Épître aux Colossiens

livre du Nouveau Testament

Colossiens
Image illustrative de l’article Épître aux Colossiens
La première page de l'Épître aux Colossiens en minuscule 321.

Auteur traditionnel Paul
Auteur(s) selon l'exégèse disciples de Paul
Datation traditionnelle vers 60-61
Datation historique vers 80-100
Nombre de chapitres 4
Canon biblique Épîtres pauliniennes

L'Épître aux Colossiens est une épître paulinienne et un livre du Nouveau Testament. Selon la tradition chrétienne, cette lettre fut envoyée par l'apôtre Paul à l'Église de Colosses. La ville de Colosses a été détruite par un tremblement de terre au début de l'an 60.

En revanche, si elle a été rédigée par des disciples de Paul, comme l'estiment la plupart des spécialistes, elle date de la fin du Ier siècle.

Tradition chrétienne modifier

Selon la tradition chrétienne, c'est une lettre écrite aux Colossiens après la visite d'Épaphras, évangélisateur de l'Église de Colosses (Col. 1:7–8). Épaphras dit à Paul que les Colossiens tombaient dans une grave erreur : l'apôtre Paul a écrit aux Colossiens après avoir été informé de la situation spirituelle de cette église par le biais d'Epaphras, fondateur et chef colossien de cette église, à un moment où d'autres enseignants essayaient de combiner des éléments du paganisme — l'agnosticisme — et de la philosophie laïque (épicurienne) avec des doctrines chrétiennes, induisant un relativisme religieux, puisque ces philosophies avaient en elles une vision humaniste. Ils pensaient qu'ils étaient meilleurs que les autres parce qu'ils observaient soigneusement certaines ordonnances extérieures (Col 2 :16), s'imposaient certaines mortifications et adoraient les anges (Col 2:18). Ces pratiques donnaient aux Colossiens le sentiment qu'ils se sanctifiaient. Ils avaient aussi l'impression de mieux comprendre les mystères de l'univers que les autres membres de l'Église. Dans sa lettre, Paul les reprend en enseignant que la rédemption n'est possible que par le Christ et que nous devons faire preuve de sagesse et le servir.

Si l’on s’en tient à la thèse traditionnelle, l'apôtre Paul aurait rédigé cette lettre avant la destruction de la ville de Colosses, vers le milieu de sa première captivité romaine[1]. Dans cette hypothèse, l'épître aurait plutôt été écrite lors du séjour de Paul à Éphèse (entre 54 et 57), ou encore durant la captivité à Césarée (en 58 et 60)[2].

C’est à Tychique et à Onésime que l’apôtre aurait confié la charge de porter cette missive à l’Église de Colosses (cf. Col 4.7-9)[3].

Authenticité modifier

Seules 7 des épîtres attribuées à Paul sont jugées authentiques par la majorité des chercheurs : Rm, 1 Co, 2 Co, Ga, Ph, 1 Th et Phm. On les appelle « épîtres proto-pauliniennes »[4].

Les autres sont les 3 « épîtres deutéro-pauliniennes », rédigées par des disciples directs de Paul (Ép, Col et 2 Th), et enfin les 3 « épîtres trito-pauliniennes » ou « pastorales », dues à des disciples plus tardifs (1 Tm, 2 Tm et Tt)[4].

Si l'épître a été rédigée par des disciples de Paul, comme l'estiment les spécialistes, elle date de la fin du Ier siècle.

Colosses modifier

La ville de Colosses modifier

« Dans un site d’une beauté alpestre, que domine le Mont Cadmus couronné de neiges éternelles, seuls les vestiges d’un théâtre et d’un [sic] acropole, parmi des ruines éparses »[5], signalent encore la ville de Colosses, située au bord du Lycus, affluent du célèbre Méandre[6], dans le sud-ouest de la Phrygie[7]. À quelque deux cents kilomètres à l’est d’Éphèse, cette ville de l’Asie Mineure était placée à un point stratégique de la route qui menait d’Éphèse vers les provinces orientales (Pisidie, Lycaonie, Cilicie, Syrie, etc.)[8] : « En effet, à sa hauteur, la vallée du Lycus se resserrait pour former une gorge assez étroite de 16 km de long. Au sud de la ville, le mont Cadmus dominait le paysage de ses 2400 m. Colosses commandait donc l’accès au col menant vers les hauts plateaux »[9].

Colosses était autrefois une ville très importante. Xénophon en a parlé comme d’une cité « populeuse, riche et vaste, confirmant ainsi le témoignage d’Hérodote, qui parlait, dès le Ve siècle av. J.-C., d’une ‘‘grande ville de Phrygie’’ »[10]. Mais, au Ier siècle, en raison des nombreux changements du système routier, elle n’est plus qu’une petite cité insignifiante : les villes voisines, Laodicée et Hiérapolis (toutes deux mentionnées en Col 4.13), distantes d’environ 16 et 21 km, la supplantèrent et s’enrichirent. Elle était cependant, à l’instar de Laodicée, qui était devenue « l’une des cités les plus riches de l’Asie »[9] (cf. Ap 3.14-22), renommée pour sa belle laine aux teintes excellentes[11]. « Les inscriptions mentionnent des corporations de teinturiers à Laodicée et Hiérapolis et l’adjectif kolossénos désignait une laine teinte à Colosses »[12].

Aux temps apostoliques, les Juifs étaient très nombreux dans la région. C’est à Antiochus le Grand (223-187 av. J.-C.) que l’on doit l’immigration dans la Phrygie et la Lydie de deux mille familles juives en provenance de Mésopotamie. Beaucoup de ces familles étaient spécialisées dans la teinture de la laine. Quelques-unes d’entre elles avaient même réussi à prospérer. L’excellence de la région pour l’élevage des moutons a sans aucun doute ouvert la porte à un commerce fructueux. Mais si les affaires rencontraient un tel succès, c’est aussi parce que la présence de ces familles juives dans cette contrée attirait d’autres coreligionnaires, avec qui elles pouvaient facilement commercer[13].

Comme partout dans le monde antique, un important effectif d’esclaves côtoyait la classe des hommes libres et celle des affranchis. Onésime, par exemple, représentait à Colosses le bas de l’échelle sociale, tandis que son maître Philémon appartenait à la catégorie des riches propriétaires[12].

Au temps de l’apôtre Paul, Colosses n’est plus ce qu’elle était ; « la "grande ville de Phrygie" d’Hérodote a fait place à la bourgade (polisma) mentionnée par Strabon »[14]. Sa trace dans l’Histoire va s’effacer peu à peu, alors que s’inscrit son nom pour toujours dans le Canon biblique, grâce à la belle lettre de Paul[14] En effet, au début de l'an 60, un tremblement de terre détruisit Colosses et Laodicée, toutes deux étant situées dans une zone sismique. Contrairement à cette dernière, Colosses n'a jamais retrouvé sa vitalité[15].

Les historiens rapportent que la population phrygienne avait un caractère « en rapport avec la nature volcanique du sol »[16]. Ce tempérament était notamment marqué « par une tendance au mysticisme et aux excitations orgiastiques [sic] qui firent de la Phrygie le centre du culte frénétique de Dionysos[17] et de Cybèle »[18]. « Peut-être, demande Daniel Furter, [cela] explique-t-il la faveur rencontrée par le Montanisme au IIe siècle ? »[19]. En tout cas, ce caractère « volcanique » offrait un terrain propice au foisonnement religieux[14].

