14e corps d'armée (France)

unité de l'armée française engagée dans la Première Guerre mondiale

14e Corps d'Armée
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre
Type Corps d'armée
Garnison Lyon
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Batailles Première Guerre mondiale
1914 - Bataille de la Mortagne
1914 - 1re Bataille de Picardie
1915 - 2e Bataille de Champagne
1916 - bataille de Verdun
1917 - Bataille de la Malmaison
1918 - 4e Bataille des Flandres
1918 - Bataille de la Marne
1918 - Bataille de Champagne et d'Argonne
1918 - Bataille du Chesne
1918 - Poussée vers la Meuse
Seconde Guerre mondiale
1940 - Bataille de France

Le 14e corps d'armée est une unité militaire de l'armée française, il est créé en 1870 et participe à la Première Guerre mondiale.

Sous la Troisième République, le général de division, gouverneur militaire de Lyon, est en même temps commandant du 14e corps d'armée[1].

Création et différentes dénominations modifier

14e Corps d'Armée

  •  : Groupement Baret
  •  : Groupement F
  •  : Groupement EF
  •  : Groupement F
  •  : 14e Corps d'Armée

Les chefs du 14e corps d'armée modifier

1870-1871 modifier

Armée de Paris Le 14e corps d'armée placé sous les ordres du général Renault, avait une composition hétérogène. La plupart des régiments étaient formés de plusieurs demi-compagnies de dépôt, de régiments différents. Chaque régiment nouveau du 14e contenait ainsi 18 compagnies de corps différents. Malgré les défectuosités de leur constitution qui leur enlevaient toute cohésion et tout esprit de corps, ces troupes ne tardèrent pas à s'aguerrir et à acquérir une solidité suffisante. Le 14e corps comptait également, environ, 25 000 hommes

Première Guerre mondiale modifier

Composition modifier

À la mobilisation de 1914 modifier

Il représentait la région de Lyon et de Grenoble et était composé de Dauphinois et de Savoyards, ces « redoutables Allobroges » dont le roi Charles-Emmanuel disait « Qu'ils furent la gloire des Celtes et la terreur de Rome ».

Il est subordonné, au début de la Première Guerre mondiale à la Ire Armée.

27e division d'infanterie

  • 53e brigade :
75e régiment d'infanterie
140e régiment d'infanterie
14e bataillon de chasseurs alpins
  • 54e brigade :
52e régiment d'infanterie
7e bataillon de chasseurs alpins
  • Cavalerie :
9e régiment de hussards (1 escadron)
  • Artillerie :
2e régiment d'artillerie de campagne (3 groupes 75)
1er régiment d'artillerie de montagne (1 batterie de 65)
  • Génie :
4e régiment du génie (compagnie 14/1)

28e division d'infanterie

  • 55e brigade :
22e régiment d'infanterie
99e régiment d'infanterie
  • 56e brigade :
30e régiment d'infanterie
11e bataillon de chasseurs alpins
  • Cavalerie :
9e régiment de hussards (1 escadron)
  • Artillerie :
54e régiment d'artillerie de campagne (3 groupes 75)
1er régiment d'artillerie de montagne (1 batterie de 65)
  • Génie :
4e régiment du génie (compagnies 14/2)

EOCA (Éléments Organiques de Corps d'Armée)

  • Cavalerie (rattachée au 14e CA):
9e régiment de hussards (4 escadrons)
  • Artillerie (rattachée au 14e CA) :
6e régiment d'artillerie de campagne (4 groupes 75)
  • Génie (rattaché au 14e CA) :
4e régiment du génie (compagnies 14/3, 14/6, 14/ 16, 14/21)
  • Autres (rattaché au 14e CA) :
14e escadron du train des équipages militaires
14e section de secrétaires d'état-major et du recrutement
14e section d'infirmiers militaires
14e section de commis et ouvriers militaires d'administration

Changements au cours de la guerre modifier

Historique modifier

1914 modifier

13 -  : combat vers le col du Bonhomme, vers Sainte-Marie-aux-Mines et en direction de Villé.
 : prise de Villé.
19 -  : offensive en direction du Schirmeck (toute en occupant les cols du Bonhomme, de Sainte-Marie et d'Urbeis). Combat vers Salm et dans la région est de Saales.
À partir du , repli et défense des cols des Vosges entre le col du Bonhomme et le col de Prayé.
22 -  : combat au col de Sainte-Marie.
 : repli en arrière de la Meurthe. Violents combats vers Anozel, le bois de Kemberg, la Bolle, Étival-Clairefontaine, Nompatelize, La Bourgonce, la Croix Idoux.
À partir du , offensive jusque dans la région La Grande-Fosse, Raon-l'Étape ; le occupation de Saint-Dié.
 : front étendu à droite vers Bouchoir.
 : attaque française sur le bois Étoilé.
 : combat vers Frise.
 : prise du Quesnoy-en-Santerre.
1er novembre : contre-attaque allemande.
- 1er décembre : attaques françaises vers Fay.
 : front réduit à droite vers Maucourt.
17 -  : attaques françaises et contre-attaques allemandes.
 : front étendu à gauche vers Carnoy.
 : front réduit à gauche jusqu'à la Somme.

1915 modifier

  • 8 -  : retrait du front. À partir du , transport par V.F. de la région Moreuil, Ailly-sur-Noye, dans celle de Courtisols.
  • -  : mouvement vers le front et occupation d'un secteur entre le moulin de Perthes et le bois Sabot ; travaux et préparatifs d'attaque.
Engagé à partir du 25 septembre dans la seconde bataille de Champagne. Attaques françaises à l'ouest de Tahure, enlèvement de la première ligne allemande, du Trou Bicot et de la cote 193. Occupation et organisation du terrain conquis dans la région cote 193, butte de Souain.
À partir du , nouvelles attaques françaises dans cette région.

1916 modifier

 : front étendu à gauche jusqu'au sud de Damloup.
 : front étendu à droite jusqu'au sud-ouest du village des Éparges.
1er août : attaques allemandes sur le tunnel de Tavannes.
 : attaque française.
 : réduction du secteur à droite jusqu'en deçà des Éparges.
 : nouvelle attaque française.
 : attaque allemande.
 : limite gauche ramenée au sud de Damloup.
le , participe à la première bataille offensive de Verdun. Prise de la batterie de Damloup.
1er décembre : extension du front à droite jusque vers Vaux-lès-Palameix.
 : extension du front à gauche jusque vers Vaux-devant-Damloup.
  • -  : retrait du front ; instruction au camp de Gondrecourt. À partir du , transport par V.F. vers Noyers-Saint-Martin.

1917 modifier

 : extension du secteur à droite jusqu'à l'Avre et le à gauche jusqu'à Génermont. À partir du , relève d'une partie du front par l'armée britannique ; 1er mars, limite gauche ramenée à la route Amiens, Roye. À partir du poursuite des Allemands lors de leur repli sur la ligne Hindenburg. Prise d'Andechy, combat de Jussy, d'Hinacourt, d'Artemps et d'Essigny-le-Grand.
19 -  : en seconde ligne.
  • -  : occupation d'un secteur vers le nord de Vendeuil et Roupy (en liaison avec le front britannique). le , front réduit à droite jusque vers Essigny-le-Grand.
  • -  : retrait du front, repos vers Guiscard. À partir du , mouvement vers la région Braine, Courlandon.
  • -  : occupation d'un secteur vers la ferme d'Hurtebise, Courtecon.
  • -  : retrait du front ; repos et instruction au camp de Lassigny.
  • -  : occupation d'un secteur vers La Fère, Moÿ, Urvillers.
  • 14 -  : retrait du front, mouvement vers Salency, puis vers Chavigny ; préparatifs d'offensive.
  • -  : occupation d’un secteur vers Vauxaillon, Quincy-Basse.
 : extension du secteur à droite jusque vers la ferme Mennejean.
 : engagé dans la bataille de la Malmaison. progression jusqu'à l'Ailette et jusqu'aux abords d'Anizy-le-Château ; prise d'Allemant. Puis organisation des positions conquises.
 : front étendu à droite vers la ferme Rosay.
  • - 1er décembre : retrait du front ; repos dans la région de Villers-Cotterêts.
  • 1er -  : transport dans la région de Chaulnes. Tenu prêt à intervenir dans l'offensive britannique projetée sur Cambrai.
  • -  : repos vers Roye, puis le transport par V.F. de la région de Ham vers le camp de Mailly ; repos et instruction.

1918 modifier

 : extension du secteur à gauche jusque vers Leimbach.
  • 1er avril -  : Retrait du front. Transport par V.F. dans la région de Persan - Beaumont, puis mouvement vers la région nord de Beauvais. À partir du , transport par camions vers Poix, Conty et Amiens puis vers la région de Doullens. tenu prêt à intervenir lors de l'offensive allemande sur le front britannique.
  • 3 -  : transport dans la région d'Arques, puis mouvement vers Watou.
  • -  : engagé dans la 4e bataille des Flandres entre la Clytte et la région nord de l'étang de Dickebusch, en liaison avec l'armée britannique.
14 -  : violents combats sur la cote 44.
 : attaque dans la région du Kleine Kemmelbeek et de Viersstraat.
 : front étendu à droite vers le Scherpenberg.
-  : actions violentes et fréquentes dans les régions de Dickebusch et du Scherpenberg.
À partir du , franchissement de la Marne ; progression jusqu'à la route Dormans - Reims atteinte le .
 : retrait du front et à partir du 1er août, changement de secteur d'attaque et poursuite en direction de Jonchery-sur-Vesle, en partant du front Romigny, Bligny.
À partir du , organisation d'un secteur sur la Vesle, entre Jonchery-sur-Vesle et les abords nord-ouest de Reims.
4 -  : reprise de la marche en avant jusqu'à la ligne Bétheniville, Saint-Clément-à-Arnes et organisation des positions conquises. À partir du , nouvelle progression jusqu'à la Retourne, vers Alincourt, Juniville.

Rattachement modifier

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1er -
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2 -
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16 -
2 -
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6 -
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  • Détachement d'armée du Nord
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  • Détachement d'armée Pétain
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Seconde Guerre mondiale modifier

Composition modifier

À la mobilisation de 1939 modifier

27e Division d'Infanterie Alpine

La 27e DIAlp est composée de :

28e Division d'Infanterie Alpine

À la mobilisation, elle est rattachée à la réserve du grand quartier général (RESERVE GQG, sous les ordres du général Gamelin) pour l'armée des Alpes. L'état major de la Division est en garnison à Chambery en 1939. La 28e Division d'Infanterie Alpine est commandée par le Général Lestien en 1940.

La 28e division d'infanterie alpine (DIAlp) est composée de :

Éléments organiques

Changements au cours de la guerre modifier

Historique modifier

Notes et références modifier

  1. Cours d'organisation et Législation, Imprimerie nationale, Paris, 1921, p. 43.

Bibliographie modifier

  • Commandant Rousset, Histoire générale de la guerre franco-allemande (1870-71)
  • Service historique de l'armée de terre, Inventaire sommaire des archives de la Guerre 1914-1918, Troyes, Imprimerie « la Renaissance », , 691 p., (BNF 35127448).
  • Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, Paris, Impr. nationale, 1922-1934, onze tomes subdivisés en 30 volumes (BNF 41052951) :
    • AFGG, vol. 1, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : grands quartiers généraux, groupe d'armées, armées, corps d'armée, , 966 p. (lire en ligne).

Liens externes modifier