Émile Gellie

personnalité politique française

Émile Gellie
Fonctions
Député français

(7 mois et 4 jours)
Élection 21 octobre 1945
Circonscription Gironde
Législature Ire Constituante
Groupe politique UR (1945-1946)
RI (1946)

(13 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection 29 avril 1928
Réélection 8 mai 1932
3 mai 1936
Circonscription Gironde
Législature XIVe, XVe et XVIe (Troisième République)
Groupe politique RDG (1928-1936)
GDRI (1936-1940)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Blaye (Gironde)
Date de décès (à 76 ans)
Lieu de décès Plassac (Gironde)

Émile Gellie est un homme politique français né le à Blaye (Gironde) et mort le à Plassac, dans le même département.

Biographie modifier

Après une carrière effectuée dans l'administration préfectorale, il est élu député de la Gironde en 1928 et s'inscrit au groupe des Républicains de gauche, principale expression parlementaire de l'Alliance démocratique, le grand parti libéral et laïc de la Troisième République. Réélu en 1932, il ajoute à ce mandat celui de maire de Plassac à partir de 1935.

Il est de nouveau réélu député en 1936, mais cette fois comme radical indépendant, c'est-à-dire comme centriste. Il adhère au groupe parlementaire de la Gauche démocratique et radicale indépendante. À la Chambre, il intervient essentiellement sur les questions agricoles et, logiquement, sur toutes les questions relatives à la viticulture.

Le , il vote en faveur de la remise des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain, et conserve son mandat de maire sous l'occupation et à la Libération. Toutefois, « Considérant que dès 1940, et chaque fois que l'occasion s'en est offerte, l'intéressé a exprimé publiquement son opposition à l'ennemi et à l'usurpateur et que son attitude courageuse l'a exposé à des risques certains », le Jury d'honneur le relève en 1945 de la peine d'inéligibilité qui frappe en 1945 les parlementaires ayant voté en faveur de ces pleins pouvoirs.

Cette décision lui permet d'être élu député à l'Assemblée constituante en 1945 sur une liste d'Unité républicaine. Il siège alors au groupe du même nom, qu'il quitte le 12 février[1] pour rejoindre le 21 février les Républicains indépendants[2]. Ce mandat achevé, il ne se représente plus à la députation. Il participe en revanche à la reconstruction de l'Alliance démocratique après la guerre, négociant notamment les conditions de son adhésion au Rassemblement des gauches républicaines.

Il a épousé Marthe-Thérèse, dite Emma, Juhel-Renoy, petite-nièce de Victor Bagniard, le constructeur (1878) du Château Bellevue de Plassac, ou elle était née en 1887[3],[4].

Notes et références modifier

  1. Assemblée Nationale, « Journal Officiel de la République Française »   [PDF], sur Archives de l'Assemblée Nationale, (consulté le )
  2. Assemblée Nationale, « Journal Officiel de la République Française »   [PDF], sur Archives de l'Assemblée Nationale, (consulté le )
  3. Dictionnaire des parlementaires d'Aquitaine sous la IIIe République, p. 253.
  4. Château Bellevue (Plassac).

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • « Émile Gellie », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
  • Émile Gellie (1885-1962). Paris-Blaye. Émile Gellie, le Parlement et l'Alliance Démocratique Républicaine (1919-1946), par Olivier Forcade. Les Cahiers du Vitrezais, no 80, (32 pages).
  • « Les centres : radicalisme, RGR et modérés en Gironde en 1944-1945 », par Éric Duhamel et Olivier Forcade, in Hubert Bonin, Sylvie Guillaume, Bernard Lachaise (dir.), Bordeaux et la Gironde pendant la Reconstruction 1945-1954, actes du colloque de Bordeaux de 1995, Bordeaux, MSHA, 1997, p. 307-319.
  • Sylvie Guillaume et Bernard Lachaise (Université Bordeaux-Montaigne. Centre aquitain de recherches en histoire contemporaine), Dictionnaire des parlementaires d'Aquitaine sous la Troisième République, Talence, Presses Universitaires de Bordeaux, , br, couv. ill.; 624, 24 cm (ISBN 2-86781-231-3 et 9782867812316, OCLC 468077217, BNF 37035405, SUDOC 045199868, présentation en ligne, lire en ligne), p. 252 à 254

Liens externes modifier