Église Notre-Dame-Saint-Vincent de Lyon

bâtiment lyonnais

L'église Notre-Dame-Saint-Vincent de Paul, ou église Saint-Vincent et parfois église Saint-Louis, est une église catholique, située dans le 1er arrondissement de Lyon, quai Saint-Vincent en rive gauche de la Saône. C'est l'ancienne église conventuelle des grands Augustins implantés dans le quartier depuis 1319.

Église Notre-Dame-Saint-Vincent de Lyon
Église Saint-Vincent
no 58 quai Saint-Vincent
Présentation
Culte Catholique
Type Église
Début de la construction 1759-1789
Fin des travaux 1861-1882 (agrandissement)
Architecte Léonard Roux
Charles-Marie Franchet
Style dominant néo-classique
Protection Logo monument historique Classé MH (1984)
Logo monument historique Inscrit MH (1984)
Site web site officiel
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Ville Lyon
Arrondissement 1er arrondissement
Coordonnées 45° 46′ 02″ nord, 4° 49′ 45″ est
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Église Notre-Dame-Saint-Vincent de Lyon
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Église Notre-Dame-Saint-Vincent de Lyon
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Église Notre-Dame-Saint-Vincent de Lyon

Les galeries du cloître de l'ancien couvent des Augustins font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [1]. L'église Saint-Vincent est classée au titre des monuments historiques depuis le [1].

Situation modifier

L'église se trouve au no 58 quai Saint-Vincent, entre la rue des Augustins en aval et la rue Thimonnier en amont[2],[3]. C'est la partie du quai Saint-Vincent autrefois appelée « quai des Augustins »[4], le quai étant alors hors de l’enceinte de la ville ; ce faubourg s'appelait Cheneviers[5].

Les galeries du cloître de l'ancien couvent sont de nos jours incluses dans l'école de la Martinière au no 9 rue des Augustins.[réf. nécessaire]

Historique modifier

L'édifice actuel, datant pour l'essentiel du XVIIIe siècle, est venu remplacer la chapelle de l'ancien couvent qui menaçait ruine. La première pierre en fut posée le et la consécration eut lieu le [réf. nécessaire]. Elle était appelée église Saint-Louis, en hommage au dauphin Louis qui avait contribué financièrement à son édification[6].

La Révolution chasse les Augustins.[réf. nécessaire] L'église est convertie en un entrepôt puis en annexe de l'hôpital général à l'occasion du siège de Lyon en 1793 ; le reste des bâtiments monastiques est affecté à l'armée avant de devenir l'école de la Martinière, en 1831[6].

En 1791 l'église est faite paroissiale pour compenser la suppression des paroisses Notre-Dame de la Platière et Saint-Vincent ; mais elle s'avère trop petite face à ce large et soudain accroissement de ses ouailles.
En 1861 le conseil de Fabrique fait rallonger la nef en déplaçant la façade et son entrée sur le quai, d'après un projet de l'architecte Charles Franchet, qui édifie la façade actuelle[6]. Les travaux durent jusqu'en 1882[7].

L'église prend le vocable de Notre-Dame-Saint-Vincent en 1863 afin d'éviter une confusion avec l'église Notre-Dame Saint-Louis de la Guillotière[6].

Entièrement dévastée par un incendie le , sa rénovation fut entreprise par la ville de Lyon et l'édifice fut rouvert au culte le [6].

Architecture modifier

 
La nef

Bien que doté de transepts peu débordants, le corps de l'édifice affecte un parti basilical, huit colonnes de style toscan rythmant la nef centrale accostée de deux bas-côtés. La croisée du transept, couronnée d'une coupole sur tambour, débouche sur un chœur en hémicycle, deux chapelles de plan carré prolongeant les collatéraux de part et d'autre. Clocher et sacristie, à l'arrière du chœur, occupent un emplacement typique du XVIIe et du XVIIIe siècle[6].

L'éclairage de l'église est parcimonieux : dix fenêtres plein-cintre en vis-à-vis prennent naissance au-dessus de l'entablement de la nef, en pénétration dans la voûte en berceau, tandis qu'une demi-lune orne le mur occidental de l'église. Les collatéraux, le chœur et ses chapelles restent aveugles alors que les quatre fenêtres surbaissées de la coupole complètent cet éclairage haut de l'édifice[6].

Le porche de l'église, désaxé par rapport à l'édifice afin de respecter l'alignement du quai Saint-Vincent, contraste avec la sobriété sinon l'austérité de l'intérieur, une sculpture abondante animant sa façade[6].

Sculptures et peintures modifier

Les statues du porche rappellent les vocables successifs de l'édifice. De part et d'autre d'une arcade plein-cintre, saint Louis (à droite) et saint Vincent (à gauche) sont l'œuvre du sculpteur Charles Dufraine, tout comme une frise figurant des anges musiciens encadrant une niche où trône une Vierge à l'Enfant. Le tympan de la porte présente une céramique d'esprit florentin figurant deux anges adorant une croix.

À l'intérieur, le même Dufraine a réalisé le groupe du baptême du Christ et un Sacré-Cœur. Les transepts et leurs autels abritent des statues d'un esprit plus classique : saint Vincent, saint Louis, et une Vierge de Fabisch.


Enfin, le chœur s'orne depuis 1996 de peintures de J.F. Hamelin : le triptyque Lumière d'Emmaüs illustrant cet épisode des Actes des Apôtres ainsi qu'une Annonciation, et le tableau Le Créateur au cul de four de l'abside.

Grandes orgues modifier

L'orgue Merklin, détruit lors de l'incendie de 1987, a été remplacé par un instrument d'esprit classique particulièrement adapté au répertoire baroque allemand. Il s'agit d'un grand seize pieds de deux claviers-pédalier comptant 31 jeux. Il est l'œuvre des facteurs R. Freytag et B. Aubertin[8]. Il a été inauguré le [6].

 
Grandes-Orgues Freytag-Aubertin
Grand orgue (56 notes) Positif (56 notes) Pédale (32 notes)
Principal 16' Principal 8' Principal 16'
Quintadena 16' Quintadena 8' Octave 8'
Octave 8' Gedeckt 8' Octave 4'
Rohrflöte 8' Octave 4' Mixtur IV (2)
Viola da Gamba 8' Rohrflöte 4' Dulzian 32'
Octave 4' Octave 2' Posaune 16'
Spitzflöte 4 Waldflöte 2' Trompette 8'
Quinte 2 2/3' Sifflöte 1 1/2 Cornet 2'
Octave 2' Scharff IV-VI (1)
Sesquialtera II Dulzian 16
Mixtur VI (1 1/3) Regal 8'
Trompette 8'

Accouplements et tirasses à tous les claviers, tremblants à tous les claviers.

La paroisse Notre-Dame-Saint-Vincent aujourd'hui modifier

Les prêtres de la Communauté de l'Emmanuel participent à l’animation de la paroisse.

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • Les amis de l'église Notre Dame Saint Vincent, plaquette L'église Notre Dame Saint-Vincent, 11p.
  • Dominique Bertin, Nicolas Reveyron, Jean-François Reynaud, Lyon et ses églises, Éditions Lyonnaises d'Art et d'Histoire, , 127p.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. a et b « Église Saint-Vincent », notice no PA00117805, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. « Église Notre-Dame-saint-Vincent à Lyon, carte interactive » sur Géoportail.
  3. « Vue de l'église en caméra de rue interactive », sur google.fr/maps.
  4. « Quai Saint-Vincent », sur ruesdelyon.net (consulté le ).
  5. « Esquisses historiques et statistiques sur la ville de Lyon » (XIIe article), Tablettes historiques et littéraires de la ville de Lyon : journal de l'industrie, des mœurs, des théâtres et des beaux-arts, Lyon, t. 3, no 53,‎ du 5 novembre 1823 au 30 avril 1824, p. 265-270 (lire en ligne [sur books.google.fr]), p. 265-266.
  6. a b c d e f g h et i « L'église N.D. St-Vincent de Paul », sur lelyondesgones.com (consulté le ).
  7. [Dufieux 2004] Philippe Dufieux, Le mythe de la primatie des Gaules : Pierre Bossan (1814-1888) et l'architecture en Lyonnais au XIXe siècle, Presses universitaires de Lyon, , 311 p. (ISBN 2-7297-0726-3), « Agrandir ou reconstruire ? », p. 93. Pour les élèves et collaborateurs de Bossan, voir p. 84.
  8. Les amis de l'église Notre Dame Saint Vincent, Le Grand Orgue de l'église Notre Dame Saint-Vincent, plaquette de présentation, 2 p.