21e régiment d'infanterie de marine

régiment militaire français

Le 21e régiment d'infanterie de marine (ou 21e RIMa) est une unité de l'armée française, faisant partie des troupes de marine et rattachée à la 6e brigade légère blindée.

21e régiment d’infanterie de marine
Image illustrative de l’article 21e régiment d'infanterie de marine
Insigne régimentaire du 21e régiment d'infanterie de marine.

Création
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre
Type Troupes de marine
Rôle Infanterie
Fait partie de 6e brigade légère blindée de la 3e division
Garnison Fréjus Camp colonel LECOCQ
Ancienne dénomination 21e RIC
Couleurs Rouge et bleu
Devise "Croche et tient"
Inscriptions
sur l’emblème
Bomarsund 1854
Saïgon 1859
Puebla 1863
Tuyen Quang 1885
Champagne 1915
Somme 1916
L'Aisne 1917
Marne 1918
Colmar 1944
Leimersheim 1945
Indochine 1945-1954
AFN 1952-1962
Anniversaire Bataille de Bazeilles
Équipement 92 Véhicules de l'avant blindés (VAB)
16 postes de tir Milan
6 mortiers de 81mm
24 Eryx
4 PGM Hécate II
Fourragères Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire avec les olives aux couleurs des rubans de la croix de guerre (1914-1918) (1939-1945),
Fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre théâtre d'opérations extérieures,
Fourragère aux couleurs de la Croix de la Valeur Militaire.
Décorations Croix de guerre 1914-1918
4 palmes
Croix de guerre 1939-1945
3 palmes
Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
2 palmes
1 étoile de bronze (Kosovo)
Croix de la Valeur militaire
3 palmes (Afghanistan, Mali)

Le 21e régiment d'infanterie coloniale est créé en France métropolitaine en 1901 à partir du 2e RIC de garnison. Il combat pendant la conquête du Maroc, la Première Guerre mondiale et la bataille de France en 1940. Recréé à la fin de la Seconde Guerre mondiale, il combat pendant la guerre d'Indochine, la guerre d'Algérie et la crise du canal de Suez. Il devient en 1958 21e régiment d'infanterie de marine. Il participe ensuite aux différentes opérations extérieures menées par l'Armée française à partir des années 1970. C'est aujourd'hui un régiment d'infanterie motorisé sur véhicules de l'avant blindé.

Création et différentes dénominations[1] modifier

  •  : création du 21e RIC (21e régiment d'infanterie coloniale), à partir du 2e RIC (2e régiment d'infanterie coloniale de garnison) ;
  •  : le régiment est anéanti, il sera dissous ;
  •  : nouvelle création du 21e RIC dans le cadre de l'armée d'armistice ;
  •  : dissolution ;
  •  : le 4e régiment de tirailleurs sénégalais devient le 21e RIC par le blanchiment de la 9e DIC ;
  •  : recréation du 21e RIC à partir du BM 1/AOF - BM 2/ACF - BM 3/AOF
  •  : nouvelle dissolution ;
  •  : nouvelle création du 21e RIC ;
  •  : devient le 21e RIMa (21e régiment d'infanterie de marine).

Historique des garnisons, combats et bataille du 21e RIMa modifier

Campagne du Maroc modifier

 
Le drapeau du 21e RIC lors de son départ pour le Maroc en 1911.

Le 21e RIC est formé le à Paris. Un bref passage au Maroc lui permet de justifier sa vocation coloniale.

Première Guerre mondiale modifier

 
Soldats du 21e RIC en 1914.
 
Hommage à la libération de Bazancourt.

En 1914 il est en garnison à Paris et appartient à la 5e brigade coloniale de la 3e DIC.

Le 21e RIC est engagé principalement en Champagne, sur la Somme et au Chemin des Dames et obtient 4 citations. Le , il reçoit la fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire.

1914 modifier

Le le régiment, sous les ordres du colonel Aubé, est composé de 3 bataillons à 2 compagnies.

Bataille des Frontières ;
Après avoir franchi la frontière le régiment se dirige sur Neufchâteau où un violent combat d'avant-garde se déclenche. Solidement établi au sud de Neufchâteau, les troupes allemandes défendent les positions qu'elles ont déjà fortement organisées. Pendant 6 heures, les Français chargent à la baïonnette renouvelant sans cesse les assauts. Le colonel Aubé très grièvement blessé est remplacé par le lieutenant-colonel Mas qui tombe, blessé lui aussi, peu après. Plusieurs compagnies sont anéanties, d'autres ont perdu tous leurs officiers. À la nuit, sous les feux nourris de l'infanterie et des mitrailleuses ennemies, sous le bombardement ininterrompu de ses canons, le 21e RIC est contraint de se replier sur Straimont et Chiny. Le colonel Aubé, qui n'a pas été évacué à temps, reste aux mains des Allemands. Au cours de ce premier combat le régiment a perdu 27 officiers et 992 hommes.
Grande Retraite
  • Le , le corps colonial repasse la frontière et retraite en direction de la Meuse en luttant pied à pied en recevant la mission de défendre coute que coute les défilés de l'Argonne.
  • Le , la Meuse est passée
  •  : Combat de Brieulles
Dès le jour, le duel d'artillerie commence, puis s'amplifie; il ne s'arrêtera qu'à la tombée de la nuit. le régiment qui occupe solidement la cote 228 et la lisière sud du bois de Sy est refoulé de Saint-Pierremont obligeant l'ensemble du régiment à décrocher par La Croix-aux-Bois, Montcheutin, Bouconville , Ville-sur-Tourbe, Herpont, Vavray-le-Petit, Possesse et Matignicourt. Durant cette journée le régiment perd 4 officiers et 110 hommes presque tous atteint d'éclats d'obus.
Le , l'Aisne est traversée.
Le , la Tourbe est franchie.
Le , la division se replie derrière le canal de la Marne à la Saône et se porte au sud de la Saulx dont elle doit tenir et défendre les passages.
Bataille de la Marne (1914)-Bataille de Vitry

Le le régiment, sous les ordres du colonel Van Vatermeulen, est composé de 3 bataillons à 2 compagnies. : C'est sur le plateau d'Écriennes, entre Vauclerc et le canal de la Marne à la Saône, que le 21e colonial va combattre.

Orienté d'abord face au N.-N.-O. sur la ligne Vauclerc-Ferme de Tournay à Favresse, le régiment doit établir un crochet défensif sur sa gauche vers Villotte occupé par les troupes allemandes. L'action devient bientôt générale et on se bat à la baïonnette dans Villotte et dans Vauclerc. Les Allemands engagent leurs réserves qui apparaissent en grosses masses à l'ouest et au nord de Vauclerc, et précise son effort sur Vauclerc, le long du canal de la Marne à la Saône et par le ravin de Reims-la-Brûlée. Le régiment est alors contraint de décrocher de Vauclerc par la route de Vitry sur Écriennes. S'accrochant au terrain et renforcé par un bataillon du 23e régiment d'infanterie coloniale les coloniaux finissent par briser l'élan offensif allemand malgré leur acharnement et la densité des troupes d'attaque. Ébranlé par l'irrésistible choc, l'ennemi recule partout en désordre. Cette journée a coûté 19 officiers et 862 hommes hors de combat au régiment.
- : À partir du le régiment marche sus à l'ennemi et cette marche va se poursuivre sans interruption jusqu'au Le contact est repris aux abords de la Tourbe où l'ennemi a trouvé de fortes positions naturellement défendues et où il a déjà commencé à s'enterrer sous la protection d'épais réseaux de défenses accessoires. Les attaques du régiment se brisent sur ces organisations qui se révèlent très puissantes.
Le front se stabilise et le régiment, qui se trouve au bois d'Hauzy[2] et au bois de Ville[3], à cheval sur la Tourbe, met alors son secteur en état de défense.
Guerre de position, guerre d'usure, bataille de Champagne (1914-1915)

Le , le 21e RIC fait désormais partie de la 3e DIC à laquelle la 5e brigade d'infanterie coloniale a été rattachée.

  •  : à 3 heures du matin, l'ennemi apparaît en force et déclenche sur le bois de Ville une attaque en tenaille, il y pénètre malgré la résistance désespérée des éléments avancés du 21e qui sont rejetés jusqu'aux lisières sud du bois après un sanglant corps-à-corps autour de la ferme de Beauséjour[4]. Les réserves du bataillon s'engagent et la lutte se poursuit avec fureur sur cette lisière, adossés à la route de Ville-sur-Tourbe à Servon les attaques allemandes sont repoussées par 3 fois. Une nouvelle attaque, oblige les Français à se replier au sud de la Tourbe à la lisière du bois d'Hauzy où il prend position à l'Est de la voie ferrée. Lors de ces combats le bataillon principalement engagé perd 5 officiers et 529 hommes tués, blessés ou disparus.
  • Le , il est relevé par le 23e RIC, et passe en réserve à Dommartin-sous-Hans.
  • Le , il remonte en secteur au bois d'Hauzy, et ainsi de suite, jusqu'en . Les séjours en ligne et en réserve se succéderont régulièrement dans une périodicité monotone.

1915 modifier

Guerre de position, guerre d'usure, bataille de Champagne (1914-1915)
  • Le , le régiment tout entier est transporté au Nord de Massiges, à la disposition de la 2e DIC et prend position sur les pentes Sud du mont Têtu. Depuis deux jours, par une canonnade violente et continue, les Allemands manifestent une activité anormale.
  • Le , après une forte préparation d'artillerie, l'ennemi donne l'assaut sur la Main de Massiges avec trois régiments de front. Le 21e supporte le gros de l'attaque, qui débute par l'explosion de trois gros fourneaux de mine sur les tranchées. Deux compagnies sont ensevelies et subissent de très lourdes pertes. En même temps, quatre autres fourneaux de mine explosent, mais produisent moins d'effet. Le tir de l'artillerie allemande s'allonge et son infanterie débouche, se précipitant sur les entonnoirs dont elle réussit à déloger, malgré leur résistance, les quelques survivants encore étourdis par les explosions et qui refluent en désordre sur les tranchées de 2e ligne où le tir lourd de l'ennemi met la plus grande confusion. Les vagues d'assaut sont reçues par une vive fusillade qui déconcerte les assaillants et le combat s'engage dans les boyaux où les Allemands sont arrêtés n'ayant réussi à progresser que sur les points d'explosion de leurs mines. Toutefois la situation devient critique. Les mitrailleuses allemandes placées à certains points névralgiques déciment les défenseurs. Toutes les liaisons téléphoniques sont coupées. Des barrages sont établis et les réserves, engagées, les défendent avec fureur malgré la supériorité en nombre et en armement de l'ennemi, qui dispose d'une grande quantité de grenades, engin presque encore inconnu de nos hommes.
    Enfin la résistance acharnée réussit à enrayer la progression des colonnes d'attaque qui s'arrêtent à bout de souffle mais se maintiennent sur les premières tranchées.
    Les renforts demandés arrivent au promontoire :
-2 compagnies des 8e et 22e Colonial
-3 compagnies du 24e Colonial
-2 bataillons du 4e Colonial.
  • Le à 0h30, 3 contre-attaques sont décidées sur les positions ou portions de positions conquises par l'ennemi. Elles se déclenchent à
- L'attaque de droite échoue. Reprise à 3 heures, elle ne peut atteindre son objectif et doit être abandonnée.
- Celle du centre enlève les 1re et 2e lignes occupées par l'ennemi.
- La contre-attaque de gauche rejette les Allemands jusqu'aux anciennes premières lignes.
À 7 heures, le bombardement reprend avec vigueur et l'ennemi lance une nouvelle attaque d'ensemble où il réussit à reprendre, au centre, une partie des tranchées. Partout ailleurs, il s'épuise en vains efforts pour briser la résistance des Coloniaux.
Après 36 heures de lutte ininterrompue, le régiment est relevé et va cantonner à Dommartin-sous-Hans.
Ses pertes s'élèvent à 20 officiers et 890 hommes.

1916 modifier

Bataille de la Somme

1917 modifier

1918 modifier

Entre-deux-guerres modifier

 
Soldats du 21e RIC présentant les armes aux obsèques du maréchal Fayolle le .

Au cours des vingt années de paix le 21e RIC retrouve les marches, les exercices de tirs et les séjours en camp en compagnie du 23e RIC avec qui il a traversé les dures épreuves de la première guerre mondiale. Les deux régiments frères ont également les charges de service de garnison que leur appartenance à la place de Paris impose : détachement d'honneur, défilés, remise des décorations, funérailles nationales des maréchaux Fayolle, Foch et Joffre.

De 1920 jusqu'à la déclaration de guerre de 1939, le 21e occupera à Paris les cantonnements suivants :

Les cadres du régiment reprennent également le rythme des séjours Outre-mer. Ce sont des départs pour le Levant, Madagascar, l'AOF, l'Algérie, le Maroc, la Chine, les missions auprès des armées étrangères tchèques et polonaise. Certains mois, ce sont jusqu'à 30 officiers qui quittent le régiment pour les colonies.

Seconde Guerre mondiale modifier

Le , le 21e régiment d'infanterie coloniale du colonel Cazeilles fait partie de la 3e division d'infanterie coloniale qui renforce le sous-secteur de Montmédy (secteur fortifié de Montmédy).

Les combats de à Villers-en-Argonne modifier

Extrait d’articles parus dans Le Petit Journal de Sainte Menehould : rapport du commandant Varrier, Chef du 2e Bataillon du 21e R.I.C.[5]

« La commune de Villers-en-Argonne fut le théâtre de combats acharnés en et fut même détruite par les bombardements et les incendies. Les hommes du 2e bataillon du 21e Régiment d’Infanterie coloniale y combattirent un ennemi nettement supérieur en nombre et en matériel.

Le , le 2e Bataillon du 21e Régiment d’Infanterie coloniale est installé défensivement au Nord, à l’Ouest et au sud de Villers-en-Argonne. Il a mission d’interdire : l’accès à la forêt de l’Argonne, la route de Villers à Passavant, la trouée au sud de Villers-en-Argonne. Son front s’étend sur trois kilomètres : P.C. du Bataillon à Villers-en-Argonne, P.C. du Régiment (colonel Cazeilles) à la ferme Montdésir (Ouest de Passavant).

Les 11 et , les habitants ont évacué Villers-en-Argonne. Le Colonel Cazeilles communique que le front préexistant a été enfoncé. L’ennemi va se présenter sous forme d’éléments motorisés. En conséquence, barrer tous itinéraires. Le Commandant du II/21e R.I.C. a pris ses dispositions, ses unités sont en place : barrage des rues, des routes, mises en place des armes automatiques et antichars (cinq canons de 25, quatre canons de 75), terrassements, abris sont faits en vingt-quatre heures.

Le 6e R.T.S. qui vient de livrer combat à l’ouest de Villers (direction de Braux-Saint-Remy) se replie et s’installe au sud du 2e Bataillon (bois à l’ouest du village, Le Chemin) vraisemblablement le bois des Horgnes, ce qui s’explique par la présence de tranchées dans ce bois. Le matin des villages au Nord, Nord-Ouest et Ouest de Villers brûlent.

Le Chef de Bataillon, le commandant Varrier effectue personnellement, le , deux reconnaissances en avant de Villers : à 11 h 30, en auto en passant par le village d’Ante, à 13 h 30, en moto, à la station de Villers (1 kilomètre ouest du village). À 14 h 30, deux engins blindés ennemis tentent des infiltrations à la gauche du bataillon et tentent de s’infiltrer sur le front de la 7e Compagnie (Capitaine Allegrini) route d’Ante à Le Chemin. L’un d’eux est touché et brûle à 200 mètres de la 7e Compagnie. L’autre fait un tiers de tour et, touché à son tour, brûle à 300 mètres. Ils ont été mis hors de combat par un canon de 25 du Bataillon. Nous faisons un prisonnier blessé, prenons des papiers qui sont acheminés sur le P.C. du Régiment, les autres occupants brûlent dans les voitures. Dès lors, contact est pris avec l’ennemi.

Vers la fin de l’après-midi, le 1er bataillon du 11e R.I. de la 35e D.I. se replie et passe Villers. On aperçoit à ce moment des mouvements ennemis à 2,5 km.

Une compagnie, commandée par le Capitaine Marchenoir du 18e Bataillon d’Infanterie légère d’Afrique est mis à la disposition du commandant Varrier, dans la nuit du 13 au , pour renforcer la face ouest de Villers. Jugeant sur place de la situation, le commandant Varrier décide de lui faire prendre position face au Nord et personnellement, l’installe sur le terrain. Je veux éviter l’encerclement. Cette unité tiendra les lisières Nord de Villers. Cette décision est heureuse puisque par ses feux, elle va empêcher, au cours de la journée du , la progression de l’adversaire par le nord du village.

Le 13 au soir, il n’y a plus d’éléments amis devant le 21e R.I.C. et le 18e B.I.L.A. Le matin du , des mouvements ennemis devant le front du Bataillon révèlent que le contact avec l’Infanterie de l’adversaire est sur le point de se produire. Le Bataillon est prêt, cadres et troupes attendent l’ennemi, confiants dans leur force, leur discipline, leur volonté de vaincre. Le , à 13 heures, les avions ennemis, volant en rase-mottes, mitraillent les positions du II/21e R.I.C. et le village de Villers. Vers 13 h 30 -13h45, l’ennemi, se rendant compte d’une résistance sérieuse devant lui, déclenche un bombardement durant jusqu’à 15 heures et d’une extrême violence sur les positions du Bataillon. Qu’importe, malgré les pertes causées par l’Artillerie, le II/21e R.I.C. tient courageusement sous la mitraille. On se croirait à une préparation d’artillerie de Verdun 1916. Les premiers obus ont mis le feu au village, qui en quelques instants n’est plus qu’un immense brasier et sera complètement détruit par cette formidable préparation d’artillerie d’une heure et demie.

Le commandant Varrier prévient ses unités d’une attaque imminente ; il rappelle à tous la discipline du feu, interdit de déclencher les tirs avant l’attaque de l’adversaire, qui, à ce moment, se déplace à 800 mètres-1 kilomètres devant le front du Bataillon, en utilisant les couverts. Vers 15 heures, l’ennemi, en chantant et criant, attaque avec mordant toutes les positions du II/21e R.I.C. Son gros effort se produit à l'ouest du village, sur la 5e Compagnie (Capitaine Charvet) et sur la 6e Compagnie (Capitaine Paganel), au Sud. En même temps, avec l’appui de l’artillerie, il pousse des infiltrations à travers bois, sur les ailes du Bataillon, sur la 7e compagnie (Capitaine Allegrini) tentant ainsi un encerclement de la position.

Les unités du II/21e R.I.C., avec un sang-froid remarquable et une calme bravoure, supportent le choc. Lorsque l’ennemi est à 200 mètres, 120 mètres, 100 mètres, et en certains points des positions plus près encore, elles ouvrent un feu violent de mitrailleuse, de fusils-mitrailleurs, grenades V.B., grenades à main et engins d’accompagnement. L’assaillant subit des pertes très sévères. Avec beaucoup de cran et de mordant, il renouvelle ses attaques, pendant plusieurs heures, mais ses pertes sont de plus en plus lourdes malgré les moyens puissants mis en action (forces très supérieures en nombre et en matériel : artillerie, mines, aviation, rafales de mitrailleuses). Il poursuivra ses assauts jusqu’à 17 h 30 -18 heures, mais en vain : il n’arrive pas à mordre dans le dispositif du Bataillon. Au cours de cette attaque, des éléments des 5e et 6e Compagnies ont livré dans les sous-bois des combats très rapprochés qui restent à leur avantage sans pertes élevées.

Le bombardement de nos positions et les assauts répétés de l’adversaire ont causé quelques pertes au Bataillon, mais celles infligées à l’ennemi sont très sérieuses, en particulier devant le front de la 5e Compagnie (Capitaine Charvet), unité qui a été admirable. On estime que 200 hommes de troupes assaillantes ont été mis hors de combat. Devant notre réaction et nos contre-attaques, l’ennemi n’ayant pu entamer notre dispositif se replie et est contraint de se terrer. Dès lors, son élan peut être considéré comme brisé. Il est 18 h -18h30. À 19 heures, un calme absolu règne sur le champ de bataille.

Au cours de l’attaque, le Commandant Varrier a demandé l’appui de l’Artillerie. Une Batterie de 75 et une batterie de 155 situées à 9 km en arrière du bataillon ont pu donner leur appui. Grâce à un réglage par téléphone avec une carte au 1/50 000, leur tir a été efficace. L’ennemi n’est pas passé, nous l’avons dominé, tenu en échec. Le II/21e R.I.C. est prêt à de nouveaux efforts ; il reste solide sur ses positions, avec un splendide moral. À 19 h, le Commandant du II/21e R.I.C. est appelé au P.C. du Colonel Cazeilles, qui lui dit sa satisfaction et ses félicitations devant les Officiers de son État-Major ; mais hélas, il lui communique un ordre de repli (repli qui doit s’effectuer à partir de 21 h 30). De retour à son P.C., le Commandant Varrier donne des ordres de repli à ses Unités. Nous faisons un prisonnier à 20 h, à hauteur du P.C. du Bon.

Le décrochage, rendu très difficile par le contact de l’ennemi et l’obscurité, est terminé le à 2 h 45. À 2 h 50, après le passage de la dernière unité de son Bataillon, le Commandant Varrier, donne l’ordre à un lieutenant du Génie resté seul avec lui et quatre hommes, de faire sauter le pont sur l’Aisne, entre Villers-en-Argonne et Passavant. Le pont saute à 2 h 55.

Suivant les ordres reçus, le II/21e R.I.C. se porte à 15 kilomètres au sud-est de Villers-en-Argonne, entre Triaucourt et Charmontois Labbé. Il a pour mission de s’installer sur une nouvelle position (4 kilomètres de front).

Il s’agit encore d’une mission retardatrice, pour protéger, comme la veille, le repli d’autres unités. En bon ordre et sans à-coups, le Bataillon effectue le déplacement, suivant l’horaire établi, mais avec la menace de l’ennemi, qui peut le surprendre d’un moment à un autre. Le Commandant Varrier ne peut citer tous les faits d’armes glorieux des cadres et hommes de son unité, au cours de la journée du . Tous ont rempli leur devoir avec une haute conscience. Le au soir, ils sont navrés de quitter le terrain qu’ils ont glorieusement et victorieusement défendu. Ils se sont accrochés avec opiniâtreté au sol, ils ont repoussé les violentes attaques de l’adversaire et ils lui ont infligé des pertes très sévères et ils ont permis, en combattant avec un magnifique esprit de sacrifice, le repli d’une grande unité (35e D.I.) et des 1er et 3e Bataillons du 21e R.I.C.

La Compagnie du 18e Bataillon d’Infanterie légère d’Afrique, dont la conduite a été très belle au cours des assauts de l’adversaire, est touchée également par un ordre de repli. Elle rejoint son Bataillon au cours de la nuit du 14 au , dans la région de Passavant. »

 : disparition au combat par destruction totale du régiment, anéanti avec son chef de corps, le colonel Cazeilles. Le drapeau n'est pas tombé, il a été enterré près de Saint Dié où il sera récupéré pour être transféré à Toulon d'où il sera soustrait une fois encore à l'ennemi lors de l'occupation de la zone libre.

 : recréation du 21e régiment d'infanterie coloniale de l'Armée d'Armistice

 : dissolution

1944-1945 modifier

 : le 21e RIC est recréé sur la base du 4e régiment de tirailleurs sénégalais (par blanchiment des troupes coloniales) au sein de la 9e division d'infanterie coloniale (9e DIC) dans la première armée du général de Lattre de Tassigny. La bataille des Mines de potasse d'Alsace, la poche de Colmar, la libération d'Ensisheim, de Leimersheim, de Rastatt, sont autant de nouveaux titres de gloire[non neutre].

Le général Vial a commandé la 1re Compagnie du 21e RIC en 1944-1945. À la tête de son unité, lors de l'attaque de la cité Sainte-Barbe en Alsace le , il a été grièvement blessé et a perdu la vue.

Passage du Rhin

Le et la 1re armée française entreprend 3 points de franchissements d'assaut du Rhin, à partir de Germersheim et les environs.
Un groupement aux ordres du colonel commandant le 21e régiment d'infanterie coloniale reçoit la mission d'établir une tête de pont sur Rheinsheim-Philippsburg, Dettenheim, Linkenheim et Leopoldshafen sur la rive droite du Rhin. Une fois celle-ci réalisée, la 9e division d'infanterie coloniale traversera le fleuve.

Le , l'élément d'assaut est constitué par le 1er bataillon du 21e RIC renforcé par deux sections de mortiers et des embarcations du génie appuyés par la compagnie de canons du 21e RIC, une batterie de canons antichars et un peloton de tanks Destroyers M10 du Régiment colonial de chasseurs de chars.

Il est prévu de transporter les troupes d'assaut sur 12 storm boat (en), transportant 6 fantassins et 24 bateaux M2 à fond plat transportant soit un GMC soit 12 hommes par passage[6].

Finalement ce sont 7 storm boat et 9 bateaux M2 qui sont utilisés pour transporter 2 sections de la 3e compagnie du 1er bataillon du 21e RIC après un pilonnage d'artillerie, de tanks Destroyers M10 et de canons antichars sur 5 blockhaus situés sur la rive droite du Rhin.

À 11h20, l'assaut est lancé près de Leimersheim depuis la rive gauche du Rhin, et malgré les rafales de mitrailleuses postées dans les blockhaus, les troupes d'assaut prennent pied et établissent une tête de pont après la prise, à la grenade, des casemates permettant au reste du bataillon de traverser le fleuve, malgré le réveil de l'artillerie allemande.

Après avoir repoussé quelques attaques, la zone étant sécurisée les troupes d'assaut continuent leur progression mais la 3e compagnie est arrêté devant Linkenheim et la 1re devant Leopoldshafen. La progression fut reprise, avec succès, le lendemain.

Au soir le franchissement du Rhin par le 1er bataillon aura coûté 12 tués, 25 blessés et 2 disparus. Les pertes allemandes, plus importantes, ne sont pas connues.

Le 21eRégiment d'infanterie coloniale est cité trois fois et ajoute à sa fourragère l'olive aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1939-1945.

Après guerre modifier

 
Insigne d'épaule gauche, modèle sous-officier, avec l'ancre de l'infanterie de marine.

Du au il passe de l'état de bataillons autonomes à BM/21e RIC (bataillon de marche). Après la Libération de la France et la campagne d'Allemagne, ses bataillons servent en Indochine française où il est recréé le à partir des trois bataillons de marche africains du CEFEO. De nouveau dissout le , il est recréé le en tant que 21e RIC. Le il devient le 21e régiment d'infanterie de marine en Allemagne de l'Ouest (Forces françaises en Allemagne).

Après les campagnes d’Indochine de à . Tour à tour en basse Cochinchine, en Annam et au Tonkin grâce à deux citations, il mérite la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieures.
En 1956, il part en Algérie, il participe à l'opération de Suez, puis il poursuit sa mission de « pacification » en Kabylie jusqu'en 1962.

Il retourne en métropole en 1963 et prend garnison au camp de Sissonne dans l'Aisne.

Depuis 1963 il appartenait à la 8e division d'infanterie, jusqu'en 1980.

Le régiment prend garnison à Fréjus à l'été 1980, il expérimente le concept de régiment interarmes. Il est alors composé de 8 compagnies et de 1 600 hommes. 2 compagnies d'infanterie équipées alors des tout nouveaux VAB, 2 escadrons sur les récents AMX-10 RC, 1 batterie de canon de 155 mm, 1 CEA sur VAB et jepp, 1 CCL et 1 compagnie d'instruction. Il est avec le 2e régiment étranger d'infanterie les unités de la 31e brigade. Cette brigade est dissoute en 1984.

Le régiment ainsi que le musée des troupes de marine est installé au camp Le Cocq à Fréjus, l'ancien camp du 4e régiment d'infanterie de marine. Il appartient à la 6e brigade légère blindée.

Le 21e RIMa peut être engagé sur le théâtre Centre-Europe, il reçoit d'ailleurs une citation à l'ordre de la brigade pour son action au Kosovo en 1999, il peut également être projeté outre-mer ou remplir des missions de service public en métropole. Il est le gardien des traditions des Troupes de Marine[7]

Missions extérieures modifier

Depuis son arrivée sur Fréjus en 1980, le régiment est l'un des plus engagés dans les opérations extérieure ainsi qu'en témoigne le récapitulatif de ses missions.

  • 1979 : Tchad - Liban.
  • 1981 : Gabon.
  • 1982 : République de Centrafrique.
  • 1983 : Tchad.

Le 4e escadron, Capitaine Duault traverse le Cameroun pour arriver à N’Djamena. Il y sera positionné et assurera des nomadisations à travers le Tchad. Opération Manta 1 de 09/83 au 02/84.

  • 1984 : À nouveau le 4e escadron, Capitaine Lafragette, est détaché du régiment pour être positionné à Ati (centre Tchad) afin d'assurer des nomadisations de 15 jours à 2 pelotons, pendant que les 2 autres pelotons assurent la garde du camp et remettent en état le matériel. De juin à décembre 1984. Manta 2.
  • 1984 : Le régiment, sans le 4e escadron déjà engagé à Ati, participe à l'opération Manta au Tchad.
  • 1985 : Gabon.
  • 1986 : Nouvelle-Calédonie, opération de maintien de l'ordre. Le régiment qui a été transformé en régiment d'infanterie y est au complet.
  • 1987 : Tchad et République centrafricaine.
  • 1988 : Nouvelle-Calédonie - Bangui.
  • 1989 : Gabon - Guyane - Bangui.
  • 1990 : Irak dans le cadre de l'opération Daguet, la 2e compagnie du capitaine Gaillard, 2 section antichar Milan sur VAB commandé par le capitaine Delhoume et un détachement logistique regroupant des éléments transmissions, NBC et santé sont déployé en renfort du 2e R.E.I.
  • 1991 : Zaïre. Intervention en premier.

Lundi , les militaires zaïrois n’ont pas reçu leur solde à la date prévue. Des éléments des forces armées se mutinent et déferlent sur l’aéroport et le centre-ville. La population les suit. Ils pillent tout, c’est l’insécurité totale et les expatriés européens sont à leur merci. Le gouvernement français décide d’agir.

Le jour même sans préavis l’opération BAUMIER est déclenché, le chef de corps du régiment le colonel PELLEGRINI, alors en mission au TCHAD, engage un élément (la 1re Cie) à Kinshasa pour occuper l’aéroport de la capitale zaïroise qui est tenu par les mutins. Un second élément aux ordres du chef opérations le Lieutenant-colonel BONINGUES de déploie vers le nord-est du pays à Kisangani. L’opération se poursuivra jusqu’au et permettra l’évacuation de 8 500 personnels.

  • 1993 : Djibouti, Ex-Yougoslavie (Forpronu à Sarajevo). + Tchad, Gabon, Rwanda.
  • 1994 : République de Côte d'Ivoire.
  • 1995 : Ex-Yougoslavie Sarajevo.
  • 1996 : Ex-Yougoslavie (Ifor).
  • 1996 : République de Centrafrique (Opération Almandin 1).

La situation dans le pays se dégrade et pour faire face à une crise majeure la France décide de renforcer les EFAO. La 2e compagnie du capitaine ALLANO arrive dans le pays le

  • 1997 : Centre-Afrique
  • 1998 : Tchad
  • 1999 : Macédoine - Kosovo (Intervention en premier)
  • 2000 : Liban - Bosnie - Sénégal
  • 2001 : Kosovo (Mitrovica) - Sénégal
  • 2002 : Afghanistan. Intervention en premier.

État-major commandé par le LCL BORDACHAR, la 3e compagnie du capitaine ROLLET renforcée d’une section de la 1re sont projetés avec pour mission de sécuriser l’aéroport de Mazar-E-Sharif.

  • 2002 : Côte d'Ivoire.

(4e compagnie du capitaine IANNI). Le à 04h30 des coups de feu claquent dans le quartier de Cocody. Des mutins attaquent simultanément 3 villes importantes du pays ; Korhogo, Bouaké et surtout Abidjan. Si les forces de l’ordre ont pu réduire les mutins le jour même sur Abidjan, Bouaké et Korhogo ou résident de nombreux ressortissants étrangers restent aux mains des rebelles. Immédiatement mis en alerte le 43e BIMA dont la 4e compagnie dépend resserre son dispositif sur le camp de Port-Bouët. C’est le début de l’opération Licorne. Dès le la 4e cie constitue le sous groupement nord avec un détachement de forces spéciales. 1er objectif rallier Brobo à quelques kilomètres de Bouaké et évacuer les enfants américains du pensionnat de l’église Baptiste. Ce sera le premier contact avec les rebelles. Le 25 septembre c’est le sous groupement Sud qui rejoint les marsouins du capitaine IANNI. Cette opération aura permis l’évacuation de 2 100 personnes dont plus de 400 français, 236 libanais et 79 américains.

Dans le cadre du dispositif OMLT (Operational Mentoring Liaison Team) puis du Groupement tactique interarmes de Kapisa. Le un lieutenant et un caporal du régiment ont été tués lors d’une opération dans le Sud de la province de la Kapisa (le lieutenant Mezzasalma et le caporal Panezyck). La Task Force Hermès a été officiellement dissous le vendredi 3 décembre 2010.

  • 2011 : République centrafricaine - Djibouti - Gabon (4e compagnie) - Gabon (une section de la compagnie de réserve) et Guyane
  • 2012 : Tchad.
  • 2013 : Mali (entrée en premier de l'opération Serval, Bamako - Tombouctou) - Guyane - Côte d'Ivoire et République centrafricaine
  • 2015 : Mali (Gao).
  • 2018 : Liban.
  • 2019 : Nouvelle-Calédonie

Traditions modifier

La fête des troupes de marine

Elle est célébrée à l'occasion de l'anniversaire des combats de Bazeilles, ce village qui a été quatre fois repris et abandonné sur ordres, les et .

Et au nom de Dieu, vive la coloniale

Les Marsouins et les Bigors ont pour saint patron Dieu lui-même. Ce cri de guerre termine les cérémonies intimes qui font partie de la vie des régiments. Son origine est une action de grâce du révérend père Charles de Foucauld, missionnaire, voyant arriver à son secours les unités coloniales un jour où il était en difficulté avec une tribu locale.

Devise modifier

« Croche et tient », la devise du régiment, définit sa conduite au feu. « Croche », l'unité reconnaît l'ennemi puis se précipite pour le saisir à la gorge et « tient », car elle fixe et immobilise sa prise malgré ses soubresauts. Cette devise a été adoptée après les combats de la Montagne de Reims en 1918[8].

Slogan modifier

"Quand l'aventure est un métier", ce slogan a été choisi par le colonel F. Loeillet en 1998[réf. nécessaire].

Insignes modifier

Ancre dorée marsouin noir blanc à gueule rouge vague bleue blanche Drago co10213390. Inscription en haut "21e RIMa" en bas "Croche et tient".

Le surnom de « marsouin » a été donné aux soldats de marine en 1856 par les marins de la "royale"[10].

Drapeau modifier

 
Drapeau du régiment.

Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 14-18 avec quatre palmes, de la Croix de guerre 39-45 avec trois palmes, de la Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs avec deux palmes et une étoile puis de la Croix de la Valeur militaire avec trois palmes.

Citations :

quatre citations à l'ordre de l'Armée en 1914-1918 (1915, 1917, 1918) ;

trois citations à l'ordre de l'Armée en 1939-1945 (1940, 1944, 1945) ;

deux citations à l'ordre de l'Armée TOE en Indochine (1948, 1950) ;

une citation à l'ordre de la brigade au Kosovo (1999) ;

deux citations à l'ordre de l'armée en Afghanistan (2001, 2010) ;

une citation à l'ordre de l'armée au Mali (2013).

Le drapeau les inscriptions suivantes[11] :

Bomarsund 1854

Saïgon 1859

Puebla 1863

Tuyen Quang 1885

Champagne 1915

Somme 1916

L'Aisne 1917

Marne 1918

Colmar 1944

Leimersheim 1945

Indochine 1945-1954

AFN 1952-1962 .

Ses marsouins ont droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la médaille militaire reçu le , avec olives aux couleurs des rubans des croix de guerre 1914-1918 et 1939-1945 reçus le ; de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs reçus le et de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de la valeur militaire reçu le .

Chefs de corps modifier

21e Régiment d'infanterie colonial modifier

  • 1901 : colonel Borbal-Combret
  • 1902 : colonel de Pelacot
  • 1903 : colonel Audeoud
  • 1904 : colonel Pineau
  • 1906 : colonel Gaudrelier
  • 1908 : colonel Le Blois
  • 1909 : colonel Arlabosse
  • 1910 : colonel Gouraud
  • 1911 : colonel Puyperoux
  • 1913 : colonel Aube
  • 1914 : colonel Van Vatermeulen
  • 1916 : colonel Lafitte
  • 1917 : colonel Ducarre
  • 1918 : lieutenant-colonel Le Boulanger
  • 1918 : lieutenant-colonel Briand
  • 1918 : colonel Le Boulanger
  • 1919 : lieutenant-colonel Vautraver
  • 1920 : lieutenant-colonel Regnier
  • 1921 : colonel Vautraver
  • 1921 : colonel Regnier
  • 1921 : colonel Lorin
  • 1923 : colonel Mangeot
  • 1926 : colonel Reverce
  • 1931 : colonel Dardenne
  • 1932 : colonel Vallée
  • 1934 : colonel de Boisboissel
  • 1937 : colonel Fichepain
  • 1938 : colonel Sabattier
  • 1940 : colonel Cazeilles (tué à la tête de son régiment le à Rembercourt-aux-Pots)
  • 1940 : colonel Rousseau
  • 1941 : colonel Duminy
  • 1941 : colonel Girard
  • 1944 : colonel Bourgund
  • 1945 : colonel Delteil
  • 1946 : colonel Sizaire
  • 1948 : colonel Vicaire
  • 1949 : colonel Jaume
  • 1949 : colonel Lorotte
  • 1952 - 1954 : bataillon de marche formant corps
  • 1954 - 1955 : colonel de Sury d'Aspremont
  • 1955 - 1956 : colonel Rousson
  • 1956 - 1958 : colonel Le Bihan

21e RIMa modifier

 
21e RIMa lors du défilé du sur les Champs-Élysées à Paris.

Le 21e RIC devient le 21e RIMa le .

  • 1958 - 1959 : colonel Lavergne
  • 1959 - 1960 : colonel Deleris
  • 1960 - 1961 : colonel Maillotte
  • 1961 - 1962 : colonel Jacquemin
  • 1962 - 1963 : colonel Foubert
  • 1963 - 1964 : colonel Arnaud
  • 1964 - 1966 : colonel de Luze
  • 1966 - 1968 : colonel Lafaurie
  • 1968 - 1970 : colonel Brasart
  • 1970 - 1972 : colonel Bouttin
  • 1972 - 1974 : colonel Deleume
  • 1974 - 1976 : colonel Cazeneuve
  • 1976 - 1978 : colonel Crespin
  • 1978 - 1980 : colonel Rouvier
  • 1980 - 1982 : colonel Accary * Premier chef de corps du 21e R.I.Ma à Fréjus
  • 1982 - 1984 : colonel Desmergers
  • 1984 - 1986 : colonel Marchand
  • 1986 - 1988 : colonel Rey
  • 1988 - 1990 : colonel Sonnic
  • 1990 - 1992 : colonel Pellegrini
  • 1992 - 1994 : colonel Tracqui
  • 1994 - 1996 : colonel Bonningues
  • 1996 - 1998 : colonel Boré
  • 1998 - 2000 : colonel Loeuillet
  • 2000 - 2002 : colonel Marill
  • 2002 - 2004 : colonel Castres
  • 2004 - 2006 : colonel Duhau
  • 2006 - 2008 : colonel Collignon
  • 2008 - 2010 : colonel de Mesmay
  • 2010 - 2012 : colonel Jovanovic
  • 2012 - 2014 : colonel Gèze
  • 2014 - 2016 : colonel Laîné
  • 2016 - 2018 : colonel Chareyron
  • 2018 - 2020 : colonel Edel
  • 2020 - 2022 : colonel Courtiau
  • 2022 - : colonel Moy

Faits d'armes faisant particulièrement honneur au régiment modifier

Au début de 1939, le régiment stationne sur la ligne Maginot. Du 7 au , en pleine retraite de l'Argonne, le deuxième bataillon se sacrifie pour assurer le repli de la division. Le premier bataillon avec le colonel Cazeilles est anéanti le 15 et son chef tué. Les restes se regroupent autour du commandant Le Peley et livrent de durs combats du 18 au sur la Meuse et à Pulligny où le régiment est détruit excepté la compagnie Broyelle qui tiendra jusqu'au 22 et sera capturée avec le 23e Régiment d'infanterie coloniale à Thélod. II reçoit sa première citation de la Seconde Guerre mondiale. Le drapeau n'est pas tombé, il a été enterré près de Saint Dié où il sera récupéré pour être transféré à Toulon d'où il sera soustrait une fois encore à l'ennemi lors de l'occupation de la zone libre[12].

Personnalités ayant servi au sein du régiment modifier

Le régiment aujourd'hui modifier

Subordinations modifier

Le régiment est subordonné à la 6e brigade légère blindée de la 3e division.

Chant du régiment modifier

Paroles et musique du lieutenant D.Gennin


Marsouin vient ton pays t'appelle

Sur ton drapeau lettres d'or étincellent

Si tu n'as pour lui que ta seule vie à donner

Sache qu'il faut savoir la sacrifier

Toujours fidèle à la coloniale

Tu es Marsouin sache te faire respecter

Croche et tient sera ta devise

Tâche de ne jamais l'oublier


Refrain,

Vingt et un de marine

Dans la foi, la sérénité

Vingt et un de marine

Dans l'amitié et l'unité

Vingt et un de Marine

Ses marsouins sont tous décidés

Vingt et unième de Marine

Ses marsouins sont toujours prêts


Cravate noire remplacera tes larmes

Eperons d'or que nos anciens ont gagnés

Si le bleu et le rouge sont les couleurs de notre arme

Le drapeau les a bien conservées

Que nous soyons Marsouins ou Bigors

Pour même symbole nous avons l'Ancre d'Or

Lors de nos combats, comme compagnons

Nous avions nos vieilles traditions

Composition modifier

Le régiment est constitué d'un état-major et de 9 compagnies soit :

5 compagnies de combat
  • 1re compagnie, couleur le bleu, « Les rapaces », sa devise « Ad honores »
  • 2e compagnie, couleur le rouge, « Les loups », sa devise « SNOC XUA TROM »
  • 3e compagnie, couleur le jaune, « Les panthère », sa devise « Bien faire et laisser braire »
  • 4e compagnie, couleur le vert, « Les scorpions », sa devise « In cauda venenum »
  • 5e compagnie, couleurs le bleu et rouge, « Les rhinos », sa devise « Semper fidelis »
4 compagnies spécialisées
  • La CA, compagnie d'appui, couleur le noir, « Les diables », sa devise « Et par le diable »
  • La CCL, compagnie de commandement et de logistique, couleur le blanc, « Les grands blancs »
  • La 6e compagnie d'intervention de réserve, couleurs le rouge et le blanc, « Les lions », sa devise « scientia nostra ad serviendum »
  • La 7e compagnie d'intervention de réserve, couleurs le rouge et le jaune, « Les assalas », sa devise « tant pis si ça saigne ».

Missions modifier

Régiment d’infanterie motorisée sur véhicules haute mobilitè (VHM), le 21e RIMa a pour missions prépondérantes la défense du territoire national, l’intervention en Europe et outre-mer en privilégiant le combat amphibie.

Matériels modifier

Véhicules modifier

Armement modifier

Bibliographie modifier

  • Livre d'or du 21e régiment d'infanterie coloniale, Paris, Davy, , 136 p., lire en ligne sur Gallica.
  • Erwan Bergot, La coloniale du Rif au Tchad 1925-1980, imprimé en France : , n° d'éditeur 7576, n° d'imprimeur 31129, sur les presses de l'imprimerie Hérissey.
  • Croche et tient : avec les coloniaux du 21e RIC-21 RIMa, éditions du Fer à marquer, 1989, 192 p. (ISBN 2-907-671-04-9)
  • Pierre Dufour, Croche et tient : 21e Régiment d'infanterie de marine, Panazol, Lavauzelle, , 198 p. (ISBN 978-2-702-51061-2)
  • Unités décorées dans leur garnison. Outre douze unités décorées, vingt-quatre unités recevront la Croix de la valeur militaire ultérieurement. Le 21e R.I.Ma, page 22.

Notes et références modifier

  1. Pierre Dufour, 21ème régiment d'infanterie de marine, Lavauzelle, (ISBN 9782702510612), p. 26
  2. Le Bois d'Hauzy, a une altitude de 133 mètres, est une forêt située au nord-est de Malmy, à l'ouest de Saint-Thomas-en-Argonne et au nord-ouest de Vienne-la-Ville.
  3. Le Bois de Ville, a une altitude de 128 mètres, est une forêt située au nord-est de Ville-sur-Tourbe, au sud-ouest de Servon-Melzicourt et au nord-ouest de Bois d'Hauzy.
  4. La Ferme de Beauséjour
  5. « Les combats de juin 1940 à Villers-en-Argonne », sur menouetsesvoisinsdargonne.fr, (consulté en )
  6. Les bateaux M2 également appelé US M2, étaient en contreplaqué, à fond plat, longs de 4,06 mètres, et d'une capacité maximale de 15 hommes. L'assemblage de deux ou plusieurs bateaux US M2 peut former une portière pour pouvoir transporter un véhicule ou un char.
  7. Musée des Troupes de Marine 21e R.I.Ma
  8. Se souvenir. Soutenir l'opération Centenaire "Croche et Tient" (du 21e RIMa).
  9. Afghanistan
  10. Site non officiel des troupes de marine
  11. Décision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, (lire en ligne), p. 101
  12. Jean-Marc Lanclume, Les Troupes de Marine : quatre siècles d'histoire, Lavauzelle, .

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier