3e groupe de reconnaissance de division d'infanterie

3e groupe de reconnaissance de division d'infanterie
3e GRDI
Création août 1939
Dissolution 1940
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre
Type Groupe de reconnaissance
Rôle Reconnaissance
Garnison Épernay
Ancienne dénomination 9e régiment de dragons
Anniversaire Saint-Georges
Guerres Seconde Guerre mondiale
Batailles Offensive de la Sarre
Combats en Belgique
Bataille de France
Décorations Croix de guerre 1939-1945 avec palme
Commandant historique lieutenant-colonel Jacqueminot de Ham
Chef d'escadron Mozat

Le 3e groupe de reconnaissance de division d'infanterie ou 3e GRDI est une unité militaire française de la Seconde Guerre mondiale.

GRCA et GRDI modifier

Les groupes de reconnaissance des corps d’armée (GRCA) et des divisions d’infanterie (GRDI) formés par des escadrons mixtes de cavalerie (motorisée et hippomobile) ont été créés par note de l’état-major de l’armée le , pour assurer aux grandes unités (corps d’armée, divisions d’infanterie, régions fortifiées) :

  • La recherche du renseignement
  • La prise de contact avec l’ennemi
  • La sûreté

Origine du 3e GRDI modifier

 
Patte de col de l'uniforme des cavaliers du 3e GRDI.

Le 3e groupe de reconnaissance de division d'infanterie a été créé à partir des effectifs du 9e régiment de dragons d'Épernay, tout comme le 92e groupe de reconnaissance de division d'infanterie[1].

De type motorisé avec automitrailleuses, le 3e GRDI est créé en août 1939, puis rattaché à la 12e DIM.

 
Les matériels motorisés qui équipent le GRDI : les camions (escadron hors-rang), les motos (deux escadrons motos), les AMR Schneider P16 (escadron de reconnaissance) et les AMD Panhard 178 (escadron de découverte).
  • L’état-major et le peloton de commandement sont dirigés par le lieutenant-colonel Jacqueminot de Ham, remplacé par le chef d'escadron Mozat le et du lieutenant Boulesteix[2].
  • L’escadron hors-rang (EHR) est à la charge du capitaine Delanoue[2],
  • le groupe d’escadrons de découverte sous les ordres du capitaine de Lannoy se compose de :
  • le groupe d’escadrons de reconnaissance sous les ordres du capitaine de Cabarrus se compose de :

Rattaché à la 1re armée française commandée par le général Blanchard, il est placé à la disposition du 5e corps d'armée (CA) du général de corps d'armée Bloch. Ce corps d'armée se compose des 5e division d'infanterie nord-africaine, 101e division d'infanterie de forteresse et de la 12e division d'infanterie motorisée. Le 3e GRDI combattra notamment avec le 95e GRDI, de la 5e division nord-africaine et le 3e groupe de reconnaissance de corps d'armée[5].

C’est à la 12e DIM que le 3e GRDI est affecté, avec les :

Historique modifier

Offensive de la Sarre
Drôle de guerre
  • 8 octobre au  : le GR embarque de la gare de Novéant-sur-Moselle pour Bruyères, Fismes et Vorges.
  • au  : le 3e GRDI fait mouvement sur Quiévelon, puis sur Rousies et Assevent et organise ses positions.
  • au  : le Groupe stationne à Bernot puis à Limont-Fontaine et Éclaibes.
  •  : 16 équipages de l'escadron AMR rejoignent le centre d'organisation mécanique de la cavalerie à Saumur pour recevoir des chars Hotchkiss H39 en remplacement des vieilles AMR Schneider. Les équipages sont rappelés en urgence après le déclenchement de l'offensive allemande et partent au combat avec les AMR Schneider[4].
Combats en Belgique et bataille de France
 
Entrée du fort des Dunes.
  • nuit du 30 mai au  : l'escadron hors-rang (EHR) et l'escadron de mitrailleuses et canons, s'extirpent de la poche de Lille et parviennent, par leurs propres moyens à partir de Moncheaux à rejoindre Poperinge en Belgique, puis le fort des Dunes à Leffrinckoucke où ils participent à la défense de la place de Dunkerque.
  •  : à 18 h 15 un bombardier lance une bombe qui tue le général Louis Janssen commandant la 12e DIM et une partie de son état-major[2].
  •  : à 17 h 30 a lieu un violent bombardement aérien de 19 bombardiers qui attaquent le fort avec des bombes de gros calibre. Une centaine d'hommes, au moins, périssent sous les décombres dont plusieurs officiers, sous-officier et soldats du 3e GRDI.
  •  : les escadrons sont capturés faute de moyens d’embarquement[2].

Citations modifier

Le GRDI est cité à l’ordre de l’Armée avec attribution de la croix de guerre avec palme[2].

« Magnifique unité, remarquablement manœuvrière et entrainée, animée du plus bel esprit offensif, qui, sous les ordres du Chef d'Escadrons Mozat, a, dès le début de la campagne, pris l'ascendant sur l'ennemi. En Belgique, en , a couvert à trois reprises le décrochage difficile de la Division, empêchant par des contre-attaques hardies l'ennemi de prendre contact des arrière-gardes, lui infligeant de lourdes pertes et lui détruisant de nombreux engins blindés.
Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre avec Palme.
Le  »

Notes et références modifier

  1. Mémorial des groupes de reconnaissance 1939-1940.
  2. a b c d e f g h i j k l m et n « Historique du 3e GRDI », sur grca.free.fr (consulté le ).
  3. François Vauvillier, « Notre cavalerie mécanique à son apogée le 10 mai 1940 », Histoire de guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 75,‎ , p. 40-58
  4. a et b François Vauvillier, Les automitrailleuses de reconnaissance, t. 2 : L'AMR 35 Renault : ses concurrentes et ses dérivés, Paris, Histoire & Collections, coll. « Les matériels de l'armée française », , 65 p. (ISBN 2-915239-70-3), p. 63
  5. Cédric Mas, « La Bataille de Hannut », Batailles & Blindés, Caraktère, no 41,‎ , p. 51 (ISSN 1765-0828)

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Tony de Vibraye, Avec mon Groupe de Reconnaissance : Août 1939 : Août 1940,

Lien externe modifier

Articles connexes modifier