Église Notre-Dame-de-l'Assomption d'Atur

église située en Dordogne, en France
Église Notre-Dame-de-l'Assomption
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption d'Atur.
Présentation
Destination initiale
Destination actuelle
Diocèse
Paroisse
Paroisse Sainte-Thérèse-du-Manoire (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Style
Construction
XIIe – XIIIe siècle
Religion
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Localisation
Département
Commune
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L'église Notre-Dame-de-l'Assomption (dite aussi église Saint-Jean) est une église catholique située à Atur, en France[1].

Elle fait l'objet d'une protection au titre des monuments historiques.

Localisation modifier

L'église Notre-Dame-de-l'Assomption est située dans le département français de la Dordogne, en Périgord central, dans le bourg d'Atur.

Historique modifier

Sa construction remonte aux XIIe – XIIIe siècle[1]. Elle a conservé un style roman malgré les modifications qu'elle a subies au cours des siècles. Il y a peu de documents permettant de reconstituer son historique. Le plus ancien document connu est le compte rendu de la visite canonique de 1688 dans lequel il est écrit : « la nef paroit avoir esté voutée, n'est lambrissée n'y pavée, n'y vitrée ». Il est probable que la guerre de Cent Ans et les guerres de Religion y ont fait des destructions.

L'arc en plein cintre du chœur, côté nef, a été restauré en 1757 d'après la date qui y est inscrite.

En 1812, Pierre Benoît de Laubrenet écrit au préfet pour l'alerter sur l'état de l'église. Des travaux sont entrepris en 1876 par l'architecte Meunier de Périgueux. Il réalise la voûte en plâtre et les lattis.

En 1989, des peintures murales datant des XIVe et XVe siècles représentant une tête de chevalier et un rempart ont été découvertes au cours de travaux de restauration, .

En 2016, une fresque datant du XIVe ou XVe siècle, masquée sous une peinture du XIXe siècle, a été mise au jour lors d'une phase de restauration de l'édifice[2].

Description modifier

L'église mesure 30 mètres de long et 8 mètres de largeur. Elle est à nef unique et se prolonge par un avant-chœur couvert par une coupole et surmonté d'un clocher carré et un chœur voûté en berceau.

On accède à l'intérieur de l'église par un portail situé au sud. Il est surmonté d'un arc en plein cintre à quatre voussures à moulures prismatiques dans le prolongement de fines colonnes. L'archivolte extérieure repose sur des culs-de-lampe représentant des angelots. Au sommet des voussures se trouve une tête grimaçante. Ce portail date du XVe siècle.

L'église était fortifiée. Il subsiste des mâchicoulis. Le clocher carré a été contrebuté au XIXe siècle.

La nef comprend trois travées. La chapelle de la Vierge s'ouvre côté nord de la nef par un arc en plein cintre. Elle est voûtée d'une croisée d'ogives. Les retombées des ogives, du côté de nef, se font sur des culots représentant un angelot portant un blason côté ouest et un dragon côté est. La chapelle est surmontée d'une chambre de défense à laquelle on accède par un escalier à vis.

Mobilier modifier

  • Cuve baptismale du XVe siècle de forme octogonale décorée de huit blasons fortement détériorés, reposant sur un cylindre à neuf pieds rayonnants.
  • Meuble de sacristie à deux corps du XVIIIe siècle.
  • Chaire du XVIIIe siècle en noyer, décorée des quatre évangélistes.
  • Retable du XVIIIe siècle en noyer porté par un autel en bois du XIXe siècle.
  • Trois tableaux du XIXe siècle en mauvais état dans l'avant-chœur, dont un représentant saint Jean le Baptiste baptisant Jésus.
  • Sculpture en bois polychrome du XVIIIe siècle représentant la Trinité.

Vitraux modifier

  • Deux vitraux sur la façade sud de l'église sont signés par Henri Audoynaud (1811-1878)[3],[4], peintre verrier à Périgueux, 1870, représentant la Vierge à l'Enfant et saint Jean le Baptiste.
  • Deux vitraux du XXe siècle sont signés du maître périgourdin Louis Martin.

Protection modifier

L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques le [1]. Elle renferme deux objets classés au titre des monuments historiques : une cuve baptismale du XVe siècle[5] et un meuble de sacristie de style Louis XV[6].

Références modifier

  1. a b et c « Église Notre-Dame-de-l'Assomption », notice no PA00082322, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 17 mai 2011.
  2. Émilie Delpeyrat, « Une fresque médiévale remise au jour à Atur », Sud Ouest édition Périgueux, 2 mars 2016, p. 15.
  3. Henri Audoynaud expose à l'Exposition universelle de 1855 avec 39 autres peintres verrier (Amelie Duntze-Ouvry, Eugène Stanislas Oudinot de la Faverie artiste peintre-verrier (1827-1889) et le renouveau du vitrail civil au XIXe siècle, Université Blaise Pascal - Clermont-Ferrand II, 2016, p. 46, 130)
  4. Nécrologie : Henri Audoynaud, dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1878, tome 5, p. 150-151 (lire en ligne)
  5. « Fonts baptismaux », notice no PM24000010, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 3 juin 2011.
  6. « Meuble de sacristie », notice no PM24000011, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 3 juin 2011.

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Huguette Bonnefond, « Visite du . L'église et la lanterne des morts d'Atur », dans Bulletion de la Société historique et archéologique du Périgord, 2020, tome 147, 2e livraison, p. 275-278
  • Dominique Auderie (sous la direction de), Serge Laruë de Charlus (sous la direction de), Pauline Mabille de Poncheville et al. (préf. Bernard de Montferrand, postface Hubert de Commarque), « Boulazac-Isle-Manoire, église Notre-Dame-de-l'Assomption d'Atur », dans Peintures murales en Périgord. Xe – XXe siècle, Bordeaux/Périgueux, éditions confluences/Société historique et archéologique du Périgord, , 366 p. (ISBN 978-2-35527-255-4), p. 178

Articles connexes modifier

Liens externes modifier