Émile Riotteau
Émile Alexandre Riotteau est un homme politique français et armateur né le à Saint-Pierre-et-Miquelon et mort le à Paris.
Émile Alexandre Riotteau | |
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Fonctions | |
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Sénateur français | |
– (21 ans, 3 mois et 1 jour) |
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Circonscription | Manche |
Député français | |
– (27 ans, 10 mois et 15 jours) |
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Élection | |
Réélection | 21 août 1881 4 octobre 1885 22 septembre 1889 20 août 1893 8 mai 1898 27 avril 1902 |
Circonscription | Manche |
Législature | IIe, IIIe, IVe, Ve, VIe, VIIe et VIIIe (Troisième République) |
Prédécesseur | Charles Leclère |
Successeur | Lucien Dior |
– (1 an, 3 mois et 16 jours) |
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Élection | 20 février 1876 |
Circonscription | Manche |
Législature | Ire (Troisième République) |
Prédécesseur | Circonscription créée |
Successeur | Charles Leclère |
Maire de Granville | |
– (6 ans) |
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Prédécesseur | Godefroy Aubert |
Successeur | François le Biez |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Saint-Pierre-et-Miquelon |
Date de décès | (à 89 ans) |
Lieu de décès | Paris |
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Biographie
modifierArmateur à Granville et à Saint-Pierre-et-Miquelon[1], Émile Alexandre Riotteau, fils de Michel Émile Riotteau († 1880), est juge au tribunal de commerce et membre de la chambre de commerce de Granville en 1881 et président de 1885 à 1923, maire de Granville de 1882 à 1888 et membre du conseil municipal durant 25 ans, conseiller général du canton de Granville[1].
Il est élu député de la Manche en 1876, et fut l'un des 363 qui refusent la confiance au gouvernement de Broglie le . Battu par le candidat de droite aux élections de 1877, il retrouve son siège en 1878, lors de l'élection partielle qui suit l'invalidation de son adversaire. Il est secrétaire de la Chambre de 1881 à 1885. À nouveau battu en 1885, il retrouve son siège lors d'une élection partielle en 1887. Il reste député jusqu'en 1906, où il est élu au Sénat et y reste jusqu'à son décès.
Il s'intéresse surtout aux questions agricoles et hippiques — une course lui est d'ailleurs dédiée à Vincennes : le Prix Émile-Riotteau. Il est notamment rapporteur du projet de loi adopté le concernant la règlementation du pari mutuel[2]. Il est président de la Société du Demi-Sang de 1898 à 1927, présidence sous l'influence de laquelle est créé le meeting d'hiver de Vincennes et son sommet, en 1920, le prix d'Amérique, en remerciement du sacrifice des États-Unis lors de la Première Guerre mondiale[3]. Il a été membre du conseil supérieur des colonies, du conseil supérieur de la marine marchande et du conseil supérieur des haras.
De son père, il avait hérité du manoir du Sap à Saint-Pair-sur-Mer, près de Granville. Marié, il aura quatre enfants, dont Émile Jacques Riotteau, armateur également et dont le manoir deviendra la maison d'habitation[1].
Doyen d'âge du sénat, il meurt le à son domicile rue de Sèze à Paris[4]. Ses obsèques, solennelles, ont lieu à Granville le où il est inhumé[5].
Notes et références
modifier- Michel Pinel (photogr. Patrick Courault), Châteaux et Manoirs de la Manche, t. 5, Rivages de France, coll. « Lumières et histoire », , 256 p. (ISBN 978-2-9561209-6-4), p. 219.
- ↑ Journal officiel de la République française du 2 juin 1891 - Débats parlementaires - Chambre des députés sur Gallica.
- ↑ « Histoire et palmarès du Prix d'Amérique », sur femmechevalpassion.com (consulté le ).
- ↑ Paris-Soir du 9 avril 1927 sur Gallica
- ↑ La France chevaline du 15 avril 1927 sur Gallica.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- « Émile Riotteau », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- « Émile Riotteau », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :