Grec médiéval

terme linguistique qui décrit la troisième période de l'histoire de la langue grecque

Grec médiéval (en grec : Μεσαιωνική Ελληνική) ou Grec byzantin est un terme linguistique qui décrit la troisième période de l'histoire de la langue grecque.

Koinè
Μεσαιωνική Ελληνική
Période XIIe siècle apr. J.-C.XVe siècle apr. J.-C.
Langues filles Grec moderne
Pays Empire byzantin
Région Méditerranée orientale
Typologie SVO, flexionnelle, accusative, à accent de hauteur
Classification par famille
Codes de langue
IETF grc
ISO 639-2 grc
ISO 639-3 grc
Étendue Langue individuelle
Type Langue historique
Glottolog anci1242

Définition modifier

Ses limites conventionnelles vont du XIIe siècle à la chute de Constantinople en 1453[1]. Ce laps de temps correspond à une partie de l'Empire byzantin et c'est pourquoi l'on emploie aussi le terme de « grec byzantin ». Ce grec médiéval est représenté par d’importantes œuvres littéraires comme le poème de Michel Glycas daté de 1159 et la Chronique de Morée, vers 1320-1330.

Variantes modifier

On en connaît trois variantes, issues de la koinè (Κοινή)[2] :

  • la variante savante et « atticisante » (employée par les lettrés, elle est à l'origine du grec puriste Καθαρεύουσα) ;
  • la variante religieuse (Ακολουθιακή Ελληνική ou « grec liturgique », surtout chantée, qui est encore employée en diverses occasions dans la liturgie orthodoxe grecque) ;
  • les variantes démotiques (Μεσαιωνικές δημοτικές ou « médiévales populaires »), correspondant aux parlers suivants :
  1. Έλλαδική (« helladique », en Grèce, autour de la mer Égée et à Constantinople, à l'origine du grec moderne) ;
  2. Κατωιταλιώτικη (italique, en Calabre et Sicile, peut-être à l'origine du griko) ;
  3. Ποντική (« pontique », autour de la Mer Noire, avec des traits archaïques ioniens, à l'origine du dialecte pontique moderne) ;
  4. Νοτική (« du sud », en Cyrénaïque et Égypte, disparu) ;
  5. Ανατολική (« oriental », en Asie Mineure intérieure, Anatolie et au proche-orient, dont la turcisation est à l'origine du cappadocien).

En outre, le yévanique, à l'important lexique hébraïque, était parlé par les Romaniotes (juifs grecs)[3].

Notes et références modifier

  1. Henri Tonnet 2011, p. 43 et 93.
  2. (en) Francis T. Gignac, The Koine is the direct ancestor of medieval and Modern Greek, Oxford University Press, .
  3. Jewish Languages Research Website art. « Judeo-Greek » : [1].

Bbliographie modifier

  • Henri Tonnet, Histoire du grec moderne : La formation d’une langue, L’Asiathèque, , 3e éd., 296 p., Chapitre V, p. 93 à 203.
  • (en) David Holton, « Medieval and Early Modern Greek », dans A Companion to the Ancient Greek Language, Oxford, , p. 539-563.
  • (el) Georges Hadzidakis, Μεσαιωνικά και Νέα ελληνικά [Grec médiéval et moderne], vol. 1 et 2, Athènes (réimpr. 1989-1990) (1re éd. 1907)

Articles connexes modifier