Élection présidentielle italienne de 2022

15e élection du président de la République italienne

Élection présidentielle italienne de 2022
(1er tour)
(8e et dernier tour)
Corps électoral et résultats
Inscrits 1 009[a]
Résultats du 8e et dernier tour
Sergio Mattarella – Indépendant
Voix 759
80,31 %
en augmentation 13,4
Carlo Nordio – Indépendant
Voix 90
9,52 %
Président de la République
Sortant Élu
Sergio Mattarella
Indépendant
Sergio Mattarella
Indépendant

L'élection présidentielle italienne de 2022 a lieu du au afin d'élire au suffrage indirect le président de la République italienne pour un mandat de sept ans.

Éligible pour un second mandat, le président sortant Sergio Mattarella se prononce publiquement contre une éventuelle réélection, les présidents italiens n'effectuant traditionnellement qu'un seul mandat à l'exception notable de son prédécesseur, Giorgio Napolitano, réélu en 2013.

Alors qu'il est pressenti pour briguer la présidence de la République avec le soutien de la droite, l'ancien président du Conseil Silvio Berlusconi finit par renoncer à sa candidature compte tenu notamment des polémiques entourant sa personne et des réticences de ses alliés.

Grand favori du scrutin, le président du Conseil en exercice, Mario Draghi, fait part de sa disponibilité mais les craintes suscitées en Italie comme à l'étranger par son possible départ du gouvernement compliquent l'émergence de sa candidature.

Après plusieurs tours infructueux marqués par des tensions, les chefs des partis de la majorité parlementaire s'accordent sur la réélection de Sergio Mattarella, qui devient ainsi le deuxième président de la République italienne à être élu pour un second mandat.

Contexte modifier

 
Le président sortant, Sergio Mattarella.

Institutionnel modifier

Le président de la République italienne, chef d'État d'un régime parlementaire, assume un rôle essentiellement honorifique[1],[2], tout en étant considéré par la Constitution italienne comme le garant de l'unité nationale et des institutions. Le président italien joue ainsi un rôle de premier plan à l'issue des élections générales ou lors des crises politiques, le chef de l’État — qui procède aux consultations des groupes parlementaires avant de nommer le président du Conseil des ministres — ayant alors la main sur le processus des négociations en vue de la formation des gouvernements de coalition. Si le président du Conseil doit en dernier lieu obtenir le vote de confiance des deux chambres du Parlement envers son gouvernement, le président de la République dispose ainsi au préalable d'un droit de veto sur la proposition de gouvernement qui lui est faite[3],[4],[5].

Garant des institutions, le président quitte traditionnellement son parti politique s'il était membre de l'un d'entre eux, avant sa prestation de serment. Il en va de même s'il siégeait avant son élection à la Cour constitutionnelle, au Parlement, au gouvernement ou au sein de toute autre institution d'État.

Élection présidentielle de 2015 modifier

 
Prestation de serment de Sergio Mattarella devant les chambres réunies au palais Montecitorio le 3 février 2015.

L'élection présidentielle de janvier 2015 voit la victoire du candidat indépendant Sergio Mattarella à l'issue du quatrième tour d'un scrutin convoqué de manière anticipée cinq ans avant la date prévue.

L'élection est en effet organisée à la suite de la démission du président Giorgio Napolitano, réélu en 2013 dans le contexte d'une incapacité du collège électoral à s'accorder sur le choix de son successeur. Il s'agit alors de la première réélection d'un président sortant depuis l'établissement de la République en 1948, les présidents n'effectuant traditionnellement qu'un seul mandat. Cette dérogation de Giorgio Napolitano à la règle tacite en vigueur donne alors lieu à des manifestations d'opposition. Considérant ce second mandat comme transitoire, il démissionne cependant deux ans plus tard comme annoncé lors de son investiture[6],[7].

Élu à la majorité absolue des suffrages au quatrième tour, le juge constitutionnel Sergio Mattarella, l'emporte sur son principal concurrent, l'ancien magistrat Ferdinando Imposimato, alors soutenu par le Mouvement 5 étoiles. La victoire de Mattarella, soutenu par une ample majorité de grands électeurs, est considérée comme un important succès pour le président du Conseil démocrate, Matteo Renzi, à l'origine de cette candidature[8]. Après l'échec de son projet de réforme de la Constitution soumis à référendum, Matteo Renzi quitte cependant le pouvoir au début du mois de décembre 2016[9]. Le ministre sortant des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni, est choisi par le président Mattarella pour le remplacer[10].

Révision constitutionnelle modifier

Les élections générales de mars 2018 voient la défaite du Parti démocrate, et l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement réunissant le Mouvement 5 étoiles et la Ligue du Nord sous la conduite du président du Conseil Giuseppe Conte. La coalition s'effondre cependant en septembre 2019, avant d'être remplacée par un nouveau gouvernement qui maintient Giuseppe Conte et le Mouvement 5 étoiles avec le renfort du Parti démocrate, en remplacement de la Ligue qui passe dans l'opposition, ainsi que d'Italia Viva — fondé par Matteo Renzi à l'issue d'une scission d'avec le Parti démocrate — et de Libres et égaux. Un processus de révision constitutionnelle porté par le Mouvement cinq étoiles se retrouve ainsi étalé sous ces deux gouvernements avant d'être soumis en septembre 2020 à un référendum constitutionnel approuvé à une large majorité de près de 70 % des votants[11].

La révision de la Constitution fait passer le nombre de parlementaires élus de 945 à 600, en réduisant le nombre de députés et de sénateurs respectivement de 630 à 400 et de 315 à 200. Cette réduction ne devient cependant effective que pour les prochaines élections générales prévues pour mai 2023. Les membres du Parlement procédant à l'élection du président de la République au sein d'un collège électoral réunissant des membres des conseils régionaux, la réduction du nombre de ces derniers est également prévue afin de conserver l'équilibre existant au sein du collège. L'élection présidentielle de 2022 est ainsi la dernière à dépendre d'un collège composé d'un millier de grands électeurs, avant qu'il ne soit considérablement réduit conformément à la révision constitutionnelle de 2020[12].

Candidatures pressenties modifier

Mario Draghi modifier

 
Mario Draghi

Mario Draghi apparaît comme le grand favori de l'élection présidentielle[13],[14]. Banquier et économiste de profession, sans appartenance politique, très familier des institutions italiennes au sein desquelles il effectue une longue carrière, Draghi est remarqué pour son efficacité lors de son passage à la tête de la Banque centrale européenne en pleine crise de la dette dans la zone euro. Il bénéficie ainsi d'un large soutien de la classe politique pour sa candidature, dont le succès paraît alors assuré[15].

Le , cependant, une crise politique éclate avec le départ d'Italia Viva du gouvernement, Matteo Renzi s'opposant aux projets de réforme électorale et du procès pénal alors en discussion au Parlement ainsi que sur la gestion par le président du Conseil des fonds européens destinés à la reprise économique post-pandémie de Covid-19. Mis en minorité au Sénat, Giuseppe Conte donne sa démission deux semaines plus tard. Le président Mattarella confie alors à Mario Draghi la formation d'un gouvernement de technocrates bénéficiant d'un large soutien d'unité nationale, avec pour principale mission la gestion du plan de relance de 209 milliards d'euros[16],[17],[15].

Cette tâche étant toujours en cours fin 2021, la candidature de Draghi au scrutin présidentiel fait l'objet d'une grande incertitude, une réélection de Mattarella pour quelques années dans une répétition de la transition assurée par Napolitano étant même évoquée[15]. Le , cependant, Mario Draghi annonce être disposé à accéder à la présidence de la République lors d'une conférence de presse. Le président du Conseil estime le travail effectué par son gouvernement lors des dix derniers mois suffisant pour mettre en œuvre le plan de relance européen « quelle que soit la personne à la barre »[18]. Il se présente à cette occasion comme un « grand-père […] au service des institutions »[19].

Le , Enrico Letta et Roberto Speranza se retrouvent chez Giuseppe Conte pour trouver un accord entre le Parti démocrate et le Mouvement 5 étoiles. La candidature de Draghi, proposée par Letta, n'est cependant pas approuvée par Conte. Le soir même, les trois dirigeants politiques communiquent sur leur coopération[20],[21],[22]. Pour sa part, le chef léguiste Matteo Salvini s'oppose à la candidature du président du Conseil tout en rejetant un éventuel accord avec le parti d'Enrico Letta[23].

Avec le retrait de Silvio Berlusconi le 22 janvier, Mario Draghi voit s'effacer la candidature de son principal concurrent. Le président du Conseil fait cependant toujours face à la réticence d'une partie de la coalition gouvernementale, plusieurs partis craignant que son élection à la présidence de la République — et son retrait consécutif de celle du Conseil — ne conduise à une nouvelle crise politique et à la convocation d'élections générales anticipées[24],[25].

Silvio Berlusconi modifier

 
Silvio Berlusconi

Au sein de la Coalition de centre-droit, réunissant différents partis de droite et d'extrême droite dont Forza Italia, la Ligue et Fratelli d'Italia, la candidature de l'ex-président du Conseil Silvio Berlusconi est évoquée à de multiples reprises début [26],[27],[28]. De nombreuses figures de cette partie de l'échiquier politique, parmi lesquelles Matteo Salvini, Giorgia Meloni ou encore le président de la région Vénétie Luca Zaia[b],[29],[30], se positionnent en faveur d'une telle opportunité si le président de Forza Italia devait être investi comme candidat. Selon des estimations faites quelques semaines avant l'ouverture du scrutin, sa victoire paraît inconcevable lors des trois premiers tours requérant une majorité de 673 suffrages[31].

L'éventuelle candidature de l'homme d'affaires soulève toutefois des oppositions dont celle du secrétaire du Parti démocrate (PD), Enrico Letta, qui fait savoir qu’aucun des douze présidents précédents n’était chef de parti[32]. À un autre niveau, le journal de gauche Il Fatto Quotidiano lance une pétition à l'attention des parlementaires pour empêcher un tel scénario qui serait selon le quotidien une menace pour la liberté de la presse, la justice et la protection de la Constitution[33]. Le réalisateur Nanni Moretti, connu pour être un contempteur de Berlusconi, déclare pour sa part qu'un « personnage aussi discrédité et indécent » que l'ancien chef du gouvernement ne peut prétendre à la magistrature suprême[34].

À l'issue d'une rencontre au domicile de l'ex-président du Conseil, la candidature de ce dernier est proposée par le secrétaire de la Ligue, Matteo Salvini et la dirigeante de Frères d'Italie, Giorgia Meloni. Le maire de Venise, Luigi Brugnaro (représentant du parti Corraggio Italia), le chef de l'Union de centre, Lorenzo Cesa, et le président de Noi con l'Italia, Maurizio Lupi, confirment dans la foulée leur participation à cette réunion[35]. Peu de temps auparavant, Silvio Berlusconi et quelques-uns de ses proches auraient contacté de nombreux parlementaires comme ceux du Parti démocrate pour obtenir leur appui[36],[35]. Même si la candidature du Cavaliere ne fait pas consensus au sein de la droite, Salvini prône une unité de la coalition[35]. Quelques jours plus tard, le Parti démocrate et le Mouvement 5 étoiles rejettent à nouveau la proposition d'une candidature de Berlusconi[20].

Le 22 janvier, deux jours avant le début du scrutin, Berlusconi annonce son retrait de la course au Quirinal, invoquant un « esprit de responsabilité nationale », tout en exprimant son souhait de voir Mario Draghi demeurer à la présidence du Conseil jusqu'à la fin de la législature en 2023[24],[25].

Mode de scrutin modifier

 
Le palais Montecitorio, où se réunissent les grands électeurs.

Le président de la République italienne est élu pour un mandat de sept ans au suffrage indirect et secret par un collège électoral composé des membres des deux chambres du Parlement — soit 630 députés et 315 sénateurs —, auxquels s'ajoutent 58 délégués régionaux en provenance des vingt régions d'Italie. Ces derniers sont choisis par les conseils régionaux à raison de trois délégués par région, à l'exception de celle du Val d'Aoste qui n'en dispose que d'un[37],[38]. À ce total s'ajoutent enfin les cinq sénateurs à vie nommés, ainsi que les anciens présidents de la République, également sénateurs à vie[c], soit un total en janvier 2022 de 1 009 membres du collège électoral[39],[40]. Un siège est cependant vacant lors du premier tour de scrutin, le député FI Vincenzo Fasano étant mort la veille des suites d'une longue maladie, ramenant le total à 1 008 grands électeurs[41]. Sa remplaçante, Maria Rosa Sessa, est installée dans ses fonctions le lendemain, juste avant le deuxième tour[42].

Lors des trois premiers tours, est élu le candidat réunissant la majorité des deux tiers du total des membres du collège électoral. À partir du quatrième tour de scrutin, la majorité absolue suffit. Le collège étant composé de 1 009 membres en 2022, la majorité des deux tiers nécessaire aux trois premiers tours est de 673 voix, tandis que la majorité absolue utilisée à partir du quatrième tour est de 505 voix[43],[40],[44]. Si deux présidents — Francesco Cossiga et Carlo Azeglio Ciampi — ont été élus dès le premier tour, il aura fallu plus d'un tour pour élire neuf des dix autres présidents[d], dont vingt-trois pour l'élection de Giovanni Leone en 1971[37],[13].

Le collège électoral se réunit dans l'hémicycle du palais Montecitorio. Il est présidé par le président de la Chambre des députés, au côté duquel siège, comme suppléant, le président du Sénat. Tous deux participent au dépouillement à l'issue de chaque tour de scrutin, mais c'est au seul président de la Chambre des députés qu'il revient de présider les séances et de proclamer le vainqueur élu président de la République.

Tout candidat à la présidence de la République doit répondre aux exigences prescrites par l'article 84 de la Constitution : détenir la nationalité italienne, avoir au moins cinquante ans révolus le jour de l'élection et jouir de ses droits civiques et politiques.

Le président de la République italienne est élu pour un mandat de sept ans, renouvelable sans limitation du nombre de mandat. En pratique, les présidents n'effectuent traditionnellement qu'un mandat. Le septennat présidentiel est par ailleurs prorogeable jusqu'à la législature suivante du Parlement s'il ne reste que trois mois avant la fin de la législature en cours, ou si celle-ci est déjà terminée et qu'une nouvelle n'a pas encore débuté[37]. En l'absence d'un successeur élu avant la fin du septennat de Sergio Mattarella, l'intérim de la présidence de la République serait exercé par la présidente du Sénat, Elisabetta Casellati, jusqu'à ce que le collège parvienne à s'entendre sur l'élection d'un candidat[45].

Collège électoral modifier

Composition du collège électoral[43],[46],[47]
 
Groupe
parlementaire
Grands électeurs
Députés Sénateurs Délégués
régionaux
Total %
Mouvement 5 étoiles (M5S) 157 73 4 234 23,21
Ligue du Nord (LN) 133 64 15 212 21,03
Parti démocrate (PD) 95 39 20 154 15,27
Forza Italia-Union de centre (FI-UdC) 79[e] 52 10 141 13,97
Frères d'Italie (Fdl) 37 21 6[f] 64 6,34
Italia Viva (IV) 29 15 0 44 4,36
Coraggio Italia[g] (CI) 22 9 1 32 3,17
Libres et égaux (LeU) 12 6 0 18 1,78
Groupe mixte 66 42 2 110 10,90
Total (1er tour) 629 321 58 1 008
Vacants (1er tour)[h] 1 0 0 1
Total (2e tour et suivants) 630 321 58 1 009 100

Déroulement modifier

Organisation modifier

La fin du mandat du président Mattarella étant prévue pour le 3 février, sept ans jour pour jour après sa prestation de serment en 2015, le collège électoral est convoqué trente jours auparavant par le président de la Chambre des députés, Roberto Fico, conformément à l'article 85 de la Constitution. À la convocation du 4 janvier 2022 suit un délai informel variant habituellement de 15 à 20 jours, au cours duquel les conseils régionaux élisent leurs délégués membres du collège électoral[48]. Ces élections s'achèvent ainsi le 18 janvier[46].

Le premier tour de l'élection présidentielle est fixé par décret au à 15 heures[40]. Organisé en pleine pandémie de Covid-19, le scrutin voit le millier de grands électeurs soumis à de nouvelles règles à cette occasion, dont notamment la limitation à 200 du nombre de grands électeurs pouvant être présents simultanément dans l'hémicycle. Ceux-ci sont ainsi invités à voter par tranche horaire et ordre alphabétique avant de quitter la salle pour laisser entrer les suivants. Une abstention spécifiquement due aux contaminations ou aux mises en quarantaine est également attendue. Vingt jours avant le scrutin, 39 parlementaires se trouvaient ainsi déjà placés en isolement pour ces raisons[40],[49]. La Constitution italienne ne prévoyant pas la possibilité d'un vote à distance lors de l'élection présidentielle, cette situation fait initialement redouter que le nombre d'absents soit tel qu'aucun candidat ne soit en mesure d'atteindre la majorité requise, y compris à partir du quatrième tour[45]. Un point de vote est finalement mis en place sur le parking du palais Montecitorio afin que les personnes testées positives mais pouvant se déplacer puissent voter depuis leurs voitures[13],[50].

Cette situation relance entretemps les spéculations sur un second mandat de Sergio Mattarella[45]. À la mi-janvier, la possibilité d'une reconduction du président sortant demeure d'actualité. Soutenue par l'ancien président du Conseil Giuseppe Conte, elle se confronte au refus de Salvini, à l'hostilité de la droite et aux réticences du principal intéressé[22],[23].

Tours successifs modifier

Passé le premier tour de scrutin, infructueux, Matteo Salvini, Giorgia Meloni et le vice-président de Forza Italia Antonio Tajani avancent les noms de l'ancienne maire de Milan Letizia Moratti, de l'ex-président du Sénat Marcello Pera et de l'ancien procureur Carlo Nordio comme candidats proposés par la coalition de droite[51]. Après avoir souligné qu'il examinerait « sans préjugés » ces propositions « de qualité »[52],[53], Enrico Letta déclare que son parti ne votera pas pour l'un des candidats soutenus par la droite et renouvelle son souhait d'une convergence sur une candidature extérieure aux partis politiques.

Les noms de la diplomate Elisabetta Belloni, directrice du département de l'Information pour la sécurité de la présidence du Conseil, et de l'ancien juge constitutionnel Sabino Cassese sont alors avancés dans la mesure où ceux-ci semblent convenir aux dirigeants de la coalition de centre-droit[54],[55].

Après ces rejets par le M5S et le centre-gauche, une rumeur laisse entendre à la suite du quatrième tour que Salvini voudrait soumettre la candidature de l'ancien ministre des Affaires étrangères Franco Frattini, désormais président du Conseil d’État. Cette éventualité est cependant rejetée par Enrico Letta[56]. Dès le lendemain, les dirigeants du centre-droit décident d'investir la présidente du Sénat, Elisabetta Casellati. Ce choix provoque la colère des autres membres de la coalition gouvernementale qui menacent de précipiter la fin de la législature en cas d'élection de Casellati[57].

Après l'échec de cette dernière, causé par la défection de plusieurs dizaines de grands électeurs provenant de son propre camp, les négociations reprennent dans la soirée du et Salvini, soutenu par Giuseppe Conte, se dit favorable à l'élection d'une femme au sommet de l'État. Les noms de la ministre de la Justice, Marta Cartabia, et d'Elisabetta Belloni sont mentionnés parmi les choix possibles mais l'impasse est rapidement constatée dans la nuit. Dès la matinée du , la rumeur d'une reconduction de Mattarella se répand jusqu'à ce que les dirigeants des partis composant la coalition gouvernementale annoncent leur soutien à la réélection du président sortant. Celui-ci finit par consentir à la requête des chefs de groupes parlementaires venus nombreux dans sa résidence du Quirinal pour lui demander sa disponibilité[58].

Résultats modifier

1er tour de scrutin modifier

Il a lieu le 24 janvier 2022 à 15 h.

Résultats[59],[60]
Candidat Parti Voix %
Paolo Maddalena Sans 36 16,00
Sergio Mattarella Sans 16 7,11
Marta Cartabia Sans 9 4,00
Silvio Berlusconi FI 7 3,11
Roberto Cassinelli (it) FI 7 3,11
Guido De Martini (it) Lega 7 3,11
Antonio Tasso (it) MAIE 7 3,11
Umberto Bossi Lega 6 2,67
Ettore Rosato IV 6 2,67
Marco Cappato RI 5 2,22
Cesare Pianasso (it) Lega 4 1,78
Bruno Vespa Sans 4 1,78
Enzo Alaia IV 3 1,33
Maria Teresa Baldini (it) IV 3 1,33
Elisabetta Belloni Sans 3 1,33
Pier Luigi Bersani Art.1 3 1,33
Giorgio Lauro (it) Sans 3 1,33
Claudio Lotito (it) FI 3 1,33
Francesco Rutelli Sans 3 1,33
Claudio Sabelli Fioretti (it) Sans 3 1,33
Amedeo Umberto Sebastiani Sans 3 1,33
Giuliano Amato Sans 2 0,89
Alberto Angela Sans 2 0,89
Elisabetta Casellati FI 2 0,89
Pier Ferdinando Casini CpE 2 0,89
Giuseppe Conte M5S 2 0,89
Gianluca De Fazio Sans 2 0,89
Giancarlo Giorgetti Lega 2 0,89
Ermanno Leo (it) Sans 2 0,89
Antonio Martino FI 2 0,89
Ugo Mattei (it) Sans 2 0,89
Giuseppe Moles (it) FI 2 0,89
Carlo Nordio Sans 2 0,89
Paolo Siani (it) PD 2 0,89
Autres candidats[i] 88 39,11
Majorité requise[j] 673 voix
Suffrages exprimés 255 26,13
Bulletins blancs 672 65,85
Bulletins nuls 49 5,02
Total 976 100
Abstentions 0 0,00
Absents 32 3,17
Inscrits / Participation 1 008 96,83

2e tour de scrutin modifier

Il a lieu le 25 janvier 2022 à 15 h.

Résultats[59],[61]
Candidat Parti Voix %
Paolo Maddalena Sans 39 9,49
Sergio Mattarella Sans 39 9,49
Renzo Tondo (it) NcI 18 4,38
Roberto Cassinelli (it) FI 17 4,14
Ettore Rosato IV 14 3,41
Umberto Bossi Lega 12 2,92
Marta Cartabia Sans 8 1,95
Giancarlo Giorgetti Lega 8 1,95
Luigi Manconi PD 8 1,95
Silvio Berlusconi FI 7 1,70
Giuseppe Moles (it) FI 7 1,70
Pier Luigi Bersani Art.1 6 1,46
Serafino Generoso Sans 6 1,46
Nicola Gratteri Sans 6 1,46
Cesare Pianasso (it) Lega 5 1,22
Stefano Bandecchi Sans 4 0,97
Marco Cappato RI 4 0,97
Gian Marco Chiocci Sans 4 0,97
Roberto Dipiazza (it) FI 4 0,97
Mario Draghi Sans 4 0,97
Enrico Ruggeri Sans 4 0,97
Eugenio Sangregorio USEI 4 0,97
Alberto Angela Sans 3 0,73
Maria Teresa Baldini (it) IV 3 0,73
Elisabetta Belloni Sans 3 0,73
Elisabetta Casellati FI 3 0,73
Giorgio Lauro (it) Sans 3 0,73
Giulio Prosperetti (it) Sans 3 0,73
Francesco Rutelli Sans 3 0,73
Raffaele Volpi (it) Lega 3 0,73
Fulvio Abbate (it) Sans 2 0,49
Giuliano Amato Sans 2 0,49
Nicola Armaroli Sans 2 0,49
Alessandro Barbero Sans 2 0,49
Pier Ferdinando Casini CpE 2 0,49
Michele Cattarinich Sans 2 0,49
Giuseppe Chinè Sans 2 0,49
Massimo Giletti (it) Sans 2 0,49
Ulisse Ianni Sans 2 0,49
Toni Iwobi Lega 2 0,49
Ugo Mattei (it) Sans 2 0,49
Cesare Mirabelli (it) Sans 2 0,49
Antonio Razzi FI 2 0,49
Claudio Sabelli Fioretti (it) Sans 2 0,49
Gianfranco Sciscione Sans 2 0,49
Giulio Tremonti Sans 2 0,49
Autres candidats[i] 125 30,41
Majorité requise[j] 673 voix
Suffrages exprimés 411 42,11
Bulletins blancs 527 54,00
Bulletins nuls 38 3,89
Total 976 100
Abstentions 0 0,00
Absents 33 3,27
Inscrits / Participation 1 009 96,73

3e tour de scrutin modifier

Il a lieu le 26 janvier 2022 à 11 h.

Résultats[59],[62]
Candidat Parti Voix %
Sergio Mattarella Sans 125 22,98
Guido Crosetto FdI 114 20,96
Paolo Maddalena Sans 61 11,21
Pier Ferdinando Casini CpE 52 9,56
Giancarlo Giorgetti Lega 19 3,49
Marta Cartabia Sans 8 1,47
Luigi Manconi PD 8 1,47
Pier Luigi Bersani Art.1 7 3,67
Umberto Bossi Lega 7 3,67
Marco Cappato +E 6 1,10
Marco Doria Sans 6 1,10
Clemente Mastella nDC 6 1,10
Giuseppe Moles (it) FI 6 1,10
Mario Draghi Sans 5 0,92
Silvio Berlusconi FI 4 0,74
Nicola Gratteri Sans 4 0,74
Elisabetta Belloni Sans 3 0,55
Paolo Coretti Sans 3 0,55
Maria Teresa Baldini (it) IV 2 0,37
Stefano Bandecchi Sans 2 0,37
Francesco Cappello Sans 2 0,37
Umberto Del Basso De Caro (it) PD 2 0,37
Cesare Pianasso (it) Lega 2 0,37
Giovanni Sanna Sans 2 0,37
Gianfranco Sciscione Sans 2 0,37
Bruno Vespa Sans 2 0,37
Autres candidats[i] 84 15,44
Majorité requise[j] 673 voix
Suffrages exprimés 544 55,62
Bulletins blancs 412 42,13
Bulletins nuls 22 2,25
Total 978 100
Abstentions 0 0,00
Absents 31 3,07
Inscrits / Participation 1 009 96,93

4e tour de scrutin modifier

Il a lieu le 27 janvier 2022 à 11 h.

Résultats[59],[63]
Candidat Parti Voix %
Sergio Mattarella Sans 166 60,58
Nino Di Matteo Sans 56 20,44
Luigi Manconi PD 8 2,92
Marta Cartabia Sans 6 2,19
Mario Draghi Sans 5 1,82
Giuliano Amato Sans 4 1,46
Pier Ferdinando Casini CpE 3 1,09
Elisabetta Belloni Sans 2 0,73
Maria Teresa Baldini (it) IV 2 0,73
Pier Luigi Bersani Art.1 2 0,73
Autres candidats[i] 20 7,30
Majorité requise[j] 505 voix
Suffrages exprimés 274 50,74
Bulletins blancs 261 48,33
Bulletins nuls 5 0,93
Total 540 100
Abstentions 441 43,71
Absents 28 2,77
Inscrits / Participation 1 009 53,52

5e tour de scrutin modifier

Il a lieu le 28 janvier 2022 à 11 h.

Résultats[59]
Candidat Parti Voix %
Elisabetta Casellati FI 382 74,90
Sergio Mattarella Sans 46 9,02
Nino Di Matteo Sans 38 7,45
Silvio Berlusconi FI 8 1,57
Marta Cartabia Sans 7 1,37
Antonio Tajani FI 7 1,37
Pier Ferdinando Casini CpE 6 1,18
Mario Draghi Sans 3 0,59
Elisabetta Belloni Sans 2 0,39
Autres candidats[i] 11 2,16
Majorité requise[j] 505 voix
Suffrages exprimés 510 96,23
Bulletins blancs 11 2,07
Bulletins nuls 9 1,70
Total 530 100
Abstentions 406 40,24
Absents 73 7,23
Inscrits / Participation 1 009 52,53

6e tour de scrutin modifier

Il a lieu le 28 janvier 2022 à 17 h.

Résultats[59]
Candidat Parti Voix %
Sergio Mattarella Sans 336 79,06
Nino Di Matteo Sans 41 9,65
Pier Ferdinando Casini CpE 9 2,12
Luigi Manconi PD 8 1,88
Marta Cartabia Sans 5 1,18
Mario Draghi Sans 5 1,18
Elisabetta Belloni Sans 4 0,94
Giuliano Amato Sans 3 0,71
Elisabetta Casellati FI 2 0,47
Autres candidats[i] 10 2,35
Majorité requise[j] 505 voix
Suffrages exprimés 425 79,44
Bulletins blancs 106 19,81
Bulletins nuls 4 0,75
Total 535 100
Abstentions 443 43,90
Absents 31 3,07
Inscrits / Participation 1 009 53,03

7e tour de scrutin modifier

Il a lieu le à 11 h.

Résultats[59]
Candidat Parti Voix %
Sergio Mattarella Sans 387 72,74
Carlo Nordio Sans 64 12,03
Nino Di Matteo Sans 40 7,51
Pier Ferdinando Casini CpE 10 1,87
Elisabetta Belloni Sans 8 1,50
Luigi Manconi PD 6 1,12
Marta Cartabia Sans 4 0,75
Mario Draghi Sans 2 0,37
Emilio Scalzo Sans 2 0,37
Autres candidats[i] 9 1,69
Majorité requise[j] 505 voix
Suffrages exprimés 532 89,26
Bulletins blancs 60 10,06
Bulletins nuls 4 0,67
Total 596 100
Abstentions 380 37,66
Absents 33 3,27
Inscrits / Participation 1 009 59,06

8e et dernier tour de scrutin modifier

Il a lieu le à 17 h.

Résultats[59]
Candidat Parti Voix %
Sergio Mattarella Sans 759 80,31
Carlo Nordio Sans 90 9,52
Nino Di Matteo Sans 37 3,91
Silvio Berlusconi FI 9 0,95
Elisabetta Belloni Sans 6 0,63
Pier Ferdinando Casini CpE 5 0,52
Mario Draghi Sans 5 0,52
Elisabetta Casellati FI 4 0,42
Franco Berrino (it) Sans 2 0,21
Sabino Cassese Sans 2 0,21
Primo Di Nicola (it) M5S 2 0,21
Giancarlo Giorgetti Lega 2 0,21
Filippo Grassia Sans 2 0,21
Marcello Pera Sans 2 0,21
Autres candidats[i] 18 1,90
Majorité requise[j] 505 voix
Suffrages exprimés 945 96,13
Bulletins blancs 25 2,54
Bulletins nuls 13 1,32
Total 983 100
Abstentions 0 0,00
Absents 26 2,57
Inscrits / Participation 1 009 97,42

Conséquences modifier

 
Sergio Mattarella reçoit les présidents des chambres venus lui communiquer sa réélection peu après le vote, le .

Sergio Mattarella est réélu président de la République, pour un second mandat. C'est la seconde fois dans l'histoire de la République italienne qu'un président sortant est reconduit. Pour sa part, Mario Draghi demeure président du Conseil.

Selon les politologues Giovanni Orsina et Lorenzo Castellani — travaillant à l’université LUISS de Rome —, la réélection de Mattarella au Quirinal est un signe de l’affaiblissement du système politique italien[64]. L’échec d’un consensus entre les différentes forces du gouvernement, composé d’un large spectre politique allant de la gauche à l’extrême droite, est en partie dû à la volonté d'un statu quo d'un grand nombre de parlementaires qui souhaitent rester en fonction jusqu'à la fin de la législature face à la révision constitutionnelle réduisant le nombre de parlementaires[64]. Aussi, les forces politiques souhaitent utiliser l’année pré-électorale pour se préparer aux prochaines élections générales et Mattarella s’est imposé comme la personnalité représentant le mieux une stabilité jusqu’en . Pour la Ligue par exemple, il s’agit de récupérer son statut pré-gouvernemental de leader de la coalition de centre-droit[64],[k]. Enfin Orsina et Castellani voient dans les résultats de cette élection une fragilisation de Mario Draghi qui n'avait pas caché son intérêt pour la colline romaine[64].

Pour l’agence de notation Standard & Poor's, qui a rédigé un rapport à l’occasion de cette élection, la reconduction du locataire sortant du Quirinal engage l’Italie vers un nouveau cycle de réformes avec Mario Draghi comme président du Conseil[67]. Le taux de croissance prévu pour est maintenu à 4,7 % et les différentes institutions financières comme Barclays ou Bank of America voient le maintien de l’ancien président de la Banque centrale européenne comme un signe favorable pour la suite du plan de relance européen mis en place à la suite de la pandémie dans la péninsule[68]. Outre l’agence de notation américaine, l’absence de consensus dès les premiers tours et le statu quo au palais Chigi et au Quirinal ont eu pour répercussion une baisse du spread de crédit germano-italien passant de 141 à 133 points et par conséquent un maintien de la confiance de la part des investisseurs étrangers pendant le scrutin et après le dernier tour [69],[70],[71].

Le second mandat du président Mattarella débute le , après sa prestation de serment devant les chambres réunies au palais Montecitorio.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. 1 008 au 1er tour.
  2. Luca Zaia est un membre de la Ligue du Nord (devenue par la suite la Ligue) et représentant une vision plus fédérale de la péninsule. Avec ses nombreux succès électoraux, il est devenu une voix importante au sein du parti padan, cf. « Luca Zaia : le prochain leader de la Ligue du nord ? Une conversation. », sur Le Grand Continent, (consulté le ).
  3. Un seul ancien président, Giorgio Napolitano.
  4. Le dixième président est Enrico De Nicola, élu chef provisoire de l'État en et , devenu président de la République sans élection le , lors de l'entrée en vigueur de la Constitution.
  5. 78 lors du premier tour de scrutin.
  6. Un représentant supplémentaire de Diventerà Bellissima.
  7. Idea et Cambiamo faisant partie de ce groupe.
  8. Le député de Campanie Vincenzo Fasano (FI) meurt le 23 janvier 2022. Il est remplacé par Rossella Sessa (FI) le 25 janvier. Lors du 1er tour de scrutin, le nombre de grands électeurs est alors réduit à 1008.
  9. a b c d e f g et h Candidats n'ayant recueilli qu'une seule voix chacun.
  10. a b c d e f g et h La majorité des deux tiers requise au premier, deuxième et troisième tour, ainsi que la majorité absolue aux tours suivant, s'effectue sur la base du total des inscrits. Il s'agit donc d'un nombre fixe, et non d'un pourcentage des suffrages exprimés.
  11. Lors d’un sondage CATI-CAMI-CAWI mené pour TG LA7 entre le 12 et le 17 janvier 2022 sur 1 200 répondants par SWG s.p.a., Fratelli d’Italia est crédité de 19,8 %, la Ligue de 18,4 % et Forza Italia de 7,7 %[65]. Un sondage Ixè dans la période du 27 au 31 janvier sur 1 000 répondants montre la même tendance avec un recul des grands partis et une avancée des petits partis comme Italia Viva et +Europa et de Fratelli d’Italia (ce dernier parti ne faisant pas partie du gouvernement)[66].

Références modifier

  1. « Italie : l'élection présidentielle débutera le 24 janvier », sur lefigaro.fr, Le Figaro, (ISSN 0182-5852, consulté le ).
  2. « Le président de la République italienne, un pouvoir neutre dans l’échiquier politique », Le Petit Journal, .
  3. « Italie : le président de la République, arbitre du jeu politique », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  4. Antoinette Reyners (avec AFP), « Quels sont les pouvoirs du président italien ? », sur La Libre.be, (consulté le ).
  5. « Expliquez-nous... Le Président de la République italienne. », sur Franceinfo, (consulté le ).
  6. « Italie : le président annonce sa future démission », Le Figaro, 31 décembre 2014.
  7. « Italy crisis: President Giorgio Napolitano re-elected », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. Philippe Ridet, « Mattarella président de la République italienne, le triomphe de Matteo Renzi », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (it) Alessandro Sala, « Referendum costituzionale 2016 Il No al 60%, la riforma non passa Renzi: «Ho perso io, mi dimetto» », sur Corriere della Sera, (consulté le ).
  10. Jérôme Gautheret, « En Italie, Paolo Gentiloni confirme à leur poste les principaux ministres de Renzi », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. « Les Italiens adoptent par référendum la diminution d’un tiers du nombre de parlementaires », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  12. (it) « Referendum, quali sono i "correttivi" su cui il Pd chiede di accelerare: dalle rappresentanze in Senato all'elezione del Capo dello Stato », sur Il Fatto Quotidiano, ilFattoQuotidiano, (consulté le ).
  13. a b et c « Italie : quatre questions sur l'élection présidentielle qui doit permettre de désigner un successeur à Sergio Mattarella », sur Franceinfo, (consulté le ).
  14. « Élection présidentielle en Italie : désignation d'un successeur à Sergio Mattarella », sur euronews, (consulté le ).
  15. a b et c « Italie, la succession compliquée du président Mattarella », sur Atalayar (consulté le ).
  16. « En Italie, Mario Draghi officiellement chargé de former un nouveau gouvernement », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  17. « Italie : l'ex-banquier central Mario Draghi appelé au secours », sur Les Echos, (consulté le ).
  18. (en) « Italy's Draghi signals he's willing to become president », sur www.msn.com (consulté le ).
  19. « Mario Draghi, le “grand-père” des institutions italiennes », sur Courrier international (consulté le )
  20. a et b (it) « Quirinale, vertice Letta-Conte-Speranza. "Aperti al confronto con il centrodestra". Lo stesso tweet sui tre profili: "Lavoreremo insieme per un presidente autorevole". Conte:"No a Berlusconi" », sur la Repubblica, (consulté le )
  21. (it) « Letta-Conte-Speranza pubblicano lo stesso tweet dopo il vertice sul Quirinale - Foto Tgcom24 », sur Tgcom24 (consulté le )
  22. a et b (it) Emilia Patta, « Quirinale, Letta cerca unità su Draghi ma pesano le divisioni M5S », sur Il Sole 24 ORE, (consulté le )
  23. a et b (it) Marco Cremonesi, « Quirinale, i tre no di Salvini a Letta: no a un accordo sul capo dello Stato, no al Mattarella bis e a Draghi al Colle », sur Corriere della Sera, (consulté le )
  24. a et b « Présidentielle en Italie : Silvio Berlusconi retire sa candidature », sur euronews, (consulté le ).
  25. a et b « Silvio Berlusconi se retire de la course à l’élection présidentielle en Italie », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  26. (it) « Salvini: "Una donna al Quirinale? Dipende da Berlusconi. Lui si chiama Silvio, non Silvia" », sur La Stampa, (consulté le ).
  27. Eric Jozsef, « Présidentielle en Italie : alors que revoilà Silvio Berlusconi », sur Libération (consulté le ).
  28. (it) « Quirinale, Meloni: "Berlusconi patriota, non è candidato di bandiera" », sur Tgcom24 (consulté le ).
  29. (it) « Quirinale, Salvini avvia i colloqui con i leader e sente Berlusconi », sur rainews (consulté le ).
  30. « Quirinale, Zaia: Se la coalizione sceglierà Berlusconi lo voterò », sur tgpadova.telenuovo.it (consulté le ).
  31. (it) « Elezioni Quirinale 2022 - Il simulatore », sur lab.gedidigital.it, (consulté le ).
  32. (it) Nicola Barone, « Letta: «Al Quirinale mai nessun capo politico, è garante» », sur ilsole24ore.com, (consulté le ).
  33. (it) « Berlusconi al Quirinale? No, grazie - Firma la nostra petizione ai parlamentari della Repubblica », sur ilfattoquotidiano.it, (consulté le ).
  34. (it) Adnkronos, « Quirinale, Nanni Moretti: "Berlusconi 'divisivo'? No, indecoroso" », sur adnkronos.com, (consulté le ).
  35. a b et c (it) « Quirinale, il centrodestra propone formalmente Berlusconi. Letta: "Troviamo un nome condiviso" », sur la Repubblica, (consulté le ).
  36. (it) Ansa / CorriereTv, « Quirinale, Letta: «Berlusconi sta telefonando anche ai parlamentari del Pd» ».
  37. a b et c Jean-Pierre Maury, « Italie, constitution de 1947 République italienne, Digithèque MJP », sur mjp.univ-perp.fr (consulté le ).
  38. (it) « Scheda: i correttivi alla legge sul taglio dei parlamentari », sur la Repubblica, Repubblica, (consulté le ).
  39. (it) « I Grandi elettori della Gara al Quirinale. Chi sono, quanti sono, come sono divisi, per chi potrebbero votare… », sur Tiscali Notizie (consulté le ).
  40. a b c et d (it) « Le elezioni del presidente della Repubblica inizieranno il 24 gennaio », sur pagellapolitica.it (consulté le ).
  41. (en) « Forza Italia, deputy Vincenzo Fasano died. The Grand voters for the Quirinale fall to 1,008 », Italy 24News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  42. (it) « C'è il sostituto di Fasano: i grandi elettori restano 1009 », Il Giornale,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  43. a et b (it) « I Grandi elettori della Gara al Quirinale. Chi sono, quanti sono, come sono divisi, per chi potrebbero votare… », sur Tiscali Notizie (consulté le ).
  44. (it) « Elezione presidente della Repubblica, la diretta del voto. Nel pomeriggio incontro Letta-Salvini. Meloni: "Il nostro candidato è Carlo Nordio". », sur La Repubblica (consulté le ).
  45. a b et c (it) « Quirinale: l’elezione positiva al covid. Le varianti, Mattarella bis e Casellati - Il Fatto Quotidiano », sur www.ilfattoquotidiano.it (consulté le ).
  46. a et b (it) « Grandi elettori, le Regioni hanno scelto i loro 58 rappresentanti », sur RaiNews (consulté le ).
  47. (it) « Quirinale, la mappa dei Grandi elettori: il centrodestra a quota 452, il centrosinistra a 405 », sur RaiNews (consulté le )
  48. (it) « L'elezione del presidente della Repubblica, ecco il timing - Speciali », sur ANSA.it, (consulté le )
  49. (it) « Verso l’elezione del presidente della Repubblica tra contagi e quarantene », sur www.editorialedomani.it (consulté le ).
  50. « Le pari Mario Draghi à l’élection présidentielle italienne », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  51. (it) « Centrodestra sceglie rosa per Colle: Moratti, Nordio e Pera », ANSA,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  52. (it) « Quirinale: Letta, i nomi del centrodestra sono di qualità », ANSA,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  53. (it) « Il centrodestra presenta la rosa. Ma Pd-M5s-LeU: "Nomi di qualità, ma non li condividiamo" », Il Giornale,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  54. (it) « "Cassese o Belloni", la mossa della Meloni dà una scossa alle trattative per il Quirinale », Il Tempo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  55. (it) Adnkronos, « Quirinale 2022: Meloni per voto nome, sul tavolo Cassese e Belloni », sur adnkronos.com, (consulté le ).
  56. https://www.today.it/politica/franco-frattini-chi-e.html
  57. (it) « Elezione del presidente della Repubblica, la diretta del voto per il Quirinale. Centrodestra candida Casellati per due votazioni. Pd: “Con lei si va al voto”. Meloni: “Veti incomprensibili, noi compatti” », La Stampa,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  58. (it) « Elezioni presidente della Repubblica: settima votazione, al via lo spoglio. Accordo tra i leader per Mattarella. Draghi parla con il capo dello Stato e media per il bis », La Repubblica,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  59. a b c d e f g et h (it) « Risultati delle votazioni », sur parlamento18.camera.it (consulté le ).
  60. « Elezione presidente della Repubblica: la diretta del voto per il Quirinale - la Repubblica », sur www.repubblica.it (consulté le )
  61. « Elezione presidente della Repubblica: la diretta della seconda votazione per il Quirinale - la Repubblica », sur www.repubblica.it (consulté le )
  62. « Presidente della Repubblica: la diretta delle elezioni per il Quirinale - la Repubblica », sur www.repubblica.it (consulté le )
  63. « Presidente della Repubblica: la diretta dal Quirinale per la quarta votazione - la Repubblica », sur www.repubblica.it (consulté le )
  64. a b c et d Giovanni Orsina et Lorenzo Castellani, « La crise du Quirinal : un tournant dans l’histoire politique italienne », Le Grand Continent,‎ (lire en ligne, consulté le )
  65. « Il sondaggio politico di lunedì 24 gennaio », sur tg.la7.it
  66. « Sondaggi elettorali Ixè: effetto Quirinale sui partiti », sur www.termometropolitico.it,
  67. (it) « Quirinale, S&P: secondo mandato di Mattarella permette al Governo Draghi secondo ciclo di riforme - Economia e Finanza - Repubblica.it », sur finanza.repubblica.it (consulté le )
  68. (it) « È record per il Pil 2021, mai così alto da 50 anni. Borsa e spread festeggiano il bis al Quirinale », sur ilGiornale.it, (consulté le )
  69. (it) « Spread in discesa nonostante ennesimo nulla di fatto per Quirinale », sur www.teleborsa.it (consulté le )
  70. (it) « Borsa, effetto Quirinale, spread in netto calo », sur RaiNews (consulté le )
  71. (it) Marzia Redaelli, « Gennaio pesante sui listini, ma l’effetto Quirinale può spingere lo spread a 100 », sur Il Sole 24 ORE, (consulté le )

Liens externes modifier