Boncourt (Aisne)

commune française du département de l'Aisne

Boncourt
Boncourt (Aisne)
Mairie de Boncourt.
Blason de Boncourt
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Laon
Intercommunalité Communauté de communes de la Champagne Picarde
Maire
Mandat
Régine Redmer
2020-2026
Code postal 02350
Code commune 02097
Démographie
Gentilé Boncourtois(es)
Population
municipale
265 hab. (2021 en augmentation de 1,92 % par rapport à 2015)
Densité 20 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 37′ 01″ nord, 3° 56′ 46″ est
Altitude 85 m
Min. 82 m
Max. 137 m
Superficie 13,29 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Villeneuve-sur-Aisne
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Boncourt
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Boncourt
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Voir sur la carte topographique de l'Aisne
Boncourt
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Voir sur la carte administrative des Hauts-de-France
Boncourt
Liens
Site web boncourt.fr

Boncourt est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Géographie modifier

Localisation modifier

Cartographies de la commune
 
  La commune dans le département
 
Carte OpenStreetMap
 
Carte topographique
  • 1Carte dynamique
  • 2Carte Openstreetmap
  • 3Carte topographique

Boncourt est bâtie sur une éminence assez abrupte, à 25 km au nord-est de Laon. Le bas du village et une partie de son territoire au sud sont situés dans une petite vallée comme la colline qui se prolonge à l'ouest jusqu'à Sainte-Preuve. Au-dessus du village, le pays est plat. Quatre routes principales se coupant en croix dans le haut de la commune, conduisent à Sissonne, Montcornet, Bucy et Lappion. Les fermes de Saint-Acquaire sont situées à environ trois kilomètres au nord-est du chef-lieu.

Communes limitrophes modifier

Cadre naturel modifier

Les terres sont divisées en trois catégorie : les terres siliceuses, environ 17 ha, les terres calcaires, environ 31 ha et les terres argileuses, environ 1 246 ha.

Un seul fossé allant de l’est à l’ouest se trouve dans le bas du pays. Ce fossé dans lequel coule parfois de l’eau de source dans les années humides et pluvieuses remonte jusque dans les Ardennes et va se terminer dans les marais de Chivres.

Le pays, autrefois fort boisé et comprenant une étendue d'environ 171 ha, ne compte plus aujourd’hui, par suite de défrichement que 10,5 ha environ. Si l’essence principale est le chêne, on y trouve aussi quelques charmes.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 786 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de La Selve à 6 km à vol d'oiseau[3], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 710,7 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Boncourt est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (97,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (96,2 %), zones urbanisées (2,8 %), zones agricoles hétérogènes (1,1 %)[12].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous les formes Bouncurtis (1107) ; Boncurtis (1138) ; Boncort (1157) ; Bouncort (1157) ; Buncurt (1169) ; Hospitale de Bona curia (1225)[13].

Histoire modifier

Les Hospitaliers modifier

Siège d'une importante commanderie des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

L'église Saint-Jean est bâtie en dehors du village, au nord de celui-ci et fait partie des propriétés ayant appartenu autrefois aux hospitaliers. Cette église est placée sous le vocable de saint Jean-Baptiste dont la fête est célébrée le .

Les Hospitaliers paraissent avoir été attirés en Laonnois par l'évêque de Laon Barthélemy de Jur, qui est à l'origine d'autres fondations. Ils étaient fixés à Boncourt dès 1133[14].

Politique et administration modifier

Découpage territorial modifier

La commune de Boncourt est membre de la communauté de communes de la Champagne Picarde, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Saint-Erme-Outre-et-Ramecourt. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[15].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Laon, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[16]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Villeneuve-sur-Aisne pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[16], et de la première circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[17].

Administration municipale modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1875 après 1876 M. Gérard[18]    
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 juillet 2020 Christian Gérard[19],[20] DVD Agriculteur
juillet 2020[21] En cours
(au 18 juillet 2020)
Régine Redmer    

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].

En 2021, la commune comptait 265 habitants[Note 2], en augmentation de 1,92 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
386383405420496481481436434
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
450410411417459450391402378
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
361394404353363368343355378
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
332290233232237225233254261
2021 - - - - - - - -
265--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Équipements et services modifier

Boncourt bénéficie d'un service d'incendie qui peut réaliser des interventions d'urgence dans la commune et les localités avoisinantes.

La nouvelle salle des fêtes est construite sur l'ancien dépotoir de la commune, appelé communément la Carrière.

Économie modifier

La commune dispose d'un gîte rural.

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

 
Église.
  • L'église Saint-Jean-Baptiste de Boncourt se compose d'un grand vaisseau, fort bien restaurée à l'intérieur (sa longueur intérieure est de 27,50 m, sa largeur de 8 m). À ce grand vaisseau viennent s'accoler dans l’angle vers le long pan, une sacristie ainsi que sur le pignon à l’ouest, un porche, plus étroit et plus bas que le vaisseau central. L'autel est situé contre le pignon. Le fronton du retable présente deux vases de roses reliés par des guirlandes de roses, en pierres sculptées.
    Sur les deux côtés, deux petites colonnettes en pierre imitant le marbre, garnies d'une tête d’ange au milieu. Formant fond, une boite représentant le baptême de N.S. En bas, l’autel forme un renforcement dans lequel on voit une sculpture représentant la mort de saint Joseph, Marie et Jésus l'assistant à ses derniers moments.
    Le cimetière s'étend derrière l'église et l'on y accède en traversant le porche.
    La plus grande particularité de cette église au XIXe siècle fut l’absence du clocher jusqu'à ce que Mgr Duval bénisse le nouveau clocher (actuel) le . La toiture est très haute ; une espèce de lucarne pratiquée dans cette toiture permet à l'unique cloche de se faire entendre. Un escalier à palier dans l’intérieur de l’église conduit à ce clocher d'un nouveau genre.
  • La chapelle Saint-Jean-Baptiste de Saint-Acquaire, datant du XIXe siècle, est le nouvel oratoire construit à l'extérieur de la ferme remplaçant l'ancienne chapelle de la commanderie détruite au milieu du XVIIIe siècle pour faire place à des bergeries. Cette chapelle sous l'invocation de saint Jean-Baptiste, située devant le puits commun, avait 30 pieds (9,60 m) de long sur 20 pieds (6,50 m) de large.

Personnalités liées à la commune modifier

Héraldique modifier

  Blason
Écartelé ; au premier et au quatrième d'azur à une fleur de lys d'or, au deuxième de gueules à une croix d'argent, au troisième de gueules à un épis de blé tigé d'or posé en bande.
Détails
Fief de l'ancien domaine royal (lys). Une importante commanderie des chevaliers de l'Ordre de Jérusalem y a été créée (croix d'argent). Terres agricoles (épis).

Création adoptée le .

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Boncourt et La Selve », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « La Selve » (commune de La Selve) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « La Selve » (commune de La Selve) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. Auguste Matton, Dictionnaire topographique de l’Aisne, Paris, (lire en ligne), p. 33.
  14. Bessey 2005, p. 18
  15. « communauté de communes de la Champagne Picarde - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  16. a et b « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Boncourt », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  17. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
  18. Almanach-Annuaire historique, administratif et commercial de la Marne, de L'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, de 1876, p172.
  19. Réélu pour le mandat 2008-2014 : Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
  20. Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le ).
  21. « Régine Redmer a pris les rênes du village », L'Union,‎ , p. 11 « Au sein d'une assemblée municipale renouvelé, avec huit néophytes sur onze, Régine Redmer a reçu la confiance des conseillers ».
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie modifier

  • Comte Maxime de Sars, Le Laonnois Féodal, éditions Librairie Ancienne Honoré Champion, 1924.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier