Sainte-Hélène (île)

île de l'océan atlantique
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Sainte-Hélène[2], en anglais : Saint Helena, est une île volcanique de 122 km2, située dans l'océan Atlantique sud, à 1 859 km à l'ouest des côtes de l'Angola méridional, à proximité de Tomboa, et à 3 280 km à l'est-sud-est de la ville brésilienne de Cabo de Santo Agostinho (État de Pernambouc), et faisant partie de Sainte-Hélène, Ascension et Tristan da Cunha, territoire britannique d'outre-mer. Elle est découverte par le navigateur galicien João da Nova le et nommée en l'honneur d'Hélène, mère de Constantin Ier. Dès 1657, elle devient possession de la Compagnie britannique des Indes orientales.

Sainte-Hélène
Carte de Sainte-Hélène.
Carte de Sainte-Hélène.
Géographie
Pays Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Localisation Océan Atlantique
Coordonnées 15° 57′ S, 5° 42′ O
Superficie 122 km2
Point culminant Pic de Diana (818 m)
Géologie Île volcanique
Administration
Territoire britannique d'outre-mer Sainte-Hélène, Ascension et Tristan da Cunha
Démographie
Population 4 349 hab. (2016[1])
Densité 35,65 hab./km2
Plus grande ville Jamestown
Autres informations
Découverte 1502
Fuseau horaire UTC±00:00
Site officiel http://www.sainthelena.gov.sh/
Géolocalisation sur la carte : océan Atlantique
(Voir situation sur carte : océan Atlantique)
Sainte-Hélène
Sainte-Hélène
Îles au Royaume-Uni

Essentiellement connue comme lieu d'exil de Napoléon Ier du à sa mort le , l'île lui doit son intérêt touristique qui repose, du moins en très grande partie, sur l'attrait des lieux qu'il a fréquentés. En 1890, le chef zoulou Dinuzulu y est détenu, avant que les Britanniques y emprisonnent le général Piet Cronjé et 6 000 Boers durant la seconde guerre des Boers.

Île forteresse sur le passage des navires de la Compagnie des Indes, elle perd son rôle stratégique lors de l'ouverture du canal de Suez.

Géographie

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Malgré son isolement, l'île de Sainte-Hélène fait partie de l'Afrique du Sud-Ouest.

Formation

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Vue satellite de l'île de Sainte-Hélène

L'île a été créée par le point chaud de Sainte-Hélène, avec d'autres monts sous-marins ou guyots, formant une ligne de 800 km sur le fond de l'océan Atlantique sud. Ce point chaud est l’un des plus anciens connus sur Terre, ayant commencé à produire de la lave basaltique il y a environ 145 millions d’années[3]. le volcan formant l'île de Sainte-Hélène serait âgé de dix à vingt millions d'années[4].

La plaque africaine s'est déplacée loin du point chaud et a quitté la chaîne des monts sous-marins de Sainte-Hélène, qui peut se connecter avec la ligne volcanique du Cameroun. St. Hélène, le point le plus au sud-ouest de la chaîne, est proche de la marge de la plaque africaine, mais ses dernières éruptions volcaniques ont eu lieu il y a environ 7 millions d’années.

Les premières études géologiques de l’île ont été faites lorsque Charles Darwin a visité l’île lors du voyage du HMS Beagle en juillet 1836. Il "a utilisé les observations sur Sainte-Hélène pour formuler une hypothèse intermédiaire (publiée en 1844 dans son livre "Observations géologiques sur les îles volcaniques et des parties de l’Amérique du Sud visitées pendant le voyage de H.M.S. Beagle") - les volcans se lèvent par événements lents, graduels et épisodiques"[5].

Bien que l'île de Sainte-Hélène soit située dans la zone intertropicale, le climat qui y règne est méditerranéen à été tempéré (Csb) selon la classification de Köppen, ce qui est inhabituel pour une latitude de seulement 16°S.

Histoire

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Daumont : Vue de l'île de Sainte-Hélène (estampe, deuxième moitié du XVIIIe siècle, musée de la Compagnie des Indes).

1502 : découverte du volcan

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L'île est découverte par le navigateur galicien João da Nova, qui était au service du Portugal, le [6], jour de la fête de sainte Hélène selon l'usage antique et orthodoxe, qui lui vaut son nom.

Quelques aventuriers et esclaves la peuplent. Les voiliers, au cours de leurs longues traversées, y font escale pour renouveler leur provision d'eau douce et de vivres frais, ce qui lui vaut le nom d'« Auberge de l'Océan »[7].

 
Vue de l'île de St-Hélène avec des bateaux portugais ancrés au large des côtes (v. 1596).

1633 : revendication Hollandaise

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En 1633, une flotte hollandaise en prend possession au nom des Pays-Bas qui l'annexent sans l'occuper. Une pierre territoriale néerlandaise, sans date mais certainement postérieure à 1633, est actuellement conservée dans le bureau des archives de l’île. En 1651, les Hollandais avaient principalement abandonné l’île au profit de leur colonie fondée au cap de Bonne-Espérance.

1658–1815 : Compagnie britannique des Indes orientales

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La Compagnie britannique des Indes orientales qui ne possède dans les mers australes aucun point de relâche pour ses navires, s'en empare en 1659 et l'aménage avant de la céder à la Couronne en 1834.

1815 à 1821 : domination britannique et exil de Napoléon

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De 1815 à 1821, l'île est prêtée au Gouvernement britannique comme lieu d'exil pour Napoléon Ier, empereur français déchu[8].

1821-1834 : Compagnie britannique des Indes orientales

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Après la mort de Napoléon, le grand nombre de résidents temporaires, tels que les militaires, ont été rapidement retirés. La Compagnie des Indes orientales a repris le contrôle total de Sainte-Hélène et la vie est revenue aux normes d’avant 1815, la baisse de la population ayant provoqué un changement brusque dans l’économie. Les gouverneurs suivants, Thomas Brooke (gouverneur temporaire, 1821–1823) et Alexander Walker (1823–1828), ont réussi à faire traverser l’île à la période post-napoléonienne en ouvrant un nouveau marché fermier à Jamestown, la fondation d’une société agricole et horticole et l’amélioration de l’éducation. L’importation d’esclaves avait été interdite en 1792, mais l’émancipation progressive de plus de 800 esclaves résidents n’a eu lieu qu’en 1827, soit environ six ans avant que le Parlement britannique n’adopte une loi interdisant l’esclavage dans les colonies. Une tentative avortée de création d’une industrie baleinière a été faite en 1830[9]. Après l’éloge du café de Sainte-Hélène par Napoléon lors de son exil sur l’île, le produit a connu une brève popularité à Paris dans les années qui ont suivi sa mort.

1834–1981 : domination britannique, colonie de la Couronne

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Le Parlement du Royaume-Uni a adopté la loi de Sainte-Hélène en 1833, dont une disposition transfère le contrôle de Sainte-Hélène de la Compagnie des Indes orientales à la Couronne avec effet au 2 avril 1834. En pratique, le transfert n’a pris effet que le 24 février 1836 lorsque le major-général George Middlemore (1836-1842), premier gouverneur nommé par le gouvernement britannique, est arrivé avec les troupes du 91e régiment. Il a sommairement congédié le régiment de Sainte-Hélène et, sur ordre de Londres, s’est lancé dans une campagne sauvage pour réduire les coûts administratifs, licenciant la plupart des officiers précédemment employés par la compagnie[10].

1981 : territoires britanniques dépendants

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La loi sur la nationalité britannique de 1981 a reclassifié Sainte-Hélène et d'autres colonies de la couronne comme territoires britanniques dépendants. Les insulaires ont perdu leur statut de 'citoyens du Royaume-Uni et des colonies' (tel que défini dans la Loi sur la nationalité britannique de 1948) et ont été dépouillés de leur droit de résidence en Grande-Bretagne. Pendant les 20 années suivantes, beaucoup de gens ne pouvaient trouver que des emplois peu rémunérés auprès du gouvernement insulaire et le seul emploi disponible à l’étranger pour les habitants des îles était limité aux îles Falkland et à l’île Ascension, une période au cours de laquelle l’île était souvent appelée l' "Alcatraz de l’Atlantique Sud".

Observations astronomiques

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Présent sur l'île pendant deux ans au bout desquels il publie son Catalogue du ciel austral[11], Edmund Halley y observe également en 1677 le transit de Mercure ; à la suite de son observation, il imagine une méthode pour utiliser les transits, essentiellement ceux de Vénus pour déterminer la distance Terre-Soleil[12]. Une expédition britannique conduite par Nevil Maskelyne observe depuis l'île le transit de Vénus de 1761 dans ce but[12]. Il ne peut pas observer la fin du transit à cause des nuages[13]. Il s'attarde néanmoins sur l'île pour effectuer d'autres observations astronomiques (tentative de détermination de la parallaxe de Sirius, de mesure de gravité entre autres)[13].

Lieu de déportation

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L'isolement de l'île a conduit les Britanniques à y emprisonner trois dirigeants ennemis, le premier et plus connu des trois étant Napoléon Bonaparte.

Détention de Napoléon Ier

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Longwood House.
 
Sainte-Hélène - La vallée du Tombeau.
 
"Napoléon à Sainte-Hélène" par František Xaver Sandmann (1820)

À la suite des « Cent-Jours », les Britanniques se méfient de Napoléon Bonaparte et, pour lui éviter toute tentation de revenir en France, l'exilent très loin de l'Europe, sur Sainte-Hélène. Après avoir appareillé de la baie de Start dans le Devon le , le HMS Northumberland arrive en vue de l'île le et débarque Napoléon le 16[14]. L'arrivée de l'empereur déchu entraîna une augmentation de la population de l'île : près de 1 500 soldats anglais (en plus des 800 militaires de la Compagnie des Indes) et 500 marins de la flottille de guerre, ainsi que des officiels du gouvernement britannique, accompagnés de leurs familles, des commissaires étrangers, sans oublier la petite colonie française constituant la cour en exil de Napoléon Ier[15]. De plus, les Britanniques, craignant un débarquement de marins français pour libérer le prisonnier, revendiquèrent l'île de l'Ascension — jusque-là inhabitée — et y établirent aussi une garnison.

Napoléon mourut le . Le lendemain, le gouverneur de l'île, sir Hudson Lowe, jusqu'alors en perpétuel conflit avec son prisonnier, vint en personne s’assurer de sa mort et déclara alors à son entourage : « Eh bien, Messieurs, c'était le plus grand ennemi de l'Angleterre et le mien aussi ; mais je lui pardonne tout. À la mort d'un si grand homme, on ne doit éprouver qu'une profonde douleur et de profonds regrets[16]. »

Conformément à ses dernières volontés dans le cas où son corps ne devait pas être ramené en Europe, Napoléon Ier fut inhumé le près d'une source, dans la vallée du Géranium, dénommée depuis lors « vallée du Tombeau ». Le , toute la colonie française quitta l'île. Dix-neuf ans après la mort de Napoléon, le roi Louis-Philippe put obtenir du Royaume-Uni la restitution des cendres de l'ex-empereur. L'exhumation du corps de Napoléon eut lieu le , puis il fut rapatrié en France sur la frégate La Belle Poule jusqu'à Cherbourg, et inhumé aux Invalides à Paris.

En 1822, l'habitation de Longwood fut cédée à un fermier qui lui redonna l'usage de ferme qu'elle avait eue avant l'arrivée de Napoléon Ier, si bien qu'ensuite, les visiteurs constatèrent que la maison de l'empereur en exil abritait « moulin, silo, bottes de paille et même des chevaux »[17].

À partir de 1854, l'empereur Napoléon III négocia avec le gouvernement britannique l'achat de Longwood House et de la vallée du Tombeau, qui devinrent propriétés françaises en 1858, sous le nom de « domaines français de Sainte-Hélène » et gérées depuis par le ministère des Affaires étrangères[18]. Le pavillon des Briars, première demeure de l'empereur sur l'île, fut adjoint au domaine en 1959, lorsque sa dernière propriétaire, l'écrivaine australienne Mabel Brookes (en) (1890-1975), petite-nièce de Betsy Balcombe, rachète ce pavillon et l'offre à la France.

Dinuzulu kaCetshwayo

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Le roi des Zoulous Dinuzulu kaCetshwayo a aussi été exilé à Sainte-Hélène de 1890 à 1897[19]. Il avait été déclaré coupable de haute trahison et de sédition pour avoir dirigé, à l'âge de 16 ans, ses régiments Usuthu et un petit commando boer de trois cents hommes à la victoire contre les forces du chef zoulou Zibhebhu ka Maphitha soutenu par les Britanniques.

Zibhebhu était un allié important des Britanniques dans leur stratégie de diviser pour régner alors qu'ils poussaient à l'annexion du Zoulouland en 13 territoires plus petits, qui seraient gouvernés par des indunas (ducs) complaisants. Cette division démantèlerait le pouvoir de la maison royale zouloue, représentée par Dinuzulu kaCetshwayo. Du point de vue de ce dernier, ce sont donc les Britanniques qui s'étaient livrés à la sédition et à une haute trahison.

Dinuzulu est débarqué sur l'île avec une cour en exil de 20 personnes, dont deux de ses épouses, deux de ses oncles dont Shingana et Frances, la sœur d'Harriette Colenso, un médecin, un traducteur et des conseillers. Il leur a été interdit de porter leur habits traditionnels zoulous et imposé d'adopter les vêtements à l'européenne des Britanniques.

Dinuzulu a adopté les conditions qui lui étaient imposées et tenté d'en tirer tout le parti possible : il a rapidement appris à écrire, d'une écriture parfaite à la plume et à l'encre, et à jouer et composer au piano et à l'orgue.

Il le décrit dans une lettre : « Je joue du hornpipe la danse des marins Le bateau est debout et du piano la La Lettre à Élise. Je jouerai de l'orgue à la cathédrale Saint-Jacques quand je serai confirmé. Alors je n'aurai qu'une seule épouse. Naturellement, notre verte colline est restée à Eshowe, et nous manque un peu ».

N'importe quel jour, il pouvait être trouvé, fouet royal à la main, se promenant sur les affleurements rocheux de Sainte-Hélène en pantoufles de velours, cravates en soie et hauts-de-forme, menant parfois son entourage de fidèles serviteurs.

Il était aussi, semble-t-il, un séducteur. Au cours des dix années où il a été exilé sur l'île, il a engendré sept enfants, dont Magogo kaDinuzulu, la « princesse Dinuzulu »[20],[21].

Piet Cronjé

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À l'issue de la seconde guerre des Boers le général Boer Piet Cronjé et six mille de ses hommes sont exilés à Sainte-Hélène de 1900 à 1902.

Démographie

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Il n'existe pas de population indigène sur l'île. Les habitants de l'île sont des Européens descendants de Britanniques, des Africains descendants d'esclaves et des Chinois. Tous les habitants parlent anglais ; il n'y a jamais eu de créoles et les populations d'origine non britannique ont perdu la langue de leurs ancêtres.

La population s'élève à environ 4 200 habitants en 2008 en incluant les visiteurs (3 900 en ne comptant que les autochtones), se répartissant pour la plupart dans l'intérieur de l'île, plus verdoyant. Cependant, celle-ci est en forte baisse, puisqu'elle a perdu 1 000 habitants depuis 1998.

La capitale de l'île est Jamestown, qui en est également la ville principale avec 864 habitants. Située sur la côte, s'étirant sur 1,5 km, mais dépourvue de port, elle est si encaissée entre deux montagnes que les habitants ne reçoivent aucune chaîne de télévision.

On pourrait considérer que le district de Half Tree Hollow ne constitue dans la pratique qu'une seule ville, qui serait dans ce cas plus peuplée (avec 984 habitants).

Le tourisme est rare, et les visiteurs sont surtout d'anciens habitants de Sainte-Hélène qui viennent rendre visite à leurs familles. S'il y a tout de même quelques centaines de vrais touristes (chiffre qui varie d'une année à l'autre), la vie reste chère sur place, l'île étant relativement isolée. Le prix d'un produit non fait sur place peut facilement être deux à trois fois plus élevé que son prix dans un magasin standard à Londres.

Économie

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L'économie de l'île de Sainte-Hélène (en) est principalement basée sur la fonction publique et les subventions de Londres, dans une moindre mesure sur l'agriculture (notamment la production de fruits, de légumes et de l'arabica bourbon, un des plus chers cafés au monde)[22], la pêche côtière et le tourisme qui s'est développé depuis l'ouverture de l'aéroport international de Sainte-Hélène en 2016[23].

Politique

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Sainte-Hélène est régie par une constitution datant de 1988. À Sainte-Hélène, le pouvoir législatif est exercé par un conseil législatif de quinze membres, dont douze sont élus par la population du territoire pour un mandat de quatre ans selon un mode de scrutin plurinominal majoritaire dans une unique circonscription. Lors des élections, les habitants ont autant de votes qu'il y a de sièges, à raison d'un vote par candidat. Les 12 candidats ayant reçu le plus de votes sont déclarés élus. Les trois autres membres sont le gouverneur et deux officiers désignés par la Couronne britannique.

Le pouvoir exécutif est détenu par le roi Charles III, qui le délègue à un gouverneur, le gouverneur de Sainte-Hélène, Ascension et Tristan da Cunha – résidant à Plantation House –, nommé par lui sur conseil du gouvernement britannique. Le gouverneur est Nigel Phillips (en) depuis le . Suivant le modèle d'un régime parlementaire, le chef d’État et son gouverneur ne jouent cependant qu'un rôle figuratif, le pouvoir exécutif étant réellement exercé par le ministre en chef de Sainte-Hélène, soit depuis le , Julie Thomas[24],[25].

La fonction de ministre en chef a été mise en place après les élections législatives de 2021. Auparavant, le pouvoir exécutif local était exercé par un conseil exécutif présidé par le gouverneur et cinq membres du Conseil législatif choisis par le gouverneur. Ceux-ci formaient ensuite des comités sur des sujets donnés, tandis que le gouverneur exerçait ainsi de fait la fonction de chef du gouvernement[26]. Lors du référendum consultatif de mars 2021, la population a cependant approuvé la création du poste de ministre en chef, qui nomme ensuite quatre ministres parmi les membres du Conseil, sur le modèle d'un système parlementaire classique. Le gouverneur continue de présider le Conseil exécutif, qui comporte également le procureur général pour membre de droit, mais l'essentiel du pouvoir exécutif est détenu par le ministre en chef[27].

Divisions administratives

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Les districts de Saint-Hélène.
District Superf.
km2
Pop.
1987
Pop.
1998
Pop.
2008[28]
Pop.
2016[1]
Densité
hab./km2
Alarm Forest 5,4 ... 289 276 383 70,4
Blue Hill 36,8 190 177 153 158 4,3
Half Tree Hollow 1,6 1 075 1 140 901 984 633,2
Jamestown 3,9 ... 884 714 629 161,9
Levelwood 14,8 415 376 316 369 25,0
Longwood 33,4 ... 960 715 790 23,6
Sandy Bay 16,1 305 254 205 193 12,0
Saint Paul's 11,4 ... 908 795 843 74,0
Total 121,7 5 644 5 157 4 255 4 349 35,3

Ces districts sont réduits à deux : Est et Ouest. Quatorze hectares forment les domaines français de Sainte-Hélène.

Présence française

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Après la détention de Napoléon Ier en 1815 à Longwood, la France est devenue propriétaire des bâtiments et des terrains ayant servi à accueillir l'empereur sur l'île. Ce domaine, qui est détenu par le ministère des Affaires étrangères de la France, regroupe trois territoires : Longwood House, la vallée du Tombeau et le pavillon des Briars.

Le domaine est actuellement administré par un consul honoraire et conservateur du Domaine, Michel Dancoisne-Martineau[29], successeur de Gilbert Martineau.

Drapeau et armoiries

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Drapeau.
 
Armoiries.

Flore et faune

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La végétation de l'île comptait de nombreuses espèces endémiques au moment de sa découverte mais a été fortement dégradée par la présence de l'homme. La destruction a commencé peu de temps après la découverte par les Portugais en 1502, avec l'introduction de chèvres. Comme il n'y avait aucun animal herbivore sur l'île, la flore n'était pas adaptée au pâturage. Plus tard, avec l'établissement d'une population permanente par la Compagnie anglaise des Indes orientales en 1659, de nombreuses plantes, comme Phormium tenax, ont été introduites, lesquelles ont créé de nouveaux paysages. De plus, les arbres ont été fortement utilisés pour la construction, la cuisine ainsi que la distillation de l'arrack.

Si l'intérieur ainsi que la côte, au moment de sa découverte de l'île, était probablement couverts par une dense forêt tropicale, le paysage actuel est très différent. Il y a trois grandes zones de végétation : les fourrés de fougères arborescentes, sur les plus hautes parties de l'île ; des pâturages aux altitudes moyennes, et enfin une zone complètement érodée, sur les parties basses.

Certaines espèces comme Acalypha rubrinervis et Nesiota elliptica (olivier de Sainte-Hélène) ont maintenant disparu. D'autres espèces, comme Pelargonium cotyledonis sont devenues rares ou en voie d'extinction. Une espèce particulière est entrée dans l'Histoire: il s'agit du saule pleureur qui ombrageait le tombeau de Napoléon[30].

En 1996 a été créé le parc national du Pic de Diana protégeant autour du sommet éponyme 81 hectares de végétation et de faune[31],[32].

 
Pluvier de Sainte-Hélène.

Seule parmi les six espèces d'oiseaux terrestres endémiques de l'île à survivre à l'arrivée de l'homme[33], le pluvier de Sainte-Hélène figure sur le blason et le drapeau de l'île. Les espèces d'oiseaux terrestres disparues à cause de la chasse, de la destruction de la forêt primaire subtropicale et des espèces prédatrices introduites sont le râle de Sainte-Hélène (Aphanocrex podarces), la huppe de Sainte-Hélène (Upupa antaios), le pigeon bleu, le coucou de Sainte-Hélène (Nannococcyx psix) et une sous-espèce de pétrel.

Sur cette île se trouve également un des plus vieux animaux terrestres en vie, une tortue géante des Seychelles appelée Jonathan.

Transport

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Voie maritime

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L'île est accessible par bateau et occasionnellement par avion depuis la construction d'un aéroport mais ne possède pas de port à quai ; les passagers et les marchandises sont débarqués par des transbordeurs.

La dernière liaison maritime régulière a cessé le 10 février 2018[34]. Elle était assurée jusqu'alors par le navire britannique RMS St Helena (RMS pour Royal Mail Service, dernier bateau postal britannique encore en service), mi-cargo, mi-paquebot, qui effectuait la liaison entre Le Cap et Ascension via Jamestown. Avant , il fallait quatorze jours au RMS St Helena, pour parcourir les 8 000 kilomètres qui séparent Cardiff au pays de Galles de Jamestown, avec une escale à Tenerife aux îles Canaries.

Voie aérienne

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Après beaucoup de controverses, le projet d'aéroport est abandonné en raison de la crise économique mondiale en 2009. Mais, en , le nouveau gouvernement britannique du Premier ministre David Cameron décide de relancer le projet, qui est adopté en . C'est une société sud-africaine, Basil Read, qui obtient le contrat de 200 millions de livres. L'aéroport devant ouvrir en 2015 (date du 200e anniversaire de l'arrivée en exil de Napoléon), avec des vols réguliers entre l'île et l'Afrique du Sud[35]. L'ouverture est reportée à la suite d'un vol test révélant de « dangereuses conditions climatiques » à l'approche de l'aéroport. Finalement, l'aéroport est inauguré le (jour de la St Hélène). Des tests effectués par un Boeing 737 de British Airways, montrent que les vents cisaillants balayant l'île rendent l'atterrissage très difficile. Ainsi, au , aucune ligne n'a encore été ouverte sur l'aéroport et son avenir demeure incertain[36]. Le gouvernement de l’île annonce en 2017 qu'une ligne régulière devrait voir le jour pour un avion de quatre-vingts places[37]. Le premier vol commercial a lieu le samedi . La compagnie aérienne est Airlink. L'avion est un Embraer 190 de moins de cent places.

Dans la culture

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L'île est le lieu abritant le roman allégorique El Criticón.

Bernard Moitessier décrit Sainte‑Hélène à l'occasion d'une escale lors de sa traversée de l'océan Atlantique en solitaire dans son récit Vagabond des mers du Sud.

Médias et communications

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Internet

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Sainte-Hélène utilise le code .sh en tant que nom de domaine international.

L'île selon plusieurs études[38] est le territoire dans le monde le plus onéreux en data de téléphonie mobile, le prix moyen de 1GB d'internet étant de 37,39€ sur les quatre forfaits disponibles. Bien que des solutions soient apportées pour démocratiser l'usage d'internet en général sur l'île depuis 2011, cela est dû à la situation géographique reculée de Sainte-Hélène.

Notes et références

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  1. a et b « Census 2016 – summary report » [PDF], St Helena Government (consulté le ).
  2. (fr) Commission nationale de toponymie, conseil national de l'information géographique, Pays, territoires et villes du monde juillet 2021, , 34 p. (présentation en ligne, lire en ligne), p. 28
  3. Mantle plumes and their record in earth history
  4. (en) William Jason Morgan et Jason Phipps Morgan, « Plate velocities in hotspot reference frame: electronic supplement », Geological Society of America Special Papers, vol. 430,‎ (DOI 10.1130/2007.2430(04), lire en ligne)
  5. David Bressan in Scientific American July 8, 2013, "8, July 1836: Darwin on St Helena and the Birth of a Volcano"
  6. Jules-Sébastien-César Dumont d'Urville, Voyage pittoresque autour du monde, tome II, p. 547.
  7. Ulane Bonnel, Sainte-Hélène, terre d'exil, Hachette, , p. 17.
  8. Jacques Macé, Dictionnaire historique de Sainte-Hélène, Tallandier, .
  9. « Friends of St Helena » [archive du ] (consulté le )
  10. Pain, Stephanie, « The 'male' military surgeon who wasn't », sur NewScientist.com, (consulté le )
  11. Jean-Michel Faidit, La comète impériale de 1811 : son découvreur Flaugergues, son influence sur Napoléon, le vin de la comète, Toulon, Les Presses du Midi, , 131 p. (ISBN 978-2-8127-0312-6), p. 7
  12. a et b Jean-Eudes Arlot (Coordination) et al. (préf. Jean-Pierre Luminet), Le passage de Vénus, EDP sciences, , 227 p. (ISBN 978-2-86883-731-8), chap. 2 (« Histoire des observations des passages »)
  13. a et b Dava Sobel (trad. de l'anglais par Gérald Messadié), Longitude : L'histoire vraie du génie solitaire qui résolut le plus grand problème scientifique de son temps (ISBN 978-2-02-033858-5), chap. 11 (« L'épreuve par le feu et par l'eau »).
  14. Thierry Lentz, Napoléon, Éditions La Boétie, , p. 82.
  15. Michel Dancoisne-Martineau, Chroniques de Sainte-Hélène : Atlantique sud, Perrin, , p. 301.
  16. Napoléon, Larousse, , p. 91.
  17. Albert Benhamou, L'autre Sainte-Hélène : la captivité, la maladie, la mort et les médecins autour de Napoléon, 2010, p. 373.
  18. Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, « Sainte-Hélène : les domaines de Napoléon », (consulté le )
  19. (en) Garreth van Niekerk, « The secret history of King Dinuzulu », sur news24.com, Citypress, (consulté le ).
  20. (en) David Rycroft, « Princess Constance Magogo kaDinuzulu, 1900 to 1984 », Africa Insight, vol. 15, no 4,‎ , p. 244–247 (lire en ligne)
  21. (en) « Princess Magogo », South African History Online,‎ (lire en ligne)
  22. « Alimentation: à Sainte-Hélène, l'un des plus chers cafés au monde », sur lepoint.fr, .
  23. Thomas Saintourens, « Sainte-Hélène, la dernière escale », Geo, no 504,‎ , p. 34
  24. (en) « Inaugural Meeting Of Legislative Council - Monday, 25 October 2021 », sur St Helena Government, (consulté le ).
  25. (en) « Inaugural Meeting of Legislative Council - Councillor Julie Thomas elected as Chief Minister », sur St Helena Government, (consulté le ).
  26. (en) « Legislative Council », sur St Helena Government (consulté le ).
  27. (en) « Consultative Poll On Governance Reform », sur St Helena Government, (consulté le ).
  28. « 2008 Population Census of St Helena » [PDF], St Helena Government (consulté le ).
  29. « Les domaines français de Sainte-Hélène : l'achat de la maison de Longwood et du domaine de la tombe » sur le site www.napoleon.org, consulté le 5 juin 2017.
  30. « L'autre Saint-Hélène », sur le site lautresaintehelene.com, consultée le 26 novembre 2014.
  31. (en) « Diana's Peak Park », sur le site de Sainte-Hélène, consulté le 21 août 2017.
  32. [PDF] (en) The Peaks National Park (NP2): Management Development Plan 2013 – 2023., St Helena Government, 2013.
  33. UICN, Changement climatique et biodiversité dans l’outre-mer européen, 2008, p. 171, (ISBN 9782831713229) [lire en ligne].
  34. (en) « Le site internet du gouvernement de St Hélène annonce du dernier départ du RMS St Helena le 10 février 2018. »
  35. (en)« Remote UK island colony of St Helena to get airport », BBC 3 novembre 2011.
  36. Guerric Poncet, « Sainte-Hélène : un aéroport sans avion à 330 millions d'euros », (consulté le ).
  37. « Insolite : l’aéroport de Sainte-Hélène a (enfin) trouvé sa compagnie régulière », (consulté le ).
  38. (en) « Worldwide Mobile Data Pricing 2022 | 1GB Cost in 233 Countries », sur Cable.co.uk (consulté le )

Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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