De plus, du fait de sa position stratégique sur la « grande voie commerciale allant de l’Ouest à l’Est », Colosses était, plus que ses voisines, en contact permanent avec les divers mouvements intellectuels et religieux de l’époque[20]. Rhéteurs, philosophes, prédicateurs ambulants (et bien souvent mercantiles) venaient en effet de toutes parts pour répandre leurs systèmes et leurs doctrines nouvelles. Ainsi, sur le fond du paganisme universel et millénaire, se « greffaient » des cultes divers : « rites de la mythologie gréco-romaine, culte impérial, qui s’était développé à partir de Pergame, mystères, prégnose, judaïsme, occultisme (cf. Ac 19) »[14]. Les syncrétismes de toute sorte étaient donc à la mode, ce qui explique probablement la rédaction de l’épître aux Colossiens, alors que les jeunes églises du Lycus devaient faire face aux différentes pressions religieuses et au danger bien réel d’amalgamer le christianisme primitif avec les croyances païennes populaires. « Les chrétiens avaient aussi besoin de se voir mis en garde contre les mœurs licencieuses de leurs concitoyens, que le paganisme ne réprimait pas, mais encourageait plutôt »[14].

L’Église de Colosses modifier

Nous savons que l’apôtre Paul n’a pas été le fondateur de l’Église de Colosses. Il a seulement « entendu parler de [leur] foi en Jésus-Christ » (Col 1.4). D’ailleurs, l’apôtre mentionne que jamais les Colossiens, pas plus que les Laodiciens, n’ont « vu son visage en la chair » (Col 2.1).

Paul, a exercé une activité importante et fructueuse tout près de Colosses, à Éphèse, possiblement de 54 à 56. On peut alors supposer que c’est son ministère stratégique à Éphèse[21] qui a étendu son influence jusqu'à Colosses et les cités voisines que sont Laodicée et Hiérapolis. Des collaborateurs de Paul ont pu, en effet, quitter Éphèse pour aller évangéliser les villes bordant le Lycus et y fonder ces trois églises[22].

Un certain nombre de biblistes soutiennent que c’est Épaphras qui a fondé l’Église de Colosses[23]. Les textes, cependant, ne mentionnent nulle part d’une manière explicite que c’est à lui que revient le mérite d’avoir établi la communauté colossienne. Nous savons, par contre, qu’il a joué un rôle prépondérant, non seulement dans l’Église de Colosses, mais encore dans celle de Laodicée et dans celle d’Hiérapolis[24]. S’il n’est pas le fondateur de ces églises, Paul semble toutefois le désigner comme « le responsable principal de la congrégation »[25] de Colosses : c’est à lui, en effet, que Paul a donné des instructions pour les Colossiens (Col 1.7). C’est aussi de lui que l’apôtre rend ce beau témoignage : « Je lui rends ce témoignage qu’il prend beaucoup de peine pour vous » (Col 4.12-13). Paul le décrit également comme son « bien-aimé compagnon de service » et comme un « fidèle ministre de Christ » (Col 1.7).

Le message de Paul aux Colossiens :

(Colossiens 1:13-20)

"13 Il nous a délivrés du pouvoir des ténèbres et nous a transférés dans le royaume du Fils de son amour,

"14 par le moyen de qui nous avons notre libération par rançon, le pardon de nos péchés.

"15 Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute création ;

"16 parce que par son moyen toutes les [autres] choses ont été créées dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, que ce soient trônes, ou seigneuries, ou gouvernements, ou pouvoirs.

"Toutes les [autres] choses ont été créées par lui et pour lui.

"17 Il est aussi avant toutes les [autres] choses, et par son moyen toutes les [autres] choses ont reçu l’existence,

"18 et il est la tête du corps, la congrégation. Il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, pour devenir celui qui est le premier en toutes choses ;

"19 parce que [Dieu] a jugé bon [de faire] habiter en lui toute plénitude

"20 et, par son intermédiaire, de réconcilier de nouveau avec lui-même toutes les [autres] choses en faisant la paix grâce au sang [qu’il a versé] sur la croix que ce soient les choses sur la terre ou les choses dans les cieux."

La plupart des chrétiens de l’Église de Colosses étaient issus du paganisme (Col 1.21,27 ; 2.13)[26]. En plus d’Épaphras, de Philémon et d’Onésime, que nous avons déjà cités, nous connaissons aussi Archippe (Col 4.17) et la sœur Appia (Phm 1.2)[27]. Ces différents noms, affirme Kuen, « sont typiquement païens »[28]. Mais il se peut aussi qu’il y ait eu dans la communauté de Colosses quelques Juifs convertis. En effet, les lecteurs semblent familiarisés avec les coutumes et les rites juifs ainsi qu’avec certains enseignements du judaïsme (Col 2.16-18) et ils connaissent les psaumes (Col 3.16). Selon Kuen, « ces connaissances, ont pu leur avoir été transmises par les anciens Juifs parmi eux ou par les hérétiques qui avaient eu, manifestement, des contacts avec le judaïsme »[29].

L’Église de Colosses croissait normalement (Col 1.6) et demeurait ferme dans la foi (Col 2.5-7). Mais elle était aussi menacée par différents dangers : celui de retomber dans l’immoralité du paganisme (Col 3.5-11) et de se laisser séduire par l’hérésie (Col 2.8-23). Daniel Furter explique :

Quelques années avaient suffi pour la croissance numérique et spirituelle de la communauté : les développements théologiques et éthiques que contient la lettre impliquent une maturité certaine chez les croyants de Colosses. Cela ne les empêchait pas de courir de grands dangers contre lesquels l’apôtre Paul veut les mettre en garde en leur écrivant[30].

L’Église de Colosses, cependant, devait disparaître complètement de l’histoire chrétienne après la lettre de l’apôtre, alors que Laodicée et Hiérapolis ont été appelés à jouer un rôle important au cours des premiers siècles[26]. À titre d’exemple : la série de lettres aux Églises d’Asie, dans l’Apocalypse, ne comporte pas de message à l’adresse de la communauté de Colosses, alors que Laodicée et Hiérapolis y figurent toutes deux.

Résumé modifier

Actions de grâce et adresse aux chrétiens de Colosses (1) modifier

Paul adresse ses salutations, ses actions de grâce (1,1-5) et une prière (1,6-11) à l'église de Colosses. Il professe ensuite sa foi en Jésus-Christ (1,12-20) avant de leur rappeler leur conversion (1,21-23) et sa mission (1,24-29).

Encouragements et mise en garde (2) modifier

Après les avoir encouragé à rester ferme dans leur foi (2,1-7), Paul les met en garde contre ceux qui veulent les en détourner (2,8). Il leur en rappelle certains fondements (2,9-17) pour leur démontrer que l'application de préceptes religieux n'est d'aucun mérite lorsque l'on a la foi (2,18-23).

Instructions et conseils (3) modifier

Paul leur transmet ensuite des instructions relatives aux désirs de la chair et aux passions (3,1-8), au mensonge (3,9-10), à l'unité entre chrétiens (3,11), aux fruits de l'Esprit (3,12), au pardon et à l'amour réciproques (3,13-15), à la formation et à la prière (3,16-17). Il termine par des conseils domestiques relatifs aux relations familiales (3,18-4,1).

Salutations finales (4) modifier

Après avoir invoqué leurs prières et les encourageant à la sagesse (4,2-6), il précise que Tychique et Onésime leur sont envoyés comme messagers (4,7-9). Il termine cette lettre en leur transmettant ses salutations et celles de ses proches (4,10-18).

Notes et références modifier

  1. Voir, au sujet de la captivité de l’apôtre, Everett F. Harrison, Introduction to the New Testament, Grand Rapids, Eerdmans, 1968, p. 294-300.
  2. Cf. Carrez, M., « Paul et l'Église de Colosses: L'épître aux Colossiens et le Billet à Philémon », in. George, A. et P. Grelot (dir.), Introduction à la Bible, Tome III: Introduction critique au Nouveau Testament, Volume III: Les épîtres apostoliques, Paris, Desclée, 1977, p. 163.
  3. Tychique devait également, au cours de cette même expédition, livrer l’épître destinée aux Éphésiens (cf. Ep 6.21). Quant à l’esclave Onésime, il devait, sur ordre de Paul, retourner auprès de Philémon, son maître, et lui remettre en mains propres le billet que l’apôtre avait écrit pour ce dernier (cf. Phm 1.12, 21). Voir Daniel Furter, op.cit., p. 37.
  4. a et b François Vouga, « Le corpus paulinien », in Daniel Marguerat (dir.), Introduction au Nouveau Testament : Son histoire, son écriture, sa théologie, Labor et Fides, 2008 (ISBN 978-2-8309-1289-0), p. 164-165.
  5. Daniel Furter, op.cit., p. 15.
  6. Le Méandre, appelé aujourd’hui le Menderes, est un fleuve de la Turquie d’Asie, qui rejoint la mer Égée. Il mesure 450 km de long.
  7. La Phrygie était autrefois une province vaste et importante de l’Asie Mineure. À l’époque néo-testamentaire, le mot Phrygie n’était plus un nom de province, mais une appellation locale. Paul traversa la Phrygie lors des 2e et 3e voyages missionnaires. Voir, à ce sujet, Le Nouveau dictionnaire biblique, Saint-Légier, Emmaüs, 1992, p. 1026.
  8. On appelait aussi cette route « La grande voie commerciale allant de l’Ouest à l’Est » (Nouveau dictionnaire biblique, op.cit., p. 270 [sous la rubrique Colosses]).
  9. a et b Alfred Kuen, Les Lettres de Paul, op.cit., p. 274.
  10. Daniel Furter, op.cit., p. 15. Voir aussi Alfred Kuen, Les Lettres de Paul, op.cit., p. 274.
  11. Daniel Furter, op.cit., p. 16, explique les raisons de cette industrie florissante : « Sur le sol fertile de la région poussaient de bons pâturages. Les troupeaux de moutons fournissaient une toison de haute qualité, matière première d’une industrie lucrative : la fabrication de laines teintes. Les propriétés chimiques de l’eau permettaient de produire des teintures excellentes. »
  12. a et b Daniel Furter, op.cit., p. 16.
  13. Le Talmud se plaint que les Juifs se soient trop assimilés aux mœurs environnantes : « Les vins et les bains de la Phrygie ont séparé les dix tribus d’Israël » (cité par Alfred Kuen, Les Lettres de Paul, op.cit., p. 275). D’un autre côté, comme le signale Frédéric Godet, Introduction au Nouveau Testament : Les épîtres de Paul, Vol. 1, Neuchâtel, 1893, p. 492, cité par Alfred Kuen, ibid., « cette population nouvelle [la population juive], avec son caractère religieux si profondément marqué, n’avait pu manquer d’exercer une certaine influence sur l’esprit de ces contrées ».
  14. a b c d et e Daniel Furter, op.cit., p. 17.
  15. Daniel Furter, op.cit., p. 17, confirme cependant que la ville a survécu, « puisqu’on trouve, dit-il, des monnaies à son nom au IIIe siècle ». « Mais la population devait s’établir à quelques kilomètres au sud, dans la localité de Chonas, où se dressait une forteresse byzantine, et qui fut le siège d’un évêché. »
  16. Josèphe, Antiquités Jud., XII, 3, cité par Daniel Furter, op.cit., p. 16.
  17. Dans la mythologie grecque, Dionysos était le grand dieu de la Végétation et en particulier de la Vigne et du Vin. Il était le fils de Zeus et de Sémélé. On l’appelait aussi Bakkhos, nom que les Romains ont traduit par Bacchus. Le culte de Dionysos a contribué au développement de la tragédie et de l’art lyrique.
  18. G. Findlay, The Epistle of Paul to the Colossians, Pulpit Commentary, 1950, p. 11, cité par Alfred Kuen, Les Lettres de Paul, op.cit., p. 275. La mythologie considérait Cybèle non seulement comme la déesse phrygienne de la Fertilité, mais aussi comme « la grande-mère des dieux » (G. Findlay, op.cit., p. 11, cité par Alfred Kuen, Les Lettres de Paul, op.cit., p. 275). Son culte, lié à celui d’Attis, s’était répandu (IIIe siècle av. J.-C.) dans le monde gréco-romain et comprenait des cérémonies initiatiques.
  19. Daniel Furter, op.cit., p. 16. Le Montanisme était un mouvement prophétique. Il a été fondé en Phrygie vers les années 170, par un chrétien du nom de Montanus, qui s’identifiait avec le Consolateur. L’influence et la popularité du Montanisme, cependant, n’ont été que de courte durée (environ une génération). Ce mouvement était une réaction violente non seulement contre le cléricalisme, mais aussi contre le gnosticisme et contre tout compromis avec la philosophie païenne. Plutôt extatiques, les Montanistes prétendaient recevoir directement de Dieu des révélations prophétiques. Ils se disaient spirituels par opposition aux psychiques de l’Église officielle. Ils étaient également de formidables ascètes et des rigoristes hors pair. Tertullien a été momentanément montaniste. Voir J.-M. Nicole, Précis de l’histoire de l’Église, 6e édition, Nogent-sur-Marne, Institut Biblique de Nogent, 1996, p. 28. Voir aussi New Dictionary of Theology, édité par Sinclair B. Ferguson, David F. Wright et J. I. Packer, Leicester, Inter Varsity Press, 1998, p. 444.
  20. Alfred Kuen, Les Lettres de Paul, op.cit., p. 275.
  21. Daniel Furter, op.cit., p. 18, s’émeut devant « la belle stratégie du Saint-Esprit » d’avoir établi Éphèse, « porte ouverte sur toute l’Anatolie occidentale », comme base missionnaire de l’apôtre.
  22. Alfred Kuen est de cet avis ; voir son livre Les Lettres de Paul, op.cit., p. 275.
  23. F. F. Bruce, sur ce point : « The preaching of the gospel and planting of churches in the Lycus valley were evidently the work of Epaphras (…) » (F. F. BRUCE, The New International Commentary on the New Testament : The Epistles to the Colossians, to Philemon and to the Ephesians, Grand Rapids, Eerdmans, 1988, p. 14.).
  24. Voir, à ce sujet, Peter T. O’Brien Word, Biblical Commentary : Colossians, Philemon, Waco, Word, 1987, p. xxviii.
  25. Daniel Furter, op.cit., p. 18.
  26. a et b Alfred Kuen, Les Lettres de Paul, op.cit., p. 276.
  27. Épaphras, Philémon et Archippe exerçaient un ministère.
  28. Alfred Kuen, Les Lettres de Paul, op.cit., p. 276. Peter T. O’Brien, op.cit., p. xxviii, qui suit ici de près C.F.D. Moule, avance quatre arguments en faveur d’une composition majoritairement païenne de l’Église de Colosse : 1) Cela est suggéré par Col 1.12, 21, 27, « où il est question de ceux [les païens] qui étaient autrefois à l’extérieur et qui ont été conduits à l’intérieur [du peuple de Dieu] », 2) il y a très peu d’allusions à l’Ancien Testament, 3) les vices mentionnés en Col 3.5-7 sont des péchés typiquement païens, et 4) il n’y a pratiquement aucune information en ce qui concerne la réconciliation entre les Juifs et les païens dans la congrégation.
  29. Alfred Kuen, Les Lettres de Paul, op.cit., p. 276. Daniel Furter, op.cit., p. 19, parle également d’un « groupe de judéo-chrétiens ».
  30. Daniel Furter, op.cit., p. 19

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