 : colonel Brillat-Savarin
  • 1936 : colonel Mantoz
  • 1939 : colonel Lales
  • 1941 : colonel Edmond Lévêque
  • 1942 : lieutenant-colonel Lambert (3e REIM)

De 1943 à 1945 : régiment de marche de la
Légion étrangère

Cf. Régiment de marche de la Légion étrangère

3e régiment étranger d’infanterie

  • 1945 : lieutenant-colonel Clément
  • 1945 : colonel Lehur
  • 1947 : lieutenant-colonel Méric
  • 1947 : lieutenant-colonel Royer
  • 1948 : lieutenant-colonel Simon
  • 1949 : colonel Constans
  • 1950 : lieutenant-colonel Jacquot
  • 1951 : colonel Laimay
  • 1953 : colonel Marguet
  • 1953 : lieutenant-colonel de Bruc de Montplaisir
  • 1953 : colonel Lalande[a]
  • 1954 : colonel Raberin[b]
  • 1955 : colonel Thomas[b]
  • 1956 : colonel Gaume
  • 1958 : colonel de Corta[a]
  • 1960 : lieutenant-colonel Torquat de La Coulerie
  • 1960 : colonel Langlois[a]
  • 1962 : lieutenant-colonel Mattei
  • 1964 : lieutenant-colonel Iacconi
  • 1966 : colonel Letestu[b]
  • 1969 : colonel Bramoullé[b]
  • 1971 : colonel Charles-Dominé
  • 1973 : colonel Billot[b]
  • 1975 : colonel Grosjean[b]
  • 1977 : colonel Girard[b]
  • 1979 : colonel Fouques-Duparc
  • 1981 : colonel Gosset[b]
  • 1983 : colonel Guillot
  • 1985 : colonel Christian Piquemal[a]
  • 1987 : lieutenant-colonel Tresti[b]
  • 1989 : colonel Dubos[c]
  • 1991 : colonel Théry
  • 1993 : colonel Serveille
  • 1995 : colonel Lalanne-Berdouticq
  • 1997 : colonel Houdet[b]
  • 1999 : lieutenant-colonel de Guillebon[b]
  • 2001 : lieutenant-colonel de Stabenrath[b]
  • 2003 : colonel Vincent Le Cour-Grandmaison[b]
  • 2005 : colonel Gomart[b]
  • 2007 : colonel Guyot
  • 2009 : colonel de Bourdoncle de Saint-Salvy
  • 2011 : colonel Lardet
  • 2013 : colonel Walter
  • 2015 : colonel Ransan
  • 2017 : colonel Laparra
  • 2019 : colonel Poirier-Coutansais
  • 2022 : colonel Royet
  • 2024 : colonel Grossin

Faits d'armes faisant particulièrement honneur au régiment modifier

La bataille de Phu Tong Hoa où 107 légionnaires se battent à 1 contre 50 pendant près de 2 jours. Cette bataille est notamment mise en lumière dans le livre "Par le sang versé" de Paul Bonnecarrère.[réf. souhaitée]

Le courage insensé de ces hommes est illustré[Interprétation personnelle ?] par la phrase du légionnaire Polain[réf. souhaitée] : « Tout va merveilleusement bien. […] Les Viets ne sont pas plus de quatre ou cinq mille. Trois ou quatre bataillons. Le capitaine est mourant et il pleut ! À part ça, le moral est bon. »

Personnalités ayant servi au sein du régiment modifier

  • Paul Rollet, général, « le père de la Légion », lieutenant-colonel durant la Grande Guerre, il commande le RMLE en 1917-1918[4].
  • Max Mader (1880-1947), adjudant-chef puis lieutenant , « héros légendaire » du RMLE en 1915-1918[5],[4].
  • Aage de Danemark (1887-1940), prince danois
  • Blaise Cendrars (1887-1961), écrivain français d'origine suisse[d]
  • Alan Seeger (1888-1916), poète américain
  • Hélie Denoix de Saint Marc (1922-2013), officier français
  • Guy Marchand (1937-2023), acteur et chanteur français
  • Antoine Mattei (1917-1981), légende des combats de la RC4
  • Roger Faulques (1924-2011) , (sous-lieutenant au 3e REI ensuite promu lieutenant et commandant le Peloton d'Élèves Gradés du 1er BEP), mercenaire en Afrique après sa carrière en Algérie.

Un certain nombre de Compagnons de la Libération ont servi dans les rangs du 3e REI, avant, pendant, ou après la Seconde Guerre mondiale :

Le régiment aujourd'hui modifier

Missions modifier

  • Protection externe du centre spatial guyanais qui réalise le lancement des fusées Ariane (mission Titan)
  • Garantie de la souveraineté de la France en Guyane :
    1. Surveillance de la frontière brésilienne ;
    2. Mission de présence en zones difficiles notamment en forêt équatoriale ;
    3. Lutte contre l'immigration et l'orpaillage clandestins ;
    4. Missions d’intervention dans la zone Antilles - Guyane ou sur le continent.

Organisation modifier

Le 3e régiment étranger d'infanterie, compte environ 600 hommes dont 280 légionnaires permanents, les autres étant des unités du régime général en mission de courte durée (MCD environ de 4 mois) sur le territoire.

Il est constitué de :

  • la CCS ou compagnie de commandement et de soutien, composée majoritairement de légionnaires permanents, regroupe tous les services nécessaires au commandement du régiment (transmissions, infirmiers, section transport, maintenance, etc.). Elle arme la SAED (section d'aide à l'engagement débarqué, héritière de la SRR, section de reconnaissance régimentaire affectée à l'origine à la CEA puis à la 2e compagnie), le GTMF (groupement de transport maritime et fluvial pour les déplacements en zone côtière et sur les axes intérieurs), les postes de Saint-Georges de l'Oyapock et de Camopi. En outre, elle compte le CEFE (Centre d'entraînement à la forêt équatoriale) qui forme les unités en missions de courte durée, les promotions de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr ainsi que nombre de troupes étrangères au combat en forêt. Ses cadres sont tous moniteurs ou instructeurs des techniques commandos et ont, pour la plupart, effectué des stages dans les centres d'instruction jungle du Brésil, du Belize, d'Équateur ou de Colombie ;
  • la 2e compagnie de combat (unité de légionnaires permanents) constituée d'une section commandement, d'une section appuis (mortiers de 81 mm LLR et missiles anti-chars Milan) et de 3 sections de combat. Cette unité, hautement spécialisée mène des patrouilles en pirogue et à pied, conjointement avec la gendarmerie sur les frontières. Les sections vont régulièrement s'entraîner au CEFE ainsi que dans les centres de combat Jungle étranger ;
  • la 3e compagnie de combat (unité de légionnaires permanents) a été reconstituée le après 13 années de mise en sommeil. Son organisation et ses missions sont identiques à la 2e compagnie ;
  • la CA ou compagnie d'appuis est composée d'éléments en mission de courte durée (module tournant entre le 54e RA de Hyères et les batteries sol-air des régiments d'artillerie des BIA). Elle est constituée d'une section de commandement et de deux sections SATCP équipées de missiles Mistral (missiles sol-air à très courte portée). Elle est chargée, via le DLASA (détachement de liaison de l'artillerie sol-air), sous les ordres de l'autorité air du territoire, de la défense de l'espace aérien du Centre spatial Guyanais.
  • la 4e compagnie (compagnie de réserve) a pour vocation de renforcer les dispositifs Titan et Harpie[6].

Matériels modifier

  • VLTT P4 ou véhicule léger tout-terrain P4
  • BV 206 (engin à chenilles)
  • VAB ou véhicules de l'avant blindé)
  • Mortiers de 81 mm
  • PVP (Petit Véhicule Protégé)
  • Canons de 20 mm sur affûts 53T2
  • Missiles antichar MILAN
  • Système d'armes Mistral
  • Radars NC1
  • Fusil à Répétition PGM calibre 12,7 mm modèle F1 pour tireurs d'élite
  • matériels de communication satellitaire, VHF et HF. À noter, le territoire guyanais est l'un des derniers où les communications en code Morse par moyen HF entre les unités à pied déployées en forêt profonde et les points de commandement sont régulièrement utilisés dû à la fiabilité de ce dernier en conditions météorologiques et couverture canopée très contraignantes.

Galerie modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. a b c et d Officier devenu par la suite général de corps d'armée.
  2. a b c d e f g h i j k l m et n Officier devenu par la suite général de brigade.
  3. Officier devenu par la suite général de division.
  4. Sous son nom de naissance Frédéric-Louis Sauser, a en fait servi au 3e régiment de marche du 1er étranger puis au 2e régiment de marche du 2e étranger, régiment ensuite incorporé au régiment de marche de la Légion étrangère, lequel a été ultérieurement incorporé au 3e REI.

Références modifier

  1. « Opération Résilience », Képi Blanc,‎ , p. 12 (ISSN 1141-524X)
  2. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007.
  3. Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
  4. a et b Louis Garros, « Deux de la Légion, Mader et Rollet » in Historama, n°142, juillet 1963, pp. 37-46.
  5. Max Mader est né le 18 janvier 1880 à Giengen en Allemagne. Adjudant-chef puis lieutenant, il s'illustre au RMLE au cours de la Grande Guerre. Mentionné dans l'historique du RMLE comme « héros légendaire », il est cité 9 fois et décoré de la Légion d'Honneur le 18 mai 1917 par le général Pétain (Historique du régiment de marche de la Légion étrangère : 3e régiment étranger d'infanterie, Berger-Levrault, 1926, p. 148. En ligne) pour son fait d'arme du 21 avril 1917 au combat d'Aubérive (Historique du régiment de marche de la Légion étrangère : 3e régiment étranger d'infanterie, Berger-Levrault, 1926, pp. 115-117. En ligne. Grièvement blessé le 12 juin 1918. Il doit être amputé du bras droit et il est réformé. Après la guerre, il devient surveillant du palais du Rhin à Strasbourg puis gardien-chef du Château de Versailles. Commandeur de la Légion d’Honneur, titulaire de la Médaille militaire, de la Croix de Guerre 14-18 avec 9 citations, il meurt le 24 octobre 1947 à Plancher-Bas.
  6. « L'aventure au 3ème REI », Képi blanc, no 832,‎ , p. 47 (ISSN 1141-524X)

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Bibliographie modifier

  • Régiment de marche de la Légion, Erwan Bergot, Presses de la Cité, 1984. (ISBN 978-2-7242-2440-5).
  • Monsieur légionnaire - Général (cr) Hallo Jean - Lavauzelle - 1994
  • "Le 3e Étranger" - Tibor Szecsko (texte) - Ph. Cart Tanneur (éditeur) - préface du lt. colonel Vittorio Tresti, chef de corps du 3e REI - Ed. EFM - Paris 1988
  • "Par le sang versée " de Paul Bonnecarrère

Sources officielles modifier

  • Service d'Information et de Relations Publique de l'Armée de Terre (SIRPA Terre)
  • Division communication et information de la Légion étrangère

Films modifier