13e régiment d'infanterie (France)
Le 13e régiment d'infanterie (13e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment de Bourbonnais, un régiment français d'Ancien Régime.
13e régiment d'infanterie | |
Insigne régimentaire du 13e régiment d’infanterie | |
Création | 1584 |
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Dissolution | |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | régiment |
Rôle | infanterie |
Garnison | Nevers |
Ancienne dénomination | Bandes de Montferrat |
Devise | Bourbonnais sans tache |
Inscriptions sur l’emblème |
Vérone 1797 Héliopolis 1800 Wagram 1809 Bautzen 1813 Verdun 1916 Montdidier 1918 Saint-Quentin 1918 |
Anniversaire | Saint-Maurice |
Guerres | Guerre d'indépendance des États-Unis Guerres napoléoniennes Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Fourragères | aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 |
Décorations | Croix de Guerre 1914-1918 deux palmes une étoile d'argent |
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Création et différentes dénominations
modifier- 1584 : formation des bandes de Montferrat.
- : création du régiment de Nérestang à partir des bandes de Montferrat
- 1611 : renommé régiment de Chappes
- 1631 : renommé régiment de Nérestang
- 1646 : renommé régiment de Sainte-Mesme
- 1661 : renommé régiment de Silly
- 1667 : renommé régiment de Castelnau
- 1673 : renommé régiment de Bourbonnais.
- 1776 : Le régiment de Bourbonnais est dédoublé.
Les 2e et 4e bataillons conservent le titre, les drapeaux et le costume du régiment de Bourbonnais.
Les 1er et 3e bataillons forment le régiment de Forez. - : Tous les régiments prennent un nom composé du nom de leur arme avec un numéro d’ordre donné selon leur ancienneté. Le régiment de Bourbonnais devient le 13e régiment d'infanterie de ligne ci-devant Bourbonnais.
- 1793 : Amalgamé il prend le nom de 13e demi-brigade de première formation
- 1796 : Reformé en tant que 13e demi-brigade de deuxième formation
- 1803 : Renommé 13e régiment d'infanterie de ligne
- 1814 : pendant la Première Restauration et les Cent-Jours, le régiment garde son numéro
- : comme l'ensemble de l'armée napoléonienne, il est licencié à la Seconde Restauration
- : création de la légion de la Dordogne
- 1820 : la 22e légion de la Dordogne est amalgamée et renommée 13e régiment d'infanterie de ligne.
- 1887 : renommé 13e régiment d'infanterie
- 1914 : donne naissance au 213e régiment d’infanterie
- 1920 : dissous
- 193? : recréé comme 13e régiment d'infanterie, type motorisé
- 1940 : dissous
Colonels/ Chefs de brigade
modifierAncien régime
modifierLe premier colonel de ce régiment fut Philibert marquis de Nerestang, le . Les drapeaux d'ordonnance de ce corps étaient composés de deux quartiers violets et de deux quartiers bleu d'azur. Le drapeau colonel était entièrement blanc.
Ce régiment porta, durant les premières années, successivement les noms de ses colonels. Il prit le nom de Bourbonnais, le . Sa longue histoire offre une série des plus hauts et des plus vaillants faits d'armes.
Le marquis de Laval prit le commandement de ce régiment le , comme mestre de camp ou colonel.
Ses successeurs furent :
- Le prince de Broglie le ;
Révolution et Empire
modifier- : François-Henri de Pontet
- : Louis-François-Pierre d'Arlandes (*)
- 1793 : François-Henri Poulet
- 1795 : Antoine Alexandre Dejean(*)
- 1795 : François-Joseph Delegorgue
- 1799 : Jacques Froment
- 1809 : Christophe Huin
- 1809 : Claude Larcilly
- 1813 : Jean-Guillaume Lucas
(*) Ces officiers sont devenus par la suite généraux de brigade.
Colonels tués ou blessés commandant le 13e régiment d’infanterie de ligne :
- Colonel Huin tué le
- Colonel Larcilly mort des suites de ses blessures le
Officiers tués ou blessés en servant au 13e régiment d’infanterie de ligne sous l’Empire (1804-1815) :
- officiers tués : 21
- officiers morts de leurs blessures : 13
- officiers blessés : 92
Historique des garnisons, combats et batailles
modifierLe régiment de Nérestang, sous les ordres du maréchal Lesdiguières, participe en 1600 à la guerre franco-savoyarde.
Le régiment du Bourbonnais est présent à Toulon et en Corse vers 1768-1769. Le « chevalier d'Arçais », Pierre Goullard, capitaine dans ce régiment, et originaire du Poitou (Niort, Arçais), fait l'objet de plusieurs plaintes pour endettement de la part de ses supérieurs et de la Trésorerie de Corse.
Le Bourbonnais était en Corse l'année de la déclaration d'indépendance des États-Unis. En cette même année, 1776, il quitta cette île. En 1779, après que la guerre eut été déclarée à la France par la Grande-Bretagne, à cause du traité d'amitié avec les États-Unis et la reconnaissance de leur indépendance par le gouvernement français, il fut dirigé sur la Bretagne, occupa quelque temps Rennes, passa, au mois de juin, à Brest où il s'embarqua enfin le . Il était le plus ancien des quatre régiments que le comte de Rochambeau conduisait aux États-Unis.
Cette petite armée arriva au mois de juillet à Newport et les Américains lui remirent immédiatement la garde de tous les retranchements élevés sur la côte du Rhode Island contre lesquels le général britannique, Clinton, qui avait dû abandonner ces retranchements l'année précédente, préparait une redoutable expédition. L'arrivée de l'armée française la fit abandonner.
Le Bourbonnais passa l'hiver dans ces quartiers et ce ne fut qu'en que l'armée de Rochambeau fut concentrée et réunie à l'armée américaine. Les deux armées ensemble firent route pour Yorktown, dans le sud et sur la baie de Chesapeake.
Le , 2 500 hommes de l'armée de Rochambeau, les régiments de Bourbonnais et Régiment Royal-Deux-Ponts, ainsi qu'un bataillon formé des compagnies d'slited de Soissonnais, commandés par le chevalier de Chastellux, pourssèrent une reconnaissance sur Kingsbridge et forcèrent les Britanniques à replier tous leurs postes. Les troupes françaises, après une marche remarquable, par une chaleur excessive qui ne put abattre leur ardeur et leur gaieté, arrivèrent le aux portes de Philadelphie. L'affuence des habitants, quand elles entrèrent dans cette ville après avoir fait une halte pour se parer, fut immense sur leur passage. Les maisons étaient pavoisées aux couleurs des deux nations, et quand les guerriers français défilèrent sous les yeux du Congrès, cette assemblée les honora de son salut fraternel et de ses acclamations. La population entière leur fit fête.
Les troupes françaises ne s'arrêtèrent qu'un jour à Philadelphie. On apprit que la flotte du comte de Grasse venait d'entrer dans la Chesapeake. Elles se rendirent alors vers le fond de la baie où quelques compagnies s'embarquèrent. Le reste des troupes se dirigea sur Baltimore et de là sur Annapolis, où l'on trouva des bâtiments de transport. Les deux flottilles ayant parcouru la baie entrèrent dans la rivière de James, et les régiments qu'elles avaient à bord se joignirent à ceux que le comte de Grasse avait amenés des Antilles et que le marquis de Saint-Simon commandait. De général était à la tête des régiments d'Agénois, de Gâtinais (bientôt nommé Royal-Auvergne) et de Touraine. Le comte de Rochambeau avait avec lui ceux de Bourbonnais, Soissonnais, Santonge et Royal Deux-Ponts.
Ces troupes format un effectif d'environ 7 500 hommes, réunis à autant d'Américains, vinrent le former l'investissement d'Yorktown. Les Français furent chargés de l'attaque de gauche, et ce fut le Bourbonnais qui ouvrit la tranchée le . Le 15 du même mois, il repoussa vigoureusement une sortie, et, le 19, Cornwallis se résigna à capituler. Le régiment occupa aussitôt tous les postes de son attaque et inscrivit sur ses drapeaux une nouvelle victoire.
Les régiments qui étaient venus des Antilles se réembarquèrent le ; et, le 14 les quatre régiments de Rochambeau entrèrent en quartiers à Williamsburg. Ils demeurèrent là pendant la campagne de 1782 ; an mois de , ils se rendirent à Rhode Island où les attendait la flotte de M. de Vaudreuil qui devait les ramener en France. Un des vaisseaux de M. de Vaudreuil ayant péri dans une tempête, les États-Unis donnèrent un exemple touchant de reconnaissance à la France en faisant cadeau à cette nation du premier vaisseau de guerre qu'ils avaient construit, le seul qu'ils possédassent à cette époque, l'America de 74 canons.
À son arrivée en France, le Bourbonnais fut envoyé à Metz. Ce régiment perdit son ancien nom, en 1791. Il devint alors le 13e régiment d'infanterie de ligne ; et le 13e régiment d'infanterie actuel, stationné à Nevers, quartier Pittié, lui fait suite.
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Drapeau du 1er bataillon du 13e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793 -
Drapeau du 2e bataillon du 13e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793
- 1792: Spire
- 1793:
- Armée de Mayence, Siège de Mayence, guerre de Vendée
- Lors du premier amalgame création de la 13e demi-brigade de première formation, formée des :
- batailles de Turkheim (), Oberflersheim et Nothweiller
-
Drapeau du 1er bataillon du 13e régiment d'infanterie de ligne de 1793 à 1804 -
Drapeau du 2e bataillon du 13e régiment d'infanterie de ligne de 1793 à 1804
- 1794: Armée des Pyrénées-Orientales
- 1795: Le Boulou, Bellegarde et Saint-Laurent de la Mouga
- 1796: Armée des côtes de l'Océan
- Reformé en tant que 13e demi-brigade de deuxième formation avec les :
- 49e demi-brigade de première formation (1er bataillon du 25e régiment d'infanterie (ci-devant Poitou), 4e bataillon de volontaires du Nord, 5e bataillon de volontaires de l'Oise)
- 1er bataillon du 106e régiment d'infanterie (ci-devant Cap) (Non amalgamé et qui devait former le noyau de la 187e demi-brigade de première formation)
- 2e bataillon du 106e régiment d'infanterie (ci-devant Cap) (Non amalgamé et qui devait former le noyau de la 188e demi-brigade de première formation)
- 1er bataillon du 29e régiment d'infanterie (ci-devant Dauphin) (Non amalgamé et qui devait former le noyau de la 57e demi-brigade de première formation)
- 2e bataillon du 29e régiment d'infanterie (ci-devant Dauphin) (Non amalgamé et qui devait former le noyau de la 58e demi-brigade de première formation)
- Bataillon des Fédérés des 83 départements
- 6e bataillon de volontaires de Rhône-et-Loire également appelé 6e bataillon de grenadiers volontaires de Rhône-et-Loire
- 2e bataillon de la formation d'Orléans
- 19e bataillon de volontaires des réserves
- Reformé en tant que 13e demi-brigade de deuxième formation avec les :
- 1797: Vérone
- 1798 :
- 1799: Saint-Jean d'Acre
- 1800: Héliopolis et Le Caire
-
Drapeau modèle de 1804 (avers) -
Drapeau modèle de 1804 (revers)
- 1805 :
- 1806 : Corps d'occupation de l'Isterie
- 1809: Oberlaybach et Wagram
-
Drapeau modèle de 1812 (avers) -
Drapeau modèle de 1812 (revers)
- 1813 : Campagne d'Allemagne
- Bautzen,
- Hanau
- Hochheim
- 16-19 octobre : Bataille de Leipzig
- 1814 : Forteresse de Mayence et Palma-Nova
- 1815 : Corps d'Observation des Pyrénées
-
Drapeau modèle de 1815 (avers) -
Drapeau modèle de 1815 (revers)
1815 à 1852
modifier- 1830 : Une ordonnance du créé le 4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3 000 hommes[1].
En 1849, il fait partie du corps expéditionnaire de la Méditerranée envoyé combattre la République romaine et participe au siège de Rome et reste en Italie jusqu'en 1850.
Second Empire
modifier- Par décret du le 13e régiment d'infanterie fourni 1 compagnie pour former le 102e régiment d'infanterie de ligne.
- 1860-1861 : expédition de Syrie[2].
- 1870 : 4e Corps; batailles de Borny, de Rezonville et de Saint Privat
1872 à 1914
modifier- Après la guerre de 1870, il est en garnison à Bourges.
- 1914 : casernement à Nevers et Decize, 32e brigade d'infanterie, 16e division d'infanterie, 8e corps d'armée.
- Constitutions en 1914 : 3 bataillons à la 16e division d'infanterie d' à , 169e division d'infanterie de à .
1914
modifier- Domèvre, Sarrebourg, Trouée de Charme.
1915
modifier- Tête à vache, combats du bois d'Ailly en forêt d'Apremont.
1916
modifier1917
modifier- La Verrue, Moronvilliers, Mont Cornillet, Argonne.
1918
modifier- Assainvillers (Bataille de Montdidier), Faverolles, Le Cessier, Les Loges, offensive Nesle-Ham, Essigny le grand.
Entre-deux-guerres
modifierLe régiment est dissous le [3].
Seconde Guerre mondiale
modifierLe 13e régiment d'infanterie (RI), régiment d'active, est renforcé à la mobilisation de septembre 1939. Sous les ordres du colonel Maurice Barthe, il est composé des bataillons I, II, III puis de la 13e compagnie pionniers (motorisée). Il appartient à la 9e division d'infanterie motorisée.
Traditions
modifierDevise
modifierBourbonnais sans tache
Drapeau et Décorations
modifierIl porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[4] :
- VERONE 1797
- HELIOPOLIS 1800
- WAGRAM 1809
- BAUTZEN 1813
- VERDUN 1916
- MONTDIDIER 1918
- SAINT-QUENTIN 1918
Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée, une à l'ordre de la division.
Le 13e régiment d'infanterie de ligne reçoit la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre 1914-1918 le .
Pour la période 1914-1918, le régiment reçoit compte également 1 citation à l'ordre de l'armée « le bataillon Du Bouchet », 3 citations à l'ordre du corps d'armée pour 3 compagnies.
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Insigne de béret d'infanterie.
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Fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.
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Croix de guerre 1914-1918.
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Drapeau du 13e RI en la cathédrale de Nevers en 2014.
Chant
modifierReconstitution historique
modifierEn l'honneur du régiment, il existe aux États-Unis un groupe de reconstitution du Régiment du Bourbonnais lors de son service pendant la guerre d'indépendance des États-Unis dans les années 1780. Cette reconstitution américaine existe depuis 1980 et est actuellement composée de volontaires originaires du Rhode Island, du Massachusetts et du New Hampshire.
Personnalités ayant servi au régiment
modifier- Georges Bergé (1909-1997), général français, Compagnon de la Libération, était capitaine au régiment au début de la Seconde Guerre mondiale.
- François Buchet alors chef de bataillon
- Michel Girardot (1759-1800)
- Nicolas-Joseph Thomas
Sources et bibliographie
modifier- Citations collectives des régiments d'infanterie de 1914-1918
- À partir du Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française (Général Andolenko - Eurimprim 1969).
- Historiques des corps de troupe de l'armée française (1569-1900), Berger-Levrault (Paris), , 52 p. (lire en ligne)
Notes et références
modifier- Histoire de l'infanterie en France de Victor Louis Jean François Belhomme Vol 5 page 151
- Abbé Jobin : La Syrie en 1860 et 1861. Lettres et documents formant une histoire complète et suivie de massacres du Liban et de Damas, des secours envoyés aux chrétiens et de l'expédition française , recueillis et coordonnés
- Auguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 196-197
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007