Élections régionales de 2011 en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale

Élections régionales de 2011 en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale
71 sièges du Landtag
(Majorité absolue : 36 sièges)
Type d’élection Élection parlementaire
Corps électoral et résultats
Inscrits 1 373 932
Votants 708 111
51,54 % en diminution 7,6
Votes exprimés 681 375
Votes nuls 26 736
SPD – Erwin Sellering
Voix 242 251
35,55 %
en augmentation 5,3
Sièges obtenus 27 en augmentation 4
CDU – Lorenz Caffier
Voix 156 969
23,04 %
en diminution 5,7
Sièges obtenus 18 en diminution 4
Die Linke – Helmut Holter
Voix 125 528
18,42 %
en augmentation 1,6
Sièges obtenus 14 en augmentation 1
Grünen – Silke Gajek
Voix 59 004
8,66 %
en augmentation 5,3
Sièges obtenus 7 en augmentation 7
NPD – Udo Pastörs (en)
Voix 40 642
5,96 %
en diminution 1,4
Sièges obtenus 5 en diminution 1
Résultats du vote uninominal.
Carte
6e législature du Landtag
Diagramme
Ministre-président
Sortant Élu
Erwin Sellering
SPD
Erwin Sellering
SPD

Les élections régionales de 2011 en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale (Landtagswahl in Mecklenburg-Vorpommern 2011) se dérouleront le dans le Land allemand de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, en vue d'élire les soixante-et-onze députés de la sixième législature du Landtag.

Le château de Schwerin, siège du Landtag.

Contexte : la grande coalition modifier

Aux élections du , le Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD), au pouvoir depuis 1998 dans le cadre d'une coalition rouge-rouge dirigée par le ministre-président Harald Ringstorff, avait connu une sévère chute en recueillant à peine 31 % des voix, en recul de dix points par rapport à 2002. De son côté, l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU), ayant perdu un peu plus de deux points, avait raté de peu la place de premier parti du Land, remportant 29 % des suffrages.

Le scrutin a en outre vu l'entrée au Landtag du Parti national-démocrate d'Allemagne (NDP), une formation d'extrême droite, qui avait reçu plus de 7 % des voix, et le retour du Parti libéral-démocrate (FDP), avec presque 10 % des suffrages, alors qu'il avait perdu sa représentation parlementaire depuis 1994. Bien que la coalition avec Die Linke, qui s'était maintenue pour sa part un peu au-dessus de 16 %, dispose encore de la majorité absolue avec 36 sièges sur 71 au Landtag, Ringstorff a préféré s'allier avec la CDU au sein d'une grande coalition disposant de 45 élus.

En 2008, le chef du gouvernement régional a décidé de céder sa place, tout en restant député régional, et a été remplacé par le ministre régional des Affaires sociales et ancien ministre régional de la Justice, Erwin Sellering.

Mode de scrutin modifier

Chaque électeur dispose de deux voix, une pour voter dans une circonscription, l'autre pour voter en faveur d'une liste présentée par chaque parti, au niveau régional et comportant autant de candidats que de sièges à pourvoir. Les sièges sont répartis, selon la méthode du quotient de Hare, entre les formations dont la liste a obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés ou qui ont obtenu au moins trois députés dans les circonscriptions. La durée de la législature est fixée désormais à cinq ans et le nombre de députés à soixante-et-onze (dont trente-six élus au scrutin uninominal majoritaire à un tour).

Campagne modifier

Chefs de file modifier

Parti Chef de file Résultats en 2006
Parti social-démocrate d'Allemagne
Sozialdemokratische Partei Deutschlands
Erwin Sellering
(Ministre-président)
23 députés
30,2 % des voix
Union chrétienne-démocrate d'Allemagne
Christlich Demokratische Union Deutschlands
Lorenz Caffier
(Ministre de l'Intérieur)
22 députés
28,8 % des voix
Die Linke Helmut Holter 13 députés
16,8 % des voix
Parti libéral-démocrate
Freie Demokratische Partei
Gino Leonhard 7 députés
9,6 % des voix
Parti national-démocrate d'Allemagne
Nationaldemokratische Partei Deutschlands
Udo Pastörs 6 députés
7,3 % des voix
Alliance 90 / Les Verts
Bündnis 90/Die Grünen
Silke Gajek et
Jürgen Suhr
0 députés
3,4 % des voix

Sondages modifier

Institut Date CDU SPD Verts FDP Die Linke NPD
FGW 26/08/2011 28,0 % 35,0 % 8,0 % 4,0 % 16,5 % 4,5 %
Infratest 25/08/2011 26,0 % 36,0 % 8,0 % 4,5 % 17,0 % 4,5 %
Forsa 24/08/2011 27,0 % 34,0 % 7,0 % 5,0 % 17,0 % 5,0 %
Infratest 19/08/2011 28,0 % 37,0 % 7,0 % 3,5 % 17,5 % 4,0 %
Emnid 14/08/2011 28,0 % 34,0 % 7,0 % 4,0 % 19,0 % 4,0 %
Emnid 07/08/2011 29,0 % 34,0 % 7,0 % 3,0 % 19,0 % 4,0 %
Infratest 04/08/2011 30,0 % 34,0 % 8,0 % 3,0 % 18,0 % 4,0 %
Infratest 29/06/2011 30,0 % 34,0 % 8,0 % 4,0 % 17,0 % 4,0 %
Infratest 13/04/2011 27,0 % 34,0 % 10,0 % 3,0 % 20,0 % 3,0 %
Emnid 03/03/2011 29,0 % 34,0 % 6,0 % 5,0 % 17,0 % 4,0 %
Forsa 21/01/2011 29,0 % 32,0 % 8,0 % 6,0 % 15,0 % 5,0 %
Infratest 15/05/2009 32,0 % 25,0 % 5,0 % 10,0 % 22,0 % 4,0 %
Dernières élections 17/09/2006 28,8 % 30,2 % 3,4 % 9,6 % 16,8 % 7,3 %

Résultats modifier

Voix et sièges modifier

Élections régionales de 2011 en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale[1]
Partis Circonscriptions Proportionnelle Total
sièges
+/-
Votes % Sièges +/− Votes % +/− Sièges
Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) 240 368 35,31 24   9 242 251 35,55   5,4 3 27   4
Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) 181 988 26,74 12   8 156 969 23,04   5,8 6 18   4
Die Linke (Linke) 126 960 18,65 0   1 125 528 18,42   1,6 14 14   1
Alliance 90 / Les Verts (Grünen) 56 006 8,23 0   59 004 8,66   5,3 7 7   7
Parti national-démocrate d'Allemagne (NPD) 39 613 6,51 0   40 642 5,96   0,8 5 5   1
Parti libéral-démocrate (FDP) 22 054 3,24 0   18 943 2,78   6,8 0 0   7
Parti des pirates (Piraten) 1 141 0,17 0   12 727 1,87 Nv. 0 0  
Parti des familles d'Allemagne 1 192 0,18 0   10 538 1,55   0,4 0 0  
Électeurs libres (FW) 10 038 1,47 0 Nv. 7 782 1,14 Nv. 0 0 Nv.
Autres 270 0,04 0   6 991 1,03 - 0 0 -
Indépendants 1 054 0,15 0   0 -
Votes valides 680 684 96,13 681 375 96,22
Votes blancs et nuls 27 427 3,87 26 736 3,78
Total 708 111 100 36   708 111 100 - 35 71  
Abstentions 665 821 48,46 665 821 48,46
Inscrits / participation 1 373 932 51,54 1 373 932 51,54

Analyse modifier

Avec une progression cumulée de onze points et douze députés, la gauche sort clairement vainqueur de ces élections, marquées par un recul de la participation de l'ordre de huit points. Au pouvoir au niveau fédéral, la CDU, membre du gouvernement sortant, et le FDP, sont nettement sanctionnés, les libéraux perdant même leur représentation au Landtag, qu'ils avaient retrouvée à peine cinq ans auparavant.

À l'inverse, le SPD, du ministre-président Erwin Sellering, parti dominant du Land depuis 1998, réalise son deuxième meilleur score depuis 1990 et progresse de manière égale à la chute des chrétiens-démocrates. Autre grands gagnants, Les Verts font, enfin, leur entrée au Parlement régional, dont ils étaient exclus depuis vingt-et-un ans, et sont, pour la première fois, représentés dans toutes les assemblées parlementaires du pays. Enfin, Die Linke enregistre un modeste progrès et prend ainsi le contrepied d'une tendance générale à la baisse au cours des élections régionales de ces deux dernières années.

À l'extrême droite, le NPD, à l'instar des élections de 2009 en Saxe, parvient à conserver ses sièges au Landtag malgré un léger recul.

Conséquences modifier

Le 21 septembre, environ deux semaines après la tenue du scrutin, Erwin Sellering annonce sa volonté de poursuivre la grande coalition avec la CDU, qui gouverne le Land depuis cinq ans. Le , le social-démocrate Erwin Sellering est réinvesti ministre-président du Land. Il est soutenu par une grande coalition, formée avec les conservateurs.

Références modifier

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier