20e corps d'armée (France)

corps de l'armée française

20e corps d'armée
Création 1898
Dissolution 1940
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Corps d'armée
Garnison Nancy
Surnom « Corps de fer »
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Batailles 1914 - Bataille de Lorraine
1914 - Bataille de la trouée de Charmes
1914 - 1re Bataille de Picardie
1915 - 2e Bataille d'Artois
1915 - 2e Bataille de Champagne
1916 - Bataille de Verdun
1916 - Bataille de la Somme
1917 - Bataille du Chemin des Dames
1918 - 2e bataille de la Marne
(Bataille du Soissonnais et de l'Ourcq)
(Bataille du Tardenois)
1918 - Poussée vers la position Hindenburg
1918 - Bataille de Champagne et d'Argonne
1918 - Bataille de Saint-Thierry
1918 - Bataille de la Serre
1918 - 2e Bataille de Guise
1918 - Poussée vers la Meuse
Commandant historique Général Foch 1913-1914

Le 20e corps d'armée (20e CA) est un corps de l'armée française.

Ce corps d'armée est créé en 1898 à la suite de la création de la 20e région militaire, dont le quartier général était à Nancy. En cas de mobilisation, les unités de ce corps devaient couvrir (protéger) la concentration du reste de l'armée française en défendant le sud de la Meurthe-et-Moselle.

À la mobilisation de 1914, le 20e CA, recruté en Lorraine et à Paris, est rattaché à la 2e armée. Son chef, le général Foch, avait sous ses ordres les unités casernées à Toul, à Nancy, à Saint-Nicolas-de-Port et à Lunéville (4e et 2e bataillons de chasseurs à pied), auxquels se rajoutèrent deux régiments d'infanterie de marine.

Toujours rattaché à la 20e région militaire dans l'entre-deux-guerres, il est à nouveau mobilisé en 1939 et combat pendant la bataille de France en mai-juin 1940.

Création et différentes dénominations modifier

  • 1898 : création du 20e corps d'armée
  •  : renommé groupement Balfourier
  •  : renommé 20e corps d'armée
  • 1940 : dissous

Les chefs du 20e corps d'armée modifier

 
Le général Pau, commandant le 20e corps d'armée, lors de la revue du .

De 1898 à 1914 modifier

Première Guerre mondiale modifier

 
Les poilus du XXe corps, recueil de chansons.

Composition modifier

  • Génie (rattaché au 20e CA) :
    • Compagnie 20/3 du 10e régiment du génie
    • Compagnie 20/4 du 10e régiment du génie
    • Compagnie 20/16 du 10e régiment du génie
    • Compagnie 20/21 du 10e régiment du génie (jusqu'à fin 1916)
    • Détachement de transmissions du 8e régiment du génie

Historique modifier

1914 modifier

À partir du 19, transport par V.F. de la région de Toul dans celle Grandvilliers et de Conty, puis mouvement vers la région est de Boves.
À partir du , combats vers Hébuterne, Gommecourt, Berles-au-Bois, Hannescamps. Puis stabilisation du front dans la région sud d'Hébuterne.
 : combats vers la ferme Toutvent.
28 -  : attaques françaises vers Monchy-au-Bois.
  • 2 -  : retrait du front, puis transport, par V.F. et par camions vers la région de Poperinge.
  • -  : occupation d'un secteur dans la région d'Ypres, d'abord au sud de Wijtschate, puis vers Poelkapelle, Kortekeer Cabaret.
 : extension du front à droite, jusqu'à Wallemolen.
 : combat de Weidendreft.
 : extension du front, à droite, jusqu'à la voie ferrée d'Ypres, Roulers.
 : extension du front, à gauche, jusqu'à Steenstrate.
 : attaque française vers Wallemolen.
17 -  : attaques françaises sur Kortekeer Cabaret et bois triangulaire.
 : extension du front, à gauche, jusqu'au pont de Knocke, et, le , réduction au-delà de la maison du Passeur.
 : extension, à droite, jusqu'au bois du Polygone.
 : réduction, à gauche, jusqu'à Steenstrate.

1915 modifier

14 -  : extension du front à gauche jusqu'au nord de la Targette.
 : offensive, puis organisation des positions conquises.
 
Le 9e régiment de zouaves de la 153e DI du 20e CA reçoit son drapeau des mains du président Poincaré en août 1915 près de Saint-Nicolas-de-Port.
  • -  : retrait du front et stationnement dans la région de Lucheux. À partir du , transport par V.F. de la région d'Abbeville dans celle de Lunéville et de Rosières-aux-Salines ; repos et instruction.
  • -  : transport par V.F. dans la région de Blesmes. À partir du , occupation d'un secteur vers l'ouest de Massiges et la cote 196 ; travaux offensifs.
  • 25 septembre - 26 décembre : engagé dans la seconde bataille de Champagne, enlèvement de la crête de Maisons de Champagne. Attaques de l'ouvrage de la Défaite. Puis à partir du , organisation et occupation du terrain conquis.
  • -  : retrait du front et transport par V.F. dans la région de Vézelise, puis mouvement vers la région de Moyen ; repos.

1916 modifier

 
Le 20e derrière le général Balfourier en 1916.
 : attaque allemande sur le fort de Douaumont (prise du fort) et sur Bezonvaux.
 : attaque allemande sur Louvemont, le village de Douaumont et l'ouvrage d'Hardaumont.
 : réduction du front à gauche qui est jalonné par le village de Douaumont, le fort de Vaux, Eix.
2, 3,  : combats violents aux abords du village de Douaumont.
  • 8 -  : retrait du front ; repos dans la région de Fains et travaux sur la rive gauche de la Meuse.
  • -  : mouvement vers la région de Verdun, engagé à nouveau dans la bataille de Verdun à partir du dans la région Béthincourt, Malancourt.
 : perte de Malancourt.
 : perte d'Haucourt.
6, 7 et  : violentes attaques allemandes, perte de Béthincourt.
  • -  : retrait du front et transport par V.F. dans la région de Breteuil ; repos.
  • 11 -  : mouvement vers la région de Poix ; repos.
  • -  : mouvement vers le front et à partir du , occupation d'un secteur dans la région Somme, Maricourt. À partir du 1er juillet, engagé dans la bataille de la Somme.
 : prise de Hem.
 : attaque et prise d'Hardecourt-aux-Bois.
20 et  : attaques françaises sur Maurepas.
 : secteur réduit à droite, jusque vers le bois de Hem.
 : attaque française sur le bois de Hem [n 3].
10, 11, 13, 16 et  : attaques françaises dans la région de Maurepas.
  • -  : retrait du front et transport dans la région du Tréport ; repos.
  • -  : mouvement vers la région d'Amiens ; instruction.
  • -  : mouvement vers le front, et à partir du , occupation d'un secteur vers Sailly-Saillisel et le nord-est de Rancourt.
  • -  : retrait du front (relève par l'armée britannique) et transport par V.F. dans la région de Bayon. Repos et instruction dans la région de Bayon, camp de Saffais.

1917 modifier

  • 18 -  : transport par V.F. dans la région de Château-Thierry ; repos.
  • 25 -  : occupation d'un secteur vers Troyon, Moussy-sur-Aisne.
  • -  : retrait du front ; instruction et travaux en vue de l'offensive.
  • -  : occupation d'un secteur vers Troyon, Moussy-sur-Aisne (éléments en secteur, dès le , sous la direction du général commandant le 20e CA). Le , engagement dans la bataille du Chemin des Dames, prise de Braye-en-Laonnois.
5 -  : attaque et progression sur le Chemin des Dames. Puis organisation des positions conquises.
 : extension du front, à gauche jusqu'à l'Épine de Chevregny et réduction, à droite jusque vers Courtecon.
18, et  : attaques et contre-attaques particulièrement violentes.
 : réduction du front à gauche jusque vers Limey.
 : réduction à droite jusque vers Chenicourt.
  • -  : retrait du front ; repos et instruction dans la région de Toul et travaux de seconde position.

1918 modifier

  • -  : transport par V.F. vers Ligny-en-Barrois. À partir du , occupation d'un secteur vers la ferme de Mormont et la région est de Béthincourt.
 : extension du secteur à droite jusqu'au bois le Chaume.
 : extension à gauche jusqu'à la route Esnes, Montfaucon.
 : réduction à droite jusque vers la cote 344.
  • -  : retrait du front, mouvement vers Triaucourt. À partir du , transport par V.F. vers Crépy-en-Valois.
  • -  : mouvement vers la région de Beauvais ; repos. À partir du , mouvement vers Amiens et Hornoy en vue d'une intervention éventuelle (en liaison avec le front britannique).
  • -  : mouvement vers Doullens, puis le 1er juin vers Picquigny.
  •  
    Officiers du 20e corps, avec au centre le général Berdoulat, au château de Montgobert en juillet 1918.
    -  : transport par V.F. de la région de Conty dans celle de Bonneuil-en-Valois. À partir du , occupation d'un secteur aux lisières est de la forêt de Villers-Cotterêts, vers Corcy, Cœuvres-et-Valsery, réduit le à droite à la ferme Chavigny. Du 12 au , résistance à l'offensive allemande vers Cœuvres-et-Valsery et Saint-Pierre-Aigle. Puis organisation des positions atteintes.
 : extension du front à gauche jusque vers Ambleny.
28 -  : offensive locale entre Ambleny et Saint-Pierre-Aigle.
 : réduction du front à droite jusque vers Saint-Pierre-Aigle.
 : réduction à gauche jusque vers Laversine.
 : extension à droite jusqu'à la ferme Chavigny.
 : l'Aisne et la Vesle sont atteintes. À partir du , organisation des positions conquises vers Vasseny, Venizel.
 : extension du secteur à droite jusque vers Braine. À partir de la fin août, engagé dans la poussée vers la position Hindenburg. Combats au nord de Soissons, vers le fort de Condé.
 : progression jusqu'à Vailly. Puis organisation des positions conquises vers Presles et Jouy.
18, 19 et du 25 -  : progression jusqu'à la route Guise, Laon à l'est de Landifay. Puis organisation des positions conquises.

Rattachement modifier

 
Le général Ferry, commandant la 11e DI, sortant de chez le général Gérard, commandant le détachement d'armée de Lorraine auquel est rattaché le 20e CA. Saint-Nicolas-de-Port, septembre 1915.
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  • Groupement Pétain
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Entre-deux-guerres modifier

Seconde Guerre mondiale modifier

Composition modifier

Grandes unités :

Cavalerie :

Artillerie :

Génie :

Historique modifier

Personnalités ayant servi au sein de l'unité modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. La 153e DI est créée au corps d'armée en avril 1915.
  2. La 168e DI est créée au corps d'armée en décembre 1916.
  3. En août, le 3e bataillon et la 6e compagnie du 418e régiment d'infanterie prennent le « point d'appui des batteries », une charnière importante du dispositif défensif allemand. Ils seront cités à l'ordre du 20e corps d'armée pour cette action.

Références modifier

  1. a et b Historique du 2e groupe de sa formation au 11 novembre 1918 : 20e corps d'armée, 120e régiment d'artillerie lourde, Troyes, Paton, 16 p. (lire en ligne), p. 3-4
  2. « François Auguste Logerot », sur military-photos.com

Bibliographie modifier

  • Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, Paris, Impr. nationale, 1922-1934, onze tomes subdivisés en 30 volumes (BNF 41052951) :
    • AFGG, vol. 1, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : grands quartiers généraux, groupe d'armées, armées, corps d'armée, , 966 p. (lire en ligne).
  • Général H. Colin, La Division de fer (1914-1918), préface du général Weygand, Paris, Payot, 1930.
  • Général H. Colin, Le Grand-Couronné de Nancy, 1914, préface du général de Castelnau, Paris, Payot, 1936
  • À propos de Général Colin et du 20e Ca Voir claude chanteloube sur Provence14-18.org/
  • Commandant Delmas, Mes hommes au feu : avec la division de fer, à Morhange, sur l'Yser, en Artois (1914-1915), Paris, Payot, 1931
  • La Grande Guerre 1er Volume

Articles connexes modifier

Liens externes modifier