Émile de Kermenguy

personnalité politique française
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Émile de Kermenguy
Illustration.
Photographie d'Émile de Kermenguy.
Fonctions
Maire de Saint-Pol-de-Léon

(1 an)
Prédécesseur Miorcec
Successeur Alfred de Kerhorré
Député français

(22 ans, 9 mois et 19 jours)
Élection 8 février 1871
Réélection 20 février 1876
14 octobre 1877
21 août 1881
4 octobre 1885
22 septembre 1889
20 août 1893
Circonscription Finistère (1871-1876)
2e du Finistère (1876-1893)
Groupe politique Union des droites
Prédécesseur nouveau régime
Successeur Albert de Mun
Biographie
Titre complet Vicomte de Kermenguy
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Pol-de-Léon
Date de décès (à 82 ans)
Lieu de décès Paris
Nationalité Française
Parti politique Droite
Père Nicolas de Kermenguy
Mère Rose de Goüyon du Vaurouault
Conjoint Sidonie de Forsanz du Houx
Enfants 7 enfants
Famille Famille de Kermenguy
Profession homme politique
Religion Catholicisme
Résidence Château de Kermenguy

Émile Louis Marie de Kermenguy, né le à Saint-Pol-de-Léon (Finistère) et mort le à Paris, est un homme politique français. Propriétaire terrien et royaliste indépendant, il exerce différents mandats locaux et est représentant et député du Finistère pendant 22 ans.

Biographie modifier

Famille modifier

Issu de la famille de Kermenguy, Émile-Louis de Kermenguy est le fils de Nicolas Marie François de Kermenguy, officier à l'Armée des princes et aux Armées catholiques et royales de l'Ouest, et de Rose Gouyon de Vaurouault.

Il épouse à Saint-Vougay, le , Sidonie Marie Thérèse de Forsanz du Houx, née le , morte au château de Kermenguy le , fille d'Hilarion-Corentin-Damas, comte de Forsanz du Houx, propriétaire du château de Kerjean, et de Sidonie-Marie-Louise de Brilhac, dont :

  • Gaston-Marie-Guy, comte de Kermenguy, chef de nom et d'armes, né au château de Kerjean en Saint-Vougay, le .En tant que zouave pontifical, il prend part à la Bataille de Mentana et obtient la médaille de Bene-Merenti . Il rejoint les volontaires de l'Armée de l'Ouest en 1870. Puis, il est élu maire de Cléder et conseiller d'arrondissement de Morlaix pour le canton de Plouzévédé. Il épouse le à Saint-Pol-de-Léon, Pauline-Marie de Saisy de Kerampuil, née le au Château de Tronjoly en Cléder, fille de François-Marie-Louis, comte de Saisy de Kerampuil et d'Ambroisine-Marie de Parcevaux de Tronjoly, dont 6 enfants.
  • Sidonie-Marie-Anne de Kermenguy, née le à Kermenguy. Elle épouse le , Arthur-Louis-Marie de Dieuleveult, fils de Paul-Timothée de Dieuleveult, maire de Tréguier, conseiller général des Côtes du Nord, député à l'Assemblée législative de 1849 à 1851, et d'Olympe-Marie-Françoise de Kermenguy. (Les deux époux sont cousins germains), dont 2 fils. Il s'agit de la famille de Philippe de Dieuleveult, explorateur et homme de télévision, disparu tragiquement lors d'une mission en Afrique).
  • Alphonse-Marie, vicomte de Kermenguy, né le à Kermenguy, maire de Carantec (F). Il épouse le , Jeanne de Kergrist, fille de François de Kergrist et d'Aélaïde-Marie-Caroline de La Boëssière de Lennuic, dont 7 enfants.
  • Gabriel-Marie de Kermenguy, né le . Il épouse le , Blanche de Bernon, née le , fille d'Ange-Armand, baron de Bernon et de Blanche de Bonans (SP).

Vie politique modifier

Émile de Kermenguy est élu conseiller général du canton de Plouzévédé en 1842, puis maire de Saint-Pol-de-Léon en 1848. Il démissionne de son mandat de conseiller général en 1851 pour désapprouver le coup d'État du .

En 1869, sur l'insistance de ses amis, il accepte de se présenter aux élections au Corps législatif et obtient 10 000 voix contre 12000 au candidat officiel. En 1871, il reprend par l'élection son siège de conseiller général et est élu représentant monarchiste du Finistère pour la 2e circonscription (Morlaix) en février. Faisant partie des monarchistes majoritaires, mais, divisés, il siège à la droite de l'Assemblée nationale, et, après la fin de la Commune (), il rallie les partisans d'Henri V, comte de Chambord, méfiants tant à l'égard des royalistes réalistes comme Adolphe Thiers que des royalistes catholiques ultramontains emmenés par Monseigneur Dupanloup.
En 1875, il vote contre l'amendement Wallon qui confirme la République en ayant voté auparavant pour le prolongement du mandat de Mac Mahon et contre l'exil de la famille royale.

Réélu comme député du Finistère à la Chambre des députés en 1877, en 1881, en 1885, 1889 et en 1893, il se montre un opposant résolu aux lois sur l'enseignement et à la politique coloniale des gouvernements républicains[1]. En 1885, il est réélu sur une liste monarchiste conservatrice qui est élue tout entière et votera contre le retour au scrutin d'arrondissement.

Il meurt trois mois après sa dernière réélection, le à Paris, en ayant siégé comme législateur pendant 22 ans.

 
Emile de Kermenguy est représenté dans un vitrail de la basilique Notre-Dame du Folgoët, au second rang, le deuxième à partie de la gauche.

Il est représenté parmi d'autres notables dans le vitrail du transept droit de la basilique Notre-Dame du Folgoët.

Notes et références modifier

  1. « Emile Cillard de Kermenguy », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).

Bibliographie modifier

  • Jean Pascal, Dictionnaire des députés bretons de 1789 à 1983, PUF, 1983.
  • Finistère : Dictionnaire biographique illustré, Paris, Flammarion-Wagner, 1912.
  • Henri de La Messelière; Les Filiations bretonnes, Saint-Brieuc, Prud'homme, 1915, tome III, p. 274.
  • Dominique de Lafforest : Emile de Kermenguy, député du Finistère. ISBN n° 978953461527
  • « Émile de Kermenguy », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • « Émile de Kermenguy », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier