Élections régionales de 1994 en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale

Élections régionales de 1994 en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale
71 députés du Landtag
Majorité absolue : 36 députés)
Type d’élection Élection parlementaire
Corps électoral et résultats
Inscrits 1 376 877
Votants 1 003 116
72,85 % en augmentation 8,1
Votes exprimés 977 867
Votes nuls 25 249
CDU – Berndt Seite
Voix 368 206
37,65 %
en diminution 0,6
Députés élus 30 en augmentation 1
SPD – Harald Ringstorff
Voix 288 431
29,50 %
en augmentation 2,5
Députés élus 23 en augmentation 2
PDS – Gerd Böttger
Voix 221 814
22,68 %
en augmentation 7
Députés élus 18 en augmentation 6
2e législature du Landtag
Diagramme
Ministre-président
Sortant Élu
Berndt Seite
CDU
Alfred Gomolka
CDU
laiv-mv.de

Les élections régionales de 1994 en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale (en allemand : Landtagswahl in Mecklenburg-Vorpommern 1994) se tiennent le , afin d'élire les 71 députés de la 2e législature du Landtag pour un mandat de quatre ans.

Le scrutin est marqué par une nouvelle victoire de la CDU, qui confirme sa solide majorité relative. Berndt Seite est de nouveau investi ministre-président à la tête d'une « grande coalition » avec le SPD.

Contexte modifier

Aux élections régionales du , la CDU devient la première force politique du Mecklembourg-Poméranie-Occidentale en rassemblant 38,3 % des voix et 29 députés sur 66.

Elle devance ainsi le SPD, qui totalise 27 % des suffrages exprimés et 21 parlementaires. Suit à la troisième position le PDS — successeur du parti unique de la RDA (SED) — avec 15,7 % des voix et 12 élus. Enfin, le FDP est la quatrième et dernière force politique à intégrer le Landtag, après avoir réuni 5,5 % des suffrages et quatre sièges.

À la suite de la défection d'un député du SPD, Alfred Gomolka est investi ministre-président à la tête d'une « coalition noire-jaune » qui réunit la CDU et le FDP, et dont le ministre du Travail libéral Klaus Gollert est vice-ministre-président.

Le chef de file du Parti social-démocrate Klaus Klingner décide de ne pas prendre possession de son mandat parlementaire et de rester ministre de la Justice du Schleswig-Holstein. La présidence du groupe parlementaire régional revient donc à Harald Ringstorff, déjà président régional du parti.

Le , le groupe parlementaire de l'Union chrétienne-démocrate vote une motion de défiance à l'encontre de Gomolka, après que celui-ci a renvoyé son ministre de la Justice qui avait exprimé son désaccord quant au refus du ministre-président de soutenir la privatisation totale des anciens chantiers navals d'État. Il est remplacé cinq jours plus tard par Berndt Seite.

Quelques mois plus tard, en , la ville de Rostock est le théâtre de cinq jours d'émeutes à caractère raciste et xénophobe.

La Constitution du Land (en allemand : Landesverfassung) entre en vigueur le , suivie le de la loi électorale (en allemand : Wahlgesetz). Celle-ci maintient le mode de scrutin en vigueur, mais augmente de 66 à 71 le nombre total de députés, et de 33 à 36 le nombre de circonscriptions uninominales.

Mode de scrutin modifier

Le Landtag est constitué de 71 députés (en allemand : Mitglied des Landtags, MdL), élus pour une législature de quatre ans au suffrage universel direct et suivant le scrutin proportionnel de Hare.

Chaque électeur dispose de deux voix : la première (en allemand : Wahlkreisstimme) lui permet de voter pour un candidat de sa circonscription selon les modalités du scrutin uninominal majoritaire à un tour, le Land comptant un total de 36 circonscriptions ; la seconde voix (en allemand : Landesstimme) lui permet de voter en faveur d'une liste de candidats présentée par un parti au niveau du Land.

Lors du dépouillement, l'intégralité des 71 sièges est répartie à la proportionnelle sur la base des secondes voix uniquement, à condition qu'un parti ait remporté 5 % des voix au niveau du Land ou un mandat uninominal. Si un parti a remporté des mandats au scrutin uninominal, ses sièges sont d'abord pourvus par ceux-ci.

Dans le cas où un parti obtient plus de mandats au scrutin uninominal que la proportionnelle ne lui en attribue, la taille du Landtag est augmentée afin de rétablir la proportionnalité.

Campagne électorale modifier

Principaux partis et chefs de file modifier

Parti Chef de file Résultat de 1990
Union chrétienne-démocrate d'Allemagne
Christlich Demokratische Union Deutschlands
Berndt Seite
(Ministre-président)
38,3 % des voix
29 députés
Parti social-démocrate d'Allemagne
Sozialdemokratische Partei Deutschlands
Harald Ringstorff 27,0 % des voix
21 députés
Parti du socialisme démocratique
Partei des Demokratischen Sozialismus
Gerd Böttger 15,7 % des voix
12 députés
Parti libéral-démocrate
Freie Demokratische Partei
Klaus Gollert
(Ministre du Travail)
5,5 % des voix
4 députés

Résultats modifier

Voix et sièges modifier

Résultats des élections régionales de 1994 en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale
Partis Circonscriptions Liste Total des sièges
Votes % Sièges +/- Votes % Sièges Sièges +/-
Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) 385 260 39,51 28   1 368 206 37,65 2 30   1
Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) 292 714 30,02 7   3 288 431 29,50 16 23   2
Parti du socialisme démocratique (PDS) 231 353 23,72 1   1 221 814 22,68 17 18   6
Parti libéral-démocrate (FDP) 31 757 3,26 0   37 498 3,83 0 0   4
Alliance 90 / Les Verts (Grünen) 29 181 2,99 0   36 035 3,69 0 0  
Les Républicains (REP) 708 0,07 0   9 974 1,02 0 0  
Autres 4 082 0,42 0   15 909 1,63 0 0  
Votes valides 975 055 97,20 977 867 97,48
Votes blancs et nuls 28 061 2,80 25 249 2,52
Total 1 003 116 100 36   3 1 003 116 100 35 71   5
Abstentions 373 761 27,15 373 761 27,15
Nombre d'inscrits / participation 1 376 877 72,85 1 376 877 72,85

Analyse modifier

La participation est en forte hausse, affichant une progression de huit points par rapport à . Ce chiffre supérieur à 70 % des inscrits s'explique notamment par la concomitance de ce scrutin avec les élections fédérales.

La CDU du ministre-président Berndt Seite se maintient comme première force politique régionale et le SPD enregistre une hausse modérée. À l'inverse, le PDS connaît une forte progression, avec une croissance de 50 % de son groupe parlementaire. Aucun autre parti n'est parvenu à franchir le seuil des 5 %, ce qui conduit à l'exclusion du FDP du Landtag.

Les émeutes de Rostock n'ont pas eu de conséquence électorale, puisque ni Les Républicains (REP) ni le NPD n'ont rencontré de succès significatif au cours de ces élections.

Conséquences modifier

Après la direction fédérale du SPD a refusé qu'Harald Ringstorff forme une « coalition rouge-rouge » avec le PDS, Berndt Seite est investi ministre-président pour un second mandat, à la tête d'une « grande coalition » dans laquelle Ringstorff est ministre de l'Économie et vice-ministre-président.

Notes et références modifier

Annexes modifier

Articles connexes modifier