Élections en république démocratique du Congo

Élections pour les bureaux publics en République démocratique du Congo

Des élections aux scrutins direct et indirect ont lieu en république démocratique du Congo, pour les onze différents types d'élus, au niveau national et au niveau local.

Cadre électoral modifier

Les élections en RDC sont régies par la loi électorale N° 15/001 du [1], modifiant et complétant la loi N° 06/006 du 09 , portant organisation des élections présidentielles, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales, telle que modifiée par la loi N°11/003 du [2] et la loi électorale n°17/013 du [3].

Scrutin direct modifier

Président modifier

Depuis la loi de 2011, le président de la république est élu au scrutin uninominal majoritaire à un tour pour un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois. Le scrutin se tient quatre vingt dix jours avant l'expiration du mandat du Président en exercice[4]. La loi électorale de 2006 utilisait auparavant le scrutin à deux tours.

Députés nationaux modifier

L'Assemblée nationale est composée de 500 sièges dont les membres sont élus pour cinq ans, selon un système mixte. 60 députés sont ainsi élus au scrutin uninominal majoritaire à un tour dans autant de circonscriptions, tandis que les 440 députés restants sont élus au Scrutin proportionnel plurinominal avec listes ouvertes dans 121 circonscriptions plurinominales (109 avant 2018)[5],[6]. Les députés sont élus avec deux suppléants.

Les listes sont dites « ouvertes » : un électeur votant pour la liste d'un parti, a la possibilité d'utiliser un vote préférentiel pour un seul candidat, afin de faire monter sa place dans la liste pour laquelle il se présente ; la répartition des sièges obtenus par celle-ci se fera ensuite selon la méthode dite « le plus fort reste »[5].

Début , le gouvernement rédige un projet de loi visant à instaurer un seuil électoral de 3 % ; face aux protestations d'une grande partie de l'opposition et de la classe politique, ce seuil est ramené à 1 %.
La somme à verser pour présenter une candidature est également augmentée, à hauteur d'environ 450 euros, tout en instaurant une dégressivité de cette somme pour les listes présentant plusieurs candidats ; l'objectif étant, dans les deux cas, de limiter la dispersion des partis politiques. Dans la nuit du [7], l'assemblée approuve ce changement dans la loi électorale.

Cependant, en accord avec l'article 118 de cette loi électorale, les candidats recueillant plus de la moitié des suffrages exprimés dans leur circonscription sont dits « élus exceptionnels » et obtiennent d'office un siège ; même si leur parti (ou formation) n'atteint pas le seuil électoral de 1 %, sans pour autant faire augmenter le total des sièges dans la circonscription[8]. En 2018, dix élus décrochent ainsi un siège[9].

Députés provinciaux modifier

Les vingt-six provinces de la république démocratique du Congo, dont la ville province de la capitale, Kinshasa, sont dotées d'assemblées provinciales élues pour des mandats de cinq ans renouvelables et ce, pour un total de 780 députés provinciaux. Le mode de scrutin est le même que pour les députés nationaux.
Chaque province est dotée d'un nombre de députés allant de dix-huit à quarante-huit, parmi lesquels entre dix-sept et quarante-quatre sont élus au scrutin direct en fonction de la population ; et de un à quatre sont cooptés par les autres, au sein des chefs coutumiers. Ce qui donne, au niveau national, 715 députés provinciaux élus et 65 cooptés, pour un total de 780[4],[10],[6].

Répartition des députés par province modifier

Députés provinciaux et nationaux par province en 2018[6]
Province Électeurs Députés provinciaux Députés
nationaux
Élus Cooptés Total
Bas-Uele 477 624 17 4 21 7
Equateur 966 882 19 2 21 12
Haut-Katanga 2 461 703 44 4 48 30
Haut-Lomami 1 312 959 26 2 28 16
Haut-Uele 929 415 18 2 20 11
Ituri 2 238 761 44 4 48 28
Kasaï 1 495 089 23 2 25 19
Kasaï central 1 552 139 30 3 33 19
Kasaï Oriental 1 094 420 22 2 24 14
Kinshasa 4 462 245 44 4 48 55
Kongo Central 1 931 006 37 4 41 24
Kwango 985 077 19 2 21 12
Kwilu 2 350 798 44 4 48 29
Lomami 1 245 651 24 2 26 15
Lualaba 1 023 187 20 2 22 13
Mai-Ndombe 978 786 19 2 21 12
Maniema 1 028 676 20 2 22 13
Mongala 974 249 19 2 21 12
Nord-Kivu 3 864 600 44 4 48 48
Nord-Ubangi 679 996 17 4 21 8
Sankuru 1 171 011 23 2 25 14
Sud-Kivu 2 565 934 44 4 48 32
Sud-Ubangi 1 332 220 26 2 28 16
Tanganyika 1 177 448 23 2 25 15
Tshopo 1 295 911 26 2 28 16
Tshuapa 775 652 17 4 21 10
Total RDC 40 371 439 715 65 780 500

Conseillers municipaux, de secteurs et de chefferie modifier

En 2018, la RDC comptait 311 communes dotées d'un conseil municipal, ainsi que 734 secteurs et chefferies dotés de conseils de secteurs ou de chefferies. Les conseillers sont élus pour des mandats de cinq ans renouvelables. Le mode de scrutin est le même que pour les députés nationaux[4],[10].

Le nombre de sièges dans un conseil municipal dépend de la population de la commune, à raison, en 2018, de[6] :

  • 7 sièges pour une commune comptant au maximum 80 000 électeurs ;
  • 9 sièges pour une commune comptant de 80 001 à 160 000 électeurs ;
  • 11 sièges pour une commune comptant de 160 001 à 240 000 électeurs ;
  • 13 sièges pour une commune comptant de 240 001 à 320 000 électeurs ;
  • 15 sièges pour une commune comptant 320 001 électeurs ou plus.

Pour les secteurs et chefferies, la répartition est la suivante en 2018[6] :

  • 7 sièges pour un secteur ou une chefferie comptant au maximum 35 000 électeurs ;
  • 9 sièges pour un secteur ou une chefferie comptant de 35 001 à 70 000 électeurs ;
  • 11 sièges pour un secteur ou une chefferie comptant de 70 001 à 105 000 électeurs;
  • 13 sièges pour un secteur ou une chefferie comptant 105 001 électeurs ou plus.

Scrutin indirect modifier

Sénateurs modifier

Le Sénat comprend 108 membres, à raison de quatre sénateurs par province et huit sénateurs pour la ville de Kinshasa. Ils sont élus pour un mandat de cinq ans, renouvelable, par les députés provinciaux au Scrutin proportionnel plurinominal avec listes ouvertes et une seule voix préférentielle. La répartition se fait selon la règle « le plus fort reste ». Chaque sénateur est élu avec deux suppléants[4],[10].

Gouverneurs modifier

Le gouverneur et le vice-gouverneur de province sont élus au scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois, par les députés provinciaux (au sein ou en dehors de l'Assemblée provinciale). Ils sont investis par ordonnance du président de la république. Le gouverneur et le vice-gouverneur de province sont élus sur une même liste[4],[10].

Conseillers urbains modifier

Chaque commune est représentée par quatre conseillers urbains. Ils sont élus par les conseillers municipaux au scrutin proportionnel des listes ouvertes à une seule voix préférentielle avec application de la règle « le plus fort reste », pour un mandat de cinq ans renouvelable[4],[10].

Maires, bourgmestres et Chefs de secteurs modifier

Les maires, bourgmestres et chefs de secteurs, ainsi que leurs adjoints, sont élus sur une même liste au scrutin uninominal majoritaire à deux tours ; respectivement par les conseillers urbains, communaux et de secteur. Leur mandat est de cinq ans, renouvelable[4],[10].

Liste par période modifier

Congo Belge modifier

De 1908 à 1960, le pays est une colonie de la Belgique

Transition et Première République modifier

Après plusieurs années de transition, la Première République est proclamée en 1964.

Seconde République, dictature de Mobutu modifier

Après un coup d'état en 1965, Mobutu Sese Seko instaure la Seconde République, puis renomme le pays en « Zaïre », jusqu'à sa chute en 1997. Le Mouvement populaire de la révolution (MPR) devient le parti unique.

Troisième République modifier

La constitution de la Troisième République est adoptée, par référendum, pendant la période de transition.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier