État insulaire
Un État insulaire est un pays dont le territoire est composé d'une ou plusieurs îles ou archipels. En 2011, 47 des 193 pays membres de l'Organisation des Nations unies sont des états insulaires, soit près d'un quart[1].
Géographie
modifierLes États insulaires sont la plupart du temps des petits pays avec une population relativement faible[2].
Parmi les 47 États insulaires souverains :
- 6 occupent une partie d'île : Haïti et République dominicaine[3], Brunei[4], Timor oriental[5], et Irlande[6], ainsi que la Papouasie-Nouvelle-Guinée[7].
- 11 occupent une île principale : Islande, Jamaïque, Sainte-Lucie, Madagascar, Bahreïn, Chypre, Cuba, Sri Lanka, Taïwan, Nauru et Dominique.
- 8 occupent deux îles principales : Royaume-Uni[8], Antigua-et-Barbuda, Saint-Christophe-et-Niévès, Sao Tome-et-Principe, Maurice[9], Nouvelle-Zélande[10], Grenade[11] et Trinité-et-Tobago.
- 2 occupent plus de deux îles principales : Comores (avec 3 îles[12]), et Indonésie (avec 13466 îles, dont 922 habitées).
La Malaisie - divisée entre Malaisie péninsulaire (majeure partie de la péninsule Malaise) et de la Malaisie orientale (nord de Bornéo) - n'est pas classée comme un état insulaire, pas plus que l'Australie, celle-ci étant généralement considérée comme la partie continentale de l'Océanie.
Politique
modifierLe pourcentage d'États insulaires démocratiques est plus élevé que celui des pays continentaux. Historiquement, ils sont plus enclins à la stabilité politique que leurs voisins continentaux[1].
Relations internationales
modifierLes États insulaires ont souvent été l'objet de conquêtes maritimes et de rivalité entre deux ou plusieurs pays[13]. Les États insulaires sont plus susceptibles d'être attaqués par des grands États continentaux du fait de leur taille et de leur dépendance aux voies de communications aériennes et maritimes[14]. Beaucoup de pays insulaires sont aussi vulnérables aux attaques de mercenaires ou d'autres envahisseurs[15], même si leur situation géographique isolée fait d'elles des cibles difficiles à atteindre.
Économie
modifierBeaucoup d'États insulaires dépendent de la pêche, étant donné le fait que l'eau entoure complètement leur territoire[16]. Certains se tournent vers les énergies renouvelables : éolienne, hydraulique, géothermie, biodiesel, etc., pour éviter une dépense trop importante en produits pétroliers[17].
Notes et références
modifier- Ott Danal, « Small is Democratic », dans ., Routledge, , 128 p. (ISBN 0-8153-3910-0, lire en ligne)
- « Wen pledges new aid to Pacific countries », International Herald Tribune, (consulté le )
- Hispaniola
- Bornéo
- Timor
- Île d'Irlande
- Île de Nouvelle-Guinée, partagée avec l'Indonésie ; la Papouasie-Nouvelle-Guinée comprenant également l'archipel Bismarck, l'île Bougainville ainsi que de nombreuses petites îles
- Grande Bretagne et partie Ulster de l'île d'Irlande
- Maurice et Rodrigues
- Île du Nord et Île du Sud
- Grenade et Carriacou
- Grande Comore, Anjouan et Mohéli.
- Raymond Chasle, « The quest for identity. (island countries) », UNESCO Courier, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Walt L. Perry, Robert W. Button, Jerome Bracken, Thomas Sullivan, Rand Corporation, United States Navy et Jonathan Mitchell, Measures of Effectiveness for the Information-age Navy, Rand Corporation, , 7 p. (ISBN 0-8330-3139-2, lire en ligne)
- Christopher S. Wren, « Mercenary Holding Island Nation Seeks Deal », New York Times, (lire en ligne, consulté le )
- « OTTAWA: REPORT ISSUES WARNING ABOUT FUTURE OF CORAL FISHERIES », Radio Canada International, (consulté le )
- Huang Xingwei, « Pacific Islands countries switch to renewable energy source due to increasing fuel prices », (consulté le )
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
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