Élections législatives de 2007 en Polynésie française

résultats électoraux des élections législatives françaises de 2007

Élections législatives de 2007 en Polynésie française
2 sièges de députés à l'Assemblée nationale
et
Corps électoral et résultats
Inscrits 85 076
Votants au 1er tour 47 071
55,33 % en augmentation 0,3
Votes exprimés au 1er tour 46 598
Votants au 2d tour 52 535
61,76 %
Votes exprimés au 2d tour 51 412
Députés sortants par circonscription
Carte
Députés élus par circonscription
Diagramme

Les élections législatives françaises de 2007 se déroulent les  et [1]. Dans la collectivité de la Polynésie française, deux députés sont à élire dans le cadre de deux circonscriptions. Elles pourront sans doute être l'occasion de départager les deux camps qui s'affrontent au niveau territorial — sans jamais réussir à l'emporter[2], à savoir :

Historique modifier

En 1958, cinq territoires d'outre-mer, faiblement peuplés, choisissent de conserver leur statut et de ne pas devenir des États au sein de la nouvelle Communauté française : il s'agissait de Saint-Pierre-et-Miquelon, de la Côte française des Somalis, de l'archipel des Comores, de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie française. Ces TOM continuèrent d'envoyer des représentants à l'Assemblée nationale, mais en raison du délai de l'exercice de l'option, ils ne purent participer aux élections législatives des 23 et , les premières de la Ve République.

L'élection, dans une seule circonscription, eut lieu seulement en juin 1960. Pouvanaa Oopa, un autonomiste qui était le député du territoire depuis 1951, mais condamné en , fut déchu de son mandat en . Marcel Pouvanaa Oopa, également partisan de l'autonomie interne, fut élu à sa place le 26 juin. À la suite de son décès, il est remplacé par John Teariki, inscrit au groupe Centre démocrate, réélu en 1962. Ce dernier est battu par Francis Sanford, Républicain indépendant, maire de Faaʻa, en 1967 (réélu en 1968 et 1973, mais finit par siéger au groupe PDM (Progrès et démocratie moderne), puis à celui des Réformateurs. Il devient le délégué de François Mitterrand lors de l'élection présidentielle de 1974. En , il démissionne de son mandat de député pour obtenir la dissolution de l'assemblée territoriale : il est réélu en septembre 1976 sous l'étiquette « Front uni pour l'autonomie interne », en battant notamment Gaston Flosse, alors président de l'Assemblée territoriale et hostile à l'autonomie. Il démissionne de nouveau en (le siège est déclaré vacant jusqu'aux élections de ).

Découpage modifier

C'est depuis les élections législatives de mars 1978 que la Polynésie française est découpée en deux circonscriptions (sauf en 1986 où en raison du rétablissement de la proportionnelle, une circonscription unique a été reformée).

La première circonscription, dite Ouest, est composée des deux archipels de l'ouest de la Polynésie française (îles Sous-le-Vent) et du sud (les Australes), de l'île de Moorea et des quatre communes de l'ouest de Tahiti (Papeete, Faa'a, Punaauia et Paea).

La seconde circonscription, dite Est, est composée des trois archipels de l'est de la Polynésie (Marquises, Tuamotu et Gambier) et des communes du sud-est de Tahiti (Pirae, Arue, Mahina, Hitia'a O Te Ra, Taiarapu-Est, Taiarapu-Ouest, Teva I Uta et Papara).

Dans la 1re circonscription (Ouest) ont été successivement élus :

Dans la 2de circonscription (Est) ont été élus successivement :

Si les conclusions d'un rapport avaient été respectées, la Polynésie aurait dû obtenir un 3e député dès 2007, en raison de l'augmentation de sa population (au détriment d'un des 18 départements qui doivent en perdre un ou deux) : en effet, le , Dominique de Villepin, alors ministre de l'intérieur, a constitué un groupe de travail et lui a assigné la mission de « préciser la portée juridique de l'obligation de procéder au remodelage (des circonscriptions législatives et des cantons), puis de définir une méthode afin que, s'il était décidé, ce remodelage soit mené dans le respect d'une triple exigence de neutralité, de transparence et d'équité ». Présidé par le conseiller d'État Pierre Bordry, le groupe de travail a remis son rapport le à Dominique de Villepin - devenu entre-temps Premier ministre - et au nouveau locataire de la place Beauvau, Nicolas Sarkozy. Depuis, le rapport est resté dans un placard et n'a été rendu public que par Le Monde du .

Candidats modifier

Première circonscription modifier

Candidats issus de la Plateforme autonomiste modifier

Candidats issus de l'UPLD modifier

Autres candidats modifier

Deuxième circonscription modifier

Candidats issus de la Plateforme autonomiste modifier

Candidats issus de l'UPLD modifier

Autres candidats modifier

Résultats modifier

Résultats à l'échelle de la collectivité modifier

Résultats des élections législatives de 2007 en Polynésie française
Parti Premier tour Second tour Sièges
Voix % Voix %
Union pour un mouvement populaire 36 141 39,59 57 166 55,27 2
Divers droite 15 099 16,54 0
Majorité présidentielle 51 240 56,13 57 166 55,27 2
Régionaliste 21 934 24,03 27 569 26,66 0
Union pour la démocratie 11 538 12,64 18 688 18,07 0
Divers 5 932 6,54 0
Divers gauche 651 0,71 0
Inscrits 167 729 100,00 167 712 100,00 2
Abstentions 75 613 45,08 62 390 37,2
Votants 92 116 54,92 105 322 62,8
Blancs et nuls 821 0,89 1 899 1,8
Exprimés 91 295 99,11 103 423 98,2
Source : Ministère de l'Intérieur - Polynésie française

Résultats par circonscription modifier

Première circonscription modifier

Communes de Bora-Bora, Faaʻa, Huahine, Maupiti, Moorea-Maiao, Paea, Papeete, Punaauia, Raivavae, Rapa, Rimatara, Rurutu, Tahaa, Taputapuatea, Tubuai, Tumaraa et Uturoa.


Résultats des élections législatives des et de la 1re circonscription de la Polynésie française v · d · m )
Candidat Parti Premier tour Second tour
Voix % Voix %
Michel Buillard  sortant   réélu  UMP 21 789 41,52 32 459 54,07
Oscar Temaru  Régionaliste (PS) 21 070 40,15 27 569 45,93
Jean-Christophe Bouissou  Divers droite (Rautahi) 4 298 8,19
Nicole Bouteau  Divers (No oe e te nunaa) 3 809 7,26
Thilda Fuller  Régionaliste (Fetia Api) 452 0,86
Patrick Leboucher  Divers gauche 383 0,76
Yves Conroy  Divers gauche 265 0,50
Monil Tetuanui  Régionaliste 223 0,42
Orama Manutahi  Régionaliste (Porinetia Ora) 189 0,36
Angèle Tehoiri  Divers gauche (PSP) 3 0,01
Henry Matahi Hiro  Divers gauche (HIO) 0 0,01
Inscrits 93 813 100,00 93 812 100,00
Abstentions 40 919 43,62 32 936 35,11
Votants 52 894 56,38 60 876 64,89
Blancs et nuls 413 0,78 848 1,39
Exprimés 52 481 99,22 60 028 98,61
Source : Ministère de l'Intérieur

Les résultats du premier tour, le samedi , ont mis en ballotage, pour la première fois depuis 1993 :

Deuxième circonscription modifier

Communes d'Anaa, Arue, Arutua, Fakarava, Fangatau, Fatu Hiva, Gambier, Hao, Hikueru, Hitiaa O Te Ra, Hiva Oa, Mahina, Makemo, Manihi, Napuka, Nuku Hiva, Nukutavake, Papara, Pirae, Puka Puka, Rangiroa, Tahuata, Taiarapu-Est, Taiarapu-Ouest, Takaroa, Tatakoto, Teva I Uta, Tureia, Ua Huka et Ua Pou.


Résultats des élections législatives des et de la 2e circonscription de la Polynésie française v · d · m )
Candidat Parti Premier tour Second tour
Voix % Voix %
Bruno Sandras  élu  UMP 14 352 36,98 24 707 56,94
Pierre Aroarii Frebault  UPLD 11 538 29,73 18 688 43,06
Béatrice Vernaudon  sortant   Divers droite 8 746 22,53
Emma Algan  Divers droite (Rautahi) 944 2,43
Tamatoa Doom  Divers (No oe e te nunaa) 934 2,41
Louis Taata  Divers 734 1,89
Henriette Kamia  Divers droite (Fetia Api) 569 1,47
Antonio Perez  Divers droite 542 1,4
Raphael Taiaapu  Divers 295 0,76
Teiva Manutahi  Divers 160 0,41
Richard Vahatetua  Divers 0 0
Inscrits 73 916 100,00 73 900 100,00
Abstentions 34 694 46,94 29 454 39,86
Votants 39 222 53,06 44 446 60,14
Blancs et nuls 408 1,04 1 051 2,36
Exprimés 38 814 98,96 43 395 97,64

Le premier tour du a mis en ballotage Bruno Sandras (UMP) (36,98 %) et Pierre Frébault (Union pour la démocratie) (29,73 %). Béatrice Vernaudon, députée sortante, soutenue par un mouvement citoyen Tiatau, ne passe pas le premier tour, car avec 22,54 % des suffrages sur seulement 53,06 % de participation, elle n'a pas atteint le seuil requis de 12,5 % des inscrits pour participer au second tour (soit 9 241 voix).

Notes et références modifier

  1. 15 jours ont été jugés nécessaires pour acheminer le matériel électoral du 2e tour dans les 118 îles réparties en 5 archipels dont l'étendue est comparable à la surface de l'Europe tout entière.
  2. Depuis les élections de 2004, quatre majorités se sont successivement formées avant d'être renversées.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier