Îles Turques-et-Caïques
Îles Turques-et-Caïques Turks and Caicos Islands (en) | |
![]() Drapeau | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Statut politique | Territoire d'outre-mer |
Capitale | Cockburn Town (21° 28′ N, 71° 08′ O) |
Gouvernement - Gouverneur Premier ministre |
John Freeman Sharlene Cartwright Robinson |
Démographie | |
Population | 51 507 hab. (2015) |
Densité | 54 hab./km2 |
Langue(s) | Anglais |
PIB (2000) · PIB/hab. |
231 millions de dollars 9 600 $ |
Géographie | |
Coordonnées | 21° 45′ nord, 71° 35′ ouest |
Superficie | 948 km2 |
Divers | |
Monnaie | Dollar américain (USD )
|
Fuseau horaire | UTC -5 |
Domaine internet | .tc |
Indicatif téléphonique | 1-649 |
Code ISO 3166-1 | TCA, TC |
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Les îles Turques-et-Caïques, également appelées îles Turquoises[1] ou îles Turks-et-Caïcos[2], en anglais Turks and Caicos Islands, sont un territoire britannique d'outre-mer des Caraïbes situé au sud-est des Bahamas, au nord-est de Cuba et au nord d'Haïti. Elles sont composées d'un chapelet de trente îles d'une superficie totale terrestre de 948 km2[3] réparties en deux archipels : les îles Turks et les îles Caïcos faisant elles-mêmes partie avec les Bahamas des îles Lucayes.
HistoireModifier
Habitées par les Arawaks puis par les Kalinagos, les îles Turks et les îles Caïcos furent découvertes en 1512 par l'Espagnol Juan Ponce de León[4]. Elles changèrent de mains en 1681, date à laquelle les premiers colons venant des Bermudes imposèrent la souveraineté britannique. Il semble que le nom des îles provienne de l'anglais Turk’s head (le melocactus « tête de Turc ») et de l'arawak kayahik (« collier d'îles »), à moins que ne soit vraie la légende qui l'attribue à un colon originaire de la communauté chrétienne de l'Empire turc du nom de Bernardo Kaïkos[5].
Elles furent rattachées officiellement aux Bahamas jusqu'en 1848, puis à la Jamaïque jusqu'en 1962, puis de nouveau aux Bahamas jusqu'en 1973, date à laquelle les Bahamas accédèrent à l'indépendance et les Îles Turques-et-Caïques devinrent dès lors un territoire britannique d'outre-mer à part entière.
GéographieModifier
Les Îles Turques-et-Caïques sont composées des îles Turks et des îles Caïcos, deux archipels formant l'extrémité sud-est des îles Lucayes, un ensemble d'îles plus vaste dont les autres terres forment les Bahamas et généralement rattachées aux Caraïbes. Cependant, les îles n'appartiennent pas pour autant à la mer des Caraïbes, étant directement baignées par l'océan Atlantique. L'île de West Caicos se situe à 47 km à l'est-nord-est de l'île Little Inagua, aux Bahamas, tandis que Grand Turk est à 166 km au nord des côtes septentrionales de la République dominicaine.
L’environnement végétal des Îles Turques-et-Caïques se compose de marais, de mangroves qui se sont développées sur un sol calcaire. Ces îles subissent un fort ensoleillement et sont victimes d'une aridité marquée. Elles souffrent également des ouragans, fréquents dans la région.
Principales îles Caïcos : |
Principales îles Turks : |
ClimatModifier
Les Îles Turques-et-Caïques possèdent un climat tropical chaud et sec. Les îles reçoivent en général entre 500 et 600 mm d'eau par an. Les jours de pluie sont également peu nombreux, avec 46 jours de pluie par an. Les îles souffrent d'aridité. La saison humide est peu marquée et courte, d'octobre à décembre. À ce moment, les précipitations sont maximales avec, pour chacun de ces mois, six jours de pluie. En revanche, la saison sèche, qui s'échelonne de janvier à octobre, connaît des minima de deux jours de pluie comme en mars.
Les îles sont très chaudes, la température moyenne est 29 °C. C'est entre avril et octobre que les températures sont les plus élevées.
Les températures moyennes sont :
janvier | février | mars | avril | mai | juin | juillet | août | septembre | octobre | novembre | décembre | |
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minimales (°C) | 23 | 23 | 23 | 24 | 25 | 26 | 26 | 26 | 26 | 26 | 24 | 24 |
maximales (°C) | 29 | 29 | 30 | 32 | 31 | 31 | 32 | 33 | 33 | 32 | 31 | 30 |
PolitiqueModifier
Les îles ne constituent pas un État indépendant mais un territoire d’outre-mer du Royaume-Uni avec pour souveraine la reine Élisabeth II. Elle est représentée dans ce territoire par un gouverneur.
Le Premier ministre (Premier en anglais) est le chef de l'exécutif. Cette fonction était assumée par Michael Misick depuis les élections législatives du . Ce dernier démissionne en mars 2009 à la suite de graves soupçons de corruption[6]. Il est alors remplacé par Galmo Williams. En août 2009, le gouvernement britannique suspend le gouvernement autonome et confie au gouverneur du territoire la charge de celui-ci pour une période de deux ans[7].
Le pouvoir législatif est détenu par le parlement monocaméral, l'Assemblée des Îles Turques-et-Caïques (House of Assembly) qui comprend 21 membres dont 15 élus au suffrage universel pour un mandat de quatre ans. Les dernières législatives ont eu lieu le 9 février 2007. En août 2009, le Parlement a été suspendu et ses pouvoirs transférés au gouverneur du territoire jusqu'en 2012.
La vie politique des îles est dominée par deux partis :
- le Parti progressiste national (Progressive National Party) de l'ancien chef du gouvernement Michael Misick ;
- le Mouvement démocratique du peuple (People's Democratic Movement)[8].
Statut juridiqueModifier
Les Îles Turques-et-Caïques constituent un territoire d'outre-mer du Royaume-Uni et sont classifiées dans la liste des territoires non-indépendants par le comité des Nations unies à la décolonisation.
Annexion au CanadaModifier
En 1917, le Premier ministre du Canada, Robert Laird Borden, est le premier à émettre l'idée d'annexion des îles. Logiquement, originellement, et historiquement, les deux archipels seraient plutôt destinés à rejoindre l'État des Bahamas, mais la population, ainsi que la classe politique, souhaite favoriser des liens avec le Canada, un pays pourtant plus éloigné, et qui n'est pas dans l'espace Caribéen.
En 1974, à la demande des insulaires turks, un député canadien dépose à la Chambre des communes un amendement en ce sens. Les dirigeants de l'archipel entament des discussions avec le gouvernement du Canada dans le but d'une intégration du territoire au sein de la confédération canadienne en tant qu'onzième province, ce qui pose problème à l'archipel car cela nécessiterait un amendement constitutionnel, une proposition extrêmement difficile et risquée au Canada. En 1986, 90 % de la population des Îles Turques-et-Caïques votent en faveur de joindre le Canada[9].
En 2004, la province canadienne de Nouvelle-Écosse invite l'archipel à rejoindre la province dans l'éventualité où le reste du pays accepterait de l'annexer[10].
En 2014, le ministre des Affaires étrangères du Canada, John Baird, affirme que son gouvernement n'est pas intéressé à annexer les îles[11]. Cependant, le député canadien Peter Goldring continue à faire pression tandis que le premier ministre des îles Rufus Ewing maintient sa position de vouloir raffermir les liens entre son territoire et le Canada.
SubdivisionsModifier
ÉconomieModifier
Le tourisme, la pêche et les services financiers offshore constituent les principales activités économiques de l'archipel. Ses principales ressources économiques naturelles sont la langouste et la conque.
L'archipel dispose de quantité limitée d'eaux souterraines ; de ce fait, les habitants ont pour habitude d'installer des citernes afin de recueillir l'eau de pluie destinée à l'irrigation des végétaux.
Les îles sont desservies par l'aéroport international de Providenciales.
PatrimoineModifier
Patrimoine civilModifier
- Le Musée national des Îles Turques-et-Caïques à Cockburn Town, fondé dans les années 1980 et ouvert en 1991, expose la culture préhistorique des Lucayens et conserve l'histoire des îles de l'ère coloniale et le commerce des esclaves.
- La Plantation de Cheshire Hall, ancienne plantation de coton en ruines de la fin des années 1700 située au nord de Five Cays.
- La Plantation de Haulover, ancienne plantation de coton fondée en 1791 située au nord de l'île de Middle Caicos.
- La Plantation de Wade's Green, ancienne plantation de coton fondée en 1789 située à Kew.
Patrimoine religieuxModifier
- L'église de la Sainte-Croix à Cockburn Town, qui propose des messes en créole, en anglais et en espagnol.
DémographieModifier
Huit des trente îles sont inhabitées, les autres îles ont une population estimée à 44 859 habitants en 2012[12] et de 51 500 en 2015. La plus grande partie de la population vit sur Providenciales (une des îles Caïcos).
Notes et référencesModifier
- Agence QMI, « Îles Turquoises: des Québécois attendent des nouvelles de leur transporteur aérien », sur Le Journal de Montréal (consulté le 3 juin 2019)
- Entités géopolitiques souveraines ou dépendantes, site internet du Conseil national de l'information géographique, Commission nationale de toponymie
- Selon PopulationData.net, néanmoins, le World Factbook de la CIA avance le chiffre de 430 km2
- https://www.visittci.com/about/practical-information-fr Informations Pratiques pour les Visiteurs aux Îles Turques-et-Caïques | Visit Turks and Caicos Islands
- [1]
- Article dans Courrier International du 27 mars 2009.
- (en) « Turks and Caicos: Britain suspends government in overseas territory » The Telegraph 14 août 2009.
- (en) Country Profile: Turks and Caicos
- http://www.vigile.net/Et-si-les-iles-Turks-et-Caicos
- « N.S. votes to invite Turks and Caicos to join it », article publié par CBC News, 22 avril 2004 (page consultée le 1er juillet 2007)
- http://www.journaldequebec.com/2014/05/26/pas-dannexion-diles-paradisiaques-tranche-john-baird
- site Web du recensement de la population en 2012 http://www.world-gazetteer.com/wg.php?x=&men=gadm&lng=en&des=wg&geo=-204&srt=npan&col=abcdefghinoq&msz=1500