Énergie au Portugal

caractéristiques du secteur de l'énergie au Portugal

Énergie au Portugal
Image illustrative de l’article Énergie au Portugal
Parc éolien à São Bartolomeu dos Galegos.
Bilan énergétique (2021)
Offre d'énergie primaire (TPES) 830,6 PJ
(19,8 M tep)
par agent énergétique pétrole : 41,6 %
gaz naturel : 25 %
bois : 17,2 %
électricité : 15,3 %
charbon : 1 %
Énergies renouvelables 30,4 %
Consommation totale (TFC) 605 PJ
(14,5 M tep)
par habitant 58,6 GJ/hab.
(1,4 tep/hab.)
par secteur ménages : 19,1 %
industrie : 31,1 %
transports : 34,4 %
services : 11,7 %
agriculture : 2,8 %
pêche : 0,6 %
Électricité (2021)
Production 50,66 TWh
par filière thermique : 34,6 %
hydro : 26,4 %
éoliennes : 26,2 %
biomasse/déchets : 8,1 %
autres : 4,7 %
Commerce extérieur (2021 - PJ)
Importations électricité : 34
pétrole : 612
gaz naturel : 208
charbon : 0,4
bois : 10
Exportations électricité : 17
pétrole : 216
bois : 15
Sources
Agence internationale de l’énergie[1],[2].
NB : dans le bilan énergétique, l'agent « bois » comprend l'ensemble biomasse-déchets

Le secteur de l'énergie au Portugal est marqué par un fort déficit des échanges énergétiques, le Portugal important la totalité des combustibles fossiles consommés dans le pays, soit 67,5 % des besoins d'énergie primaire du pays en 2021.

Le développement des énergies renouvelables (EnR) a amélioré la situation dans le secteur électrique (64,9 % d'EnR en 2021), mais n'a qu'un impact limité sur le bilan énergétique global, car l'électricité ne représente que 25,5 % de la consommation finale d'énergie ; la part des EnR dans la consommation d'énergie primaire en 2021 est de 30,4 %, dont 17,2 % pour la biomasse et les déchets, 8,1 % pour l'éolien, le solaire et la géothermie, et 5,1 % pour l'hydroélectricité ; la part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d'énergie atteignait 34 % en 2021, très supérieure à la moyenne de l'Union européenne : 21,8 %.

Le Portugal se classe au 9e rang des pays européens producteurs d'électricité éolienne en 2022 ; pour la puissance installée éolienne par habitant il est au 7e rang européen. Sa production solaire atteignait 4,3 % de la production d'électricité du pays en 2021, et en 2022 elle progresse de 55 %, se classant au 11e rang des producteurs photovoltaïques de l'Union européenne. La puissance installée des centrales hydroélectriques portugaises se classe au 10e rang européen ; 45,5 % de cette puissance se compose de centrales de pompage-turbinage.

La consommation d'énergie primaire par habitant au Portugal dépasse de 19 % la moyenne mondiale, mais est inférieure de 31 % à la moyenne de l'Union européenne, de 25 % à celle de l'Espagne et de 30 % à celle de la France.

Les émissions de CO2 liées à l'énergie par habitant au Portugal en 2022 sont inférieures de 19 % à la moyenne mondiale, de 42 % à la moyenne de l'Union européenne, de 15 % à celles de la France et de 25 % à celles de l'Espagne.

Vue d'ensemble modifier

Principaux indicateurs de l'énergie au Portugal[1]
Population[2] Consomm.
énergie
primaire
Produc-
tion
Importa-
tion nette
Consomm.
élect.*[3]
Émissions
GHG**[g 1]
Année Million PJ PJ PJ TWh Mt CO2éq
1990 10,0 702,6 142,0 624,2 25,2 38,8
2000 10,29 1 029,7 161,0 923,6 41,0 59,0
2010 10,57 983,9 242,9 782,2 52,4 48,5
2011 10,56 956,6 231,6 792,1 51,2 48,0
2012 10,51 897,7 197,1 764,1 49,8 46,6
2013 10,46 900,0 240,8 709,0 49,0 44,7
2014 10,40 886,4 250,4 686,4 48,5 43,7
2015 10,36 919,9 222,1 775,2 49,8 47,9
2016 10,33 912,6 251,1 735,5 50,3 47,3
2017 10,30 953,1 218,4 830,9 51,6 51,7
2018 10,28 921,8 244,8 786,7 51,9 48,1
2019 10,29 910,9 245,8 768,4 51,6 43,3
2020 10,30 843,4 254,4 602,8 50,0 37,4
2021 10,32 830,6 257,4 616,1 50,9 35,9
variation
1990-2021
+3 % +18 % +81 % -1 % +102 % -7 %

Production d'énergie primaire modifier

La production nationale est composée en 2021 à 100 % d'énergies renouvelables[1], dont :

  • biomasse et déchets : 147,76 EJ (57,4 %)
  • hydroélectricité : 42,65 EJ (16,6 %), très fluctuante : 21,23 EJ en 2017, 44,62 EJ en 2018, 31,74 EJ en 2019, 43,50 EJ en 2020.
  • autres (éolien, solaire, géothermie) : 66,97 EJ (26,0 %).

Cette production couvrait 31 % des besoins d'énergie primaire du pays en 2021. Elle a progressé de 81 % depuis 1990 (hydraulique : +30 %, biomasse-déchets : +42 % ; autres : x112).

Importations modifier

Le Portugal importait 74 % de ses besoins d'énergie primaire en 2021, dont 7 % pour fournir les carburants des transports internationaux[1].

Pétrole modifier

Le pétrole est la principale ressource énergétique utilisée au Portugal : 345,3 EJ en 2021, soit 41,6 % de l'énergie primaire consommée. Il est importé à 100 %[1].

La production de pétrole du Portugal est modeste : 5 250 barils par jour en 2012 (après un pic à 6 960 barils par jour en 2008), soit 2 % des besoins ; la consommation baisse rapidement : 234 000 barils par jour en 2012 après un pic à 343 000 barils par jour en 2002[4].

Galp Energia (Petróleos e Gás de Portugal, SGPS, S.A)[5] est la principale entreprise portugaise du secteur pétrolier et gazier, créée le dans le cadre de la restructuration du secteur énergétique portugais. Elle mène des activités d'exploration au Brésil, en Angola et au Mozambique, y produit 24 400 barils par jour ; ses réserves atteignent 783 Mbbl. Elle est le seul raffineur au Portugal (330 kbbl/j). Elle exploite 1 486 stations-service, dont 1 367 au Portugal. Elle importe le gaz naturel (contrats de fourniture de six milliards de m³ de gaz naturel par an d'Algérie et du Nigeria) et le vend à 1,3 million de clients en Espagne et au Portugal. Elle a 175 MW de centrales électriques (cogénération et éoliennes).

Dans le cadre d'un consortium avec l'italien ENI, Galp possède trois concessions de prospection dans l'Océan atlantique, dont la réalisation d'un puits de prospection en eaux profondes à 46 km d'Aljezur dans l'Algarve. Le contrat est prolongé jusqu'à fin 2018, ce qu'ont contesté un millier de manifestants à Lisbonne le [6].

Gaz modifier

Le gaz naturel est la deuxième source d'énergie primaire utilisée au Portugal : 207,5 EJ en 2021, soit 25 % de la consommation totale d'énergie primaire ; il est entièrement importé[1].

Selon l'EIA, le Portugal a commencé en 2012 pour la première fois à produire du gaz naturel : 173 milliards de mètres cubes ; la consommation, apparue en 1997, a progressé rapidement jusqu'à 182,6 milliards de mètres cubes en 2011, puis a fléchi en 2012 à 163,3 Gm3 ; les importations par contre ont continué à croître à 183,1 Gm3[4].

Les ventes de gaz ont démarré en 1997 et ont bondi en deux ans de 68 à 2 137 millions de mètres cubes ; elles ont culminé à 4 617 en 2008, puis ont décliné du fait de la crise économique à 4 138 Mm3 en 2011 et 3 585 Mm3 en 2012[7].

Le Portugal est approvisionné en gaz naturel :

  • depuis l'Algérie par le gazoduc Maghreb–Europe qui relie le gisement d'Hassi R'Mel à Cordoue en Espagne ; de là, le gazoduc d'Estrémadure alimente le Portugal.
  • par le terminal méthanier de Sines, mis en service en 2004 par REN Atlantico, dont la capacité de regazéification est de 8 milliards de mètres cubes par an[8]. En , sa capacité de stockage a été portée à 390 000 m3 et sa capacité d'émission de gaz à 1 350 000 m3/h[9]

Les infrastructures de transport et de stockage de gaz sont gérées par Redes Energéticas Nacionais[10] qui exploite également le réseau de transport d'électricité.

Les centrales électriques de Tapada do Outeiro et TER (Termoeléctrica do Ribatejo) fonctionnent à partir de gaz naturel.

Charbon modifier

Le charbon n'est presque plus utilisé au Portugal : 8,2 EJ en 2021, soit 1 % de la consommation totale d'énergie primaire, en forte baisse (115,4 EJ en 1990, soit 16,4 %) ; il est entièrement importé[1].

La production de charbon au Portugal a cessé en 1995 après avoir atteint un pic à 310 000 tonnes en 1990 ; le Portugal a consommé 4,55 millions de tonnes en 2012 ; après avoir atteint un pic à 6,73 Mt en 2000, la consommation de charbon a décru jusqu'à 2,98 Mt en 2010, puis s'est redressée comme dans toute l'Europe à cause du bas prix du charbon américain, conséquence du boom du gaz de schiste aux États-Unis ; tout le charbon consommé est importé : les importations ont atteint 3,97 Mt en 2012[4].

Le charbon est presque uniquement utilisé pour la production d'électricité ; la centrale thermique charbon de Sines, sur le port de Sines par où arrivent la plupart des importations du Portugal, a été rénovée en 2006-2007 afin de réduire ses émissions d'oxydes d'azote[11].

La centrale à charbon Central Tejo a alimenté Lisbonne de 1909 à 1972, mais en 1944, une nouvelle loi (nº2002 – Loi de l’Électrification Nationale) donna une priorité absolue à la production d’énergie hydroélectrique ; cette loi relégua la « Central Tejo » au second plan en raison de la construction de la première grande centrale hydroélectrique: le barrage du « Castelo do Bode », qui commença à produire en 1951 et, progressivement, la « Central Tejo » devint une centrale de réserve. Elle a été transformée en musée.

Consommation d'énergie primaire modifier

La consommation totale d'énergie primaire locale et importée atteignait 830,6 EJ en 2021[1], répartie comme suit :

  • pétrole (net des exportations de produits pétroliers et des soutes internationales) : 345,3 EJ (41,6 %)
  • gaz naturel : 207,5 EJ (25 %)
  • charbon : 8,2 EJ (1 %)

total combustibles fossiles : 561 EJ (67,5 %)

  • hydroélectricité : 42,6 EJ (5,1 %)
  • biomasse et déchets : 142,9 EJ (17,2 %)
  • éolien, solaire, géothermie : 67 EJ (8,1 %)
  • électricité (solde importateur net) : 17,1 EJ (2,1 %).

Depuis 1990, la consommation de charbon a reculé de 93 % et celle de pétrole de 23 % ; celle d'hydroélectricité a progressé de 30 %, celle de biomasse-énergie de 42 %, et celle d'énergies nouvelles (éolien, solaire) a été multipliée par 112.

L'Energy Institute estime la consommation d'énergie primaire du pays à 0,93 EJ en 2022, soit 0,2 % de la consommation mondiale[s 1]. Elle se répartit en 71 % de combustibles fossiles (pétrole : 49 %, gaz naturel : 22 %) et 29 % d'énergies renouvelables[s 2]. Le Portugal a une consommation d'énergie primaire par habitant très basse pour un pays européen, estimée à 90,3 GJ en 2022, en baisse de 1 % par rapport à 2012, supérieure de 19 % à la moyenne mondiale (75,7 GJ), mais inférieure de 25 % à celle de l'Espagne (121,0 GJ), de 30 % à celle de la France (129,8 GJ), de 31 % à la moyenne de l'Union européenne (130,1 GJ) et de 39 % à celle de l'Allemagne (147,5 GJ)[s 3].

Énergie finale consommée modifier

Après raffinage du pétrole brut et transformation en électricité et en chaleur de la quasi-totalité des ressources en charbon, de 61 % de celles de gaz naturel, de 3 % de celles de pétrole et produits pétroliers importés, et de 33 % des ressources en biomasse et déchets, voici la répartition de la consommation d'énergie finale en 2020[1] :

  • produits pétroliers : 307,7 EJ (47,2 %)
  • gaz naturel : 72,6 EJ (11,1 %)
  • biomasse et déchets : 91,3 EJ (14 %)
  • solaire thermique, etc : 4,3 EJ (0,7 %)
  • électricité : 166,5 EJ (25,5 %)
  • chaleur : 9,4 EJ (1,4 %)

La part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d'énergie atteignait 33,98 % en 2021 au Portugal, taux largement supérieur à celui de l'Union européenne : 21,8 %, de l'Allemagne : 19,2 %, de la France : 19,3 % et de l'Espagne : 20,7 %, mais très inférieur à celui de la Norvège : 74,1 %, de la Suède : 62,6 % ou de la Finlande : 43,1 %[12] :

Part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d'énergie[12]
ktep 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Union européenne à 27 14,40 % 14,55 % 16,00 % 16,66 % 17,42 % 17,82 % 17,98 % 18,41 % 19,10 % 19,89 % 22,04 % 21,77 %
Portugal 24,15 % 24,60 % 24,57 % 25,70 % 29,51 % 30,51 % 30,86 % 30,61 % 30,20 % 30,62 % 33,98 % 33,98 %

Cette part est fluctuante, selon les variations climatiques (pluies, vents), mais sa progression tendancielle est très visible.

La consommation d'énergie finale se répartit par secteur en 2020 de la façon suivante[1] :

  • industrie : 188,3 EJ (28,9 %)
  • transport : 208,3 EJ (31,9 %)
  • ménages : 115,4 EJ (17,7 %)
  • tertiaire : 71,0 EJ (10,9 %)
  • agriculture : 17,1 EJ (2,6 %)
  • pêche : 3,9 EJ (0,6 %)
  • usages non-énergétiques (chimie, etc) : 47,2 EJ (7,2 %).

Depuis 1990, la consommation de l'industrie a reculé de 3 %, celle des usages non-énergétiques de 47 % et celle de l'agriculture de 11 %, celle des transports a progressé de 53 %, celle du résidentiel de 21 % et celle du tertiaire de 183 %.

Secteur électrique modifier

Le gouvernement portugais s'est donné au milieu des années 2000 pour objectif en 2010 que 45 % de l'électricité produite soit obtenue à partir de sources renouvelables[13]. La stratégie énergétique nationale adoptée le confirme cette valeur et vise 60 % en 2020[14].

Production d'électricité modifier

En 2023, la production d’énergies renouvelables au Portugal a fourni 31,2 TWh, soit 61 % de l’électricité consommée dans le pays, dont 25 % par l'éolien, 23 % par l'hydroélectricité, 7 % par l'énergie solaire photovoltaïque et 6 % par la biomasse. Le Portugal a importé 20 % de ses besoins en électricité et 19 % ont été produits par des énergies non renouvelables. La production d’énergie hydroélectrique a connu la plus forte hausse (+70 %), après une année 2022 marquée par la sécheresse, suivie de la production photovoltaïque (+43 %)[15],[16].

L'Energy Institute estime la production d'électricité du Portugal en 2022 à 48,7 TWh, en baisse de 4,5 % en 2022, mais en hausse de 4,5 % en dix ans, soit 0,2 % de la production mondiale et 1,2 % de celle de l'Europe[s 4]. La part de l'éolien est estimée à 27 %, celle du solaire à 6 % et celle des autres EnR (biomasse, déchets) à 8 %[s 5].

Production brute d'électricité au Portugal par source (TWh)
Source 1990 % 2000 % 2010 % 2015 2021 % 2021 var.
2021/1990
Charbon 9,10 31,9 14,69 33,6 7,10 13,1 14,73 0,81 1,6 % -91 %
Pétrole 9,40 33,0 8,42 19,2 3,01 5,6 1,31 1,29 2,5 % -86 %
Gaz naturel - 7,14 16,3 14,90 27,5 10,56 15,42 30,4 % ns
Total fossiles 18,50 64,9 30,25 69,1 25,01 46,2 26,60 17,51 34,6 % -5 %
Hydraulique 9,30 32,6 11,71 26,8 16,55 30,6 9,80 13,40 26,4 % +44 %
Géothermie 0,004 0,014 0,08 0,2 0,20 0,4 0,20 0,18 0,4 % +4350 %
Biomasse 0,69 2,4 1,04 2,4 2,33 4,3 2,81 3,48 6,9 % +404 %
Déchets renouv. - 0,26 0,6 0,29 0,5 0,29 0,34 0,7 % ns
Éolien 0,001 0,004 0,17 0,4 9,18 17,0 11,61 13,27 26,2 % ns
Solaire 0,001 0,004 0,001 0,002 0,21 0,4 0,80 2,20 4,3 % ns
Total EnR 10,00 35,1 13,23 30,4 28,75 53,2 25,52 32,86 64,9 % +229 %
Total 28,50 100 43,76 100 54,09 100 52,42 50,66 100 % +78 %
Source des données : Agence internationale de l'énergie[3]

Les énergies renouvelables fournissent 54 % de l'électricité du Portugal, pourcentage parmi les plus élevés en Europe ; cette part varie fortement d'une année à l'autre en fonction du climat (pluies, vents) ; un indicateur approchant publié par Eurostat, le ratio production d'électricité provenant de sources renouvelables[n 1] / consommation nationale brute d'électricité[n 2], était au Portugal de 54,1 % en 2016, alors que la moyenne de l'Union européenne était de 29,6 % ; le Portugal était au 5e rang derrière la Norvège (104,7 %), l'Islande (95,3 %), l'Autriche (72,6 %) et la Suède (64,9 %)[17].

En 2022, l'éolien et le solaire ont à eux seul fourni plus de 50 % de l'électricité du Portugal[18].

Hydroélectricité modifier

 
Barrage d'Alqueva (518 MW, pompage-turbinage)
 
Barrage Alto Lindoso (630 MW, pompage-turbinage)
 
Barrage d'Aguieira (270 MW, pompage-turbinage)

Selon l'Association internationale de l'hydroélectricité (IHA), la production hydroélectrique du Portugal s'élevait en 2022 à 9 TWh, soit 0,2 % du total mondial et 1,6 % du total européen, loin derrière la Norvège (129 TWh), la France (50 TWh) ou l'Espagne (19 TWh). La puissance installée des centrales hydroélectriques portugaises atteignait 8 252 MW, soit 3,2 % de la puissance installée hydroélectrique européenne, au 10e rang européen, et 0,6 % du total mondial. Les centrales de pompage-turbinage représentent 45,5 % de la puissance installée hydroélectrique portugaise avec 3 754 MW, soit 6,6 % du total européen. Les mises en service de 2022 se sont élevées à 998 MW, dont la centrale de pompage-turbinage de Gouvães (880 MW) et la centrale d'accumulation de Daivões (118 MW), inaugurées en juillet ; ces deux centrales font partie du projet Tâmega Giga Battery avec la centrale d'Alto Tâmega, dont la construction se poursuit ; le remplissage de son réservoir devrait commencer en octobre 2023, et l'achèvement du projet est prévu à mi-2024 ; il apportera une capacité de stockage de 20 GWh[19].

Les centrales hydroélectriques portugaises ont fourni 13 397 GWh en 2021, soit 26,4 % de la production électrique totale du pays, contre 13 633 GWh en 2020, 10 243 GWh en 2019, 13 628 GWh en 2018, 7 632 GWh en 2017 et 16 909 GWh en 2016 ; ces fluctuations de -55 % en 2017, puis +79 % en 2018, -25 % en 2019 et +33 % en 2020, illustrent bien la très grande sensibilité de cette source d'énergie aux variations climatiques[3].

Le Portugal disposait en 2021 de 7 199 MW de centrales hydroélectriques, soit 2,8 % de la puissance installée hydroélectrique européenne, au 10e rang européen, et 0,5 % du total mondial. Sa production atteignait 13 TWh, soit 1,9 % du total européen. Les centrales de pompage-turbinage représentent 39 % de la puissance installée hydroélectrique portugaise avec 2 827 MW, soit 5,1 % du total européen. Le premier remplissage du réservoir de Daivões a été achevé, préparant la mise en service prochaine d'une centrale de 118 MW ; c'est également le réservoir inférieur de la centrale de pompage-turbinage de Gouvães, dont la première de ses quatre turbines de 220 MW a été mise en service au début de 2022[20].

Le Portugal disposait en 2017 de 7 343 MW de centrales hydroélectriques, soit 3,3 % de la puissance installée hydroélectrique européenne et 0,6 % du total mondial. Sa production atteignait 7,61 TWh, soit 1,4 % du total européen, loin derrière la Norvège (143 TWh), la France (53,24 TWh) ou l'Espagne (20,57 TWh) ; les centrales de pompage-turbinage représentent 35,6 % de la puissance installée hydroélectrique portugaise avec 2 613 MW[21].

En 2017, le Portugal a mis en service les centrales de pompage-turbinage de Frades 2 (780 MW) et de Foz Tua (270 MW). Le projet Frades II est l'un des principaux projets de pompage-turbinage d'Europe ; ses deux groupes réversibles à vitesse variable, opérationnel depuis , permettent d'obtenir des temps de réponse très courts, précieux pour la flexibilité du système électrique et pour le réglage de sa fréquence. Ce projet a été ajouté à la cascade d'ouvrages hydroélectriques Cavado-Rabagao, au nord du pays. Les projets de pompage-turbinage constituent une composante fondamentale du programme de transition énergétique du pays ; en , les énergies renouvelables ont produit plus de 100 % de la consommation d'électricité, dont 55 % pour l'hydroélectricité[21].

Le barrage d'Alqueva, dans l'Alentejo (servant à l'irrigation des champs et à produire de l'énergie hydroélectrique) a créé le plus grand lac artificiel d'Europe de l'Ouest et ce fut un des plus grands investissements du pays ; sa centrale de pompage-turbinage, inaugurée en 2004, avait une puissance de 259 MW, portée à 518 MW en 2013[22].

Le barrage d'Aguieira, sur la rivière Mondego, dans le district de Coimbra, est également un aménagement à buts multiples ; construit de 1972 à 1981, il a une puissance installée de 270 MW (3 groupes Francis réversibles)[23]

L'aménagement hydroélectrique du Douro (Saltos do Douro en portugais), sur la frontière avec l'Espagne, compte 6 centrales avec une puissance installée totale de 3 161 MW. La plus importante est celle du barrage d'Aldeadávila, construit de 1956 à 1963 sur le fleuve Douro à la frontière espagnole, avait initialement une puissance installée de 718 MW, puis en 1987 une centrale de pompage-turbinage de 422 MW lui a été ajoutée. c'est la centrale la plus puissante d'Espagne et du Portugal.

Le , EDP et Engie annoncent la cession de six barrages d'EDP à un consortium dirigé par Engie avec des partenaires bancaires, pour 2,2 milliards d'euros. Ces six barrages, d'une puissance de 1,7 GW au total, sont situés dans la vallée du Douro. EDP réduit ainsi sa dette tout en restant de très loin le leader de l'énergie hydroélectrique au Portugal après cette cession, avec une capacité installée de 5,1 GW et une part de marché de 65 % dans le pays[24].

Éoliennes modifier

Solaire modifier

 
Carte de l'irradiation solaire au Portugal (sans les Açores ou Madère).

La production photovoltaïque du Portugal atteignait 2 196 GWh en 2021, soit 4,3 % de la production d'électricité du pays, contre 1 716 GWh en 2020, en progression de 28 %[3].

Selon EurObserv'ER, le Portugal a produit 3 471 GWh en 2022, en progression de 55 %, se classant au 11e rang des producteurs photovoltaïques de l'Union européenne (UE) avec 1,7 % de la production de l'UE, loin derrière l'Allemagne (29,6 %), l'Espagne (14,4 %), l'Italie (13,7 %), la France (10,0 %), les Pays-Bas (8,6 %) et la Pologne (3,9 %)[25].

L'Energy Institute estime la production d'électricité solaire du Portugal en 2022 à 3,1 TWh, soit 6 % de la production d'électricité du pays[26].

L'Agence internationale de l'énergie estime la pénétration théorique du solaire photovoltaïque portugais à 8,4 % de la production totale d'électricité du pays fin 2022 (moyenne mondiale : 6,2 % ; moyenne de l'UE : 8,7 %) ; cette estimation est basée sur la puissance installée au 31/12/2022, donc supérieure à la production réelle de l'année. Le Portugal est au 13e rang mondial, loin derrière l'Espagne, au 1er rang avec 19,1 %, la Grèce (17,5 %) et les Pays-Bas (15,9 %) ; l'Allemagne (12,4 %) est au 7e rang et la France (4,6 %) au 24e rang[27].

Production d'électricité solaire au Portugal[3]
Année Production (GWh) Accroissement Part prod.élec.
2008 41 0,1 %
2009 160 +290 % 0,3 %
2010 211 +32 % 0,4 %
2011 280 +33 % 0,5 %
2012 393 +40 % 0,8 %
2013 479 +22 % 0,9 %
2014 627 +31 % 1,2 %
2015 796 +27 % 1,5 %
2016 870 +9 % 1,4 %
2017 992 +14 % 1,7 %
2018 1 006 +1,4 % 1,7 %
2019 1 342 +33 % 2,5 %
2020 1 716 +28 % 3,2 %
2021 2 196 +28 % 4,3 %
2022 3 471[25] +55 %

En 2022, le Portugal a installé 868 MWc, au 12e rang européen, loin derrière l'Allemagne (7 304 MWc), la Pologne (4 774 MWc), les Pays-Bas (3 938 MWc), l'Espagne (3 480 MWc), l'Italie (2 490 MWc) et la France (2 385 MWc). La puissance installée du parc photovoltaïque portugais atteint 2 563 MWc, en progression de 51 % en un an, au 12e rang européen, loin derrière l'Allemagne (67 399 MWc), l'Italie (25 060 MWc), les Pays-Bas (18 849 MWc), l'Espagne (17 195 MWc) et la France (17 169 MWc). La puissance installée par habitant du Portugal atteignait 247,6 Wc fin 2022, inférieure de 43 % à la moyenne de l'Union européenne (437,4 Wc) et au 17e rang européen, loin derrière les Pays-Bas (1 071,5 Wc), l'Allemagne (809,7 Wc) et la Belgique (558,6 Wc)[25].

Le Portugal a installé 572 MWc en 2021 contre 151 MWc en 2020[28].

L'Agence internationale de l'énergie estime la pénétration du solaire au Portugal à la fin 2021 (part de la production solaire du pays dans la consommation d'électricité, sur la base de la puissance installée au 31/12) à 5,7 % (moyenne mondiale : 5,0 % ; Union européenne : 7,2 % ; Espagne : 14,2 % ; Allemagne : 10,9 % ; France : 3,6 %)[28].

EurObserv'ER estime la production d'électricité photovoltaïque du Portugal à 1 395 GWh en 2019 contre 1 006 GWh en 2018, au 13e rang européen avec 1,1 % du total européen, loin derrière l'Allemagne (36,1 %), l'Italie (18,0 %), le Royaume-Uni (9,6 %), la France (8,6 %) et l'Espagne (7,1 %). Le Portugal a installé 220 MWc en 2019, portant la puissance installée de son parc photovoltaïque à 907 MWc, au 16e rang européen. La puissance photovoltaïque installée par habitant atteignait 88,3 Wc en 2019, inférieure de 65 % à la moyenne européenne (254,5 Wc), très loin derrière l'Allemagne (590,4 Wc)ou l'Italie (345,7 Wc) ; l'Espagne est au 10e rang avec 196,7 Wc et la France au 13e rang avec 157,9 Wc[29].

La production photovoltaïque du Portugal atteignait 1 020 GWh (estimation) en 2018 contre 993 GWh en 2017, en progression de 2,7 % ; le Portugal se situait au 13e rang européen des producteurs d'électricité photovoltaïque avec 0,8 % du total européen, loin derrière l'Allemagne (37,7 %), l'Italie (18,5 %), le Royaume-Uni (10,6 %), la France (8,3 %) et l'Espagne (6,4 %)[30].

Cette situation est en passe d'évoluer, en effet en aout 2019 le gouvernement portugais a publié le résultat de son dernier appel d'offres solaire d'un volume de 1,15 GWc, avec un tarif garanti de 22,3€/MWh[31]

En 2018, le Portugal a installé 86 MWc en photovoltaïque (72 MWc en 2017) ; sa puissance cumulée de 671 MWc fin 2018 le classe au 15e rang européen. La puissance photovoltaïque installée par habitant atteignait 65,2 Wc en 2018, inférieure de 71 % à la moyenne européenne (223,6 Wc), très loin derrière l'Allemagne (546,9 Wc) ; la France était au 13e rang avec 141,4 Wc et l'Espagne au 16e rang avec 101,8 Wc. Mais le gouvernement a annoncé fin 2018 une nouvelle stratégie énergétique visant 80 % d'énergies renouvelables dans la production d'électricité en 2030 ; pour cela, en , il a lancé un programme de 535 millions d'euros pour renforcer ses réseaux avec en particulier la construction de deux lignes pour transporter l'électricité des futures fermes solaires du sud du pays vers les centres de consommation situés plus au nord[30].

En 2015, le Portugal a installé 63 MWc en photovoltaïque (110 MWc en 2014 et 53 MWc en 2013) ; sa puissance cumulée de 454 MWc fin 2015 la classait au 15e rang européen ; le ralentissement du marché s'explique par la nouvelle réglementation du comptage net[32].

En 2007, une des plus grandes centrales solaires photovoltaïques du monde[33] a été inaugurée, elle est située à Brinches, municipalité de Serpa. Mais, la plus grande centrale solaire photovoltaïque est située dans le village d'Amareleja[34], commune de Moura, elle est complètement achevée depuis 2010 et a une puissance crête de 62 mégawatts.

Géothermie modifier

Le Portugal utilise l'énergie géothermique sur l'île de São Miguel aux Açores où les deux centrales géothermiques de Ribeira Grande (13 MWe) et Pico Vermelho (3 MWe) produisaient 25 % de l'électricité de l'île en 2003. Le potentiel géothermique des Açores est évalué à 235 MW dont 173 MW sur São Miguel et 25 MW sur Terceira[35].

La construction d'une nouvelle centrale devrait commencer en 2013 sur l'île de Terceira, où trois puits doté d'une capacité de production ont été creusés ; la centrale, d'un coût estimé de 10 à 12 M€, en plus des 28 M€ déjà dépensés depuis 2000 en études et exploration, devrait produire au moins 3 MW et sa construction devrait prendre 18 à 24 mois[36].

Les eaux chaudes sont aussi utilisées pour des piscines thermales.

Énergies marines modifier

La première exploration commerciale du monde de l'énergie des vagues est entrée en fonctionnement en septembre 2008, à 5 kilomètres au bord d'Aguçadoura, commune de Póvoa de Varzim[37].

Opérateurs modifier

L'opérateur historique de la production et de la distribution d'électricité est Energias de Portugal (EDP)[38]. EDP opère dans de nombreux domaines et pays, en particulier :

  • production d'électricité au régime ordinaire (centrales thermiques et hydroélectriques classiques) : 13 809 MW installés dans la péninsule ibérique ; production : 27 997 GWh en 2012. Au Portugal : 9 603 MW, dont 5 273 MW de centrales hydroélectriques et 4 330 MW de centrales thermiques. En Espagne : 3 740 MW, 10 164 GWh en 2012.
  • production d'électricité au régime spécial : 324 MW au Portugal (cogénération : 42 %, mini-hydro : 48 %, biomasse : 10 %) et 615 MW d'éoliennes ; en Espagne : 142 MW, 817 GWh, plus 2 310 MW d'éoliennes.
  • production électrique hors péninsule ibérique : 3 637 MW aux États-Unis (éolien) ; 2 058 MW au Brésil, dont 1 794 MW hydroélectriques, 180 MW thermiques et 84 MW d'éoliennes ; 314 MW en France (éolien) ; 57 MW en Belgique (éolien).
  • distribution : 44 655 GWh distribués en 2012 au Portugal (223 734 km de lignes, 6,095 millions de clients) ; 9 294 GWh en Espagne (22 986 km de lignes, 658 600 clients) ; 24 923 GWh au Brésil (2,9 millions de clients).
  • fourniture d'électricité au tarif réglementé : au Portugal : 5 millions de clients, 19,8 TWh ; en Espagne : 709 GWh.
  • fourniture d'électricité au prix de marché : au Portugal : 9,8 TWh ; ; en Espagne : 19,5 TWh.
  • fourniture de gaz naturel : EDP Gás (filiale à 72 %) distribue le gaz sur une concession couvrant 25 % de la population (districts de Porto, Braga et Viana do Castelo).

Transport et distribution modifier

Le réseau de transport est géré par Redes Energéticas Nacionais (REN)[10] ; il comprend 8 534 km de lignes de très haute tension (THT)[39] :

  • les lignes THT 400 kV vont du nord au sud près de la côte depuis la centrale de Alto Lindoso au nord jusqu'à l'Algarve, et de l'ouest à l'est, où elles s'interconnectent avec le réseau espagnol ;
  • les lignes THT 220 kV relient Lisbonne à Porto, en diagonale Miranda do Douro et Coimbra, le long du fleuve Douro et dans la province de Beira Alta ;
  • les lignes HT 150 kV.

La carte du réseau peut être consultée sur le site internet de REN[40], ainsi que la courbe de charge journalière du réseau portugais[41].

Échanges internationaux modifier

Le Portugal échange des quantités importantes d'électricité avec l'Espagne :

Échanges physiques internationaux d'électricité Portugal-Espagne
GWh 2010 2011 2012[42] 2013 2014[43] 2015[44] 2016[45] 2017[45] 2018[45]
Exportations 3 189 3 930 2 871 5 323 6 345 2 282 7 056 5 756 5 651
Importations 5 823 6 744 10 768 8 100 7 247 4 549 1 972 3 071 2 997
Soldes exportateurs -2 634 -2 814 -7 897 -2 777 -903 -2 267 5 084 2 685 2 654

L'organisation européenne ENTSO-E donne pour 2018 le même solde, mais avec des volumes beaucoup plus élevés : 8 324 GWh en exportation et 5 669 GWh en importation[46].

Ces échanges s'effectuent via 11 lignes, dont 5 en 400 kV : Cartelle-Lindoso, Aldeadávila-Lagoaça, Cedillo-Falagueira, Brovales-Alqueva et Puebla de Guzmán-Tavira, par lesquelles a transité la plus grande part des échanges, 3 en 220 kV, et 3 lignes peu actives en 132 kV, 66 kV et 15 kV[43].

Une nouvelle ligne d'interconnexion est en cours de construction en Galice : Fontefría (Espagne) - Vilafría, avec une capacité de 3 000 MW en 400 kV[44].

Bourse de l'électricité modifier

À la suite de la libéralisation du marché électrique réalisée de 2007 à 2010, un système d'échange de contrats de fourniture d'électricité a été mis en place au niveau de la péninsule Ibérique : l'énergie échangée sur ce marché a atteint 3 349 GWh en 2012, soit 7 % de l'électricité consommée dans la péninsule. Les prix moyens au jour le jour ont été de 49,2 €/MWh au Portugal en 2012 (France : 47 €/MWh)[47].

Consommation d'électricité modifier

La consommation d'électricité par habitant au Portugal était en 2018 de 5 049 kWh, supérieure de 55 % à la moyenne mondiale : 3 260 kWh, mais inférieure de 9 % à celle de l'Espagne : 5 567 kWh, de 29 % à celle de la France : 7 141 kWh, et de 61 % à celle des États-Unis : 13 098 kWh[48].

La consommation finale d'électricité du Portugal atteignait 47 394 GWh en 2021, en progression de 101 % depuis 1990[3], répartie en :

  • industrie : 35 %
  • transport : 1 %
  • ménages : 29,8 %
  • tertiaire : 31,8 %
  • agriculture : 2,3 %.

Impact environnemental modifier

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) dues à la combustion au Portugal s'élevaient en 2022 à 36,1 Mt d'équivalent CO2, en baisse de 7 % par rapport à 1990[g 1].

Les émissions de CO2 dues à la combustion par habitant étaient en 2022 de 3,43 t CO2, inférieures de 19 % à la moyenne mondiale : 4,26 t/hab (en 2021), de 42 % à celle de l'Union européenne : 5,93 t/hab, de 15 % à celles de la France : 4,03 t/hab, de 25 % à celles de l'Espagne : 4,59 t/hab et de 52 % à celles de l'Allemagne : 7,21 t/hab[g 2].

Évolution des émissions de gaz à effet de serre par combustion
1971 1990 2022 var.
2022/1971
var.
2022/1990
var.UE27
2022/1990
Émissions GES[g 1] (Mt CO2) 14,7 38,8 36,1 +146 % -7 % -28,3 %
Émissions CO2/habitant[g 2] (t CO2) 1,65 3,79 3,43 +108 % -9,5 % -28,4 %
Source : Agence internationale de l'énergie

Les émissions du Portugal ont fortement progressé jusqu'à 2002 : 5,92 tCO2/hab (+259 % depuis 1971), puis de 2002 à 2022 elles ont chuté de 42 %[g 1].

Répartition par combustible des émissions de gaz à effet de serre par combustion
Combustible 1971
Mt CO2
1990
Mt CO2
2022
Mt CO2
% var.
2022/1990
var. UE27
2022/1990
Pétrole[g 3] 12,0 27,4 23,9 66 % -13 % -21 %
Gaz naturel[g 4] - - 10,8 30 % ns +22 %
Charbon[g 5] 2,5 10,9 0 0 % -100 % -57 %
Total[g 1] 14,7 38,8 36,1 100 % -7 % -28,3 %
Source : Agence internationale de l'énergie
Émissions de CO2 liées à la combustion par secteur de consommation*
Émissions 2021 part du secteur Émissions/habitant Émiss./hab. UE-27
Secteur Millions tonnes CO2 % tonnes CO2/hab. tonnes CO2/hab.
Secteur énergie hors élec. 2,3 7 % 0,22 0,37
Industrie et construction 8,5 24 % 0,83 1,50
Transport 15,5 44 % 1,51 1,74
dont transport routier 14,8 42 % 1,44 1,64
Résidentiel 3,9 11 % 0,38 1,21
Tertiaire 3,2 9 % 0,31 0,74
Total 35,0 100 % 3,40 5,76
Source : Agence internationale de l'énergie[g 6]
* après ré-allocation des émissions de la production d'électricité et de chaleur aux secteurs de consommation.

Les émissions de CO2 du Portugal sont très inférieures à celles de l'Union européenne dans tous les secteurs, en particulier dans le résidentiel, l'industrie et le tertiaire.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. la production hydroélectrique est diminuée du pompage
  2. consommation nationale brute = production brute + importations - exportations

Références modifier

  1. a b c d et e tab.GHG-FC
  2. a et b tab.CO2-POP
  3. tab.GHG FC-Oil
  4. tab.GHG FC-Gas
  5. tab.GHG FC-Coal
  6. tab.SECTOREH
  1. p. 8
  2. p. 9
  3. p. 11
  4. p. 52
  5. p. 47
  • Autres références
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  5. (en)Galp Energia, site officiel consulté le 3 novembre 2013.
  6. (pt) Agência Lusa, « Protesto. Mais de mil pessoas contra prospeção de petróleo em Aljezur », sur Observador (consulté le )
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  11. MODERNISATION DE LA CENTRALE THERMIQUE DE SINES, site de TPF Planege consulté le 4 novembre 2013.
  12. a et b Part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d'énergie, Eurostat, 19 juillet 2023.
  13. La plus grande centrale solaire du monde est désormais portugaise
  14. Les énergies renouvelables plébiscitées au Portugal
  15. Le Portugal a produit en 2023 un niveau record d’électricité à partir des énergies renouvelables, Le Monde, 2 janvier 2024.
  16. La production d'énergies renouvelables atteint un record au Portugal, connaissancedesenergies.org.
  17. Statistiques de l'énergie - indicateurs principaux - Électricité provenant de sources d´énergies renouvelables, Eurostat, 26 juin 2018.
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Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier