Women Wage Peace

mouvement des femmes pour la paix en Israël

Women Wage Peace, en français Les Femmes font la paix, en hébreu : נשים עושות שלום, en arabe : نساء يصنعن السلام, est un mouvement pacifiste et féministe israélien, formé peu après la guerre de Gaza en 2014. Son objectif principal est de faire pression sur le gouvernement israélien pour qu'il parvienne à un « accord politique bilatéral acceptable », pour mettre fin au conflit israélo-palestinien[1].

Women Wage Peace
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Pays
Organisation
Fondatrices
Vivian Silver, Yael Braudo-Bahat (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web

Origine modifier

Le mouvement est fondé par des femmes israélienne, dont la militante Vivian Silver, ancienne membre de B'Tselem[2]. Il établi rapidement des liens avec les femmes palestiniennes. Il s'inspire de mouvements de femmes similaires en Irlande du Nord et au Libéria, où des femmes de convictions religieuses différentes se sont unies pour aider à résoudre des conflits violents. L'inspiration est également venue du mouvement des Quatre Mères, créé en 1997 au Liban.

Le mouvement repose sur deux objectifs principaux :

  1. Encourager la relance des négociations de paix entre Israël et l’Autorité palestinienne
  2. Exhorter à l'application de la résolution 1325 de l'ONU qui « réaffirme le rôle important des femmes dans la prévention et la résolution des conflits »

Histoire modifier

En mars 2015, des membres du mouvement manifestent devant le bâtiment du Parlement israélien à Jérusalem, appelant les hommes politiques à accorder davantage de priorité aux pourparlers de paix lors des débats sur les élections générales[3].

En 2015, du 8 juillet au 26 août, Women Wage Peace organise un jeûne collectif devant la résidence officielle (Beit Aghion) du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Operation Protective Fast coïncide avec l'anniversaire de l'Opération Bordure Protectrice à Gaza l'année précédente. Environ 300 femmes et hommes participent, se joignant à la manifestation à tour de rôle. Début septembre, une semaine après la fin de la grève de la faim, quatre membres du mouvement sont invités à une réunion formelle avec Netanyahu pour discuter de la possibilité de reprendre les pourparlers de paix avec la Palestine.

 
Marche des femmes pour la paix en 2016.

En octobre 2016, plus de 3 000 Israéliennes et Palestiniennes participent conjointement à une marche des femmes pour la paix, du nord d'Israël à Jérusalem. Elle se termine par un rassemblement devant la résidence officielle du Premier ministre Netanyahu. Parmi les oratrices du rassemblement figurent Leymah Gbowee, militante pacifiste libérienne et lauréate du prix Nobel de la paix, connue pour avoir contribué à mettre fin à la Seconde Guerre civile libérienne.

 
Leymah Gbowee en 2016 à la Marche des femmes pour la paix.

Après la marche, la chanteuse et militante canado-israélienne Yael Deckelbaum de Habanot Nechama collabore avec Women Wage Peace pour créer la chanson "Prayer of the Mothers", qui intègre des extraits d'un discours de Gbowee[4],[5].

En mars 2017, lors d'une réception organisée à l'occasion de la Journée internationale de la femme à Tel Aviv, plus d'une douzaine d'ambassadrices étrangères apportent leur soutien au mouvement Women Wage Peace[6].

Le mouvement ont collabore à plusieurs reprises avec l'organisation palestinienne Women of the Sun, qui poursuit un objectif similaire[7],[8].

Fin 2021 et début 2022, les deux groupes ont travaillé ensemble pour former une « plateforme commune »[9]. En mars 2022, les coalitions des deux groupes se sont réunies sur la plage de Neve Midbar, au bord de la mer Morte, pour une conférence de paix[9],[10]

Le 4 octobre 2023, quelques jours seulement avant le début de la guerre entre Israël et le Hamas, qui a notamment entraîné le meurtre de la fondatrice de l'organisation Vivian Silver par des militants du Hamas, les deux groupes organisent une marche pour la paix à Jérusalem, du Monument de la Tolérance au quartier de Armon Hanatziv[8],[11],[12].

Notes et références modifier

  1. (en-US) « Mission Statement | Women Wage Peace », Women Wage Peace (consulté le )
  2. (en) Allison Norlian, « Living On The Border Of Gaza And Israel: How An Israeli Woman Fights For Peace », Forbes (consulté le )
  3. (en-US) « Women wage peace: Israel group says enough war, push for talks with Palestine », Firstpost,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. (en) « 'Prayer of the Mothers' Honors Thousands of Jewish and Arab Women Marching for Peace », Haaretz,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. (en-GB) « Prayer Of The Mothers », sur HuffPost UK, (consulté le )
  6. (en) Greer Fay Cashman, « Female diplomats serving in Israel pledge support for Women Wage Peace », The Jerusalem Post,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. (en) Siobhan Byrne, « How women in Israel and Palestine are pushing for peace — together », The Conversation, (consulté le )
  8. a et b (en-US) Tovah Lazaroff, « US: Palestinian, Israeli women are silent heroines of quest for peace », The Jerusalem Post, (consulté le )
  9. a et b (en-US) Khaled Abu Toameh, « Israeli, Palestinian women call to revive peace talks », The Jerusalem Post, (consulté le )
  10. (en) « Israeli and Palestinian mothers gather for peace by Dead Sea », Arab News, (consulté le )
  11. Anouk Sarfati, « Hanna Assouline : "Ce qui a été le plus traumatique pour moi, c'est le silence" », Elle,‎ (lire en ligne  )
  12. Hanna Assouline, Guerrière de la paix, juifs et musulmans, quand les femmes engagent le dialogue., Paris, Seuil, , 144 p. (EAN 9782021563887, présentation en ligne)

Documentaire modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier