Otara

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Otara (en maori de Nouvelle-Zélande : Ōtara) est une banlieue du sud d’Auckland, dans l'île du Nord, en Nouvelle-Zélande. Elle située à 18 kilomètres au sud-est du centre de la cité d'Auckland. Otara se trouve près de la source de la rivière Tamaki.

Otara
Géographie
Pays
Région
Coordonnées
Fonctionnement
Statut
Carte

Population modifier

La banlieue est notable pour la proportion importante de résidents des habitants des îles du Pacifique (en), qui atteint 68 % de la population d’Ōtara et le nombre inhabituellement faible de résidents néo-zélandais d’origine européenne (en) (Pākehā) (13 %)[1].

Municipalités limitrophes modifier

  East Tamaki  
N Flat Bush
O    Otara    E
S
Papatoetoe Clover Park Clover Park

Toponymie modifier

L’écriture Otara (sans le Diacritique en forme de barre supérieur ou macron) est fréquente en Anglais néo-zélandais. En langage Māori, Ō-Tara signifie ‘la place de Tara’ ou le ‘territoire appartement à Tara’, qui était un Rangatira (ou chef Māori) du secteur[2]. Ōtara est un raccourci de la forme de Te Puke o Tara (littéralement : ‘la colline de Tara’) ; connu aussi pour un temps comme ‘Smales Mount’[3].

Histoire modifier

Origine Māori modifier

Te Puke o Tara fut l’un des cônes volcaniques proéminents du secteur d’Ōtara et avant l’arrivée des Européens dans la région, c’était le site d’un , situé sur un cône de scories. Comme la plupart des paysages d’Auckland, Ōtara a essentiellement une origine volcanique et forme une partie de ce qui est connu sous le nom de « Champ volcanique d'East Tamaki », avec « Te Puke o Tara » et Mātanginui (Greenmount), qui sont les cônes dominants d’Ōtara. Un troisième cône appelé ‘Highbrook’ par les pakeha (colons blancs d’origine européenne) et en Maori ‘Te Puke Ariki nui’ ou ‘Te Maunga’/montagne du grand chef (paramount). ’Mātangi nui’ fut aussi le site d’un Pā , situé pas très loin de ‘Puke I Āki Rangi’ (Point de Vue), qui relie la vallée de Mangemangeroa, et une zone entourant les trois cônes, que l’on considère maintenant constituer la zone la plus dense du village pré-Européen d’East Tamaki, favorisé par la richesse du sol volcanique pour les jardins avec des sources d’eau douce[4] ,[5],[6].

Le ‘Mana whenua’ de ‘Te Rohe o Tara’est le peuple Maori de l’Iwi local, connu comme les Ngai Tai (en), aussi appelés les ‘Ngāti Tai’. Les ‘Ngāi Tai’auraient leur origine comme un iwi distinct sur la côte est d’Auckland, peu de temps après que le canoe/waka Tainui y ait abordé et dénommé le lieu vers le milieu du xive siècle[7],[8],[9],[10]. Selon la tradition des Ngāi Tai (en), mes lieux : ‘Te Puke o Tara et Ōtara fut dénommés d’après le chef Ariki (Paramount Chief) des Ngāi Tai connu sous le nom de Tara Te Irirangi, qui y vivait à la fin du XVIIIe siècle et jusqu’en 1852. Un nom plus ancien donné à la région est aussi Ngā Kopi o Toi ('The Karaka Berries of Toi'), nom d’un arbre Karaka (en), qui selon la tradition aurait été apporté à Tāmaki à partir des Îles Chatham et planté à proximité de ‘Greenmount’ par Toi-te-huatahi (en)[11].

Avec le temps, et l’émergence puis l’expansion du hapū/sous-groupe d’un Iwi et de l’identité des iwi, les ‘Ngāti Tai’ occupèrent le secteur de Tara du fait des liens étroits à la suite des mariages avec ‘Te Akitai’, ‘Ngāti Tamaoho’ et ‘Ngāti Kahu’ de ‘Tāmaki Makaurau’ (Auckland) de la confédération des tribus connues collectivement comme ‘ Te Wai ō Hua’, et avec les peuples du Golfe d’Hauraki des ‘Ngāti Paoa|Ngāti Pāoa’ et Ngāti Tamaterā. Le chef Hauauru des ‘Ngāti Pāoa’ notait en 1851 que vers le milieu des années 1830 : Ngāti Pāoa, Ngāti Tamaterā et Te Akitai étaient en compétition pour leurs intérêts dans le secteur d’Ōtara[12]. Alors que tous ces groupes avaient des relations ancestrales dans la région d’Ōtara, les ‘Ngāi Tai’ continuèrent de garder un statut de mana whenua reconnu localement[13].

Colonisation européenne modifier

Durant les années 1830, Ōtara fut parmi les banlieues de Manukau et d’Auckland, inconnues initialement dans les limites de ce qui fut connu initialement comme le "Tāmaki Block" ou "Fairburn Purchase". Entre 1836 et 1839, les nouveaux arrivants de la Société de la Mission de l’église ou CMS (en) et en particulier le missionnaire William Thomas Fairburn (en), commencèrent à se déplacer pour établir une station de la mission au niveau de Maraetai, alors qu’ils tentaient d’acheter d’importantes étendues de terres de divers iwi de l’istme d’Auckland. Négocié comme « un acte de pacification chrétienne » entre tribus en guerre de l’isthme de Tāmaki, Fairburn obtint la « signature » pour acter l’achat à partir de plus de 30 Rangatira ; peu, parmi eux étaient capables de lire ou d’écrire, Fairburn à l’origine estima la surface totale à 40 000 acres (161,8742568 km2), mais elle fut plus tard évaluée autour de 83 000 acres. Quand l’achat vient pour approbation du CMS, en 1837, Fairburn signa un acte de promesse de retour d’un tiers des terres à leurs habitants originaux (une transaction, qui ne se réalisa pas), et tenta sans succès d’offrir un autre tiers à l’église. À la suite du Traité de Waitangi établissant la Nouvelle-Zélande comme un Territoire britannique d'outre-mer en 1840, Fairburn devint l’objet des investigations de la nouvelle Commission du gouvernement sur les réclamations sur les terres. À la suite des investigations entreprises durant cette période, Fairburn signa à nouveau pour le compte de la mission, en 1848 mais la Commission désavoua la prétention initiale de Fairburn, lui accordant à la place une autorisation d’un peu moins de 5 500 acres (22,25771031 km2). Le reste des terres, comprenant Ōtara, fut retenu par la Couronne au titre des "surplus de terre" pour être vendu à des colons Européens. À la suite des protestations des Hori Te Whetuki sur le nom des Ngāi Tai, en 1854, la Commission accorda une "Native Reservation" de juste au-dessus de 6 000 acres (24,28113852 km2) au niveau de Duders Beach (en) (Umupuia) aux "chefs des Ngatitai" et leur paya chacun 500 £ en compensation, avec la condition qu’ils signent un agréement de libérer les autres terres dans les limites initiales de l’achat et ordonnent à tous les autres iwi d’en faire de même. L’installation des colons européens d’Ōtara commença au début des années 1850, avec la plupart des colons s’installant sur la large zone de l’est de Tāmaki, qui étaient des Écossais et des Irlandais Presbytériens. La personnalité la plus proéminente parmi les colons d’Ōtara durant cette période fut le ‘Reverend Gideon Smales’, missionnaire Wesleyan ou méthodiste. Smales était arrivé d’Angleterre en 1840, et pour sa retraite alla s’installer dans ‘East Tāmaki’, achetant au gouvernement en 1855 un bloc de 400 acres (1,618742568 km2), qui comprenait ‘Te Puke Ō Tara’. Smales mis en place une ferme sur les terres situées au pied de ‘Te Puke Ō Tara’ et ouvrit une carrière sur la montagne ; dont l’ensemble a été depuis détruit. Le Pā de Mātanginui fut aussi largement détruit en l’utilisant comme carrière à partir de 1870 et est maintenant le siège du ‘Remblai de Greenmount’[14],[15],[16], 13 acres (52 609,13346 m2) à partir de ‘Smales Mount/Puke Ō Tara’ établit sur les restes du cône original, qui forme maintenant une réserve connue comme le parc de ‘Te Puke Ō Tara Hampton Park’ et qui comprend une église en pierres construite en 1860 et les restes d’un mur en pierre étendu partant de la ferme de Smales, les deux ayant été construits à partir de la carrière de scorie.

L’agriculture sous forme de ferme et l’industrie sur le restent, furent les caractéristiques dominantes de la ville d Ōtara pendant toute la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle. À la suite de la Seconde Guerre mondiale, la ville d’Ōtara s’est développée sous l’action du « Auckland Regional Authority » comme une zone résidentielle d’état.

Personnalités notables modifier

Culture contemporaine modifier

Ōtara est le siège de "Ōtara Global Village" développement de l’ancien ‘Baird's Intermediate school’ relocalisée, qui s’est déplacée sur le nouveau site ‘Sir Edmund Hillary College et renommée ‘ SEHC Middle School’ Le Village abrite maintenant une ‘Kohanga Reo’ , maternelle développée en langage Maori, une ‘Koe Oaga Faka Niue - Fatamanu , une école alternative pour garçons et le premier collège secondaire/tertiaire de Nouvelle-Zélande - Vaka Moana, une partie intégrante du ‘Manukau Institute of Technology’ ainsi qu’un certain nombre de groupes de Communauté.

La banlieue achieved a mild degree of worldwide fame with the one-off hit single How Bizarre, par l’artiste hip-hop OMC. "OMC" siège pour "Otara Millionaires' Club" - a tongue-in-cheek référence au statut socio-économique bas de la plus grande partie de la banlieue, Ōtara étant l’une des parties les plus pauvres de la région d’Auckland - Ōtara North étant la banlieue de la région d’Auckland avec le second plus bas revenu médian de la région avec 25 900 NZ$ juste après les Île de la Grande Barrière avec 25 100 NZ$, et comparé avec la moyenne de 37 300 NZ$ et la valeur la plus haute de 60 000 NZ$[17].

Ōtara est aussi connu pour son marché aux puces' du samedi matin qui se tient dans le parking du centre commercial d’Ōtara, près du campus sud du institut de technologie de Manukau (en).

En 1970, la police de l’immigration du Premier ministre Robert Muldoon conduisit un raid de la police parmi un certain nombre de résidents Ōtara à la recherche d’immigrants illégaux venant des îles du Pacifique.

Ōtara a eu longtemps l’un des taux de criminalité les plus élevés du pays, mais récemment une action importante a été mené contre le gang nommé :Tribesmen and Killer Beez (en 2008, et 2010 avec une augmentation du nombre des forces de police dans le secteur, combiné avec une approche plus communautaire de la police, qui a été crédité à la fois d’une baisse des crimes et l’établissement, d’une attitude moins hostile entre la population locale et la police[18].

Éducation modifier

Ōtara a trois écoles supérieures principales :

la ‘Junior School’ allant de l’année 1 à 6 ; la ‘Middle School’, accueillant les années 7 et 8 ; et la ‘Senior School’ allant des années 9 à 13. ‘Hillary College’, ‘Bairds Intermediate’ et ‘Clydemore Primary School’ sont les trois écoles qui forment maintenant le collège « Sir Edmund Hillary Collegiate ». Le collège ‘Kia Aroha College’ est une école secondaire allant de l’année 7 à 13, et offrant un enseignement scolaire bilingue avec des programmes basés sur les cultures Maori et du Pacifique. Ōtara est aussi le siège du institut de technologie de Manukau (en) avec ses deux principaux campus.

Ōtara a neuf écoles primaires :

  • Bairds Mainfreight Primary School (en),
  • l’école primaire ‘Dawson Road’’,
  • l’école primaire d’East Tāmaki,
  • l’école de Flat Bush,
  • l’école primaire de Mayfield,
  • l’école de Rongomai,
  • l’école de Saint-John the Evangelist,
  • l’école de Wymondley Road et
  • l’école primaire de ‘Yendarra’.

Ōtara a aussi une école intermédiaire, Ferguson. La localité abrite aussi Te Kura Kaupapa Maori o Piripono[19].

Voir aussi modifier

 

Les coordonnées de cet article :

Notes et références modifier

  1. (en) « Census Profile 2006 » (consulté le ).
  2. Tonson, A.E - Old Manukau - Auckland, 1966.
  3. La Roche, Alan J. - A History of Puke o Tara (Smales Mt) and Hampton Park - Manukau, 2000.
  4. ‘Alatini, Moses Ngaluapea - Housing and Related Social Conditions of the Tongan Community living in Otara - Auckland, 2004, p. 8.
  5. Bulmer, Susan - Sources for the Archaeology of the Maaori Settlement of the Taamaki Volcanic District - Wellington, 1994, p. 39-41.
  6. Smytheman, I.F & Tonson, A.E - Our First Hundred Years, An Historical Record of Papatoetoe Papatoetoe (1962), p. 6.
  7. Graham, Geo. - Tainui in Journal of the Polynesian Society (Vol.60), 1951, p. 82-84.
  8. Jones, Pei Te Hurinui - Nga Iwi o Tainui - Auckland, 1995 (Ed. Bruce Biggs), p. 40.
  9. Murdoch, G. J. - A History of the Human Occupation of the Whakakaiwhara Block - Auckland, 1996, p. 1-2.
  10. Taua, Te Warena in La Roche, Alan (Ed.) - The History of Howick & Pakuranga - Howick, 1991, p. 27-28.
  11. Graham - "Tainui" (1951), p. 90 (f.n).
  12. Moore, D., Rigby, B., and Russell, M. - Old Land Claims - Wellington (Tribunal de Waitangi), 1997, p. 82.
  13. Clark, Jennifer A. - East Tamaki: Including the Adjoining Areas of Flat Bush and Otara - Papatoetoe, 2002, p. 9.
  14. La Roche (2000), p. 1-4.
  15. Bulmer (1994), p. 39.
  16. ‘Alatini (2004), p. 24.
  17. Collins, Simon, « We're getting richer but gap is widening », The New Zealand Herald,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. (en) Andrew Laxon, « Out in force on the mean streets », The New Zealand Herald, (consulté le ).
  19. « Te Kura Kaupapa Māori o Piripono Te Kura Whakahou ki Ōtara ».

Liens externes modifier

Ressource relative à la géographie  :