272e régiment d'infanterie

272e régiment d’infanterie
Image illustrative de l’article 272e régiment d'infanterie
Groupe de soldats du 272e RI autour d'une mitrailleuse Hotchkiss, vers 1918

Création 1914
Dissolution 1919
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'infanterie
Anniversaire Saint-Maurice
Guerres Première Guerre mondiale
Batailles Bataille de la Marne (1914)
Bataille de la Somme (1916)
Bataille de la Somme (1918)
Fourragères Aux couleurs du ruban de la Médaille militaire
une olive aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre 1914-1918
Décorations Croix de guerre 1914-1918
cinq palmes

Le 272e régiment d'infanterie (272e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française constitué en 1914 avec les bataillons de réserve du 72e régiment d'infanterie.

À la mobilisation, chaque régiment d'active créé un régiment de réserve dont le numéro est le sien plus 200.

Création et différentes dénominations modifier

  •  : 272e régiment d'infanterie

Chefs de corps modifier

  •  : lieutenant-colonel Brumm
  •  : lieutenant-colonel Vermot
  •  : colonel Ruef (**)

(*) Ces officiers sont devenus par la suite généraux de brigade. (**) Ces officiers sont devenus par la suite généraux de division.

Drapeau modifier

La fourragère aux couleurs de la Médaille militaire lui est décernée le .

Historique des garnisons, combats et batailles du 272e RI modifier

Première Guerre mondiale modifier

Affectations :

1914 modifier

Formé à 2 bataillons (5e et 6e bataillons à 4 compagnies (17e à 24e compagnies), les 2 192 hommes du 272e RI (171 officiers et 2021 hommes de troupe) quittent Amiens (Somme) par le train le en direction de Stenay (Meuse).

Il monte à la frontière belge et séjourne dans la région de Mouzon-Montmédy.

À partir du , le régiment suit le mouvement général de repli et franchit la Meuse à Stenay.

Le , il établit sa ligne de défense à Orconte (sud-est de Vitry-le-François).

Le , le 272e RI est engagé dans la première bataille de la Marne entre Vitry-le-François et Saint-Dizier.

Le , l'unité est engagé en Argonne.

1915 modifier

D'Argonne, le régiment est transporté, le 10 juin, dans la région de Verdun et se trouve immédiatement affecté au 2e CA, il forme avec le 128e RI, la 5e brigade d'infanterie (BI). Il est renforcé par le bataillon de marche du 71e RI qui compose le 3e bataillon du 272e.

Le 16 juin le régiment quitte se cantonnements de repos pour Bernatant en suivant l'itinéraire Glorieux-Verdun, Citadelle de Verdun, Caserne Bévaux, route de Paris à Metz, tranchée de Calonne, « carrefour Bernatant ». Le 17 juin il relève le 147e RI dans le « secteur du Bois-Haut ».

Engagé dans les attaques des Éparges, de Calonne et du ravin des Sonvaux, il quitte le la tranchée de Calonne pour le bois des Chevaliers.

Le , le 272e RI arrive dans la région de Somme-Tourbe.

Le , la 5e BI est victorieuse à Tahure.

1916 modifier

De à , le régiment occupe différents secteurs des Hauts-de-Meuse. En juillet, le 272e est engagé dans la bataille de la Somme sur le secteur de Belloy-en-Santerre. Le , il quitte le champ de bataille pour le camp du bois l'Évêque, près de Toul en arrière du front de Lorraine.

1917 modifier

Le , le régiment combat au mont Spin, entre la Suippe et le canal de l'Aisne à la Marne et gagne sa deuxième citation à l'ordre de la 5e armée :

« Régiment d'élite dont l'abnégation, l'ardeur offensive, la volonté de vaincre ne se lassent jamais. Le , sous l'impulsion énergique et éclairée de son chef, le lieutenant-colonel Vermot, a enlevé de haute lutte, sur une profondeur de 1 000 mètres, quatre lignes de tranchées successives, dont une position des plus solides, pourvue d'abris bétonnés, défendue par de nombreuses mitrailleuses. Dans un violent combat corps à corps, a capturé 8 officiers, plus de 400 hommes, 11 mitrailleuses arrachées des mains de leurs servants, 4 lance-bombes et d'autres trophées. »

— 

Relevé le , le 272e regagne la région de Verdun. Le , l'unité défend et dégage la position de la cote 304 (rive gauche de la Meuse) et obtient ainsi une troisième citation à l'ordre de la 2e armée.

1918 modifier

Jusqu'au , le régiment tient sa position sur la Meuse, puis fait mouvement vers l'Oise. Fin avril, il est engagé dans le secteur de Grivesnes.

Lors de la seconde bataille de la Somme, le , il se porte à l'attaque des positions allemandes en direction de Sauvillers-Mongival (bois de Saint-Ribert) appuyé par un bataillon de chars d'assaut britanniques. Fernand Vanaerde. Lieutenant : Commandant de compagnie d'une bravoure légendaire, véritable entraîneur d'hommes. A su communiquer à son unité une bravoure et un moral extrêmement élevés. Le 23 juillet 1918, a conduit sa compagnie à l'attaque dans des formations extrêmement judicieuses, lui a fait effectuer une progression de 3 kilomètres sous le feu, puis un passage de ligne. A conquis un kilomètre de terrain en profondeur en n'éprouvant que des pertes légères, capturant 88 ennemis, s'emparant de 3 mitrailleuses légères et lance-bombes. Quatre citations antérieures.

Le , le 272e traverse l'Avre.

Le , il se transporte dans la région de Somme-Tourbe (Champagne).

Entre le et le , le régiment gagne les rives de Aisne et occupe Vrizy et Condé-lès-Vouziers.

Le régiment est cité une cinquième fois à l'ordre de l'armée (4e armée) :

« Régiment d'une trempe exemplaire. Sous le commandement du colonel Ruef, a conquis, le , au prix d'une lutte opiniâtre de toute la journée, une série de positions formidablement organisées sur 4 kilomètres de profondeur et âprement défendues. Y a capturé 610 prisonniers dont 15 officiers, 16 canons de 77, 60 mitrailleuses lourdes, 10 minenwerfers dont 2 de 150, sans compter une quantité non dénombrée de mitrailleuses légères, fusils, lance-bombes, munitions et matériel de toutes sortes. A pris part ensuite, et jusqu'au 13 octobre, à la poursuite de l'ennemi avec une ténacité et une énergie indomptables, malgré des pertes sensibles et les effets des bombardements à gaz. »

Peu après, l'unité quitte la Champagne pour la Lorraine, dans le secteur de Lunéville. Le , le 272e RI marque sa position, et à partir du fait mouvement vers l'Alsace-Lorraine avec la 8e armée française pour occuper une partie du Bezirk Unterelsass (Basse-Alsace) au nord de Strasbourg.

Le , le régiment entre dans le Palatinat (Allemagne) en direction de la région de Spire.

Entre-deux-guerres modifier

À partir du , le régiment fait mouvement vers Chimay (Belgique), puis vers Nouvion et Buironfosse. En mars, les bataillons du régiment sont versés au 72e RI et son drapeau est confié à la garde de ce dernier à Amiens. Le 272e régiment d'infanterie est dissous le .

Seconde Guerre mondiale modifier

De 1945 à nos jours modifier

Faits d'armes faisant particulièrement honneur au régiment modifier

(*) Bataille portée au drapeau du régiment.

Traditions et uniformes modifier

Insigne modifier

Devise modifier

Personnages célèbres ayant servi au 272e RI modifier

L'adjudant Marc Bloch a participé aux combats menés par le régiment entre et [1].

Notes et références modifier

  1. Daniel Hochedez, « Un historien au front : Marc Bloch en Argonne (1914-1916) », Horizons d'Argonne, no 89,‎ , p. 61-66 (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • Historique du 272e régiment d'infanterie pendant la campagne 1914-1918, Paris, Charles-Lavauzelle, , 62 p. (BNF 34076741, lire en ligne).  

Liens externes modifier

« Histoire et mémoire des 72e et 272e régiment d'infanterie »