Église gallicane, tradition apostolique de Gazinet

L'Église gallicane, tradition apostolique de Gazinet[1],[2],[3], officiellement nommée Association cultuelle Eglise gallicane - Tradition apostolique de Gazinet et anciennement nommée Eglise apostolique néo-gallicane[4], est une association loi de 1901. C'est une église catholique indépendante qui n'est reconnue par aucune église.

Historique modifier

L’Église gallicane dite de Gazinet naît le par la déclaration de constitution de l'Association cultuelle Saint-Louis[5]. Son siège initial est à Gazinet en Gironde, où une guérisseuse, Maman Mathieu, avait fait construire une église que le clergé local refusait de desservir. Louis-Marie François Giraud, qui avait été ordonné prêtre le par Joseph-René Vilatte et qui fréquentait Maman Mathieu, après avoir fréquenté Ernest Houssay dit l’Abbé Julio qui l'avait consacré évêque le , accepte de servir comme évêque de la communauté[6].

Dès 1922, la communauté publie Le Gallican[7] et développe d'autres lieux de cultes comme à Tours en 1922, Bordeaux en 1936 ou Paris en 1943[5].

En 1944, le régime de Vichy interdit l'Église gallicane de Gazinet et ses archives sont dispersées[8]. L'Église renaît cependant après-guerre et en , François Giraud publie une Profession de foi dite de Gazinet (rééditée en 1985 et 1994) qui reste encore une norme pour cette Église[9].

Après la mort de Bernard-Isidore Jalbert-Ville, c'est Irénée Poncelain d'Eschevannes qui préside aux destinées de cette Église[10]. Il fait reparaître le journal Le Gallican jusqu'à sa mort en 1970[11].

Cette Église a changé plusieurs fois de dénomination au cours de son histoire. Elle s'est parfois appelée : Église gallicane[12] ; Église catholique apostolique et gallicane, Église catholique apostolique française[13] ; Église catholique française[14] ; Église catholique traditionnelle, Église catholique gallicane autocéphale, Église catholique gallicane[15].

C'est avec l'élection de Patrick Truchemotte, que l'Église aurait connu « un vrai renouveau » jusqu'en 1986, année de sa mort[16].

Évêque actuel modifier

  • Thierry Teyssot - Évêque gallican d'Aquitaine en 1987[17]

Articles connexes modifier

Notes et références modifier

  1. Frédéric Luz, Le soufre et l'encens : enquête sur les Églises parallèles et les évêques dissidents, Paris, C. Vigne, , 319 p. (ISBN 2-84193-021-1, OCLC 681486089, lire en ligne)
  2. Vernette, Jean., Dictionnaire des groupes religieux aujourd'hui : religions, églises, sectes, nouveaux mouvements religieux, mouvements spiritualistes, Presses universitaires de France, 2001, ©1995 (ISBN 2-13-052026-X, OCLC 56322322, lire en ligne)
  3. Vignot, Bernard, (1936- ...).,, Le phénomène des Eglises parallèles, Paris, Les Éd. du Cerf, , 127 p. (ISBN 978-2-204-08801-5, OCLC 708360774, lire en ligne)
  4. « Association cultuelle Eglise gallicane - Tradition apostolique de Gazinet - Annonce JOAFE parue le 13 avril 1988 », sur www.journal-officiel.gouv.fr (consulté le )
  5. a et b Christian Mériot, « L'église catholique, apostolique et gallicane ou l'Essor d'un courant catholique non-romain dans le Bordelais », Bordeaux : Centre d'études et de recherches ethnographiques,‎ , p. 29[1]
  6. Émile Appolis, « En marge de la Séparation : les associations cultuelles schismatiques », Revue d'histoire de l'Église de France, vol. 49, no 146,‎ , p. 47-88[2]
  7. Journal Le Gallican (1922-1950) - (ISSN 1143-6883) - Notice BnF n° : FRBNF34421931 [3]
  8. Christian Mériot, « L'église catholique, apostolique et gallicane ou l'Essor d'un courant catholique non-romain dans le Bordelais », Bordeaux : Centre d'études et de recherches ethnographiques,‎ , p. 30[4]
  9. BnF Gallica - Notices établies par la Bibliothèque Nationale Française
  10. Christian Mériot, « L'église catholique, apostolique et gallicane ou l'Essor d'un courant catholique non-romain dans le Bordelais », Bordeaux : Centre d'études et de recherches ethnographiques,‎ , p. 32[5]
  11. Le Gallican autocéphale - (ISSN 1143-6875) - Notice BnF n° : FRBNF34421928 [6]
  12. Journal Le Gallican de juin 1937
  13. Émile Appolis, « Une petite secte d'aujourd'hui : l'Église catholique, apostolique et gallicane », Paris Imprimerie nationale - Extrait des Actes du 77e Congrès des Sociétés Savantes Grenoble,‎ , p. 573-589[7]
  14. Émile Appolis, « Le vieux-catholicisme en France », Paris Imprimerie nationale - Extrait des Actes du 81e Congrès des Sociétés Savantes Rouen-Caen 1956, vol. 1,‎ , p. 782-784[8]
  15. Christian Mériot, « L'église catholique, apostolique et gallicane ou l'Essor d'un courant catholique non-romain dans le Bordelais », Bordeaux : Centre d'études et de recherches ethnographiques,‎ , p. 33[9]
  16. L'Église catholique gallicane : du 1er au 20e siècle, Thierry Teyssot, préface de Mgr Patrick Truchemotte, GOPAV, Viels-Maisons, Faire savoir, 1985 (ISBN 2-87618-030-8) - Notice BnF n° : FRBNF34837464 [10]
  17. Notice de personne BnF n° : FRBNF12039405

Bibliographie modifier

  • « Eglise gallicane Tradition de Gazinet », dans Claire Moncelon et Jean Vernette, Dictionnaire des groupes religieux aujourd'hui : religions, Églises, sectes, nouveaux mouvements religieux, mouvements spiritualistes, Paris, Presses universitaires de France, (ISBN 2-13-047036-X), p. 71.
  • Bernard Vignot (préf. Jean Vernette), Les Eglises parallèles, Paris/Montréal, Éditions du Cerf, coll. « Bref », , 126 p. (ISBN 2-204-04294-3 et 2-7621-1781-X, ISSN 0986-4849, lire en ligne).  
  • Frédéric Luz, Le soufre & l'encens : Enquête sur lés Eglises parallèles et les évêques dissidents, Paris, Claire Vigne, coll. « La Place Royale », , 319 p. (ISBN 2-84193-021-1, BNF 36687158), p. 74-77
  • L'Église catholique gallicane : du 1er au 20e siècle, Thierry Teyssot, préface de Patrick Truchemotte, GOPAV, Viels-Maisons, Faire savoir, 1985 (ISBN 2-87618-030-8)

Liens externes modifier