Élections générales boliviennes de 1978
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Élections générales boliviennes de 1978 | ||||||||||||||
Type d’élection | Élections générales | |||||||||||||
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Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
Population | 4 839 340 | |||||||||||||
Inscrits | 1 922 556 | |||||||||||||
Votants | 1 989 711 | |||||||||||||
103,49 % ▲ +17,7 | ||||||||||||||
Votes exprimés | 1 937 341 | |||||||||||||
Votes blancs | 34 627 | |||||||||||||
Votes nuls | 18 703 | |||||||||||||
Juan Pereda Asbún – Union nationaliste du peuple | ||||||||||||||
Voix | 986 140 | |||||||||||||
50,88 % | ||||||||||||||
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Hernán Siles Zuazo – Unité démocratique et populaire | |||||||||||||
Voix | 484 383 | |||||||||||||
25,01 % | ||||||||||||||
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Víctor Paz Estenssoro – Alliance démocratique de la révolution nationale | |||||||||||||
Voix | 213 622 | |||||||||||||
11,03 % | ||||||||||||||
Président de la Bolivie | ||||||||||||||
Sortant | Élu | |||||||||||||
Hugo Banzer Militaire |
Juan Pereda Asbún Militaire (illégitimement: coup d'État) | |||||||||||||
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Les élections générales boliviennes de 1978 ont lieu le dimanche en Bolivie. Il s'agit des premières élections réalisées depuis 1966, étant donné le climat politique du pays à la fin des années 1960 et au début des années 1970 qui est caractérisés par des coups d'État militaires. L'élection est marquée par de l'importante fraude électorale.
Bien que Juan Pereda Asbún de l'Union nationaliste du peuple remporte l'élection présidentielle, il est remarqué que davantage de votes ont été effectués que le nombre de votants enregistrés sur la liste électorale[1]. Après avoir examiné les allégations de fraude et d'autres irrégularités — dont la falsification de listes électorales, le vol de boîtes de votes et l'octroi de pots-de-vin pour financer la campagne de Pereda Asbún—, la Cour électorale décide d'annuler les résultats le [2],[3].
Au lendemain de l'annulation des élections, Pereda Asbún devient président de facto de la Bolivie suite à un coup d'État contre le président de facto sortant Hugo Banzer. Pereda Asbún est également chassé du pouvoir par un autre coup d'État militaire le , après lequel le général David Padilla assume la présidence[4]. De nouvelles élections sont organisées l'année suivante: Padilla transfère finalement le pouvoir à son successeur intérimaire choisi par le Congrès national (maintenant l'Assemblée législative plurinationale), Wálter Guevara Arze.
Candidatures et coalitionsModifier
Les nombreux partis faisant partie du paysage politique de l'époque ont formé des coalitions politiques qui n'ont présenté qu'un seul représentant commun[1]:
Alliance | Partis |
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Alliance démocratique de la révolution nationale (ADRN) | Parti révolutionnaire authentique |
Mouvement nationaliste révolutionnaire | |
Unité démocratique et populaire (UDP) | Parti communiste de la Bolivie |
Mouvement nationaliste révolutionnaire de gauche | |
Mouvement de gauche nationale | |
Alliance de la gauche nationale | |
Offensive de la gauche démocratique | |
Mouvement populaire de libération nationale | |
Mouvement de la gauche révolutionnaire | |
Parti socialiste – Aponte | |
Mouvement révolutionnaire Túpac Katari | |
Union nationaliste du peuple (UNP) | Unité nationaliste Barrientista |
Phalange socialiste bolivienne | |
Comité d'unité nationale | |
Parti de la gauche révolutionnaire | |
Mouvement populaire chrétien | |
Parti social-chrétien |
RésultatsModifier
La coalition politique de Juan Pereda Asbún remporte le plus de voix, suivie par celle de Hernán Siles Zuazo. Toutefois, il est à remarquer que la candidature de Pereda Asbún comme celle de René Bernal Escalante y sont représentées chacune une à deux reprises pour deux partis distincts.
Parti | Candidat présidentiel et colistier |
Votes | % | Députés | Sénateurs | |||
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Sièges | +/- | Sièges | +/- | |||||
Union nationaliste du peuple | Juan Pereda Asbún Alfredo Franco Guachalla |
986 140 | 50,88 | |||||
Unité démocratique et populaire | Hernán Siles Zuazo Edil Sandóval Morón |
484 383 | 25,01 | |||||
Alliance démocratique de la révolution nationale | Víctor Paz Estenssoro Wálter Guevara Arze |
213 622 | 11,03 | |||||
Parti démocrate-chrétien | René Bernal Escalante Remo Di Natale |
167 131 | 8,63 | |||||
Mouvement nationaliste révolutionnaire du peuple | Juan Pereda Asbún Jaime Arellano |
40 905 | 2,11 | |||||
Front révolutionnaire de gauche | Casiano Amurrio Rocha Domitila Barrios de Chungara |
23 459 | 1,21 | |||||
Mouvement Indio Túpac Katari | Luciano Tapia Quisbert Isidoro Copa Cayo |
12 207 | 0,63 | |||||
Parti socialiste | Marcelo Quiroga Santa Cruz Carlos Gómez García |
8323 | 0,43 | |||||
Parti rural de l'est | René Bernal Escalante Remo Di Natale |
1171 | 0,06 | |||||
Votes valides | 1 937 341 | 100,72 | ||||||
Votes blancs | 34 627 | 1,74 | ||||||
Votes nuls | 18 703 | 0,94 | ||||||
Total | 1 989 711 | 103,49 | ||||||
Abstention | -67 155 | -3,49 | ||||||
Inscrit/participation | 1 922 556 | 100,00 |
RéférencesModifier
- Dieter Nohlen, Elections in the Americas : a data handbook, Oxford, Oxford Univ. Press,
- Waltraud Q Morales (2003) A brief history of Bolivia New York: Facts On File, p195
- « Incertidumbre política sobre Bolivia tras la anulación de las recientes elecciones », El País, 21 de julio de 1978 (consulté en 1 de marzo de 2017)
- « Golpe de Estado en Bolivia », El País, 25 de noviembre de 1978 (consulté en 1 de marzo de 2017)