32e régiment d'artillerie

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32e régiment d'artillerie
Image illustrative de l’article 32e régiment d'artillerie
Insigne du 32e régiment d'artillerie

Création
Dissolution
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre
Type Régiment d'Artillerie
Rôle Artillerie nucléaire
Garnison Oberhoffen-sur-Moder
Ancienne dénomination 32e régiment d’artillerie de campagne (32e RAC)
Devise "Œil pour œil, dent pour dent"
Inscriptions
sur l’emblème
L'Yser
Verdun
La Malmaison
L'Avre
La Marne
Guerres Conquête de la Tunisie
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Algérie
Fourragères Aux couleurs du ruban de la Médaille militaire
Décorations Croix de guerre -
cinq palmes

Le 32e régiment d'artillerie (32e RA) est une unité d'artillerie de l'armée française, créée en 1873 et dissoute en .

Création et différentes dénominations modifier

  •  : Formation du 32e régiment d'artillerie
  •  : prend le nom de 32e régiment d'artillerie de campagne (32e RAC).
  •  : devient 32e régiment d'artillerie divisionnaire (32e RAD).
  •  : dissous.
  •  : recréation
  •  : dissous.
  •  : recréé sous le nom de 32e régiment d'artillerie lourde et d'engins
  •  : devient le 32e régiment d'artillerie lourde divisionnaire
  •  : Dissous.

Colonels et chefs de corps modifier

  •  : Colonel Lecoeuvre
  •  : Colonel Putz
  •  : Colonel Harel
  •  : Colonel Berthier de Gandry
  •  : Colonel Jouart
  •  : Colonel Barthélémy François Vellicus
  •  : Colonel Perrodon
  •  : Colonel Goiran
  •  : Colonel Chapel
  •  : Colonel Laligant
  •  : Colonel Frédéric-Georges Herr
  • ....
  •  : lieutenant-colonel Béranger
  • ....
  •  : lieutenant-colonel Jordan
  • ....
  • Colonel De Cointet de Fillain
  • ....
  • - Colonel Faucher
  •  : Colonel Lecouls
  •  : Colonel Grando
  •  : Colonel Caspar
  •  : Colonel Delannoy
  •  : Colonel Marmier
  •  : Colonel Niclause
  •  : Colonel Caverivière
  •  : Colonel Lagabrielle
  •  : Colonel Robert
  •  : Colonel Drouvot
  •  : Colonel Brisac
  •  : Colonel Bouissou
  •  : Colonel de Lambert
  •  : Colonel Brial
  •  : Colonel Alexandre
  •  : Colonel Gambotti
  •  : Colonel Vigreux
  •  : Colonel Ollivier
  •  : Colonel Giaume

Historique des garnisons, combats et bataille modifier

De à modifier

Le 32e régiment d'artillerie est formé à Vincennes le lors de la réorganisation des corps d'artillerie français, avec[1] :

Le régiment fait partie de la 5e brigade d'artillerie.

En , il quitte Vincennes pour tenir garnison à Orléans[1].

En -, la 10e batterie participe à la campagne de Tunisie[2].

  •  : Le 32e RAC tient garnisons à[3] :
Orléans, pour l'artillerie montée (Ier, IIIe groupes)
et les batteries lourdes de 155 CTR (IVe groupe : 10e, 11e, 12e batteries)
et à Fontainebleau (IIe groupe : 4e, 5e, 6e batteries)
  •  : changement de garnisons:
Artillerie montée, pour le 5e corps d'armée, l'état major et 2 groupes du 32e RAC quittent Orléans pour Fontainebleau[4].
Artillerie lourde, pour le 5e corps d'armée, les batteries de 155 CTR du IVe groupe du 32e RAC (10e, 11e, 12e batteries) quittent Orléans pour Gien.
  • ; en application de la loi du [5], le IVe groupe du 32e RAC (batteries 10, 11, 12) armées de 155 CTR à Gien devient le Ier groupe du 3e régiment d'artillerie lourde[6].

Première Guerre mondiale modifier

Début le 32e régiment d'artillerie de campagne est mobilisé à Fontainebleau[7]. Constitué de trois groupes de 75, il est rattaché à la 38e division d'infanterie[7],[8].

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  • Nieuport (du à )

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  • Rive gauche de la Meuse (304) (du au )
  • Rive droite de la Meuse (prise de Fleury) (du au )
  • Prise de Douaumont () (du au )
  • Louvement () (du au )

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Entre-deux-guerres modifier

Seconde Guerre mondiale modifier

  • Reformé en [1] partir de groupes F.F.I de Paris, le SHAEF refuse son engagement sur le front allemand. Il est alors dirigé avec la 10e DI dans les Deux-Sèvres[10], il rejoint avec ses canons de 75 mm et 155 mm court[11] la 10e division d'infanterie reformée. Il a également reçu 12 obusiers de la part de l’armée américaine (sur 48 prévus)[10]. Il participe à la libération de la poche de Royan et à celle de l'Île d'Oléron[12], avant de rejoindre l'Allemagne. De à , ses groupes sont disséminés dans plusieurs villes occupées[1].

à modifier

 
Insigne de béret de l'artillerie
  • de à

Le régiment était basé à Idar-Oberstein (Allemagne de l'Ouest, land de Rhénanie-Palatinat). Selon le service des archives de cette ville, il y a à Idar-Oberstein trois casernes, nommées Hohl-Kaserne (de), Klotzberg-Kaserne (de) et Straßburger-kaserne. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, ces trois casernes étaient occupées par les troupes françaises. En , la Straßburger-kaserne, où était basé le 2/32e, est passée sous le contrôle des troupes américaines. Les troupes françaises sont restées jusqu'en aux Hohl-Kaserne et Klotzberg-kaserne.
L'armée française avais établis :

  • Le « Quartier Clappier » dans la Hohl-Kaserne affecté au commandement du régiment, et le 1/32e
  • Le « Quartier Jeanne d'Arc » dans la Klotzberg-kaserne, affecté à l'école d'application d'artillerie.
  • Dans la Straßburger-kaserne était affecté le 2/32e, transféré en à Altenglan, près du camp de Baumholder.
  • Le 3e groupe était stationné à Wittlich, au nord de Trèves.

Ces groupes furent ensuite regroupés à Koblenz-Pfaffendorf (de) près de Coblence, quartier Jeanne d'Arc, caserne allemande « Gneisenau[13] ».
Ces éléments du 32e RA étaient pourvus d'obusiers de 105 mm de campagne[Lesquels ?].

  • De à

Le 3e groupe du 32e RA participe aux opérations de maintien de l'ordre en Afrique du Nord (Tunisie). Dissous puis recréé en Allemagne, il changera d'appellation.

  • De à

Le 32e régiment d'artillerie lourde et d'engins (32e RALE) est stationné à Müllheim.
Le régiment devient le 32e régiment d'artillerie lourde divisionnaire (32e RALD) en .

  • De à

Le 32e régiment d'artillerie lourde divisionnaire (32e RALD) est arrivé à Stetten am kalten Markt, camp du Heuberg, près de Sigmaringen et faisait partie de la 3e division.
À Stetten, il était constitué de 3 groupes d'artillerie et d'une batterie de commandement :

  • Le 1er groupe équipé d'obusiers automoteurs M41 (en) de 155 mm[14]
  • Le 2e groupe équipé d'obusiers automoteurs M41 de 155 mm[14]
  • Le 3e groupe équipé deux lanceurs de roquettes Honest John de 762 mm[14].
  • La Batterie de commandement de l'artillerie divisionnaire (BCAD) (batterie au service de la 3e division dans son ensemble) composée de 3 sections :
    • Deux sections de radars ANPQ4[14] (qui avaient remplacé les Q10 que la batterie avait à Müllheim), pour protéger la 3e division contre les tirs de mortiers en détectant leurs points de départ donc permettre les tirs de contre-batterie et de radars SDS (surveillance du sol) pour repérer dans la profondeur les mouvements de l'ennemi (portée maximum 30 km sur véhicules et hélicoptères, 5 à 10 km sur personnels à pieds).
    • Une section topographique[14] destinée à l'équipement topographique de la zone divisionnaire
    • Une section météorologique[14] destinée à fournir les éléments aérologiques pour l'ensemble des régiments d'artillerie de la division.
    • La BCAD fournissait aussi les véhicules et moyens radio du Commandement de l'artillerie de la division en cas d'activation de celle-ci. En , la Batterie de commandement de l'artillerie divisionnaire (BCAD) devient la Batterie d'Artillerie Divisionnaire (BAD).
  • de à

Le 32e régiment d'artillerie lourde divisionnaire (32e RALD) équipé de 105 autoportés AU 50, était basé à Weingarten.

  • de à

Le 32e régiment d'artillerie lourde divisionnaire (32e RALD) revient en France pour être équipé de missiles Pluton en remplacement du missile américain Honest John.
Il est stationné à Oberhoffen-sur-Moder depuis novembre près de Haguenau jusqu'en .

  • de à
 
Chargement d'un AUF1 à Mostar (Bosnie).

Le régiment est équipé de canons automoteurs de 155 mm AUF1 et rejoint la 7e division blindée dont le poste de commandement (PC) est stationné à Besançon. En les hommes du 32e RA participent aux actions extérieurs comme en Afrique, au Moyen-Orient et en ex-Yougoslavie notamment au Mont Igman[1],[15]. Il est dissous en 1999[16].

Le missile Pluton modifier

Le Pluton était un blindé de transport et de lancement des missiles nucléaires tactiques de l'armée de terre française. Le missile Pluton était en lui-même un système balistique nucléaire à courte portée, lancé à partir d'une rampe lance-missile montée sur un châssis chenillé AMX-30 D. Cet équipement a constitué la force de dissuasion tactique nucléaire française pendant la Guerre froide. Le missile Pluton avait une portée opérationnelle de 17 à 120 kilomètres, avec une précision de l'ordre de 150 mètres, ce qui ne lui permettait pas de frapper au-delà de Allemagne de l'Ouest ou du territoire français, cette portée limitée a conduit au développement du missile Hadès, à plus long rayon d'action. Le temps de mise en batterie opérationnel d'un Pluton est d'environ 15 minutes. Le système balistique nucléaire Pluton était relativement facile de déploiement, même dans des conditions difficiles, de plus un drone CT.20 était capable de fournir des informations de dernière minute sur la cible avant le tir, ce qui faisait de ce lanceur un système opérationnel rapide et sûr en opérations. Cette arme fut uniquement utilisée par la France, elle lui a fourni la possibilité de tirer des vecteurs nucléaires de courte portée avec une puissance chirurgicale, le tout mobile, et donc difficilement repérable. Le Pluton fut déployé jusqu'à la fin des années 1980, dans cinq régiments d'artillerie de corps d'armées basés dans le nord de la France, chacun étant équipés de six lanceurs.

  • Le 32e régiment d'artillerie de l'armée française était l'un des cinq régiments d'artillerie français équipés de missiles nucléaires pré-stratégiques Pluton.

Étendard modifier

 
Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[17] :

 

Décorations modifier

Sa cravate est décorée de la Croix de guerre - avec cinq citations à l'ordre de l'armée.

Il obtient sa première citation sur l'Yser puis une autre à Verdun et à La Malmaison en . Deux autres citations à l'ordre de l'armée en lui vaudront la fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire.

Insigne modifier

Son attribut était « La Pucelle ».

La Pucelle, emblème du régiment (accroché à la poche de la veste ou de la chemise) est constitué :

  1. De la coupe de l'âme d'un obusier (cercle cranté)
  2. De Jeanne d'Arc en armure qui rappelle Orléans, la ville de garnison du régiment à partir de .
  3. Du blason de la ville de Vincennes, le régiment ayant été fondé dans cette ville.
  4. (a) c'est de cette représentation de Jeanne d'Arc dite "la pucelle" par les artilleurs du régiment que par extension (ou inculture?) les insignes des autres régiments sont ainsi appelés maintenant...!

Personnalités ayant servi au sein du régiment modifier

Sources et bibliographie modifier

Notes et références modifier

  1. a b c d e f et g « Historique du 32e régiment d'artillerie », sur artillerie.asso.fr (consulté le )
  2. Historiques des corps de troupe de l'armée française (1569-1900)
  3. Annuaire officiel armée Française , 32e RAC, vue 605
  4. Retronews : La France militaire : journal non politique des armées de terre et de mer, édition du 05.04.1914, page 1, en bas dernière colonne et page 2
  5. Loi du 24 juillet 1909 modifiée par la loi du , relative à la constitution des cadres et des effectifs de l'armée d'active et territoriale en ce qui concerne l'artillerie.
  6. voir tableau B, page 30, de la loi du 15 avril 1914
  7. a et b Historique 1920, p. 11.
  8. Service historique de l'état-major des armées, Les armées françaises dans la Grande guerre, vol. 2, t. X : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, Paris, Imprimerie nationale, , 1092 p. (lire en ligne), p. 306
  9. « Regroupement des unités d'artillerie », Revue d'artillerie,‎ , p. 95-101 (lire en ligne)
  10. a et b Stéphane Weiss, « Entre grands desseins et désillusions, le difficile réarmement de la France en 1944-1945 vu à travers les cas des 10e et 19e Divisions de Paris et de Bretagne », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest [En ligne], 125-4 | 2018, mis en ligne le 18 décembre 2020, consulté le 17 février 2024. URL : http://journals.openedition.org/abpo/4138 ; DOI : https://doi.org/10.4000/abpo.4138
  11. Stéphane Weiss, « Recréer une artillerie française en 1945 : la part belle à la récupération », Revue historique des armées, no 274,‎ , p. 95–107 (ISSN 0035-3299, lire en ligne, consulté le )
  12. Stéphane Weiss, « Entre grands desseins et désillusions, le difficile réarmement de la France en 1944-1945 vu à travers les cas des 10e et 19e Divisions de Paris et de Bretagne », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, no 125,‎ , p. 147–166 (ISSN 0399-0826 et 2108-6443, DOI 10.4000/abpo.4138, lire en ligne, consulté le )
  13. Appelé de la classe 49/2. Service à Wittlich en 1949-1950. Appelé du contingent qui y a séjourné de novembre 1954 à juillet 1956
  14. a b c d e et f Amicale du 3e Dragons et de l’EED3, « Le 32e Régiment d’Artillerie Lourde Divisionnaire », sur www.3emedragons.fr, (consulté le )
  15. Ludovic Hirlimann, « Souvenir de guerre, Bosnie-Herzégovine. », sur www.hirlimann.net (consulté le )
  16. Migault Philippe, « Les adieux du 32e d'artillerie », sur LExpress.fr, (consulté le )
  17. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  18. « Cariou Jacques », sur culture.gouv.fr, base Léonore, dossier LH/427/76, notice L0427076, p. 8 (consulté le 12 février 2018).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

En bosnie description de l'engagement du 32 en Bosnie..