Élections législatives françaises d'août 1815
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Élections législatives françaises d'août 1815 | ||||||||||||||
400 députés | ||||||||||||||
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et | ||||||||||||||
Type d’élection | Élections législatives | |||||||||||||
Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
Votants | 40 400 | |||||||||||||
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Ultra-royalistes – François-Régis de La Bourdonnaye | |||||||||||||
Voix | 35 200 | |||||||||||||
87,50 % | ||||||||||||||
Députés élus | 350 | |||||||||||||
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Doctrinaires – Pierre Paul Royer-Collard | |||||||||||||
Voix | 5 200 | |||||||||||||
12,50 % | ||||||||||||||
Députés élus | 50 | |||||||||||||
Représentation de l'assemblée | ||||||||||||||
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Gouvernement | ||||||||||||||
Sortant | Élu | |||||||||||||
Joseph Fouché Indépendant |
Charles Maurice de Talleyrand Indépendant | |||||||||||||
Législature élue | ||||||||||||||
1re de la Seconde Restauration | ||||||||||||||
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Les élections législatives ont eu lieu les 14 et en France. Elles ont élu les députés de la première législature de la Seconde Restauration.
Les élections se déroulent dans un climat tendu par la terreur blanche. À Toulouse le président du collège électoral est écarté au profit de Villèle. À Nimes, treize protestants sont massacrés à la veille du scrutin[1]. Dans 46 départements, les troupes d'occupation étrangère perturbent les opérations en arrêtant jacobins et bonapartistes.
Le mode de scrutin employé est le suffrage censitaire instauré par la constitution de l'An X. Les collèges électoraux sont composés aux niveaux de l'arrondissement et du département parmi les 600 citoyens les plus imposés. De fait, 72 000 seront appelés à voter pour une population française de 30 millions d'habitants[2]. Le mode d'élection est indirect à deux tours, les collèges d'arrondissement se bornent à élire des candidats le , lesquels sont soumis ensuite aux collèges départementaux lors du second tour le 28 août.
La chambre élue est composée très majoritairement de royalistes et fut surnommée la « Chambre introuvable ». La plupart sont des hommes nouveaux, seuls 33 députés appartenaient à la Chambre de 1814 et 17 à celle des Cent-Jours[3]
Parti | Votes | % | Sièges | |
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Ultra-royalistes | 35 200 | 87,50 | 350 | |
Doctrinaires | 5 200 | 12,50 | 50 | |
Total | 40 400 | 100 | 400 |
Notes et référencesModifier
- Francis Démier, "La France de la Restauration (1814-1830), Gallimard 2012", p. 141
- Isabelle Backouche, La Monarchie parlementaire 1815-1848, Pygmalion 2000, p. 30
- Emmanuel de Waresquiel et Benoît Yvert, Histoire de la Restauration (1814-1830), Perrin 1996, p. 155