Konya, anciennement nommée Iconium, est une ville de Turquie, préfecture de la province du même nom.

Konya
Konya
Administration
Pays Drapeau de la Turquie Turquie
Région Région de l'Anatolie centrale
Province Konya
Maire
Mandat
Uğur İbrahim Altay (AKP)
2019-2024
Préfet Vahdettin Özkan[1]
Code postal 42070
Indicatif téléphonique international +(90)
Plaque minéralogique 42
Indicatif téléphonique local 332
Démographie
Population 2 232 374 hab. (2019[2])
Densité 55 hab./km2
Géographie
Coordonnées 37° 51′ 56″ nord, 32° 28′ 57″ est
Altitude 1 027 m
Superficie 4 082 400 ha = 40 824 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Turquie
Voir sur la carte topographique de Turquie
Konya
Géolocalisation sur la carte : région de l'Anatolie centrale
Voir sur la carte administrative de la région de l'Anatolie centrale
Konya
Géolocalisation sur la carte : province de Konya
Voir sur la carte topographique de la province de Konya
Konya
Liens
Site de la mairie http://www.konya.bel.tr
Site de la province http://www.konya.gov.tr

Elle est traditionnellement connue pour ses tapis à motifs de maisons (en frise) et ses etliekmek, un plat proche de la pizza.

Elle abrite dans la mosquée d'`Ala' ad-Dîn le mausolée dynastique où sont enterrés huit sultans du sultanat d'Iconium, ainsi que le mausolée de Djalâl ad-Dîn Rûmî, appelé couramment Mevlana (« notre maître »), un mystique persan soufi, fondateur de l'ordre des derviches tourneurs.

Histoire

modifier

Konya est l'ancienne Ikuna, puis Iconium[3], de l'Antiquité, capitale de la Lycaonie. Remontant à un site de l'âge du cuivre daté d'environ - 3 000, elle est dominée successivement par les Hattis, les peuples de la mer, les Phrygiens, les Galates, les Cimmériens, les Perses, le royaume de Pergame. Elle est évangélisée par l'apôtre Paul entre 45 et 49, et c'est là qu'est née une des premières disciples, sainte Thècle d'Iconium.

À la suite de la bataille de Manzikert, la ville devient, de 1074 à 1294, la capitale du sultanat seldjoukide d'Iconium, et demeure, après le démembrement du sultanat, celle de l'émirat karamanide.

En 1190, au cours de la troisième croisade, l'empereur germanique Frédéric Barberousse s'empare de la ville et bat l'armée principale turque lors d'une affrontement connu comme la bataille d'Iconium.

Au début du XIIIe siècle, Djalâl ed-Dîn Rumî s'installe à Konya. C'est là qu'il est enseveli[3]. La ville deviendra le siège central de la confrérie soufie des mevlevi (derviches tourneurs).

Bajazid Ier annexe Konya à l'Empire ottoman en 1392. Elle est longtemps la résidence du prince exilé Djem (ou Zizim).

Ibrahim Pacha, fils de Méhémet Ali, vice-roi d'Égypte, y remporte, le , une grande victoire sur les troupes du sultan Mahmoud II (voir Bataille de Konya).

Vers la fin de l'époque ottomane, elle est la capitale du vilayet de Konya et une étape importante du chemin de fer Berlin-Bagdad.

Transports

modifier

Transport ferroviaire

modifier

La ligne de chemin de fer à grande vitesse Ankara-Konya permet de relier les deux villes en 1 h 30 depuis .

Transport aérien

modifier

La ville de Konya est desservie par l'aéroport de Konya (Konya Havaalanı, en turc) (code IATA : KYA • code OACI : LTAN) situé à 18 kilomètres au nord-est du centre-ville.

Urbanisme

modifier

Konya comprend quelques gratte-ciel dont le plus haut est la Seljuk Tower qui atteint 163 m.

Personnalités liées à Konya

modifier

Monuments

modifier

Jumelages

modifier
 
Une vue de l'avenue Nalçacı, à Konya

Notes et références

modifier
  1. (tr) « Konya Valisi Vahdettin Özkan », sur konya.gov.tr (consulté le ).
  2. « nvi.gov.tr/konya/2019-yili-kon… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  3. a et b (en) Annemarie Schimmel, Rumi's world : the life and work of the great Sufi poet, Boston : Shambhala, (ISBN 978-0-87773-611-0, lire en ligne), p. 1

Bibliographie

modifier
  • (de) Ramazan Özgan, Die kaiserzeitlichen Sarkophage in Konya und Umgebung, R. Habelt, Bonn, 2003, 92 p.-[66] p. de pl. (ISBN 3-7749-3195-X)
  • (en) B. H. McLean (dir.), Greek and Latin inscriptions in the Konya Archaeological Museum, British Institute of Archaeology at Ankara, Londres, 2002, XVI-134 p. (ISBN 1-898249-14-8)
  • Michel Balivet, Konya : la ville des derviches tourneurs, CNRS, Paris, 2001, 124 p. (ISBN 2-271-05541-5)
  • Marthe Bernus Taylor, Charlotte Maury et Matthieu Pinette, Konya et le règne des Seldjoukides : exposition, Musée de Picardie à Amiens, du au , Musée de Picardie, Amiens, 1999, 56 p. (ISBN 2-908095-21-1)
  • Mehmet Önder, Les musées de Konya, Yeni Kitap, Konya, 1964, 35 p.
  • Eva de Vitray-Meyerovitch, Konya ou la Danse Cosmique, éd. Renard, 1990, 185 p. (ISBN 2-907963-03-1)

Sur les autres projets Wikimedia :

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier