Équipe d'Allemagne de football à la Coupe du monde 2006

Pour la seconde fois de son histoire, l'Allemagne accueille la Coupe du monde de football. L'équipe d'Allemagne de football est l'hôte de la Coupe du monde 2006. Elle a organisé l'édition de 1974 en Allemagne de l'Ouest. En tant que pays hôte, les médias nationaux et étrangers la considèrent comme favorite.

Équipe Allemagne de football à la Coupe du monde 2006
Drapeau de l'Allemagne

Fédération DFB

Class. FIFA / Elo 19e[note 1] (au 17 mai 2006)
Classement Médaille de bronze, Coupe du Monde 3e
Organisateur(s) Allemagne
Participation 16e
Meilleure performance Médaille d'or, Coupe du Monde Médaille d'or, Coupe du Monde Médaille d'or, Coupe du Monde Vainqueur en 1954, 1974 et 1990
Sélectionneur Jürgen Klinsmann
Capitaine Michael Ballack
Meilleur buteur Miroslav Klose (5)
Maillots

Domicile

Extérieur
Équipe Allemagne de football à la Coupe du monde

Elle est dirigée par Jürgen Klinsmann depuis 2004.

L'Allemagne connait deux échecs majeurs à l'Euro 2000 et 2004. Elle atteint la finale de la Coupe du monde 2002.

Avant la Coupe du monde, l'équipe nationale allemande a accueilli et participé à la Coupe des confédérations 2005. Les Allemands ont atteint la demi-finale. Comme lors de la finale de la Coupe du monde 2002, ils sont éliminés par les Brésiliens. L'Allemagne finit troisième (victoire sur le Mexique lors de la petite finale).

Après le tournoi, l'Allemagne dispute de nombreuses rencontres amicales.

Pays hôte de la Coupe du Monde, l'équipe nationale allemande est dispensée des éliminatoires. Lors des matchs de préparation pour le Mondial, elle bat les États-Unis et la Colombie, perd face aux Italiens, et fait match nul face au Japon.

Pendant la Coupe du monde, pays hôte, l'Allemagne est dans le groupe A en compagnie du Costa Rica, de la Pologne et de l'Équateur. En match d'ouverture, les Allemands battent le Costa Rica ; Philipp Lahm ouvre le score du tournoi.

Lors du deuxième match, l'Allemagne bat la Pologne 1-0, but marqué à la dernière minute. Qualifiés dès la deuxième journée et deuxième au classement, les Allemands affrontent les Équatoriens, gagnent par 3-0 et réalisent un sans-faute pour le premier tour.

En huitièmes de finale, l'Allemagne rencontre la Suède. Cette équipe avait atteint les quarts de finale à l'Euro 2004. Les Allemands l'emportent 2-0 (doublé de Lukas Podolski dans les quinze premières minutes). En quarts de finale, l'Allemagne affronte l'Argentine, favorite pour la victoire. Aux tirs au but, les Allemands atteignent la demi-finale. Ils sont battus en demi-finale par une équipe italienne pragmatique : 2-0 (buts italiens inscrits en fin de la prolongation). La Mannschaft termine à la troisième place en battant le Portugal (3-1). Le gardien de but Oliver Kahn joue son dernier match sous le maillot allemand.

Après la Coupe du monde, le parcours de l'équipe allemande est analysé. Il donne une image positive du pays à l'étranger. Jürgen Klinsmann ne prolonge pas son contrat, et Joachim Löw prend la relève.

L'aventure de l'équipe allemande de 2006, et plus généralement, la Coupe du monde 2006, sont nommés en allemand : « Ein Sommermärchen » (en français : « un conte de fées d'été »).

Contexte modifier

Finaliste au dernier Mondial 2002 au Japon et en Corée du Sud, l'équipe nationale allemande est remaniée dans sa structure et sa philosophie du football, notamment en ce qui concerne la formation. Après deux échecs à l'Euro 2000[1] et à l'Euro 2004 , elle est dernière de son groupe à l'Euro 2000. L'Allemagne décide de réformer la formation de ses jeunes joueurs[2],[3] ; elle s'inspire des méthodes en vigueur en France, en Espagne et aux Pays-Bas. La Ligue de football allemande (DFL) admet dans un document officiel de 2011 que « l'élimination à l'Euro 2000 a été un tournant décisif ». Helmut Sandrock, ancien secrétaire général de la Fédération allemande de football (DFB), rapporte : « Au tournant du siècle, le football allemand était KO (...) Ce qui a suivi a été une révolution dans la formation des jeunes. Nous avons envoyé tous les entraîneurs de la fédération à l'étranger pour observer ce qui fonctionnait bien et dont nous pourrions nous inspirer »[4],[5].

Dans d'autres pays européens, en particulier à l'ouest de l'Allemagne, l'encadrement des jeunes joueurs est plus élaboré. Les clubs et les équipes nationales y obtiennent de meilleurs résultats. La Liga espagnole a de bons résultats sur la scène européenne, la Ligue 1 française et l'Eredivisie hollandaise exportent leurs joueurs avec succès. En Allemagne, tout reste à faire : il n'y a ni système de détection systématisé, ni centre de formation pour les jeunes élites, ni de championnat national junior. La France, les Pays-Bas et l'Espagne sont des modèles à suivre[6]. La DFB sélectionne des entraîneurs qui prônent une nouvelle philosophie de jeu et une nouvelle vision du football, celle influencée par celle de l'Europe occidentale.

Après l'échec de l'Euro 2004, la fédération confie l'équipe nationale à Jürgen Klinsmann[7], épaulé par Joachim Löw, recruté du club autrichien d'Austria Vienne. Tous deux sont passionnés de tactique, prônent un football moderne. Sous leur impulsion, la DFB met en place un plan visant à harmoniser le style de jeu et la tactique de toutes les équipes nationales allemandes, des moins de 15 ans à l'équipe réserve[8]. Cette initiative est adoptée par les clubs de Bundesliga[9],[10]. Après des années de travail, les résultats sont visibles : éclosion de jeunes joueurs talentueux, et performances convaincantes des équipes de jeunes[note 2]. L'équipe allemande de 2006 marque le début d'une nouvelle ère[E 1].

Projet d'organisation du Mondial 2006 modifier

 
Logo de la candidature allemande

Après avoir organisé la Coupe du monde 1974, suite à la réunification allemande en 1990, la fédération allemande de football veut organiser une Coupe du monde pour la deuxième fois. La fédération et son président Egidius Braun entament la promotion de leur candidature. Fin 1996, Franz Beckenbauer devient ambassadeur de la candidature allemande. Il prend en 1998 la présidence du comité de candidature. En cette qualité, il transmet au président de la FIFA Sepp Blatter, le 26 novembre 1998, la déclaration d'intention officielle de la fédération allemande pour l'organisation de la Coupe du monde 2006[11],[12].

Si cette candidature ravit les autorités allemandes, ce n'est pas le cas de la presse allemande et étrangère : elles se posent des questions sur cette candidature. En juin 2015, l'hebdomadaire allemand Die Zeit révèle : l'Allemagne aurait acheté l'organisation du Mondial 2006. Pour obtenir le soutien des responsables asiatiques de la FIFA, elle aurait fait une série d'investissements en Asie. Le groupe pharmaceutique Bayer et le fabricant automobile Volkswagen auraient investi en Thaïlande et en Corée du Sud. Daimler aurait injecté de l'argent dans Hyundai : le fils du fondateur siège au conseil d'administration de la FIFA. Toujours selon Die Zeit, le gouvernement de Gerhard Schröder aurait acheté le vote de l'Arabie saoudite en échange de lance-roquettes[13],[14].

Coupe des confédérations 2005 modifier

L'Allemagne remporte la candidature du Mondial 2006, et organise dans la foulée la Coupe des confédérations 2005. Depuis lors, cette coupe sert de répétition générale pour les organisateurs de la Coupe du monde[15].

La Mannschaft se situe naturellement dans le groupe A en tant qu'équipe hôte. Elle affronte la Tunisie, championne d'Afrique en 2004, l'Australie, vainqueur de la Coupe d'Océanie de 2004 et l'Argentine, finaliste de la Copa América 2004[16].

Pour son premier match dans le groupe, les Allemands battent l'Australie (4-3). Lors du deuxième match, l'équipe de Jürgen Klinsmann bat la Tunisie (3-0). Avec deux matchs dont deux victoires, l'Allemagne se qualifie pour les demi-finales avant d'affronter l'Argentine. Face à l'Albiceleste, les Allemands font match nul (2-2). L'Allemagne conserve sa première place grâce à une meilleure différence de buts. En demi-finale, elle affronte le Brésil, champions du monde en titre. Le match est tendu. Les Allemands cherchent une revanche de la finale de la Coupe du monde 2002. Ils perdent (2-3). Ils remportent la troisième place contre le Mexique (4-3)[17].

C'est la deuxième participation de l'Allemagne à la Coupe des confédérations. En 1999, au Mexique, l'Allemagne est éliminée au 1er tour[18]. Cette équipe, sorte une pré-équipe du Mondial 2006, gagne le podium et laisse espérer une bonne performance au Mondial.

Groupe A pour l'Allemagne modifier

L'Allemagne est automatiquement qualifiée dès le , en tant que pays hôte de la Coupe du Monde[A 1]. Elle est placée en tête du groupe A au tirage au sort[19].

Auparavant, le pays organisateur n'était pas systématiquement assigné au groupe A. Aucune règle spécifique n'existait à ce sujet. Lors de l'Euro de 1984 en France, le pays hôte a entamé le match d'ouverture. Lors des Coupes du Monde 1998 en France et 2002 en Corée du Sud et au Japon, les champions en titre ont été placés dans le groupe A ( le Brésil en 1998 et la France en 2002). Cette règle va devenir systématique à la Coupe du Monde de 2006 en Allemagne. Elle sera supprimée ensuite[19].

L'importance de cette règle est aussi symbolique que sportive. Dans le groupe A et premier du groupe avant le tirage, l'Allemagne commence par conséquent le match d'ouverture. Le tirage au sort de la phase finale est fait le à Leipzig. L'Allemagne et le Brésil sont respectivement dans les groupes A et F.

Le tirage au sort veut éviter que des équipes de deux continents, (trois provenant d'Europe), se rencontrent lors du premier tour[19]. Pour son premier match[20], l'Allemagne affronte le Costa Rica. Cette équipe du pot 4 a participé à la Coupe du Monde 2002 et s'est classée troisième lors des qualifications en Amérique du Nord. Pour son deuxième match, les Allemands joueront contre la Pologne. Cette équipe du pot 3 est considérée comme la plus redoutable sur le papier. Les Orły ont terminé deuxièmes du groupe 6 des éliminatoires européens, juste derrière l'Angleterre, avec 1 point d'écart. Enfin, l'équipe de Jürgen Klinsmann affrontera l'Équateur dans son dernier match de groupe. Les Équatoriens, dans le pot 2, ont également participé à la Coupe du Monde 2002. Ils ont fini quatrième de leur groupe en Amérique du Sud et ont battu le Brésil et l'Argentine lors de matchs officiels[21],[22].

Équipe Chapeau Méthode de qualification Date de qualification Participations Dernière participation Meilleure performance passée Classement FIFA
  Allemagne 1 (Pays hôte) Qualification d'office 16e 2002   (Finaliste)       Vainqueur en 1954, 1974 et 1990 19
  Équateur 2 Troisième du Amérique du Sud 2e 2002 (Premier tour) Premier tour en 2002 39
  Pologne 3 Deuxième du Groupe 6 Europe 7e 2002 (Premier tour)     Troisième en 1974 et 1982 29
  Costa Rica 4 Troisième du Amérique du Nord, centrale et Caraïbes 3e 2002 (Premier tour) Huitième de finale en 1990 26

Après le tirage, les équipes du groupe A réagissent. Les entraîneurs respectifs : du Costa Rica, de la Pologne et de l'Équateur soulignent leur rencontre contre le pays hôte, l'Allemagne. La presse allemande reste modeste[23]. Dans l'ensemble, les supporter allemands considèrent ce groupe comme plutôt abordable. Les personnalités du football allemand sont optimismes, restent mesurées. Beckenbauer, surnommé "der Kaiser" (l'empereur), Jürgen Klinsmann mettent en garde : ne pas sous-estimer les adversaires.

 
Franz Beckenbauer, président du comité d'organisation du tournoi

« Le grand gagnant est le Costa Rica. Quand a-t-on la chance de disputer le match d’ouverture d’une Coupe du Monde ? En gros, on peut dire que tous les groupes sont très équilibrés. Tout le monde peut rentrer chez lui satisfait. Seuls les groupes d'Italie et d'Argentine sont un peu plus durs. [C 1] »

— Franz Beckenbauer

« Je suis très content de la façon dont cela s'est passé. C'était un bon spectacle et on ne peut pas prédire quel groupe finira par être difficile ou moins difficile. L'Allemagne possède un groupe très attractif. Les spectateurs peuvent s’attendre à découvrir différentes cultures du football. Le match d'ouverture contre le Costa Rica sera très excitant. Ensuite, il y a l’aspect sud-américain. Et les matchs entre l’Allemagne et la Pologne ont en réalité un caractère historique dans le football. [C 2] »

— Sepp Blatter président de la FIFA

« Bien sûr, cela aurait pu être bien pire. Ils nous voulaient du bien. Nous sommes satisfaits. C'est un groupe tout à fait réalisable. Mais tout adversaire est difficile. Nous savons désormais où nous en sommes et nous nous mettons au travail. C'est un bon sentiment. La fièvre monte. Maintenant, ça peut commencer ! [C 3] »

— Jürgen Klinsmann

Au Costa Rica, la joie est double : ils rencontrent l'Allemagne pays hôte et grande nation du football mondial, et, en plus, lors du match d’ouverture. L’entraîneur Alexandre Guimarães, brésilien (puis naturalisé costaricain) déclare :

« Je suis très fier. C'est un honneur pour nous de disputer le match d'ouverture de la Coupe du Monde contre l'Allemagne, pays hôte. Tout le monde a sa chance dans le football. Tous les groupes sont difficiles. Ce sera serré, mais l'Allemagne est favorite. Ils ont une bonne équipe et des fans derrière eux. [C 4] »

— Alexandre Guimarães

« C'est un grand honneur pour nous de disputer ce match d'ouverture contre l'Allemagne. Je pense que nous pouvons faire notre travail là-bas. Je pense que nous pouvons gagner ce match, mais aucune équipe dans ce groupe n'est facile. [C 5] »

— Hermes Navarro président de la Fédération du Costa Rica

Les Polonais sont redoutés par la presse allemande et la vox populi allemande en général[B 1]. Paweł Janas, entraîneur de la Pologne, déclare :

« C'est dommage que nous ne puissions pas jouer le match d'ouverture. La Pologne s'améliore de plus en plus et est l'une des meilleures ligues européennes. C’est pourquoi j’espère que nous pourrons avancer. [C 6] »

— Paweł Janas

« Je suis vraiment très content du tirage au sort. Je pense que nos chances ont définitivement augmenté. Nous nous battrons probablement avec l’Allemagne pour la première place du groupe. [C 7] »

— Jan Tomaszewski président de la Fédération polonaise

En Équateur, dernier adversaire du groupe A pour la Mannschaft, Luis Fernando Suárez, exprime la même joie que ses homologues costariciens et polonais :

« Bien sûr, j'espère que nous pourrons progresser. L'Allemagne est bien sûr favorite, mais les 3 autres ont aussi une chance de les battre. J’ai du respect pour toute l’équipe allemande, mais je respecte particulièrement Ballack. [C 8] »

— Luis Fernando Suárez

Dans l'ensemble, les organisateurs sont satisfaits du tirage au sort et des adversaires. L'Allemagne évite des adversaires redoutables du chapeau 3, (Pays-Bas, demi-finalistes de l'Euro 2004 et troisièmes au classement FIFA, Portugal, finaliste malheureux de ce même Euro, République tchèque, classée deuxième au classement FIFA en mai 2006.

Matchs de préparation modifier

Après la Coupe des Confédérations 2005, l'Allemagne organise quelques matchs amicaux : l'équipe des Pays-Bas, demi-finaliste de l'Euro 2004, mène (2-0, doublé d'Arjen Robben), les Allemands reviennent à égalité, (2-2)[25]; la Slovaquie gagne (2-0), l'attaque allemande fait une bonne deuxième mi-temps, la défense reste perfectible[26]. Lors de ce match, Jürgen Klinsmann décide de remplacer Oliver Kahn par Jens Lehmann dans les buts[note 3]. Dans le troisième match contre l'Afrique du Sud, les Allemands renouent avec la victoire (4-2)[27]. L'Allemagne encaisse deux buts en trois matchs consécutifs, sa défense est critiquée par la presse allemande[28]. Le quatrième match contre la Turquie à l’extérieur confirme sa faiblesse défensive, (2-1). Les critiques pointent la responsabilité de Jürgen Klinsmann[29]. La victoire (1-0) contre la Chine n'atténue pas les critiques[30],[31]. Pour le dernier match de l'année, les Allemands font match nul contre la France au Stade de France[32],[33].







Jürgen Klinsmann et son adjoint, Joachim Löw, en tirent des enseignements : les matchs amicaux ont mis en lumière la fragilité défensive de l'Allemagne. En 2006, des ajustements tactiques sont apportés. Les matchs préparatoires avant la Coupe du Monde sont scrutés de près par les spécialistes et la presse allemande. La plupart des joueurs de ces matchs amicaux feront partie du tournoi mondial.

Avant le mondial, l'Allemagne rencontre les Italiens de Marcello Lippi à Florence. Ensuite, ce seront les Américains à Dortmund, le Luxembourg à Fribourg-en-Brisgau, le Japon à Leverkusen, et une semaine avant le mondial, la Colombie à Mönchengladbach.

Lourde défaite face aux Italiens modifier

Le , l'Allemagne joue son premier match de préparation contre la Squadra Azzurra, à Florence. La presse allemande le qualifie de « désastre footballistique côté allemand. » La première mi-temps est considérée comme la pire première mi-temps de l'ère Jürgen Klinsmann. Après le match, Klinsmann constate en allemand, anglais et italien[34] : « C'était une leçon. ».

Alberto Gilardino ouvre le score à la 4e minute, suivi trois minutes plus tard par un deuxième but italien de Luca Toni ( Fiorentina ). Avec un handicap de 2-0 dès les dix premières minutes, l'équipe allemande est déconcertée par la tactique et la technique du jeu italien. Malgré une légère reprise, le réalisme manque aux hommes de Klinsmann. À la 39e minute, Daniele De Rossi marque : 3-0. Après la mi-temps, les Allemands, comme en première mi-temps, manquent de réalisme devant Gianluigi Buffon. Les Italiens alourdissent le score : 4-0 à la 57e minute, but de Alessandro Del Piero sur un centre de Mauro Camoranesi. Les Allemands marquent à la 82e minute, Robert Huth signant son deuxième but en sélection. Score : 4-1 pour l'Italie[35].

« Nous savions qu'un tel revers allait survenir ... Cela ne change pas nos plans.[C 9] »

— Jürgen Klinsmann

Le match et les déclarations de l’entraîneur allemand posent en Allemagne la question du rajeunissement de la sélection. Pour la presse allemande, ce match n'est pas seulement une humiliation au niveau du score, mais aussi au niveau du jeu proposé. L'équipe est fragile, a peu de caractère, conclusions tirées par la presse et certains supporters[37]. Jürgen Klinsmann maintient le système de jeu basé sur le 4-4-2. Après cette défaite, il garde sa confiance à certains joueurs cadres[38],[39].

Italie   4 - 1   Allemagne Stade Artemio-Franchi, Florence
Gilardino   4e
Toni   7e
De Rossi   39e
Del Piero   57e
  82e Huth Spectateurs : 28 317
Arbitrage :   Eduardo Iturralde González
(Rapport DFB)
Gianluigi Buffon  Fabio Cannavaro, Fabio Grosso, Alessandro Nesta (   80e  Marco Materazzi), Cristian Zaccardo, Mauro Camoranesi (   89e  Manuel Pasqual), Daniele De Rossi (   68e  Erich Hamann), Andrea Pirlo (   74e  Simone Barone), Alessandro Del Piero (   80e  Vincenzo Iaquinta), Alberto Gilardino (   64e  Simone Perrotta), Luca Toni Équipes Jens Lehmann  Arne Friedrich, Robert Huth, Philipp Lahm, Per Mertesacker (   46e  Christoph Metzelder),   Michael Ballack, Sebastian Deisler, Torsten Frings (   67e  Bastian Schweinsteiger), Bernd Schneider (   67e  Tim Borowski), Miroslav Klose, Lukas Podolski (   46e  Gerald Asamoah)

Entraîneur :
Marcello Lippi  
Entraîneur :
  Jürgen Klinsmann

Victoire face aux États-Unis modifier

Pour la rencontre contre les États-Unis, Jürgen Klinsmann modifie son onze de départ, surtout en défense. Oliver Kahn retrouve son poste de gardien, Christoph Metzelder, Gerald Asamoah et Sebastian Kehl débutent dans la défense[40].

Le match est à l'antipode de ce qui s'est passé en Italie. Les Allemands dominent la première mi-temps. Comme contre l'Italie, un manque de réalisme les empêche de mener déjà au score. Pour la deuxième mi-temps, Lukas Podolski cède sa place à Bastian Schweinsteiger, qui marque à la 47e minute. Le jeu reprend sur un faux rythme. Les allemands ont pour objectif de ne pas concéder de but, les américains veulent éviter une contre-attaque allemande. Vers la 70e minute, les américains laissent des espaces en défense, les Allemands marquent le deuxième but à la 72e minute. Trois minutes plus tard, ils inscrivent le troisième but, et Michael Ballack marque le but du 4-0. Les américains sont dépassés, mais l’arrière droit américain, Steve Cherundolo, réduit l'écart à 4-1. C'est son premier but en sélection. Fin du match : 4-1 pour l'Allemagne[41].

La presse Allemande est satisfaite de la défense de la Mannschaft ; elle relève quelques problèmes sur la tactique. Jürgen Klinsmann gagne la confiance des supporters. Il sera soutenu par des personnalités publiques : la Chancelière elle-même prône la stabilité de l’équipe[42].

Allemagne   4 - 1   États-Unis Westfalenstadion, Dortmund
Schweinsteiger   47e
Neuville   73e
Klose   75e
Ballack   79e
  86e Eddie Johnson Spectateurs : 64 500
Arbitrage :   Peter Fröjdfeldt
(Rapport DFB)
Oliver Kahn  Philipp Lahm, Per Mertesacker, Christoph Metzelder, Arne Friedrich (   83e  Fabian Ernst),   Michael Ballack, Sebastian Kehl (   83e  Patrick Owomoyela), Bernd Schneider (   67e  Tim Borowski), Gerald Asamoah (   67e  Oliver Neuville), Miroslav Klose, Lukas Podolski (   46e  Bastian Schweinsteiger) Équipes Kasey Keller  Gregg Berhalter, Steve Cherundolo, Jimmy Conrad, Cory Gibbs (   77e  Heath Pearce), Pablo Mastroeni (   74e  Ben Olsen), Bobby Convey, Kerry Zavagnin, Brian Ching (   60e  Brian Ching), Eddie Johnson, Josh Wolff (   17e  Chris Klein)

Entraîneur :
Jürgen Klinsmann  
Entraîneur :
  Bruce Arena

Formalité luxembourgeoise modifier

Début mai, Jürgen Klinsmann publie la liste des 23 joueurs qui iront en Coupe du Monde. À 13 jours du match d'ouverture contre le Costa Rica à Munich, l'équipe de Jürgen Klinsmann bat le Luxembourg 7-0 à Fribourg-en-Brisgau. Le match révèle une attaque allemande décisive[43].

L'équipe allemande montre dès le début qu'elle veut mettre les Luxembourgeois sous pression. La Mannaschft prend l'avantage dès la cinquième minute grâce à Miroslav Klose. Torsten Frings marque sur penalty. Lukas Podolski marque à la 36e minute. A la mi-temps, 3-0 pour l'Allemagne. Les joueurs allemands jouent sans pression, leur jeu est fluide. Mais l’équipe luxembourgeoise laisse à désirer et la deuxième mi-temps en témoigne.

« Les joueurs ont mis en œuvre ce que nous leur avons dit de faire, de jouer rapidement vers l'avant. Même s'il était clair qu'il y avait une certaine fatigue après un entraînement intensif, l'équipe a fait preuve d'engagement et était enthousiaste à l'idée de jouer.[C 10] »

— Jürgen Klinsmann

Miroslav Klose marque le 4ème but sur un tir puissant à la 59e minute. Lukas Podolski sur penalty à la 65e minute. A la 71e minute, Oliver Neuville entre en jeu à la place de Podolski et marque un doublé en une minute (91e et 92e minute). Fin du match : 7-0 pour l'Allemagne[45].

Allemagne   7 - 0   Luxembourg Dreisamstadion, Fribourg-en-Brisgau
Klose   5e   59e
Frings   19e (pén.)
Podolski   36e   65e (pén.)
Neuville   90e   90e
Spectateurs : 23 000
Arbitrage :   René Rogalla
(Rapport DFB)
Jens Lehmann   (   46e  Oliver Kahn) – Robert Huth (   46e  Per Mertesacker), Marcell Jansen (   46e  Thomas Hitzlsperger), Christoph Metzelder, Arne Friedrich, Tim Borowski, Torsten Frings (   46e  Sebastian Kehl),   Bernd Schneider, Bastian Schweinsteiger, Miroslav Klose (   62e  Gerald Asamoah), Lukas Podolski (   71e  Oliver Neuville) Équipes Marc Oberweis   – Tim Heinz (   71e  Ben Federspiel), Eric Hoffmann, Claude Reiter (   25e  Tom Schnell), Alphonse Leweck (   55e  Clayton De Sousa), Mario Mutsch, René Peters, Sébastien Rémy, Jeff Strasser, Daniel Huss (   25e  Aurélien Joachim), Charles Leweck (   74e  Joel Kitenge)

Entraîneur :
Jürgen Klinsmann  
Entraîneur :
  Guy Hellers

Coriaces Japonais modifier

En avant-dernier match de préparation, l'Allemagne affronte le Japon. Le capitaine Michael Ballack, remis d'une blessure à la cheville, entre comme milieu de terrain[46].

Les Allemands entament le match de manière offensive. Ils sont imprécis dans leurs combinaisons, manquent de réalisme. Les deux équipes se procurent de nombreuses occasions. Le score reste nul 0-0 à la mi-temps. En deuxième mi-temps, le match s'anime : Naohiro Takahara marque un doublé en l'espace de 10 minutes, (57e et 65e minute). La réaction Allemande arrive à la 76e minute : Miroslav Klose réduit le score. Cinq minutes plus tard, Bastian Schweinsteiger marque le but de l’égalisation. Il sera l'homme du match. Résultat final : 2-2. Les Japonais ont posé de nombreux problèmes aux Allemands et installent un doute pour le mondial[47].

« Après ce déficit, nous pouvons être très satisfaits de ce résultat. L'équipe a montré un bon moral après la défaite 2-0. [C 11] »

— Bernd Schneider

« Nous étions visiblement en pleine préparation. Les Japonais étaient plus vifs. Nous avions les jambes lourdes, mais c'est normal. Ce qui était important, c'est que nous revenions. C'est là qu'on a remarqué le moral des troupes. [C 12] »

— Michael Ballack

Malgré un match nul arraché par l'Allemagne, les réactions des supporters Allemands ne se font pas attendre. Ils qualifient le match face au Japon de performance médiocre. Le match nul montre quand même le moral de l’équipe, ce qui soulage certains supporters. Cette équipe soulève des questions[49],[50].

Allemagne   2 - 2   Japon BayArena, Leverkusen
Klose   76e
Schweinsteiger   79e
  57e   65e Takahara Spectateurs : 22 500
Arbitrage :   Kyros Vassaras
(Rapport DFB)
Jens Lehmann  Marcell Jansen, Per Mertesacker, Christoph Metzelder (   55e  Jens Nowotny), Michael Ballack, Tim Borowski (   62e  David Odonkor), Torsten Frings, Bernd Schneider, Bastian Schweinsteiger, Miroslav Klose, Lukas Podolski (   70e  Oliver Neuville) Équipes Yoshikatsu Kawaguchi  Akira Kaji (   36e  Yūichi Komano), Tsuneyasu Miyamoto, Yūji Nakazawa, Keisuke Tsuboi, Alex, Takashi Fukunishi, Shunsuke Nakamura, Hidetoshi Nakata, Naohiro Takahara (   78e  Masashi Oguro), Atsushi Yanagisawa (   79e  Keiji Tamada)

Entraîneur :
Jürgen Klinsmann  
Entraîneur :
  Zico

Dernier match de préparation modifier

Une semaine avant l'ouverture de la Coupe du Monde 2006, les Allemands affrontent la Colombie, dernier match de préparation. Hormis le Luxembourg, la Colombie est la seule équipe parmi les matchs de préparation de l'Allemagne, qui n'a pas pu se qualifier en Coupe du Monde. Les « Cafeteros » terminent à la sixième place de la phase qualificative en Amérique du Sud. Ce match sert de préparation aux Allemands, mais pour les colombiens, il relève d'un match de prestige[51].

Après 20 minutes de jeu, la supériorité est allemande. Le pays hôte de la Coupe du Monde marque le premier but, avant la mi-temps, par le capitaine Michael Ballack. Bastian Schweinsteiger marque à la 41e minute: 2-0. Équipe sérieuse et appliquée, la Mannschaft rassure. Après la pause, la physionomie du match change : de nombreux changements sont effectués, tant côté colombien qu'allemand. Les allemands marquent le dernier but du match par un entrant : Tim Borowski (69e minute). Fin du match : 3-0 pour l'Allemagne.

« J'étais ravi que l'équipe ait retrouvé un peu de confiance avant le tournoi. C'était bien de terminer sur une victoire et nous avons maintenant très faim pour le match d'ouverture contre le Costa Rica (le 9 juin). Les supporters, les joueurs et moi-même voulons tous que le tournoi commence. Nous avons connu des hauts et des bas, mais nous savions que la date limite était vendredi prochain à Munich. Nous croyons en cette équipe. Je savais en prenant ce poste que je ne pourrais pas plaire à tout le monde. Mon objectif était de bâtir une bonne équipe[52]. »

— Jürgen Klinsmann

Les victoires contre la Colombie et contre les États-Unis donnent espoir aux supporters. La défaite en mars contre l'Italie à Florence (4-1 pour l'Italie) a révélé des lacunes défensives. Le match moyen contre le Japon à Leverkusen le confirme. De nombreux spécialistes et journalistes Allemands mettent en garde contre cette faiblesse défensive préoccupante. L'Allemagne a été rassurante face à des pays respectables (États-Unis et Colombie), mais pas à des pays de niveau plus élevé, l’Italie ou le Japon. Une semaine avant le mondial, le coach Jürgen Klinsmann déclare :

« Nous ne modifierons pas notre philosophie lors de la Coupe du Monde. Nous voulons avancer rapidement et offrir un football attrayant au public. Il est faux de dire que nous avons des problèmes en défense. Nous avons juste du mal à nous déconnecter lorsque nous perdons le ballon[52]. »

— Jürgen Klinsmann

Allemagne   3 - 0   Colombie Borussia-Park, Mönchengladbach
Ballack   21e
Schweinsteiger   38e
Borowski   69e
Spectateurs : 45 600
Arbitrage :   Terje Hauge
(Rapport DFB)
Jens Lehmann  Philipp Lahm (   86e  Thomas Hitzlsperger), Per Mertesacker, Christoph Metzelder, Arne Friedrich, Michael Ballack, Torsten Frings (   72e  Sebastian Kehl), Bernd Schneider (   62e  Tim Borowski), Bastian Schweinsteiger (   73e  Marcell Jansen), Miroslav Klose (   62e  Oliver Neuville), Lukas Podolski (   71e  Gerald Asamoah) Équipes Óscar Córdoba   – Javier Arizala, Luis Amaranto Perea, Pablo Pachón, Hayder Palacio, Jairo Patiño (   63e  Elkin Murillo), Elkin Soto (   77e  Fredy Guarín), Fabián Vargas (   76e  Edwin Valencia), Jhon Viáfara (   53e  Jaime Castrillón), Tressor Moreno (   46e  Hugo Rodallega), Pepe Moreno

Entraîneur :
Jürgen Klinsmann  
Entraîneur :
  Reinaldo Rueda

Maillot modifier

 
Maillot blanc de l'équipe d'Allemagne de football à la coupe du monde 2006

Depuis 1954, la société internationale Adidas est partenaire officiel de l'équipe nationale allemande. La marque a joué un rôle décisif dans la victoire de l'Allemagne à la Coupe du monde 1954 en Suisse. Cette implication a renforcé la confiance et la sympathie envers la marque au sein de la société allemande, au-delà du simple sentiment patriotique[53].

Depuis ses débuts, l'équipe nationale de football d'Allemagne porte les couleurs emblématiques blanc et noir, en particulier lors des Coupes du Monde de football. Historiquement, depuis la Seconde Guerre mondiale, ces couleurs ont été associées au maillot porté à domicile, et sont donc les plus utilisées lors des matchs officiels. Le maillot porté à l'extérieur (utilisé lors des matchs à l'extérieur ou contre des équipes portant un maillot blanc), a changé après la partition de l'Allemagne. La Mannschaft arbore souvent des maillots verts[54]. Jürgen Klinsmann réforme le football en Allemagne pas seulement sur le plan sportif, mais aussi sur l'aspect esthétique[55],[56].

En 2004, suite à l'arrivée de la nouvelle direction, les nouveaux maillots extérieurs de l'équipe adoptent le rouge[note 4]. Cette innovation est officiellement présentée à la veille de la Coupe des confédérations 2005 à Leipzig. Pour 2006, le maillot rouge est assorti d'un short blanc et de chaussettes rouges. Son lancement est prévu le 1er mars 2006 lors d'un match amical contre l'Italie à Florence[57].

« Nous nous engageons en faveur d'un football offensif. Cela devrait également être symbolisé par les nouveaux maillots rouges, car la couleur rouge représente une certaine agressivité [C 13] »

— Oliver Bierhoff

Quelques mois avant la Coupe du Monde, un débat sur le choix du maillot fait rage. Klinsmann soutient que le maillot rouge doit devenir le maillot de domicile et remplacer le traditionnel maillot blanc[cit 1]. Le match contre l'Afrique du Sud en 2005 témoigne de cette volonté. Durant le mondial allemand, le maillot blanc sera utilisé tout au long du parcours de la Mannschaft[60].

Le nouveau maillot blanc fait son apparition dans un match amical contre la France en 2005. Selon les concepteurs de l'équipementier Adidas, le maillot est doté de nombreuses nouveautés technologiques visant à optimiser la température corporelle. Le tissu est plus léger, capable d'absorber davantage de transpiration, et des points d'aération sont placés à des endroits stratégiques pour améliorer la circulation de l'air. Le flocage[61] a adopté une forme plus ronde et plus fine. Les couleurs du drapeau national (noir, rouge, or) sont conservées sous forme de bandes sur les côtés, à l'arrière du col et à l'intérieur d'un logo[62] présent sur les manches[63].

Effectif et encadrement modifier

La fédération allemande de football révèle la liste finale de la sélection allemande le 16 mai 2006. Cette liste est conforme aux prédictions de la presse allemande. La présence du jeune David Odonkor[64], jamais sélectionné auparavant, surprend[cit 2],[66]. Neuf finalistes de la Coupe du monde 2002 font partie de cette liste, notamment Michael Ballack, capitaine de la sélection. Dans le staff, l'entraîneur Jürgen Klinsmann est épaulé par Joachim Löw, Hansi Flick et Uli Stielike, ses adjoints. L'encadrement de l'Allemagne inclut de nombreux préparateurs physiques et kinésithérapeutes. Andreas Köpke, gardien emblématique de la Mannschaft, champion du monde 1990 et champion d'Europe 1996, succéde à Sepp Maier et devient l'entraîneur des gardiens.

Le joueur le plus âgé est Oliver Kahn, 37 ans[67], le joueur le plus jeune, 20 ans[67], est Marcell Jansen, défenseur du Borussia Mönchengladbach. L'âge moyen est de 26,3 ans[67].

Équipe d'Allemagne de football à la Coupe du monde de 2006[68]
Joueurs     Encadrement technique
P. Nom Date de naissance Sél. But(s) Club Depuis
Gardiens
1 G Lehmann, JensJens Lehmann  (36 ans) 32 0   Arsenal FC 1998
12 G Kahn, OliverOliver Kahn  (37 ans) 85 0   Bayern Munich 1995
23 G Hildebrand, TimoTimo Hildebrand  (27 ans) 3 0   VfB Stuttgart 2004
Défenseurs
2 D Jansen, MarcellMarcell Jansen  (20 ans) 7 0   Borussia Mönchengladbach 2005
3 D Friedrich, ArneArne Friedrich  (27 ans) 36 0   Hertha Berlin 2002
4 D Huth, RobertRobert Huth  (21 ans) 16 2   Chelsea FC 2004
6 D Nowotny, JensJens Nowotny  (32 ans) 46 1   Bayer Leverkusen 1997
16 D Lahm, PhilippPhilipp Lahm  (22 ans) 18 1   Bayern Munich 2004
17 D Mertesacker, PerPer Mertesacker  (21 ans) 23 1   Hanovre 96 2004
21 D Metzelder, ChristophChristoph Metzelder  (25 ans) 22 0   Borussia Dortmund 2001
Milieux
5 M Kehl, SebastianSebastian Kehl  (26 ans) 27 3   Borussia Dortmund 2001
7 M Schweinsteiger, BastianBastian Schweinsteiger  (21 ans) 28 7   Bayern Munich 2004
8 M Frings, TorstenTorsten Frings  (29 ans) 52 7   Werder Brême 2001
13 M Ballack, MichaelMichael Ballack    (29 ans) 65 31   Bayern Munich 2001
14 A Asamoah, GeraldGerald Asamoah  (27 ans) 40 6   FC Schalke 04 2001
15 M Hitzlsperger, ThomasThomas Hitzlsperger  (24 ans) 15 0   VfB Stuttgart 2004
18 M Borowski, TimTim Borowski  (26 ans) 20 2   Werder Brême 2002
19 M Schneider, BerndBernd Schneider  (32 ans) 64 1   Bayer Leverkusen 1999
22 M Odonkor, DavidDavid Odonkor  (22 ans) 1 0   Borussia Dortmund 2006
Attaquants
9 A Hanke, MikeMike Hanke  (22 ans) 6 1   VfL Wolfsburg 2005
10 A Neuville, OliverOliver Neuville  (33 ans) 55 8   Borussia Mönchengladbach 1998
11 A Klose, MiroslavMiroslav Klose  (28 ans) 55 24   Werder Brême 2001
20 A Podolski, LukasLukas Podolski  (21 ans) 25 12   FC Schalke 04 2004


Sélectionneur

  Jürgen Klinsmann

Sélectionneur(s) adjoint(s)

  Joachim Löw
  Hansi Flick
  Uli Stielike

Préparateur(s) physique(s)

  Tobias Wawroscheck
  Scott Piri

Entraîneur(s) des gardiens

  Andreas Köpke

Kinésithérapeute(s)

  Wolfgang Bunz


Légende


Le choix final du gardien fait débat. Jens Lehmann a fait d'excellentes performances lors de la saison 2005-2006 avec Arsenal; il a atteint la finale de la Ligue des champions[note 5]. Cela impacte la position du gardien numéro 1, Oliver Kahn. Après réflexions et observations entre Oliver Kahn et Jens Lehmann, Jürgen Klinsmann se décide pour le gardien d'Arsenal[69]. La presse allemande attend la réaction du gardien du Bayern Munich, surnommé « Kahn le barbare ». Il déclare :

« Jürgen Klinsmann a pris sa décision, je l'ai acceptée, j'ai réfléchi et j'ai décidé d'être là pour le bien de l'équipe... Il faut arrêter avec cette histoire et cette guéguerre : nous avons besoin de quelque chose de positif et d'euphorie pour aller au bout. Il faut dépasser cette rivalité entre Kahn et Lehmann[70]. »

— Oliver Kahn

La défense allemande est le sujet le plus débattu. Elle a concédé 7 buts dans les cinq matchs amicaux de 2006, notamment contre l'Italie et le Japon[71]. Elle subit un remaniement majeur.

La Coupe des Confédérations 2005 en Allemagne a mis en avant trois joueurs à vocation défensive : Arne Friedrich, Robert Huth et Per Mertesacker (avantagé par sa taille de 2 mètres). Un nouveau joueur Philipp Lahm, s'est révèlé[72]. Il est sélectionné par Rudi Völler pour l'Euro 2004. Il jouera tous les matchs de l'Allemagne lors de la Coupe du Monde 2006.

Le milieu allemand compte plusieurs joueurs d'expérience. Cinq ont participé à la Coupe du Monde 2002 : Michael Ballack, capitaine de l'équipe et joueur clé au mondial 2002. Il a été suspendu après deux cartons jaunes, manquant ainsi la septième finale de Coupe du Monde disputée et perdue contre le Brésil (0-2); Gerald Asamoah, joueur du FC Schalke 04, Torsten Frings, joueur du Werder Brême connu pour ses frappes puissantes, Sebastian Kehl, qui n'a joué que deux matchs de la Coupe du Monde 2002, et Bernd Schneider, qui a joué tous les matchs du dernier mondial, (tout comme Torsten Frings).

Bastian Schweinsteiger, par ses performances au Bayern Munich, s'impose comme titulaire. En juin 2006, il est retenu pour la Coupe du monde de football en Allemagne, et compte déjà 29 sélections et 7 buts en équipe nationale, malgré son âge : moins de 22 ans[note 6]. La surprise de cette sélection est l'apparition de David Odonkor, jeune joueur du Borussia Dortmund. Il est retenu pour la Coupe du monde sans avoir jamais été sélectionné avant. Jürgen Klinsmann dit de lui :

« Il apportera quelque chose dont nous avons un besoin urgent : la vitesse, la capacité à surprendre, la capacité à avancer jusqu'au bas de l'aile et à frapper des centres[73]. »

— Jürgen Klinsmann

De nombreux supporters allemands remettent en question le choix du gardien. Les inquiétudes persistent sur la défense. En revanche, le milieu rassure. Expérimenté et talentueux, il présente malgré tout des lacunes dans la construction du jeu et un faible retour des milieux en défense[74].

La réputation de la sélection allemande repose sur sa capacité[75]. L'Allemagne est connue pour son style de jeu attrayant et offensif. Elle est perçue comme tournée vers l'avant, rarement défensive[75]. Les matchs amicaux précédant la Coupe du monde l'illustrent. En 2006, sur cinq matchs amicaux, la Nationalmannschaft a marqué 17 buts, soit une moyenne de 3 buts par match.

L'armada offensive allemande est composée de : Miroslav Klose, (sa détente et son jeu de tête le rendent redoutable dans le jeu aérien. Il finira meilleur buteur de la Coupe du monde 2006 avec 5 buts à son actif); Oliver Neuville, (attaquant du Borussia Mönchengladbach, rapide, buteur fiable et productif, en sélection et en club). En dehors de Mike Hanke qui n'a fait qu'une seule apparition au Mondial, la liste des attaquants est complétée par : Lukas Podolski, (joueur du FC Cologne, qui deviendra un joueur clé du Bayern Munich après la Coupe du monde). Miroslav Klose, Oliver Neuville et Lukas Podolski participeront à tous les matchs de l'Allemagne lors de ce Mondial.

Geist von Grunewald modifier

Depuis 1954, le terme "Geist von Spiez" (en français : l'esprit de Spiez) fait référence à l'équipe nationale allemande de football de 1954. Elle séjournait dans le village suisse de Spiez, à l'hôtel 4 étoiles, le Belvédère Strandhotel[76],[77]. Sous la direction de Sepp Herberger,elle a remporté la finale de la Coupe du monde à Berne, connue sous le nom de « Miracle de Berne » (en allemand : Das Wunder von Bern).

Près de 50 ans plus tard, la Fédération allemande de football choisit le site de Berlin-Grunewald, et l'hôtel 5 étoiles Schlosshotel im Grunewald. En référence à 1954, le terme "Geist von Grunewald" (en français : l'esprit de Grunewald) est dès lors été utilisé par la presse allemande. Le choix de ce site a surpris l'Allemagne, surtout à Berlin. Le représentant de Berlin pour la Coupe du monde Bernd Schiphorst a eu ce commentaire : « C'est une merveilleuse nouvelle »[76].

L'impact sur la ville de Berlin sera multiple, notamment l'aspect économique. Le niveau touristique et médiatique sera stimulé. Bernd Schiphorst, président local du comité d'organisation de la Coupe du monde, évoque un « coup de pouce supplémentaire » pour la ville[76]. « Nous allons accueillir l'équipe la plus marquante de la Coupe du monde 2006 en tant qu'invités. »

Werner Gegenbauer, président d'honneur de la Chambre de commerce et d'industrie de Berlin (IHK), met l'accent sur la plue-value pour la ville de Berlin : « Nous sommes désormais le centre absolu de la Coupe du monde. La valeur publicitaire pour Berlin, en tant que site économique, est inestimable. » Les experts économiques allemands s'attendent à un afflux massif de touristes. La FIFA aussi décide d'établir à Berlin son siège pour la Coupe du monde et réserve des chambres dans les hôtels Adlon et Intercontinental[76].

En optant pour ce lieu dès 2004, Jürgen Klinsmann et son équipe prennent en compte à la fois l'importance de l'économie et l'aspect sportif, notamment la proximité pour les futurs matchs de l'équipe allemande.

Au cas où l'Allemagne arriverait en finale, Berlin accueillera trois matchs : le troisième match de groupe contre l'Équateur au premier tour, le quart de finale prévu le , et la finale de la Coupe du Monde prévue le [76].

Pour le centre d'entraînement, la Mannschaft utilisera les infrastructures du Hertha Berlin. Dieter Hoeness, ancien international allemand et manager du Hertha Berlin, déclare : « Nous sommes ravis que nos investissements dans le site olympique portent leurs fruits. » L'hôtel de la sélection allemande est à 7 km du centre d'entraînement, soit environ 14 minutes de trajet, et sera encadré par le dispositif de sécurité mis en place par la ville de Berlin[77].

Coupe du monde modifier

 
Munich (PT+HF)
Dortmund (PT+DF)
Berlin (PT+QF)
Sites des matchs de la Mannschaft au Mondial.

La Coupe du monde 2006 est la dix-huitième édition de la Coupe du monde de football et se déroule du au en Allemagne, qui a été choisie en juin 2000 pour l'organiser. De printemps 2004 à automne 2005, les sélections nationales de 198 pays participent à une phase de qualification, dans le but de désigner les 31 équipes pouvant prendre part au tournoi final en compagnie de l'Allemagne, qualifiée d'office en tant que pays organisateur.

Après les qualifications, les médias internationaux placent l'Allemagne comme l'un des favoris pour le sacre final en compagnie de 4 autres pays : le Brésil, champion du monde en titre de l’édition 2002, l'Angleterre, l'Italie finaliste de l'Euro 2000 et l'Argentine finaliste de la Copa América 2004 et finaliste de la coupe des confédérations 2005 en Allemagne[78].

 
Le Teamgeist (en Allemand, esprit d'équipe) est le ballon officiel de la coupe du monde de football 2006 fabriqué par Adidas.

Au niveau des infrastructures, le Coupe du Monde en Allemagne possède plusieurs stades de construction moderne de dernière génération, notamment l'Allianz Arena, renommé en FIFA WM-Stadion München pour la durée de l'événement, qui sera le stade accueillant le match d'ouverture du mondial entre l'Allemagne et le Costa Rica. D'autres stades comme le stade Signal Iduna Park (modifié en FIFA WM-Stadion Dortmund) va accueillir le deuxième match de la Mannschaft contre la Pologne. Parmi les 12 stades[79], c'est le Stade olympique de Berlin (en allemand : Olympiastadion Berlin), qui aura un rôle important puisqu'elle sera le stade de la final de la Coupe du Monde, elle sera d'ailleurs le stade hôte pour le troisième match de l'Allemagne dans son groupe contre l'Équateur.

Ein Sommermärchen 2006 modifier

Le marque le début de la Coupe du Monde 2006. Plus de 66 000 supporters venus d'Allemagne et du monde entier se sont réunis devant le Stade de l'Allianz Arena, rebaptisé FIFA WM Stadion München pour la compétition, pour assister à la 18e cérémonie d'ouverture de la Coupe du Monde[80],[81]. La cérémonie a débuté à 16 h 20 et était prévue pour durer trente minutes. Des personnalités historiques du football y ont été conviées, notamment l'Argentin Diego Maradona, champion du monde en 1986, et Alcides Ghiggia, le plus âgé des champions du monde présents à Munich, célèbre pour avoir marqué le but victorieux de l'Uruguay contre le Brésil en finale de la Coupe du Monde 1950 au stade Maracanã de Rio de Janeiro[82]. L'équipe de France 1998, le Brésil avec une délégation impressionnante de 55 champions du monde, et d'autres nations ont également été représentés[80]. En tant que pays hôte, l'Allemagne a accueilli ses champions du monde de 1954, les 22 champions du monde allemands de 1974, dont Gerd Müller et Paul Breitner, ainsi que l'équipe entraînée par Franz Beckenbauer en 1990, avec notamment Andreas Brehme et Rudi Völler. Une attention particulière a été réservée aux joueurs de l'équipe de Sepp Herberger, champions du monde en 1954 (la première étoile pour l'Allemagne), dont Horst Eckel, l'un des derniers acteurs encore en vie de cette équipe en 2006[80].

D'autres personnalités, autres que celles du monde du football, ont été conviées en ce 9 juin 2006. On y comptait le président de la FIFA, Sepp Blatter, ainsi que le représentant culturel de la Coupe du monde, André Heller. Des personnalités politiques de haut rang d'Allemagne étaient également présentes, notamment le président fédéral Horst Köhler, ainsi que la chancelière fédérale d’Allemagne, Angela Merkel[81].

Après trente minutes d'animation mettant en avant la tradition bavaroise[81] et incluant un chant de joie basé sur la Neuvième Symphonie de Ludwig van Beethoven, un grand drapeau de bienvenue a été déployé au milieu du terrain. Le trophée de la Coupe du monde a été apporté sur la pelouse du stade par l'actrice allemande Claudia Schiffer et le Brésilien Pelé, avant que le président de la République allemande, Horst Köhler, ne déclare officiellement le Mondial ouvert[83].

« Ça commence enfin ! Nous attendons avec impatience quatre semaines de football, de football, de football. [C 14] »

— Horst Köhler, président fédéral d’Allemagne

La médiatisation de cet événement a été sans précédent, attirant l'attention mondiale sur Munich[80]. Environ 1,5 milliard de personnes (sur une population mondiale d'environ 6,5 milliards en 2006) ont suivi la cérémonie et le match d'ouverture, établissant ainsi un record historique d'audience pour un match de football. À l'échelle nationale, 20,13 millions de téléspectateurs allemands ont regardé la cérémonie et le match d'ouverture sur ZDF (Zweites Deutsches Fernsehen ; « deuxième télévision allemande » en allemand)[85].

Entrée réussie contre le Costa Rica modifier

Vidéo externe
  Allemagne - Costa-Rica sur FIFA TV.
 
FIFA WM-Stadion München.

Le Costa Rica, premier adversaire de l'équipe nationale allemande, se qualifie pour la troisième fois de son histoire à la Coupe du Monde. Surnommée "Los Ticos", cette équipe a participé à la Coupe du Monde 1990 en Italie, où elle a atteint les huitièmes de finale, manquant de peu d'affronter l'Allemagne (alors Allemagne de l'Ouest) en quart de finale. Elle a également pris part à la Coupe du Monde 2002 en Asie, mais a été éliminée lors du premier tour. L'Allemagne n'avait jamais rencontré le Costa Rica, que ce soit en match amical ou autre, ce sera donc une première.

Avant le début du match, des ajustements sont réalisés dans les compositions des deux équipes. Le Costa Rica va porter son maillot rouge à domicile tandis que les Allemands porteront leur traditionnel maillot blanc. L'entraîneur, Alexandre Guimarães, choisira un système plus compact en 3-4-3 pour ralentir le jeu offensif allemand et favoriser les contre-attaques. Luis Marín Murillo, le capitaine du Costa Rica, jouera en tant que défenseur central. Dans cette stratégie de jeu pragmatique, l'attaquant Paulo Wanchope a déclaré :

« La pression est sur l'Allemagne. Ils essaieront de marquer dans les 15 premières minutes. Mais si nous sommes bien en défense et en contre, nous pouvons gagner. [C 15] »

— Paulo Wanchope

Pour l'Allemagne, Jürgen Klinsmann, garde son système jeu basique le 4-4-2 en losange[87], avec un double 6, Torsten Frings et Tim Borowski, le duo du Werder Brême, assureront leurs rôles de sentinelle défensive. Au-delà du schéma de jeu des Allemands, la Mannschfat est marque par l'absence de son capitaine Michael Ballack, blesse au mollet[cit 3]. Toutefois, l'absence du capitaine ne sera que de courte durée, il reviendra contre le Pologne[89]. Pendant un certain temps le débat concernant le rôle de vice-capitaine fait diviser les supporters Allemands, néanmoins, c'est sans surprise Bernd Schneider qui assumera cette fonction[A 1]. Fonction qu'il a assumée durant certains matchs amicaux avant le mondial et en Coupe des confédérations, 1 an plus tard contre l'Argentine. Ainsi, contre le Costa Rica, il sera le capitaine pour les Allemands.

Les 22 joueurs entrent sur le terrain alors que le match débute à 18 h 00, heure locale. L'arbitre de la rencontre est l'argentin Horacio Elizondo, choisi par la fédération argentine pour représenter l'arbitrage lors de la Coupe du monde 2006, accompagné de ses assistants Darío García et Rodolfo Otero. Il a finalement officié cinq matchs lors de ce mondial, incluant le match d'ouverture et la finale de la Coupe du Monde, ce qui constitue une première dans l'histoire[90],[91].

Les Costaricains entament le match, et comme prévu, l'équipe de Jürgen Klinsmann prend l'initiative en dominant son adversaire dès les premières minutes. Le Costa Rica, qui adopte un schéma tactique défensif, parvient à repousser les attaques des Allemands. Torsten Frings, connu pour ses bonnes frappes de loin, tente un tir de plus de 20 mètres, mais le ballon passe de peu au-dessus de la barre transversale, offrant ainsi la première occasion à l'Allemagne[90],[91]. À la 6e minute, Philipp Lahm libère la Mannschaft en enroulant un tir depuis le coin gauche de la surface de réparation, qui finit directement dans le coin du but de José Porras, portant le score à 1-0 pour les Allemands[92],[93]. C'est une triple joie pour Philipp Lahm, car il marque son premier but en compétition officielle, le premier but de l'Allemagne dans cette Coupe du Monde, et le premier but du tournoi[94]. Cependant, la joie allemande est de courte durée, car contre toute attente, Paulo Wanchope égalise à la 12e minute en profitant d'une erreur défensive allemande. Arne Friedrich, qui avait initialement tenté de jouer le hors-jeu, couvre l'attaquant du CS Herediano, qui, seul face à Jens Lehmann, ne laisse aucune chance au gardien allemand[95]. Après cette égalisation, l'équipe allemande semble déstabilisée, et le rythme du jeu de la Mannschaft dans les minutes qui suivent semble affecté par ce but surprise du Costa Rica[90]. Cependant, l'Allemagne peut compter sur une bonne armada offensive et, à la 17e minute, sur un débordement du capitaine Bernd Schneider sur le côté droit de la surface de réparation du Costa Rica, une passe en retrait en direction de Bastian Schweinsteiger qui dans une première attention voulais frapper en direction du but (mais ça frappe, aller sans doute en sortie de jeu), sera dévié par Miroslav Klose, permettant à l'Allemagne de prendre l'avantage à 2-1[96],[note 7]. Après des 20 premières minutes animées, une certaine stabilité s'installe. L'Allemagne domine, mais ne parvient pas à marquer le troisième but, tandis que le Costa Rica subit sans réussir à contre-attaquer. L'arbitre, Horacio Elizondo, siffle la mi-temps sur un score de 2-1 en faveur des Allemands[90],[91].

De retour des vestiaires, Jürgen Klinsmann maintient le même système de jeu 4-4-2 en losange, sans réaliser aucun changement[90]. Le déroulement du match reste similaire à celui de la fin de la première mi-temps, avec une Allemagne dominante et une Costa Rica qui subit. À la 61e minute, l'équipe allemande, avec son rythme offensif incessant, met la défense des Los Ticos sous pression[91]. Miroslav Klose marque son deuxième but sur un centre lointain de Philipp Lahm sur le flanc gauche. Son puissant coup de tête est repoussé par José Porras, mais Klose récupère rapidement et tire le rebond à deux mètres dans le but, portant le score à 3-1 en faveur de l'Allemagne[97],[98]. Alors que le sort du match semble se dessiner, dix minutes plus tard, Paulo Wanchope surprend tout le monde en marquant également son deuxième but à la 73e minute, sur une action de but assez similaire au premier but du Costa Rica, profitant d'une erreur défensive allemande qui n'a pas suivi le hors-jeu avec une nouvelle fois Arne Friedrich qui couvrait l’attaquant. Wanchope se retrouve une deuxième fois seul face à Jens Lehmann et remporte à nouveau son face-à-face[99]. Si le premier but du Costa Rica n'était pas hors-jeu, le deuxième semble moins évident, mais l'arbitre central valide le but. Avec ce deuxième but surprise du Costa Rica, une légère pression s'installe du côté des Allemands et, pour la première fois du match, les hommes de Jürgen Klinsmann sont moins enclins à jouer offensivement mais plutôt à préserver le score[90],[91].. Cependant, la fête est au rendez-vous ce soir du , lorsque Oliver Neuville subit une faute et que l'Allemagne obtient un coup-franc depuis le côté gauche à 25 mètres du but du Costa Rica. Bastian Schweinsteiger donne le ballon à Torsten Frings, qui se trouve à ce moment-là près du milieu de terrain, et frappe le ballon de plein fouet à 25-30 mètres pour marquer un superbe but, imparable pour Porras, portant le score à 4-2 en faveur de l'Allemagne[100]. Cette fois-ci, le score ne bouge plus et l'arbitre siffle la fin du match[101]. L'Allemagne débute de la plus belle des manières son mondial[102].

« 4-2 Gegen Costa Rica : Das "Sommermärchen 2006" Beginnt. [cit 4]. »

— Fédération allemande de football.

Après sa victoire, l'Allemagne se retrouve virtuellement en tête du groupe A. Dans l'autre match, la Pologne, pourtant considérée comme l'adversaire le plus redoutable, échoue de manière surprenante contre l'Équateur, sur le score de 2-0. Les Allemands et les Équatoriens ont tous deux 3 points avec une différence de buts de +2, mais l'Allemagne, grâce à un plus grand nombre de buts marqués, est en tête du classement. Dans un contexte historique, c'est la cinquième fois consécutive que l'Allemagne remporte son premier match depuis la Coupe du Monde 1990. Autre fait remarquable, l'Allemagne n'a plus perdu son premier match de groupe depuis la Coupe du Monde 1982, lors du célèbre match, défaite 2-1 contre l'Algérie[103],[104],[note 8].


Match 1 Allemagne   4 - 2   Costa Rica FIFA WM Stadion München, Munich

18:00 (UTC+2)
  Historique des rencontres
Philipp Lahm   6e
Miroslav Klose   17e   61e
Torsten Frings   87e
(2 - 1)   12e   73e Paulo Wanchope Spectateurs : 66 000
Arbitrage :   Horacio Elizondo
Rapport
 
 
 
 
 

Allemagne
 
 
 
 
 

Costa Rica
 
ALLEMAGNE :
  1 Jens Lehmann
3 Arne Friedrich
7 Bastian Schweinsteiger
8 Torsten Frings
11 Miroslav Klose    79e
16 Philipp Lahm
17 Per Mertesacker
18 Tim Borowski    72e
19 Bernd Schneider      90+1e
20 Lukas Podolski
21 Christoph Metzelder
Remplaçants :
5 Sebastian Kehl    72e 
10 Oliver Neuville    79e 
22 David Odonkor    90+1e 
Sélectionneur :
  Jürgen Klinsmann
 
 
COSTA RICA :
  18 José Porras
3 Luis Marín  
4 Michael Umaña
5 Gilberto Martínez    66e
6 Danny Fonseca    30e
8 Mauricio Solís    78e
9 Paulo Wanchope
10 Walter Centeno
11 Rónald Gómez    90+1e
12 Leonardo González
20 Douglas Sequeira
Remplaçants :
2 Jervis Drummond    66e 
7 Christian Bolaños    78e 
14 Randall Azofeifa    90+1e 
Sélectionneur :
  Alexandre Guimarães

Assistants :
  Dario Garcia
  Rodolfo Otero
Quatrième arbitre :
  Carlos Chandia
Cinquième arbitre :
  Cristian Julio

Homme du Match :
  Miroslav Klose

Victoire compliquée contre la Pologne modifier

Vidéo externe
  Allemagne - Pologne sur FIFA TV.
 
FIFA WM-Stadion Dortmund.

Voisin historique, le match Allemagne-Pologne revêt une importance symbolique qui dépasse le simple cadre d'une rencontre de football[105]. Malgré des relations historiquement délicates, l'Allemagne et la Pologne demeurent deux grandes nations sur la scène sportive et footballistique, la Pologne ayant notamment décroché deux podiums en Coupe du Monde en 1974 et 1982. L'enjeu de ce match revêt une importance différente pour les deux équipes : si l'Allemagne a bien entamé la compétition en battant le Costa Rica, la Pologne quant à elle a subi une défaite surprise 2-0 contre l'Équateur lors de ce Mondial, mettant ainsi sa survie dans la compétition en péril dès la deuxième journée face à l'Allemagne.

Avant le match, la Pologne dirigée par Pawel Janas a pris des décisions radicales qui ont fait beaucoup de bruit dans la presse polonaise et étrangère. Janas a choisi de se séparer de certains joueurs clés de son équipe, tels que le gardien Jerzy Dudek, champion d'Europe avec Liverpool en 2005, et de ne pas sélectionner l'attaquant Tomasz Frankowski, joueur de Wolverhampton en Championship et auteur de sept buts lors des qualifications. Leur absence a suscité de nombreuses discussions en Pologne. Le tabloïd polonais Super Express a même publié un article intitulé : « Janas est-il devenu fou ? ». Un autre tabloïde, Fakt, estimait que « Janas a fait un carnage parmi les étoiles » du football polonais[106]. En ce qui concerne l'aspect tactique de l'équipe polonaise, Pawel Janas préconise le 4-2-3-1, un système qui vise à étouffer l'adversaire au milieu de terrain en utilisant deux milieux défensifs (Radoslaw Sobolewski et Arkadiusz Radomski dans le cas de la Pologne), ainsi qu'un relayeur doué pour relancer le jeu et un récupérateur. Auparavant, tout comme l'Allemagne, la Pologne utilisait un 4-4-2 « classique », notamment pendant les qualifications, avant de basculer vers le 4-2-3-1 pour la Coupe du Monde[B 2]. De l'autre côté, l'Allemagne aborde le match avec moins de pression, Jürgen Klinsmann ayant décidé de maintenir le même effectif et le même schéma tactique que contre le Costa Rica, avec le retour notoire du capitaine emblématique de la sélection allemande, Michael Ballack[107].

La rencontre se déroule dans le stade du FIFA WM Stadion Dortmund, devant plus de 65 000 supporters de nombreux supporters Polonais sont présents à un tel point que la police allemande a décidé d’employer les grands moyens. Plus de 5 000 policiers devraient veiller au bon déroulement du match Allemagne-Pologne[108]. L'arbitre de ce match tendu est l'Espagnol Luis Medina Cantalejo, il sera par la suite du tournoi nommé en tant que quatrième arbitre pour la finale de la Coupe du monde, dont il jouera un rôle important[109],[110].

« C'est une situation très particulière et certainement une sensation étrange lorsque l'on entend d'abord l'hymne national polonais puis l'hymne national allemand. [C 16] »

— Lukas Podolski

Les Polonais donnent le coup d'envoi, les Orly agissent de façon agressive dès les premières minutes face au allemands qui sans surprise commence à installer leur jeu dans le camps polonais[109],[110]. Jacek Krzynówek sur une faute commise sur Bernd Schneider écope d'un carton jaune dès la 3e minute de jeu. Les premières minutes se jouent avec beaucoup de rapidité et d'engagement, mais les scènes d'occasions sont encore rares[109]. Si l'Allemagne s'attendait à affronter une équipe fermée dans le jeu tout comme au premier match, cette fois-ci l'agressivité des Polonais est plus engagée et ce sont même les Orly qui se procurent la première occasion du match grâce Maciej Żurawski d'une frappe puissance au bord des 15-18 mètres que Jens Lehmann arrive à stopper sans problème. Les Allemands sont prévenus, cette équipe polonaise joue sans complexe, en cela une minute après l'occasion polonaise, à la 9e minute, les Allemands se créent leur première occasion ; bien servi par Michael Ballack, Miroslav Klose se trouve seul et tire depuis la moitié gauche de la surface de réparation, Artur Boruc arrive à intercepter[109],[110]. Dans sa globalité la première mi-temps est divertissante avec beaucoup d'engagement des deux côtés, dominée tant par les Allemands que par les Polonais, dans les phases de jeu directes pendant cette fin de premier mi-temps, l'équipe allemande a eu les meilleures occasions avec notamment une occasion en or non concrétisée par Lukas Podolski, match particulier pour l'attaquant du FC Cologne, car d'origine polonaise tout comme Miroslav Klose. Le compteur reste inchangé et l'arbitre siffle la mi-temps sur le score de parité de 0-0[109],[110].

L'Allemagne débute la deuxième mi-temps sans changement. Tout comme la première mi-temps, les deux équipes sont extrêmement engagées avec une légère domination allemande[109],[110]. La confiance des Polonais augmente à mesure que les minutes passent. Une victoire est impérative pour les hommes de Pawel Janas, mais un match nul pourrait en principe leur donner un espoir si, dans l'autre match, l'Équateur ne gagne pas contre le Costa Rica. Au début de la 60e minute de jeu, l'équipe allemande a du mal à construire son jeu, avec de nombreuses erreurs de jeu perturbant le déroulement du jeu. La Pologne a de légères contre-attaques, mais la défense allemande reste solide[109]. L'entrée de David Odonkor à la place d'Arne Friedrich a eu un impact significatif sur le déroulement du match. Tout d'abord, à la 75e minute, l'arbitre espagnol Luis Medina Cantalejo expulse le milieu défensif du Wisła Cracovie, Radosław Sobolewski, pour un accrochage avec Klose, qui avait réussi à le dépasser. Le Polonais avait déjà un carton jaune et doit désormais quitter le terrain avec un deuxième carton jaune synonyme de carton rouge. À 10 contre 11, la physionomie change, la Pologne qui arrivait à tenir tête aux Allemands plus de 70 minutes commence à craquer, l’entrée de Oliver Neuville à la 72e minute à la place de Lukas Podolski et la sortie de Bastian Schweinsteiger au profit de Tim Borowski à la 77e minute, permet à la Mannschaft d'avoir une nouvelle fraîcheur offensive[109],[110]. Les 10 dernières minutes de jeu ont été marquées par la domination allemande qui a atteint son point culminant. Alors que le match semblait se diriger vers un match nul, à la dernière minute du temps additionnel, David Odonkor a centré depuis la droite vers le milieu, Olivier Neuville a intercepté la balle et a tiré de près sur la droite, 1-0 pour l'Allemagne[112],[113].

« Il (Jürgen Klinsmann) savait que j'avais toujours tout donné. Ce match a été le plus grand moment fort de ma carrière. L’ambiance après ce but à Dortmund était sensationnelle. [C 17] »

— David Odonkor

L'arbitre siffle la fin du match, l'Allemagne s’impose sur le score de 1-0. Avec cette victoire, les hommes Jürgen Klinsmann ont fait un pas de géant pour la qualification en huitième de finale[109],[110]. Après le match, l’entraîneur de la Mannschaft déclare :

« Nous savions exactement à quoi nous attendre. L’équipe a travaillé incroyablement dur et a absolument mérité son succès. Le soutien et la cohésion des troupes sont sensationnels. Les joueurs se déchirent et en tant qu'entraîneur, vous êtes fier et heureux. Tant que le coup de sifflet final n'a pas retenti, il faudra toujours compter avec nous, les Allemands. Le fait que ce soit à la toute dernière minute et que ce soit si excitant est encore plus agréable. Ce sont des moments très spéciaux, aussi pour nous, les entraîneurs. Nous vivons, sommes excités et ressentons pour les garçons. [C 18] »

— Jürgen Klinsmann

Le lendemain après le match, les bonnes nouvelles sont au rendez-vous, l’Équateur remporte son match contre le Costa Rica et qualifie officiellement l'Allemagne pour les huitièmes de finale. Pour la presse allemande après cette victoire complique contre la Pologne, l'Allemagne est plus que jamais favorite, mais doit confirmer sa première place contre l’Équateur[116],[117].


Match 17 Allemagne   1 - 0   Pologne FIFA WM Stadion Dortmund, Dortmund

21:00 (UTC+2)
  Historique des rencontres
Oliver Neuville   90+1e (0 - 0) Spectateurs : 65 000
Arbitrage :   Luis Medina Cantalejo
Rapport
 
 
 
 
 

Allemagne
 
 
 
 
 

Pologne
 
ALLEMAGNE :
  1 Jens Lehmann
3 Arne Friedrich    64e
7 Bastian Schweinsteiger    77e
8 Torsten Frings
11 Miroslav Klose
13 Michael Ballack      58e
16 Philipp Lahm
17 Per Mertesacker
19 Bernd Schneider
20 Lukas Podolski    71e
21 Christoph Metzelder    70e
Remplaçants :
22 David Odonkor    64e     68e
10 Oliver Neuville    71e 
18 Tim Borowski    77e 
Sélectionneur :
  Jürgen Klinsmann
 
 
POLOGNE :
  1 Artur Boruc    89e
4 Marcin Baszczyński
6 Jacek Bąk  
7 Radosław Sobolewski       28e, 75e
8 Jacek Krzynówek    77e    3e
9 Maciej Żurawski
14 Michał Żewłakow    83e
15 Euzebiusz Smolarek
16 Arkadiusz Radomski
19 Bartosz Bosacki
21 Ireneusz Jeleń    90+1e
Remplaçants :
21 Mariusz Lewandowski    77e 
17 Dariusz Dudka    83e 
23 Paweł Brożek    90+1e 
Sélectionneur :
  Paweł Janas

Assistants :
  Victoriano Giraldez Carrasco
  Pedro Medina Hernández
Quatrième arbitre :
  Khalil Al Ghamdi
Cinquième arbitre :
  Fathi Arabati

Homme du Match :
  Philipp Lahm

3 sur 3 contre l'Équateur modifier

Vidéo externe
  Équateur - Allemagne sur FIFA TV.
 
Stade olympique de Berlin.

Le dernier match du groupe A opposant l'Équateur à l'Allemagne se tiendra le au Stade olympique de Berlin. Ce match revêt une importance particulière si l'Allemagne et l'Équateur sont déjà qualifiés pour les huitièmes de finale, la première place n'est pas assurée pour la Mannschaft. L'Équateur a remporté ses deux premiers matchs, mais le goal-average est en faveur des Los Ticos avec un +5, tandis que les Allemands affichent un +3. Ainsi, avant ce match, les Allemands se positionnent virtuellement à la deuxième place du groupe. La première place est cruciale pour les deux équipes car le deuxième du groupe A pourrait affronter l'Angleterre en huitièmes de finale, et cette équipe a déjà remporté ses deux premiers matchs dans le groupe B. Pour les Allemands, l'équation est simple : seule une victoire leur permettra de prendre la tête du groupe A et d'éviter l'Angleterre. De plus, la première place leur éviterait de se déplacer jusqu'en demi-finale, car le Stade olympique de Berlin accueillera les quarts de finale pour l'équipe terminant première du groupe A. Tous ces éléments font que malgré la qualification acquise contre la Pologne, l'Allemagne ne peut se permettre de faire tourner son effectif et doit aborder ce match comme un match de « seizième de finale »[118],[119].

« Je préférerais affronter la Suède plutôt que l'Angleterre, qui reste favorite pour remporter le Groupe B. [120] »

— Oliver Bierhoff Manager de l'équipe d'Allemagne

Entraîner par Luis Fernando Suárez, l’Équateur, qui débute parfaitement ce mondial, n'est pourtant pas un habitué de coupe du Monde dans son histoire. Avant le mondial 2006, les Équatoriens n'ont participé qu'une seule fois à un tel événement et c’était durant le mondial 2002 en Asie. Pour le grand public notamment les médias allemands et étrangers, les résultats de l’Équateur contre respectivement : la Pologne sur une victoire de 2-0 et une victoire haut la main contre le Costa Rica sur le score de 3-0, stupéfait et envoie donc des signaux d'avertissement à l'Allemagne. En analysant le parcours de l'Équateur lors des phases qualificatives en Amérique du Sud, la preuve de la qualité de cette équipe n'est plus à démontrer, même si ses résultats peuvent surprendre, l’Équateur, réussit l'exploit de battre l'Argentine à domicile sur le score de 2-0 et la Seleção, champion du monde en titre, là encore à domicile sur le score de 1-0. Cette double performance sportive face des à des ténors du football mondial met en évidence la force de cette équipe. Pour démarrer cette rencontre, Jürgen Klinsmann et ses adjoints ont décidé de maintenir l'effectif inchangé, à l'exception de la rentrée de Robert Huth à la place de Christoph Metzelder, qui était sous le coup d'une suspension[121].

Le russe, Valentin Ivanov, sera l'arbitre du match, il reste célèbre pour avoir arbitré le huitième de finale Portugal - Pays-Bas surnommé la « Bataille de Nuremberg » au mondial allemand de 2006 où il distribua 16 cartons jaunes et 4 rouges, un record pour une coupe du monde. Antérieurement avant le mondial, il était arbitre de la Finale de la Coupe des confédérations 2003[118],[119].

Devant un stade à guichets fermés. Les Équatoriens commencent le match. Peu de temps après, l'équipe de Luis Fernando Suárez crée la première occasion sur le côté droit[118]. Antonio Valencia déborde et parvient à centrer pour Iván Kaviedes, mais heureusement pour les Allemands, Jens Lehmann parvient à capter le ballon en premier. L'Allemagne ouvre le score dès la 4e minute de jeu, suite à un centre de Bernd Schneider pour Per Mertesacker, qui centre dans la surface de réparation équatorienne[118]. La balle qui était à la limite de sortir du jeu est récupérée par Bastian Schweinsteiger, qui sert en retrait Miroslav Klose, l'attaquant du Werder Brême ne laisse aucune chance au gardien Cristian Mora, 1-0 pour l'Allemagne[122],[note 9]. Les Allemands prennent un bon départ en ce début de match et les minutes qui suivent ne facilitent pas la tâche des Équatoriens, acculés en défense pendant plus de 30 minutes. Le match bascule d'un côté et sans surprise, la Mannschaft enfonce le clou en marquant le deuxième but juste avant la mi-temps grâce à un doublé de Miroslav Klose à la 44e minute[123]. Le deuxième but a deux symbolismes, premièrement il s'agit du quatrième but de Klose dans le tournoi ce qui lui permet d’être seul meilleur buteur. Deuxièmement, dans toutes les coupes du Monde dispute jusqu’à présent par Miroslav Klose (2002 et 2006), il atteint la barre des 10 buts rivalisant avec le joueur emblématique allemand Helmut Rahn, surnommé « Der Boss » (« le patron »). Fin de la première mi-temps, l'Allemagne mène 2-0 et semble avoir fait le plus dur[118],[124].

Pour la seconde mi-temps, l'allure du match ne change pas. Les Équatoriens, un peu sonnés par la performance allemande, ne réagissent que de façon sporadique sur le plan offensif, malgré l'entrée de Christian Benítez (joueur percutant et rapide) à la place de Félix Borja à la pause. Le contenu proposé par l'Équateur dans le jeu n'est plus aussi similaire que lors des deux matchs contre la Pologne et le Costa Rica. Plus les minutes passent et plus la résignation s'installe dans l'esprit des Équatoriens, à la 50e minute l'attaquant du Barcelona SC, Edwin Tenorio tente une frappe de plus de 30 mètres pour éveiller les joueurs de son équipe mais il n'en n'est rien[118]. Après le deuxième but de l'Allemagne à la 57e minute sur une contre-attaque rapide, Schweinsteiger a parfaitement servi Schneider sur la droite, et ce dernier a ensuite transmis à Lukas Podolski qui a marqué à bout portant, portant le score à 3-0[125]. Match totalement maîtrisé par les Allemands qui après le troisième but, la Mannschaft continue a gardé sa rigueur offensive mais manque un peu de réalisme dans les dernières actions. L'Allemagne termine première du groupe A sans surprise, le score ne changera plus et l'arbitre Luis Fernando Suárez siffle la fin du match[118],[119].


Match 33 Équateur   0 - 3   Allemagne Olympiastadion, Berlin

16:00 (UTC+2)
  Historique des rencontres
(0 - 2)   4e   44e Miroslav Klose
  57e Lukas Podolski
Spectateurs : 72 000
Arbitrage :   Valentin Ivanov
Rapport
 
 
 
 
 

Équateur
 
 
 
 
 

Allemagne
 
ÉQUATEUR :
  12 Cristian Mora
2 Jorge Guagua
4 Ulises de la Cruz
8 Édison Méndez
9 Félix Borja    46e
10 Iván Kaviedes
13 Paúl Ambrosi
15 Marlon Ayovi      68e
16 Antonio Valencia    63e    52e
17 Giovanny Espinoza
20 Edwin Tenorio
Remplaçants :
23 Christian Benítez    46e 
7 Christian Lara    63e 
6 Patricio Urrutia    68e 
Sélectionneur :
  Luis Fernando Suárez
 
 
ALLEMAGNE :
  1 Jens Lehmann
3 Arne Friedrich
4 Robert Huth
7 Bastian Schweinsteiger
8 Torsten Frings    66e
11 Miroslav Klose    66e
13 Michael Ballack  
16 Philipp Lahm
17 Per Mertesacker
19 Bernd Schneider    73e
20 Lukas Podolski
Remplaçants :
10 Oliver Neuville    66e 
18 Tim Borowski    66e     75e
14 Gerald Asamoah    73e 
Sélectionneur :
  Jürgen Klinsmann

Assistants :
  Nikolay Gobulev
  Evgueni Volnin
Quatrième arbitre :
  Kevin Stott
Cinquième arbitre :
  Chris Strickland

Homme du Match :
  Michael Ballack

Classement final : Groupe A modifier

Au niveau du format et règlement, les deux premiers de chaque poule se qualifient pour les huitièmes de finale. Le système suivant d'attribution de points est appliqué : 3 points pour un match gagné; 1 point pour un match nul; 0 point pour un match perdu. Lorsque des équipes se retrouvent à égalité de points, elles sont classées et départagées avec les critères suivants : sur le goal-average, sur le nombre de but marque, le nombre de points obtenus dans les matchs entre équipes concernées, la meilleure différence de buts dans les matchs entre équipes concernées et sur le plus grand nombre de buts marqués dans les matchs entre équipes concernées. Dans le cas exceptionnel où les équipes sont parfaitement à égalité, un tirage au sort est effectué[126].

Concernant la sélection allemande, la presse allemande et les supporters Allemands utilisent le terme de Ein Sommermärchen, (Un conte d'été ou Un conte de fées en français) pour évoquer le Mondial 2006. Avec 3 matchs et 3 victoires le terme est jusitfie, l'Allemagne est sur une pente ascendante au fil des matchs que ce soit contre le Costa Rica, la Pologne et l'Équateur, l'équipe monte en puissance. En comparaison de tous les groupes du premier tour, Seul l'Espagne dans le groupe H dépasse l'Allemagne avec un meilleur goal-average (+7 pour la Roja contre un +6 pour la Mannschaft)[127]. Seuls l'Allemagne, l'Espagne, le Portugal dans le groupe D et le Brésil dans le groupe F auront réalisé un sans-faute[128].

Sur l'aspect historique, la dernière fois que l'Allemagne a réalisé un sans-faute en compétition international (Coupe du Monde et Euro)[note 10] remonte a plusieurs décennies, il faut remonter à la Coupe du Monde 1970 au Mexique pour voir la Mannschaft réaliser une telle prouesse lors du Groupe IV, l'Allemagne de l'Ouest remporte ces 3 matchs contre respectivement le Maroc, la Bulgarie et le Pérou[129]. En outre, quatre ans plus tard lors du Mondial 74 en Allemagne justement, l'Allemagne de l'Ouest dans le second tour remporte tous ces matchs (Yougoslavie, Suède et Pologne)[130]. Ce sont les seuls exemples à ce jour d'un sans faute pour les Allemands en phase de groupe en Coupe du Monde.

Certains supporters allemands renouent avec le plaisir du football grâce à cette performance sportive, évoquant ainsi les années glorieuses de l'équipe nationale allemande des années 1970 à 1990[E 2]. Pour les huitièmes de finale, l'Allemagne affrontera la Suède à l'Allianz Arena et l'Équateur rencontrera l'Angleterre à Stuttgart[note 11],[131].

Classement
  Équipe Pts J G N P Bp Bc Diff
1   Allemagne 9 3 3 0 0 8 2 6
2   Équateur 6 3 2 0 1 5 3 2
3   Pologne 3 3 1 0 2 2 4 -2
4   Costa Rica 0 3 0 0 3 3 9 -6
J 1 9 juin 2006 Allemagne   4 - 2   Costa Rica
J 1 9 juin 2006 Pologne   0 - 2   Équateur
J 2 14 juin 2006 Allemagne   1 - 0   Pologne
J 2 15 juin 2006 Équateur   3 - 0   Costa Rica
J 3 20 juin 2006 Équateur   0 - 3   Allemagne
J 3 20 juin 2006 Costa Rica   1 - 2   Pologne

Huitièmes de finale : Duel Nordique modifier

Vidéo externe
  Allemagne - Suède sur FIFA TV.
 
FIFA WM-Stadion München.

Pour la seizième fois de son histoire, quinzième fois d'affilée depuis le Mondial 1954, l'Allemagne participe à un huitième de finale. Les Allemands y affronteront les Suédois au FIFA WM-Stadion München, qui ont terminé deuxième du groupe B. Les rencontres entre Allemands et Suédois en Coupe du Monde, ne remonte pas d'hier, l'Allemagne a déjà affronté la Suède avant même la Seconde Guerre Mondial, en 1934 en Italie[132]. Mais le match historique et mémorable entre les deux sélections est la demi-finale de la Coupe du Monde 1958 ou la Suède à domicile réussit à vaincre l'Allemagne championne du Monde en titre, sur le score de 3-1. La Suède a un certain prestige dans l'histoire de la Coupe du Monde, ayant atteint les huitièmes de finale 7 fois et étant arrivée en demi-finale à quatre reprises, en dehors du contexte germano-suédois. Les Blågult ont terminé troisièmes en 1950, finalistes en 1958 et ont remporté la médaille de bronze en 1994 aux États-Unis. Sur l'aspect global des confrontations entre l'Allemagne et la Suède, les Allemands toutes compétitions confondues sont devant les Suédois.

L'une des forces de cette sélection suédoise est la stabilité directive qui la dirige, Lars Lagerbäck, sélectionneur de la Suède, dirige ce poste depuis l'an 2000 est auparavant il était l'adjoint du sélectionneur qui lui précède[133]. La Suède possède sur le papier une bonne génération qui avant le mondial 2006 a atteint les quarts de finale de final à l'Euro 2004 perdu au tir au but contre les Pays-Bas. Aux éliminatoires de la coupe du Monde 2006, les Suédois on remporte 8 matchs sur 10 soit au total 24 points derrière la Croatie. La Suède fait parmi des 2 meilleurs deuxièmes de groupe en Europe par cela elle se qualifie au tournoi final sans passer par un barrage. Lors de ce tournoi, l'équipe suédoise a déçu lors du premier match contre Trinité-et-Tobago, considéré comme le "petit poucet" de la Coupe du monde 2006, les hommes de Lars Lagerbäck ont fait un match nul surprenant. Lors du deuxième match, la Suède a remporté la victoire dans les dernières minutes contre le Paraguay. Contre l'Angleterre, les Suédois ont fait forte impression et ont arraché un match nul lors d'une rencontre assez spectaculaire, sur un score de 2-2[134]. L'Allemagne, réputée pour son style de jeu offensif, fait face à un système tactique suédois en 4-1-3-2 avec Tobias Linderoth en sentinelle[135]. Alors que les médias allemands et étrangers désignent la Mannschaft comme favorite, les "Blågult" peuvent s'appuyer sur des joueurs talentueux tels que Henrik Larsson, attaquant du FC Barcelone, qui a permis d'arracher un match nul contre l'Angleterre en marquant à la dernière minute. Zlatan Ibrahimović, jeune prodige de la sélection ou encore Fredrik Ljungberg joueur d'Arsenal et enfin le capitaine de la Suède, Olof Mellberg. Du côté du pays hôte, Jürgen Klinsmann ne fait aucun changement tactique au niveau du onze rentrant seul Christoph Metzelder et de nouveau incorpore à la place de Robert Huth[136].

Devant une enceinte au complet c'est l'arbitre brésilien, Carlos Simon qui sera au sifflet, arbitre expérimenté ayant déjà été acteur durant la Coupe du Monde précédente en 2002 avec justement un autre match Angleterre-Suède en phase de groupe[137],[138].

Les capitaines échangent les fanions et pour la quatrième fois consécutive, ce sont les visiteurs qui donnent le coup d'envoi. L'Allemagne joue de manière offensive. Dès la 2e minute, les Suédois obtiennent un coup franc dangereux, mais le centre d'Erik Edman est capté par Jens Lehmann[137],[138]. Les Suédois, bien placés en défense, ont été surpris quand l'Allemagne a ouvert le score à la 4e minute grâce à Lukas Podolski[139]. Alors que les Suédois dominaient le jeu aérien, Torsten Frings a adressé un long centre depuis le milieu de terrain pour Miroslav Klose[138]. Ce dernier a perdu son duel aérien contre un défenseur suédois, mais a été parfaitement servi par Michael Ballack, lui permettant de dribbler deux défenseurs suédois. Cependant, il a raté son face-à-face contre Andreas Isaksson, mais Podolski a immédiatement marqué pour donner l'avantage à son équipe[137]. 1-0, pour l'Allemagne, mais la domination allemande ne s'arrête pas là, Lukas Podolski, à la 12e minute marque le but du double (son troisième but dans le tournoi) en l'espace de 12 minutes de jeu, l'Allemagne a fait le plus dur[140]. Le premier quart d'heure de jeu à assommer les Scandinaves, qui ont du mal à conserver le ballon face à la pression exercée par les Allemands. À la 35e minute, Teddy Lučić laissera ses coéquipiers sur une faute commise sur Klose, ce qui lui vaut un deuxième carton jaune, synonyme de rouge. Fin de la première mi-temps les Allemands mènent le score à 2-0 et les Suedois sont à 10, la mission semble pratiquement impossible pour les Blågult de revenir[137],[138].

« Les deux premiers buts nous ont donné confiance. La victoire était pleinement méritée.[C 19] »

— Lukas Podolski

« Le début n'aurait pas pu être meilleur. Nous sommes ravis de l'équipe, de la façon dont elle a joué et a bien performé. Nous étions très bien préparés pour le match et avions un grand respect pour le trio d'attaquants suédois.[C 20] »

— Jürgen Klinsmann

De retour de la pause, Allemands et Suédois n’apportent aucun changement (sans compter le changement réalisé au cours de la première mi-temps suite à l'expulsion de Teddy Lucic, Kim Källström cède sa place à Petter Hansson)[137],[138]. Malgré le score et leur infériorité numérique, les Suédois ne se laissent pas abattre par le scénario catastrophique du match. Les 15 premières minutes de la deuxième mi-temps voient une réaction suédoise à cet effet, et à la grande surprise, à la 52e minute, l'arbitre Carlos Simon a sifflé une faute dans la surface de réparation allemande après que Metzelder a commis une faute sur Larsson, accordant ainsi un penalty[137],[138]. La Suède n'a pas de chance en ce . Si le penalty avait été transformé par Henrik Larsson, il aurait pu relancer l'intérêt de la rencontre en marquant, mais le joueur du FC Barcelone a frappé au-dessus. Après ce petit moment vide, les Allemands reprennent le cours du match,mais manque cruellement de réalisme devant la cage de Andreas Isaksson, comme l'Équateur, la Suède glisse progressivement vers une défaite certaine, avec deux buts encaissés, un carton rouge et un penalty raté. C'est un lourd fardeau pour les Blågult, et mentalement, les joueurs de Lars Lagerbäck semblent incapables de revenir dans le match[137].

« Nous avons donné deux buts faciles aux Allemands. Après avoir été expulsés, nous avons dû jouer contre eux à dix, ce qui est toujours très difficile.[C 21] »

— Lars Lagerbäck

Les 30 dernières minutes voient une domination nette de l'Allemagne[137],[138], mais dans la globalité la fluidité du jeu n'est plus aussi rapide que la première mi-temps, tant pour les Allemands que pour les Suédois. Malgré tout, les Suédois auront une occasion de but à la 75e minute Ljungberg, attire l'attention pour la première fois du match, mais son tir inoffensif pourtant réputé pour ces frappes de qualités passe clairement à côté du but allemand. Au cours des 20 dernières minutes, les Allemands ont été les plus solides et ne pensent qu'à gérer le match et la qualification[137],[138]. L'entrée en jeu d'Oliver Neuville à la place de Lukas Podolski, qui sera certainement applaudi à la 74e minute, et celle de Sebastian Kehl en remplacement de Torsten Frings (qui a reçu un carton jaune dans le match), apporte un nouvel élan à l'attaque. Malheureusement pour les Allemands et heureusement pour les Suédois, les remplaçants manquent de réalisme. L'arbitre Carlos Simon, siffle la fin du match, pour la quinzième fois de son histoire (record absolue dans le monde) l'Allemagne arrive au stade des quarts de finales[142].

Après le match les médias Allemands et les supporters allemands festoient la qualification de la Mannschaft les joueurs allemands saluent les supporters du stade, les supporters allemands célèbrent leur équipe avec des chants frénétiques et des cris de guerre. Après la qualification de l'Allemagne la Fédération allemande de football propose Jürgen Klinsmann une prolongation jusqu'au Mondial 2010.

« En cas de défaite, il arrête. Par contre, si nous allons en quarts de finale, il continuera à la tête de la sélection jusqu'en 2010[143]. »

— Theo Zwanziger président de la Fédération allemande de football (DFB)

Mais l'heure n'est pas aux négociations contractuelles et le technicien allemand préfère attendre la fin de la coupe du Monde pour trancher sur son avenir au sein de la sélection allemande. Adversaire probable et certains pour l'Allemagne, l'Argentine a validé son ticket pour les quarts de finals en battant difficilement le Mexique sur le score de 2-1, après prolongations.


Allemagne   2 - 0   Suède FIFA WM Stadion Munich, Munich
17:00
  Historique des rencontres
(  Klose) Podolski   4e
(  Klose) Podolski   12e
(2 - 0) Spectateurs : 66 000
Arbitrage : Carlos Simon  
(Rapport)
 
 
 
 
 

Allemagne
 
 
 
 
 

Suède


 
ALLEMAGNE :
GB 1 Jens Lehmann
ArD 3 Arne Friedrich
ArC 17 Per Mertesacker
ArC 21 Christoph Metzelder
ArG 16 Philipp Lahm
AiD 19 Bernd Schneider
MDf 8 Torsten Frings   27e   85e
MDf 13 Michael Ballack  
AiG 7 Bastian Schweinsteiger   72e
AtD 11 Miroslav Klose
AtG 20 Lukas Podolski   74e   4e,   12e
Remplacements :
MOf 18 Tim Borowski   72e 
AC 10 Oliver Neuville   74e 
MOf 15 Sebastian Kehl   85e 
Manager :
  Jürgen Klinsmann
 
 
SUÈDE :
GB 1 Andreas Isaksson
ArD 7 Niclas Alexandersson
ArC 4 Teddy Lucic      28e, 35e
ArC 3 Olof Mellberg  
ArG 5 Erik Edman
MDf 6 Tobias Linderoth
AiD 18 Mattias Jonson   48e   52e
MOf 16 Kim Källström   39e
AiG 9 Fredrik Ljungberg
MJ 10 Zlatan Ibrahimović   72e
AC 11 Henrik Larsson
Remplacements :
MDf 13 Petter Hansson   39e 
MOf 21 Christian Wilhelmsson   52e 
AC 20 Marcus Allbäck   78e   72e 
Manager :
  Lars Lagerbäck

Assistants :
  Aristeu Tavares
  Ednilson Corona
Quatrième arbitre :
  Shamsul Maidin
Cinquième arbitre :
  Prachya Permpanich

Homme du Match :
  Miroslav Klose


Quarts de finale : Coriace Argentins modifier

Vidéo externe
  Allemagne - Argentine sur FIFA TV.
 
Stade olympique de Berlin.

Le match Allemagne contre l'Argentine est l'affiche des quarts de finals avec le match de Brésil – France ou Zinédine Zidane se distingua pour son match et son jeu exceptionnel[144]. L'Argentine et l'Allemagne se sont croisées à plusieurs reprises au cours de l'histoire de la Coupe du Monde, si bien qu'une rivalité s'est installée entre ces deux puissances du football mondial. Les deux équipes se sont rencontrées avant cette date du , 4 fois dans un mondial respectivement en 1958, 1966, 1986 et 1990. Mais les deux dates les plus marquantes sont : La finale de 1986 au Mexique ou l'Argentine mener par un Diego Maradona exceptionnelle remporte la finale sur un match de haute intensité sur le score de 3-2. Et la finale de 1990 en Italie ou avant la réunification allemande, l'Allemagne remporte son troisième mondial grâce à un but de Andreas Brehme dans les dernières minutes. L'histoire de l'équipe nationale d'Argentine est l'une des plus glorieuses en Coupe du Monde, l'Albiceleste a participé à 14 éditions du mondial (contre 16 pour les Allemands) et a remporté par deux fois la Coupe du monde, celle de 1978 à domicile et celui de 1982. En confrontation générale entre Allemands et Argentins, les Sud-Américains sont devant les hommes d'outre Rhin[145].

Arrivé en fin d'année 2004, l'entraîneur José Pékerman prend les rênes de la sélection de l'Argentine[146]. Pourtant, l'équipe d'Argentine a été dirigée tout au long des éliminatoires par deux entraîneurs : Marcelo Bielsa, qui a démissionné de son poste le 14 septembre 2004, 5 jours seulement après la victoire contre le Pérou à Lima, et par la suite la venue de José Pekerman, qui a occupé le poste pour le reste des qualifications pour la Coupe du monde[146]. Durant son coaching, les Argentins réaliseront de bonnes performances dans les éliminatoires notamment une victoire contre le rival brésilien sur le score de 3-1 à domicile. Au classement final des éliminatoires d'Amérique du Sud, l'Argentine termine deuxième mais a égalité de points avec le Brésil qui ce dernier aura un meilleur goal-average. Avant le mondial 2006, l'Argentine participe à la Copa America de 2004 ou les Argentins perdront en final contre la Seleção au tir but. 1 an avant le mondial, l'Argentine participe à la coupe des confédérations 2005 en Allemagne, en tant que finaliste de la Copa America les Argentins ont validé leur billet pour cette compétition qui sert officieusement de répétition générale avant une Coupe du Monde. Lors du dernier match du groupe A[146], les Argentins ont affronté les Allemands dans un match de bon niveau entre les deux équipes, et l'Argentine a réussi à arracher un match nul 2-2 grâce à un but d'Esteban Cambiasso. Au niveau de l'effectif l'Albiceleste possède de très grands joueurs de qualités tels que : Hernán Crespo joueur de Chelsea, Javier Saviola joueur du FC Barcelone, Esteban Cambiasso, Javier Mascherano, etc... L'histoire du foot sera témoin, de l'événement d'un futur prodige dans ce mondial 2006 un certain : Lionel Messi mais qui ne disputera pas ce quart de finale[147],[cit 5],[149]. L'Argentine avant ce mondial était considérée comme favorite de la compétition[150]. L'Allemagne est de facto, mise en garde de la dangerosité de son adversaire, les Allemands ne changeront pas leur dispositif et ni leur effectif après réflexion de Jürgen Klinsmann et de son staff.

« Nous sommes à égalité avec l'Argentine. En termes de potentiel, c'est comme une finale. Je suis convaincu que nous atteindrons les demi-finales. Ce que fait actuellement l'équipe, c'est le merite de l'entraîneur national. C'est excellent[151]. »

— Franz Beckenbauer

Le lieu où se déroulera ce choc est le Stade olympique de Berlin (comme prévu pour le vainqueur du groupe A), qui sera sans surprise à guichets fermés. L'arbitre slovaque, Ľuboš Micheľ est designer par la FIFA pour ce match Allemagne-Argentine, il aura déjà eu l'occasion de participer à la coupe du Monde 2002 et d'arbitrer certains matchs important en Ligue des champions[152],[153]. Les Allemands seront vêtus de leur maillot blanc pour la cinquième fois d’affilée et les Argentins eux de leur maillot extérieur bleu foncé[152],[153].

Les deux équipes entrent sur le terrain devant des millions de téléspectateurs, et pour la cinquième fois d'affilée ce sont les visiteurs qui donnent le coup d'envoi. Les Argentins commencent à construire le jeu mais tombent sur des Allemands qui répondent physiquement, les Argentins auront un coup franc bien placé côté gauche de la cage de Jens Lehman, mais cela n'aboutit à rien[152],[153]. Dès la 3e minute, sous la pression du jeu, les Allemands montrent de l'agressivité et Lukas Podolski reçoit un carton jaune pour une faute sur Javier Mascherano. Les 20 premières minutes, les deux équipes ne s'engagent pas offensivement malgré des engagements physiques, Argentins et Allemands craint de créer une faille dans la défense, et en cela les deux équipes ferment leur jeu. En conséquence, il n’y a pratiquement pas d'occasion dans la surface de réparation l'un comme pour l'autre. À partir de la demi-heure de jeu, la partie commence à prendre une autre tournure contrairement aux rencontres précédentes où l'Allemagne dominait les adversaires, les hommes de Jürgen Klinsmann subissent les offensives des « gauchos argentins »[152],[153]. Avant la Coupe du monde, la défense était une préoccupation majeure et la confiance n'était pas totale, mais pendant la première mi-temps, le quatuor défensif - Philipp Lahm, Christoph Metzelder, Per Mertesacker et Arne Friedrich, ont repoussé les assauts des Argentins, malgré une bonne performance du meneur de jeu argentin, Juan Román Riquelme. L'arbitre sifflet la fin de la première mi-temps, score de 0 à 0[152],[153].

De retour des vestiaires, les deux équipes restent inchangées, l'Allemagne donne le coup d'envoi. Cette fois-ci ce sont les argentins qui font preuve d'agressivité et reçoivent leur premier carton jaune à la 46e minute pour la capitaine de la sélection, Juan Pablo Sorín[152],[153]. Mais le sort du match commence à la 49e minute ou contre toute attente sur un corner bien tire par Riquelme, le défenseur central du FC Valence, Roberto Ayala place une tête puissante que Jens Lehman, 1-0 pour l'Argentine[154]. Pour la première fois du Mondial Allemand, pour la première fois en 5 matchs, l'Allemagne est mené au score[152],[153]. 10 minutes après que l'Argentine a marqué, Jürgen Klinsmann et son adjoint Joachim Löw ont décidé d'apporter un changement tactique en faisant entrer David Odonkor à la place de Bernd Schneider à la 62e minute, avec pour objectif d'intégrer un joueur rapide et plutôt offensif capable de harceler la défense centrale argentine[152],[153]. Une Allemagne plus offensive et des joueurs plus enclins à se retrouver dans le camp adverse rendent les contre-attaques argentines redoutables, et la physionomie du match semble pencher davantage vers un score de 2-0 que vers une éventuelle égalisation allemande. Mais le football étant un sport particulièrement incertain, le déroulement fut autrement, ainsi alors que les minutes passent et qu'une qualification de l'Argentine en demi-finale semble se dessiner à la 80e minute Michael Ballack centre depuis la gauche à Tim Borowski fraîchement rentre à la 72e minute, le joueur Werder Brême arrive à placer une tête qui servira de passe décisive à Miroslav Klose qui arrive en premier sur la balle au détriment du capitaine Juan Pablo Sorín, tout comme les Argentins lors du premier but Klose place une tête imparable que le gardien Leo Franco ne peut stopper, égalisation de l'Allemagne[155]. Les joueurs et les supporters Allemands n'auront pas le temps de festoyer le but que les Argentins dominent déjà, les 10 dernières minutes voient un déferlement offensif des argentins, mais cette fois-ci la défense de l'Allemagne tient et l'arbitre Ľuboš Micheľ siffle la fin du temps réglementaire[152],[153].

« En termes d'occasions de but, ce n'était pas très intéressant pour les spectateurs, mais le match était d'un niveau tactique élevé. Nous nous sommes battus jusqu'au bout et n'avons pas accordé grand-chose[151]. »

— Michael Ballack

Depuis le match Allemagne-Angleterre au Mondial 1990, c'est la première fois que les Allemands se retrouvent en prolongation. Du côté argentin, le choc est toujours présent après l'égalisation allemande. L'Albiceste était supérieur à l'Allemagne à la fois sur l'engagement et sur le jeu, mais a manqué de réalisme devant les buts. Les Argentins donnent le coup d’envoi de la première mi-temps des prolongations[152],[153]. Contrairement aux 90 minutes du temps réglementaire ou les Argentins ont globalement été supérieurs aux Allemands, cette fois-ci la domination est partagée, et le public allemand a retrouvé de la voix. L'Allemagne reprend des couleurs et s'installe dans le camp de l'Argentine, mais les actions ne se concrétisent pas, car malgré la pression, la défense de l'Argentine reste solide. Le score est toujours de 1-1 tandis que l'arbitre siffle la fin de ces 15 premières minutes de la prolongation[152].

Les prolongations voient un rythme ralenti, la fatigue s'installe chez les deux équipes, les occasions se font rares, mais les vice-champions d'Amérique trouvent un dernier souffle pour dominer. Les 5 dernières minutes voient l'Argentine dominer, avec un tir de Coloccini touchant la barre transversale à la 114e minute, mais le portier allemand était bien placé pour l'arrêter[153]. C'est la dernière frayeur du côté allemand : les joueurs de l'Allemagne et de l'Argentine se résignent à ce que le sort du match se conclue par une séance de tirs au but, et c'est ainsi que l'arbitre Ľuboš Micheľ siffle la fin du match. L'Allemagne passera par les tirs au but[152],[153].

Vidéo externe
  Allemagne - Argentine TAB sur FIFA TV.

Pour la quatrième fois de son histoire, l'Allemagne connaîtra une séance de tir au but, la Mannschaft avait déjà connu cette épreuve durant le mondial 1982 dans la célèbre demi-finale contre la France, souvent surnommé la « nuit de Séville ». En 1986 contre le Mexique pays hôte et en 1990 contre l'Angleterre la aussi en demi-finale[152]. Par 3 fois l'Allemagne a remporté ses séances de tir au but. Après tirage au sort par pile ou face, ce sont les hommes de Jürgen Klinsmann qui auront la chance de débuter[152],[153]. Oliver Neuville, tire le premier penalty et la transforme, du côté argentin c'est Julio Cruz qui égalise sans difficulté 1-1[152]. La pression monte chez les supporters allemands, le capitaine Michael Ballack prend ces responsabilités et inscrit parfaitement le but du 2-1, Roberto Ayala, héros argentin au début de la deuxième mi-temps, rate, son penalty sur un arrêt de Jens Lehmann, les supporters de la Mannschft exultent[153]. Lukas Podolski, permet à l'Allemagne de prendre le large, 3-1 et Maxi Rodríguez permet à l'Albiceleste de se maintenir 3-2. Tim Borowski, avant dernier tireur allemand ne rate pas son tir 4-2, l'Allemagne est plus que jamais proche de Dortmund[152],[153]. Un an auparavant, lors de la Coupe des confédérations 2005, Esteban Cambiasso avait marqué contre l'Allemagne, mais cette fois-ci son tir est arrêté par Jens Lehmann, déclenchant l'euphorie et la joie des Allemands. L'Allemagne est en demi-finale[156].

« Tout s'est déroulé comme nous l'espérions. Nous n'avons rien laissé au hasard[157]. »

— Andreas Köpke Entraîneur des gardiens de l'Allemagne

« En tant que gardien allemand, c'est mon devoir d'arrêter les tirs au but. Mais les quatre autres ont également très bien tiré. Tout cela est fantastique pour nous. C'était les quarts de finale, mais vient maintenant le prochain grand défi. Les gens disent "Nous devrions faire la fête maintenant" ce n'est pas le cas, je me prépare pour mardi (match contre l'Italie)[157]. »

— Jens Lehmann

Après le match, toute l'Allemagne célèbre cette qualification historique dans un match extrêmement tendu. Cette victoire ne se résume pas uniquement aux joueurs mais bien à l'entraîneur Jürgen Klinsmann, qui souvent critique concernant le choix numéro 1 du gardien de l'Allemagne, ce soir du 30 juin 2006 les circonstances lui, on donne raison au natif de Göppingen. Le choix de Jens Lehman dont le gardien avait des notes sur les joueurs argentins dans ses chaussettes a été plus judicieux qu’Oliver Kahn[cit 6],[159].

Le bout de papier de Jens Lehmann

[note 12],[160]

Si le match se termine bien du côté Allemand, ce n'est pas le cas pour les Argentins qui dans un esprit de revanche de la finale 1990, n'ont pas pu se qualifier pour la cinquième fois de son histoire dans un dernier carré de Mondial. A contrario pour l'Allemagne, il s'agira de sa 11e participation en demi-final, record mondial devant les Bresiliens (10 fois). Lors de l'arrivée des joueurs dans les vestiaires, des altercations ont éclaté entre les joueurs allemands et argentins. La FIFA a désigné le remplaçant argentin Leandro Damian Cufre comme étant à l'origine de la bagarre [cit 7]. Le défenseur de l'AS Rome a ensuite reçu un carton rouge de la part de l'arbitre Lubos Michel[161]. L'Allemagne retrouvera l'Italie en demi-finale qui a facilement disposé de l'Ukraine 3-0.


Allemagne   1 - 1 a.p.   Argentine Olympiastadion, Berlin
17:00
  Historique des rencontres
(  Borowski) Klose   80e (0 - 0, 1 - 1, 1 - 1)   49e Ayala (Riquelme  ) Spectateurs : 72 000
Arbitrage : Ľuboš Micheľ  
(Rapport)
Neuville  
Ballack  
Podolski  
Borowski  
Tirs au but
4 - 2
  Cruz
  Ayala
  Rodríguez
  Cambiasso
 
 
 
 
 

Allemagne
 
 
 
 
 

Argentine
 
ALLEMAGNE :
GB 1 Jens Lehmann
ArD 3 Arne Friedrich   114e
ArC 17 Per Mertesacker
ArC 21 Christoph Metzelder
ArG 16 Philipp Lahm
MD 19 Bernd Schneider   62e
MOf 8 Torsten Frings
MOf 13 Michael Ballack  
MG 7 Bastian Schweinsteiger   74e
AtD 11 Miroslav Klose   86e   80e
AtG 20 Lukas Podolski   3e
Remplacements :
Att 18 Tim Borowski   74e 
MOf 22 David Odonkor   94e   62e 
AC 10 Oliver Neuville   86e 
Manager :
  Jürgen Klinsmann
 
 
ARGENTINE :
GB 1 Roberto Abbondanzieri   71e
ArD 4 Fabricio Coloccini
ArC 2 Roberto Ayala   49e
ArC 6 Gabriel Heinze
ArG 3 Juan Pablo Sorín     46e
MDf 8 Javier Mascherano   60e
MD 18 Maxi Rodríguez   88e
MG 22 Lucho González
MOf 10 Juan Román Riquelme   72e
AtD 9 Hernán Crespo   79e
AtG 11 Carlos Tévez
Remplacements :
GB 12 Leo Franco   71e 
MOf 5 Esteban Cambiasso   72e 
AC 20 Julio Cruz   95e   79e 
Manager :
  José Pekerman
Autres :
MDf 17 Leandro Cufré   120e

Assistants :
  Roman Slysko
  Martin Balko
Quatrième arbitre :
  Massimo Busacca
Cinquième arbitre :
  Francesco Buragina

Homme du Match :
  Michael Ballack


Demi-finale : Fin d’aventure contre l'Italie modifier

Vidéo externe
  Allemagne - Italie sur FIFA TV.
 
FIFA WM-Stadion Dortmund.

L'Allemagne contre l'Italie constitue l'affiche choc des demi-finales[162], en comparaison avec l'autre demi-finale, le Portugal contre la France[163]. La Mannschaft et la Squadra Azzurra ont toutes deux remporté chacune 3 Coupes du Monde. Avec l'élimination du Brésil en quarts de finale contre la France, les deux pays sont les sélections les plus titres encore en lice. L'Allemagne et l'Italie ont des similitudes sur le plan résultats lors des mondiales, ses 2 pays, sont les sélections notamment européennes les plus titres. L'Allemagne a été championne du monde respectivement en 1954, 1974 et 1990. L'Italie en 1934, 1938 sous l'ère Pozzo et en 1982. Tout comme l'Italie, l'Allemagne a participé a 16 éditions de coupe du Monde sur 18, seul le Brésil fait mieux que ces deux nations européennes. L'historique des confrontations entre les deux sélections remonte depuis longtemps, ainsi Allemands et Italiens se sont rencontrés 4 fois à travers la coupe du Monde en 1962 au Chili, en 1970 au Mexique en demi-finals dans un match spectaculaire qui fut qualifié de « match du siècle ». 1978 en Argentine et en 1982 qui fut le plus mémorable car les deux se sont affrontées en finale de coupe du Monde avec au bout un sacre italien. Les Italiens ont largement dominé les Allemands lors des Coupe du Monde, à l'instar de la finale de 1982, et ce, même pendant la compétition continentale : l'Euro ou les Allemands par deux fois en 1988 et 1996, n’ont pu battre la Squadra Azzura[note 13]. Sur les confrontations toutes compétitions confondues y compris en amicaux, l'histoire témoigne, l'Italie est devant l'Allemagne[164].

« Il y a peu de temps, les Italiens nous dominaient clairement. Ils ont battu l'équipe nationale 4-1 et le Bayern a également perdu 4-1 en Ligue des Champions (contre le Milan AC). Tous les signes penchent en faveur de l'Italie. En fait, nous n'avons aucune chance. C'est merveilleux (sur un ton ironique) [C 22] »

— Michael Ballack

Emmener par Marcello Lippi qui signe en tant qu’entraîneur pour l'Italie, le [166]. La Squadra Azzura enchaîne de bonne performance sportive en terminant premier du Groupe 5, des éliminatoires de la zone Europe. Les Italiens avaient remporté tous leurs matchs à domicile et n'avaient subi qu'une seule défaite à l'extérieur contre la Slovénie, . Presque un an plus tard, , contre cette même Slovénie, l'équipe de Lippi a pris sa revanche en remportant le match 1-0, validant ainsi officiellement sa qualification pour la Coupe du monde en Allemagne. Pour le premier tour du mondial les Italiens tombent dans le groupe E en compagnie des États-Unis, du Ghana et la République tchèque. Au premier match, l'Italie remporte son match contre une équipe du Ghana entreprenante mais trop maladroite, le deuxième match les Italiens affrontent les Américains mais réaliseront un match nul, enfin le dernier match l'Italie parvient à prendre le dessus sur les Tchèques, pourtant 2e au classement FIFA avant le tournoi, sur le score de 2-0. Tout comme l'Allemagne, l'Italie participe régulièrement aux compétitions internationales. Pour la 11e fois de son histoire, la Squadra Azzurra se retrouve en huitièmes de finale. Elle affronte une modeste équipe australienne qui, sur le papier, semblait être inférieure, mais qui a montré un tout autre visage sur le terrain, au point que la victoire italienne a été obtenue grâce à un penalty litigieux à la dernière minute. Si les circonstances on donne a l'Allemagne la Suède en huitième de finale et l'Argentine en quarts de finale, la providence elle est du côté de l'Italie qui en quart de finale affronte une surprenante équipe ukrainienne composées que quelques bons joueurs comme la star Andriy Shevchenko, il n'en n'ai pas moins que l'Italie surclasse l'Ukraine sur un score net de 3-0. Aux antipodes du jeu allemand basé sur un football offensif[75], l'Italie est historiquement une équipe plus défensive d'où témoigne le surnom de son championnat le Catenaccio, cette équipe italienne de 2006 peut compter sur pléthore de joueurs expérimentés comme : Buffon, Grosso, le capitaine Cannavaro, Zambrotta, Materazzi, Gattuso, Totti, Pirlo, Del Piero etc. L'Italie possède plus de joueurs âgés que l'Allemagne, contrairement à l'âge moyenne allemande qui tourne plus vers 26 ans, la sélection d'Italie possède un âge moyen de 28 ans[166]. Au sein de l'équipe de la Mannschaft, la peur est bien réelle mais l'espoir persiste. Jürgen Klinsmann conserve le même schéma de jeu que lors des précédents matchs, mais des changements seront apportés dans l'équipe de départ. Sebastian Kehl prend la place de Torsten Frings, (Suspendu par la FIFA à la suite coup-de-poing sur le visage de Julio Cruz)[167] en tant que sentinelle et Tim Borowski remplace Bastian Schweinsteiger au poste de milieu offensif[168].

« S'installer en Italie a été l'étape la plus importante de ma carrière. J'ai beaucoup appris, notamment sur la tolérance. Ce style de vie, cette mentalité fait encore partie de moi aujourd’hui. J'ai un lien personnel avec ce pays et je suis très reconnaissant. Mais la demi-finale c'est autre chose c'est purement sportif que nous voulons remporter de toutes nos forces. Je me fiche de savoir contre qui nous jouons. [C 23] »

— Jürgen Klinsmann

Dans un stade de FIFA WM-Stadion Dortmund en ébullition pour cette rencontre historique, l'arbitre mexicain, Benito Archundia arbitre expérimenté, aura déjà arbitré avant cette demi-finale, 4 rencontres dans cette coupe du Monde, notamment le match entre l'Italie et la République tchèque, avec la décision de la FIFA de lui confier le rôle d'arbitre pour ce match Allemagne contre l'Italie, Benito Archundia détient en compagnie de Horacio Elizondo, le record du plus grand nombre de matches arbitrés lors d'une même Coupe du monde 5 au total. Concernant les maillots, les Italiens porteront leur maillot de domicile bleu foncé et les Allemands leur traditionnel maillot blanc[170],[171].

Les 22 joueurs entrent dans le stade, puis les hymnes nationaux allemand et italien résonnent dans l'enceinte. Pour la première fois de cette coupe du monde ce sont les Allemands qui donnent l'engagement de la première mi-temps, les premières minutes voient les équipes ne pas s'engager analysant l'un comme l'autre une possible ouverture défensive[170],[171]. Avec son 4-4-1-1[166], l'Italie, peut également compter un mur très défensif ou Gennaro Gattuso et Andrea Pirlo les deux joueurs du Milan AC, jouent parfaitement leurs rôles de sentinelle italienne[170],[171]. Le début de la première mi-temps est assez mitigé niveaux occasions, c'est dans la première demi-heure de jeu que le match s'anime, à la 24e minute, retenu par Borowski, Zambrotta obtient un bon coup franc, tiré par Pirlo, le ballon est repris de la tête par Materazzi, mais c'est à côté, première frayeur pour les Allemands. À la 28e minute ce sont les Allemands qui s'illustrent avec Bernd Schneider qui tente un tir proche des 20 mètres de la cage de Gianluigi Buffon, mais la tire est contrée par Fabio Grosso[170],[171]. Une percée de Mauro Camoranesi à la minute suivante, le jeune joueur Philipp Lahm provoque une faute qui offre un bon coup franc aux Italiens. Heureusement pour l'Allemagne, la passe de Pirlo sur le coup franc pour Cannavaro n'aboutit à rien. Les Italiens ont bien pris le contrôle du match pendant les premières minutes, jusqu'à la 34e minute où, sur une superbe passe de Miroslav Klose à partir d'un ballon perdu par Pirlo, l'attaquant du Bayer Leverkusen, Bernd Schneider, tente sa chance à l'entrée de la surface. Mais ce n'est pas cadré, il s'agit de la première vraie occasion allemande et la plus grosse occasion de la première mi-temps. Tim Borowski reçoit le premier carton jaune du match à la 40e minute. Sans surprise l'arbitre siffle la mi-temps du match, 0-0[170],[171].

Pour le début de la deuxième mi-temps aucun changement ne sera effectué ni du côté italien et ni du côté allemand. Cette fois, ce sont les hommes de Marcelo Lippi qui donnent le coup d'envoi. À l'image de la première mi-temps, ce sont les Italiens qui dominent légèrement le jeu durant les premières minutes. Cependant, à la 50e minute, les deux équipes auront des occasions[170],[171]. Dans un premier temps, les Allemands trouvent une ouverture au niveau de la défense italienne. Klose s'enfonce dans la surface de réparation mais bute sur Buffon qui peut relancer. Sur la relance italienne, c'est cette fois-ci Pirlo qui trouve Grosso sur la côte gauche. Le défenseur de Palerme bute lui aussi sur le gardien allemand, Jens Lehmann[170],[171]. En seulement quelques secondes d'intervalle, les deux équipes auront animé le FIFA WM-Stadion Dortmund. À l'heure de jeu, la physionomie du match change, avec les Allemands qui commencent à bien construire au milieu de terrain, jusque-là dominé par les Italiens. Cependant, la défense de la Squadra Azzurra, qui statistiquement est la plus solide de ce Mondial avec seulement 1 but encaissé contre la République tchèque, parvient à stopper l'attaque allemande, qui en parallèle est la plus prolifique de la coupe du Monde avec 11 buts marqués. À partir de la 70e minute, le rythme du match diminue ceci s'explique du fait que les deux équipes prennent vraiment un minimum de risques[170],[171]. Le match est de plus en plus fermé, car un but encaisse pour l'Italie ou l'Allemagne risque de sceller le sort du match, Jurgen Klinsmann décide d'agir en premier à la 73e minute de jeu, Tim Borowski cède ça place à Bastian Schweinsteiger, réputé pour sa puissance de frappe de balle, seule une frappe de loin peut débloquer le verrou italien. 1 minute après, ce sont les Italiens qui apportent du changement avec du poste pour poste ou Alberto Gilardino remplace Luca Toni[170],[171]. Pendant les 20 dernières minutes, le rythme du match a nettement ralenti et il n'y a eu aucune occasion franche pour les deux équipes. Quelques coups de pied arrêtés ont créé du danger, mais cela n'a pas suffi à ouvrir le compteur de buts. Italiens et Allemands termineront ces 90 minutes sur un score de 0-0. L'arbitre siffle la fin du temps réglementaire, pour la deuxième fois de ce mondial les Allemands devront passer par les prolongations[170],[171].

Comme au début de match ce sont les Allemands qui lancent la partie, l'Italie domine clairement le jeu, respectivement à la 91e et 93e minutes l'Italie aura enchaîné 2 grosses occasions. La première ou Gilardino s'enfonce côté droit, après avoir éliminé un défenseur, il feinte le gardien Lehmann mais son tir termine sur le poteau. Et la deuxième occasion ou sur un tir puissant de Zambrotta le joueur de la Juventus voit sa frappe heurter la transversale de Lehmann[170],[171]. L'Allemagne tente de réagir, mais la défense italienne ne laisse rare de chance aux milieux allemands de développer du jeu, l'Italie entre mieux dans la prolongation que l'Allemagne, mais le score reste toujours intact pour la fin de cette première mi-temps de prolongation, 0-0[170],[171].

C'est dans la deuxième mi-temps de la prolongation que le sort du match aura lieu. Après 100 minutes de jeu la fatigue s'installe pour les Italiens et surtout pour les Allemands qui ont 30 minutes de jeu en plus avec le match de l'Argentine, en conséquence le jeu est de plus en plus haché. L'arbitre ne cesse d'intervenir pour des petites fautes. À la 111e minute, l'Allemagne a effectué son dernier changement, en remplaçant Miroslav Klose par Oliver Neuville[170],[171]. Plus les minutes avancent et plus les supporters allemands comme italiens craint une séance de tirs au but, mais il en sera tout autre. Le conte de fées de l'été 2006 était un réel projet pour les Allemands, en ce soir du , les Italiens l'auront décidé autrement à la 119e minute sur un corner d'Alessandro Del Piero (rentre à la 104e minute), la défense allemande dégage de la tête, la balle sera récupérée par Pirlo qui décale à Grosso qui enroule une belle frappe, Lehmann est battu, 1-0 pour l'Italie, l'Allemagne, c'est effondré et le rêve d'une 4e étoile semble se dissiper[172]. Sous le choc, les joueurs allemands fatigués et dépités tentent de tout miser sur l'attaque, mais la défense italienne ne flanche pas. Pire encore, à la 121e minute, lors d'une ultime contre-attaque italienne, Gilardino sert parfaitement Del Piero sur le côté gauche. Ce dernier s'approche seul de Lehmann et ne laisse aucune chance au gardien grâce à un lob. Le score final est de 2-0 en faveur de l'Italie, éliminant ainsi l'Allemagne de la compétition et mettant fin à son rêve de soulever le trophée cette année[173].

« Ça fait mal quand on obtient un KO comme celui-là peu avant la fin du match. Tout le monde est dévasté. Nous devons d'abord avaler cela. C'est une pilule amère. Mais l'équipe peut être fière, elle a joué un tournoi fantastique et a repoussé ses limites à chaque match. Elle a rendu fier tout un pays [C 24] »

— Jürgen Klinsmann

« Nous sommes bien sûr profondément déçus. Nous avons tout donné. C'était un combat incroyable, les deux équipes ont fait leurs maximums. Mais il faut féliciter l'Italie, elle a très bien joué. Elle a marqué un but deux minutes avant la fin. C'est amer, bien sûr, mais il faut aussi regarder le positif. L'équipe s'est brillamment battue. Nous devons maintenant faire comprendre aux joueurs qu'ils ont fait beaucoup pour l'Allemagne. [C 25] »

— Joachim Löw

« C'était un grand match que l'équipe la plus chanceuse a finalement remporté. Mais le résultat ne change rien au fait que l'Allemagne a joué une grande Coupe du Monde. [C 26] »

— Wolfgang Schäuble, Ministère fédéral de l'Intérieur

La déception est immense en Allemagne après la perte du match. Les supporters déçus applaudissent leurs joueurs attristés, mais pour la société allemande, ce match est considéré comme un moment d'apprentissage et pas uniquement un échec. L'Allemagne ne peut pas enchaîner deux fois 120 minutes contre des ténors du football, que sont l'Argentine et l'Italie, surtout cette dernière étant plus expérimentée et plus calme, ayant su saisir l'opportunité de marquer un but[cit 8]. Selon Franz Beckenbauer, la maturité dont a fait preuve l'équipe italienne a fait la différence face à une Allemagne qui a fini par douter[177],[cit 9]. Cette équipe Allemande de 2006 ne pourra pas suivre l'exemple de leurs aînés de 1974[note 14] , mais pour les hommes de Jürgen Klinsmann, la Mannschaft compte finir ce tournoi par la grande porte en terminant troisième face au Portugal qui dans l'autre demi-finale s'inclinera contre la France.


  Allemagne 0 - 2 a.p. Italie   FIFA WM Stadion Dortmund, Dortmund
21h00
  Historique des rencontres
(0 - 0, 0 - 0, 0 - 0)   119e Grosso (Pirlo  )
  120+1e Del Piero (Gilardino  )
Spectateurs : 65 000
Arbitrage : Benito Archundia  
(Rapport)
 
 
 
 
 

Allemagne
 
 
 
 
 

Italie
 
ALLEMAGNE :
GB 1 Jens Lehmann
ArD 3 Arne Friedrich
ArC 17 Per Mertesacker
ArC 21 Christoph Metzelder   56e
ArG 16 Philipp Lahm
MD 19 Bernd Schneider   83e
MOf 5 Sebastian Kehl
MOf 13 Michael Ballack  
MG 18 Tim Borowski   40e   73e
AtD 11 Miroslav Klose   111e
AtG 20 Lukas Podolski
Remplacements :
MOf 7 Bastian Schweinsteiger   73e 
MOf 22 David Odonkor   83e 
AC 10 Oliver Neuville   111e 
Manager :
  Jürgen Klinsmann
 
 
ITALIE :
GB 1 Gianluigi Buffon
ArD 19 Gianluca Zambrotta
ArC 5 Fabio Cannavaro  
ArC 23 Marco Materazzi
ArG 3 Fabio Grosso   119e
MD 16 Mauro Camoranesi   90e   91e
MOf 21 Andrea Pirlo
MOf 8 Gennaro Gattuso
MG 20 Simone Perrotta   104e
MJ 10 Francesco Totti
AC 9 Luca Toni   74e
Remplacements :
AC 11 Alberto Gilardino   74e 
AC 15 Vincenzo Iaquinta   91e 
AC 7 Alessandro Del Piero   104e    120+1e
Manager :
  Marcello Lippi

Assistants :
  José Ramírez
  Héctor Vergara
Quatrième arbitre :
  Toru Kamikawa
Cinquième arbitre :
  Yoshikazu Hiroshima

Homme du Match :
  Andrea Pirlo


Troisième place pour l'Allemagne modifier

Vidéo externe
  Allemagne - Portugal sur FIFA TV.
 
Gottlieb-Daimler-Stadion.

Si le conte de fées et termine, partir sur une bonne note est une possibilité pour l'Allemagne[178]. Le Portugal, qui sera l'adversaire futur de la Mannschaft, a subi une défaite face à l'équipe de France sur le score de 1-0, suite à un penalty transformé par Zinédine Zidane. Le Portugal a une certaine renommée dans l'histoire de la Coupe du Monde, bien qu'elle soit moindre par rapport aux trois autres nations des demi-finales. Avec l'édition de 2006, le Portugal accède pour la deuxième fois de son histoire aux demi-finales d'une Coupe du Monde. En 1966, lors de la Coupe du Monde en Angleterre, les Portugais ont réussi à se hisser à la troisième place en battant l'Union Sovietique. Adversaire moins redoutable que l'Argentine ou l'Italie, il n'en reste pas moins que le Portugal a toujours posé problème à la sélection allemande dans l'histoire, fait marquant le Portugal est la seule sélection de l'histoire à avoir gagné contre l'Allemagne (en 1985) dans des éliminatoires de coupe du Monde au xxe siècle en plus de 50 matchs pour la Mannschaft[179]. Tout comme l'Italie, le Portugal a aussi pose probleme a l'Allemagne en competition européenne notamment la dernière confrontation entre Allemands et Portugais remonte a l'Euro 2000, ou les iberiques se sont imposés facilement sur le score de 3-0, avec un triplé de Sérgio Conceição. En confrontations total entre l'Allemagne et le Portugal, il y a une légère domination allemande[note 15].

Sous la direction de l'ancien entraîneur de l'équipe brésilienne, Luiz Felipe Scolari, qui a empêché l'Allemagne de remporter sa quatrième coupe du monde en 2002, le technicien sud-américain prend les commandes de l'équipe portugaise en 2003[180]. Malgré une finale malheureuse contre la Grèce à l'Euro 2004, qui s'est déroulé au Portugal, l'équipe portugaise se qualifie brillamment pour la Coupe du Monde 2006 en Allemagne en terminant en tête du Groupe 3 des éliminatoires de la zone Europe, avec un total de 30 points sur 36 possibles. La Seleção Portugaise remporte tous ses matchs à domicile et obtient officiellement sa qualification pour la Coupe du Monde, en remportant un match en Estonie. Il s'agit de la quatrième participation du Portugal à la Coupe du Monde (1966, 1986, 2002 et 2006), et de sa deuxième participation consécutive. Durant le premier tour, les Portugais ont un tirage assez abordable, en compagnie de l'Angola (1re participation en coupe du Monde), l'Iran et le Mexique (pays habitue a joue des coupes du Mondes mais dont les résultats sont plutôt décevants). Tout comme l'Allemagne, les Portugais ont remporté tous leurs matchs de groupe. Ils ont symboliquement battu l'Angola avec difficulté 1-0, puis ont remporté une victoire 2-0 contre l'Iran et une autre victoire tendue 2-1 contre le Mexique. Même si les équipes du premier tour étaient considérées comme plus faibles sur le papier, ce ne sera pas le cas en huitièmes de finale. Les vice-champions d'Europe affronteront les Pays-Bas, qui ont terminé deuxièmes du groupe de la mort derrière l'Argentine. Lors d'une rencontre très agitée surnommée la bataille de Nuremberg, l'arbitre russe Valentin Ivanov a distribué 16 cartons jaunes et 4 cartons rouges, mais le Portugal se qualifie grâce à un but de Maniche à la 23e minute[181]. En quart de finale, les Portugais rencontrent un autre géant du football, l'équipe d'Angleterre. Les Portugais se qualifient pour les demi-finales en remportant une séance de tirs au but, tout comme l'Allemagne l'avait fait contre l'Argentine. Seulement, une fois dans le dernier carré, ils s'inclinent face à la France aux portes de la finale, et devront affronter les Allemands dans le match pour la troisième place.

« Nous voulons offrir une bonne “petite finale” à nos supporteurs et jouer avec beaucoup de rythme[182]. »

— Jürgen Klinsmann

Le Portugal doit son parcours à un effectif riche de talent, comme la présence du capitaine de la sélection portugaise : Luís Figo, élu ballon d'or en 2000, le joueur de l'Inter Milan, tirera sa révérence internationale après ce match. D'autres joueurs et pas des moindres constituent le onze du Portugal, Pauleta joueur emblématique du Paris Saint-Germain et meilleur buteur de l'histoire du Portugal avant ce mondial, Deco considéré comme le meneur de jeu de l'équipe et l'apparition d'un certain, Cristiano Ronaldo qui participe a son premier mondial en 2006 dont l'histoire témoignera par la suite de son talent[147]. Contrairement à l'Allemagne, le Portugal a la particularité d'évoluer avec plusieurs systèmes de jeu, tels que le 3-4-3[183], le 4-2-3-1 ou le 4-1-4-1, principalement avant la Coupe du Monde de 2006. Cependant, lors de ce tournoi, hormis le match contre l'Angola, Luiz Felipe Scolari a opté pour un système de jeu unique, le 4-3-3 (le Portugal avait déjà utilisé ce schéma tactique durant l'Euro 2004)[183]. Le Portugal prend très au sérieux le match et vise à rééditer la troisième place de 1966. Les Portugais aligneront presque tous leurs titulaires contre l'Allemagne, à l'exception de Figo qui sera sur le banc. Les Allemands conserveront leur système de jeu en 4-4-2, mais Jürgen Klinsmann décidera d'aligner une équipe partiellement remaniée. En guise de match d'adieu avec l'équipe nationale allemande, Oliver Kahn sera titularisé à la place de Jens Lehmann, le gardien bavarois portera le brassard de capitaine pour son dernier match[184]. Michael Ballack, blessé au genou gauche, ne figurera pas sur la feuille de match[185].

« C'est une décision que lui seul pouvait comprendre. J'ai le plus grand respect pour Olivier. Il a dû avaler beaucoup de choses lorsque nous avons nommé Jens Lehmann numéro un. Cela bouillonnait en lui. Mais c’était incroyable la façon dont il a géré cela et ce qu’il a fait pour l’équipe. Il méritait amplement de rejouer dans le match pour la troisième place.[C 27] »

— Jürgen Klinsmann

Pour la toute dernière fois de la Coupe du Monde, l'hymne allemand résonne dans le stade Gottlieb-Daimler-Stadion, qui accueille le match pour la troisième place. L'arbitre japonais, Toru Kamikawa, a été désigné par la FIFA pour cette petite finale[187],[188]. Il a déjà officié lors de la Coupe du Monde de 2002 et a arbitré 2 matchs lors de ce mondial allemand, dont le match Pologne-Équateur dans le groupe A de la Mannschaft. Pour la septième et dernière fois, l'Allemagne sera vêtue de son maillot blanc, tandis que les Portugais porteront leur maillot habituel rouge mat[187],[188].

Les Portugais lancent le match[187],[188], et les deux équipes sont très impliquées. Cependant, ce sont les Allemands qui ont la première opportunité du match, suite à un coup franc de Bernd Schneider sur le côté droit. Le ballon parvient à Sebastian Kehl à l'entrée de la surface de réparation, mais son tir, légèrement dévié, frôle le poteau droit. Torsten Frings reçoit le premier carton jaune du match à la 7e minute[187],[188]. Au cours des 15 premières minutes, les deux équipes se livrent à des duels physiques et ne lâchent rien au milieu de terrain[187],[188]. Jusqu'à présent, la défense allemande est solide face aux attaques des Portugais, et Oliver Kahn n'a pas encore eu à intervenir. À partir de la 20e minute, ce sont les Portugais qui prennent l'initiative, avec une tentative de frappe de Deco, mais Sebastian Kehl sauve la cage de Kahn. L'Allemagne retrouve un second souffle au bout d'une demi-heure de jeu, avec notamment une tentative de Schneider à 20 mètres, mais le ballon passe largement au-dessus du but de Ricardo[187],[188]. Le rythme du match ralentit, les deux équipes parviennent à bien jouer jusqu'à la surface adverse, mais manquent de précision dans la dernière passe. Sur un score nul de 0-0, l'arbitre siffle la mi-temps[187],[188].

Durant la pause, les Allemands n’opèrent aucun changement, mais du côté portugais, Petit remplace Costinha, menacé d'un carton rouge[187],[188]. Luiz Felipe Scolari préfère le faire sortir. Pendant cette période, de la 45e à la 55e minutes, c'est la Seleção Portugaise qui domine le jeu. Pauleta prend des initiatives devant Oliver Kahn, et Simão Sabrosa, sur un coup franc de 19 mètres, frappe un tir puissant au-dessus de la surface allemande[187],[188]. Considéré comme un futur joueur talentueux pour la Mannschaft par la presse sportive allemande, Bastian Schweinsteiger ouvre enfin le score à la 55e minute d'une frappe puissante de 20-25 mètres. Ricardo ne peut rien faire sur ce tir très flottant[189]. Le milieu de terrain du Bayer Munich marque son premier but en Coupe du Monde, et son talent ne s'arrête pas là. Quelques minutes après le premier but allemand, l'arbitre Toru Kamikawa siffle une faute de Paulo Ferreira, qui commet un tacle mal engagé sur Lukas Podolski[187]. Coup franc pour l'Allemagne sur le côté gauche, à 20 mètres du but portugais. Schweinsteiger, en état de grâce, frappe une deuxième fois, mais le joueur du Benfica Lisbonne, Petit, dévie la trajectoire du ballon, qui finit dans les filets portugais[187]. L'Allemagne mène 2-0. Les Portugais, un peu sonnés par ces deux buts allemands inscrits en l'espace de quelques minutes, tentent de réagir, mais en vain. La défense allemande est solide et les hommes de Jurgen Klinsmann veulent remporter ce dernier match de leur mondial. Malgré de nombreux changements pour les deux équipes, notamment la sortie remarquée de Pauleta au profit de Figo à la 77e minute, le scénario du match ne change pas[187],[188]. La réputation de Schweinsteiger en tant que bon tireur est justifiée, à la 78e minute, le joueur du Bayern Munich frappe de nouveau à environ 20 mètres et trouve le coin supérieur droit, ne laissant sans aucune chance au gardien Ricardo d'arrêter le ballon. L'Allemagne mène 3-0[190]. Les Portugais, résignés, tentent au moins de sauver l'honneur en marquant un but. Ils y parviennent grâce à un magnifique centre de Luis Figo depuis le côté droit, repris d'une tête imparable par le remplaçant Nuno Gomes, hors de portée pour Oliver Kahn. 3-1. Pour ces dernières minutes avec le Portugal, Luis Figo aura été décisif[191]. L'arbitre siffle la fin du match, l'Allemagne termine le mondial en beauté[192].

« C'était mon dernier match international. C'était un bon moment, mais il faut savoir quand c'est fini. Je n'ai pas réussi à devenir champion du monde. Mais terminer deuxième et troisième, c'est quand même quelque chose.[C 28],[C 29] »

— Oliver Kahn

« Ce qui se passe ici est une pure folie. Cela peut difficilement être exprimé en mots. Ce que l’équipe a réalisé dans ce tournoi est indescriptible. Nous avons vécu chaque jour avec beaucoup d’émotion au cours des sept ou huit dernières semaines. J'ai du mal à trouver les mots pour expliquer comment l'équipe a mis en œuvre nos idées.[C 30] »

— Jürgen Klinsmann

Cette troisième position revêtait d'une grande importance pour les Allemands[178], et cette victoire contre le Portugal leur permettra de tourner plus aisément la page[178]. En réalité, cette victoire est non seulement symbolique mais aussi historique, car l'Allemagne devient la première nation à atteindre à trois reprises la troisième place, respectivement en 1934, en 1970 et en 2006[195]. Les joueurs allemands parcourent le stade et célèbrent avec leurs supporters cette troisième position[187],[188]. La Coupe du Monde étant officiellement terminée pour l'Allemagne, les projecteurs du monde entier se dirigent maintenant vers la finale de la Coupe du Monde à Berlin qui oppose l'Italie à la France.

Allemagne   3 - 1   Portugal Gottlieb-Daimler-Stadion, Stuttgart
  Historique des rencontres (  Kehl) Schweinsteiger   56e
Petit   60e (csc)
(  Neuville) Schweinsteiger   78e
(0 - 0)   88e Nuno Gomes (Figo  ) Spectateurs : 52 000
Arbitrage : Toru Kamikawa  
(Rapport)
 
 
 
 
 

Allemagne
 
 
 
 
 

Portugal
 
ALLEMAGNE :
GB 12 Oliver Kahn  
ArD 16 Philipp Lahm
ArC 6 Jens Nowotny
ArC 21 Christoph Metzelder
ArG 2 Marcell Jansen
MD 19 Bernd Schneider
MOf 5 Sebastian Kehl
MOf 8 Torsten Frings   7e
MG 7 Bastian Schweinsteiger   78e   79e   56e,   78e
AtD 11 Miroslav Klose   65e
AtG 20 Lukas Podolski   71e
Remplacements :
AC 10 Oliver Neuville   65e 
AC 9 Mike Hanke   71e 
MOf 15 Thomas Hitzlsperger   79e 
Manager :
  Jürgen Klinsmann
 
 
PORTUGAL :
GB 1 Ricardo
ArD 2 Paulo Ferreira   60e
ArC 5 Fernando Meira
ArC 4 Ricardo Costa   24e
ArG 14 Nuno Valente   69e
MDf 18 Maniche
MDf 6 Costinha   33e   46e
AiD 17 Cristiano Ronaldo
MOf 20 Deco
AiG 11 Simão Sabrosa
AC 9 Pauleta     77e
Remplacements :
MOf 8 Petit   46e    60e (csc)
AC 21 Nuno Gomes   69e    88e
MOf 7 Luís Figo   77e 
Manager :
  Luiz Felipe Scolari

Assistants :
  Yoshikazu Hiroshima
  Dae Young Kim
Quatrième arbitre :
  Coffi Codjia
Cinquième arbitre :
  Celestin Ntagungira

Homme du Match :
  Bastian Schweinsteiger

Das Ende : Ein Sommermärchen modifier

Après un mois de compétition, l'Italie remporte la Coupe du Monde pour la quatrième fois de son histoire (1934, 1938, 1982 et 2006)[196]. La Squadra Azzura a remporté le trophée aux tirs au but, face à l'équipe de France lors d'une finale historique, marquée par l'expulsion du meilleur joueur du tournoi : Zinédine Zidane, pour un coup de tête mémorable sur Marco Materazzi. La Coupe du Monde 2006 aura marqué les esprits de beaucoup de supporters allemands et étrangers par son niveau de jeu élevé et par la qualité des équipes[197]. Pourtant, le nombre de buts au total de ce mondial s'élève à 147 buts soit une moyenne de 2,29 buts par match ont été marqués durant le tournoi, bien moins que lors des trois précédentes éditions de la Coupe du monde - 1994 (2,71), 1998 (2,67) et 2002 (2,51) et à peine plus que lors du Mondial italien de 1990 (2,21)[198].

La Coupe du Monde de 2006 en Allemagne représente un tournant dans l'histoire du football. Après avoir disputé la finale lors de trois Coupes du Monde consécutives (1994, 1998 et 2002), l'équipe brésilienne, arrivée en fin de parcours avec des joueurs tels que Ronaldo, Ronaldinho, Roberto Carlos, subit une défaite mémorable contre la France. Zidane y réalise une performance exceptionnelle, considérée comme la meilleure de sa carrière par le natif de Marseille[199]. Le parcours de l'équipe de France ressemble à une véritable épopée, mais elle échoue de peu à remporter sa deuxième étoile. En revanche, la Coupe du Monde 2006 marque l'ascension de l'Espagne, qui, bien qu'éliminée en huitièmes de finale, dominera le monde du football au cours des années suivantes, aussi bien sur la scène internationale qu'en club[200].

Le Mondial 2006 a été le dernier événement phare pour des joueurs historiques en sélection, tels qu'Oliver Kahn pour l'Allemagne, Beckham pour l'Angleterre, Zidane pour la France, Ronaldo pour le Brésil, Riquelme pour l'Argentine, pour n'en citer que quelques-uns, et la liste pourrait être encore plus longue[201]. Mais cette Coupe du Monde 2006 marque également l'émergence de futures stars mondiales, telles que Lionel Messi en Argentine, Cristiano Ronaldo avec le Portugal, Xavi et Iniesta avec l'Espagne, là encore pour ne citer qu'eux comme exemples[200],[202].

« Jürgen Klinsmann, son équipe et ses joueurs ont donné à notre pays un grand enthousiasme avec passion et courage. [C 31] »

— Angela Merkel chancelière fédérale d’Allemagne

En Allemagne, la Coupe du Monde 2006 a apporté de nombreux bénéfices[204], mais aussi quelques inconvénients. Si certains ont vécu un conte de fées, d'autres ont été déçus. Pendant la compétition, les hôpitaux allemands ont observé une hausse significative de patient admis pour infarctus du myocarde, due au stress en parti, généré notamment par les matchs de la Mannschaft[205]. Cependant, l'impact global de la Coupe du Monde 2006 s'est avéré positif dans l'ensemble. Neuf mois après l'événement, en mars 2007, ces mêmes hôpitaux ont enregistré une augmentation notable des naissances en Allemagne : près de 20 % à Berlin et entre 10 et 15 % dans tout le pays, attribuée principalement à l'« énergie positive » et à l'« euphorie » engendrée par la Coupe du monde et le parcours de l'équipe nationale. L'aspect économique lié à cet événement sportif a également joué un rôle dans ce phénomène démographique[205],[206].

Malgré l'échec en demi-finale de la Coupe du Monde, la sélection allemande a suscité l'enthousiasme des fans grâce à son évolution footballistique axée sur un jeu offensif. Si ce style de jeu séduit les supporters, certains experts du football allemand estiment qu'il pourrait expliquer les limites de la Mannschaft, en particulier lors du match contre l'Italie. Néanmoins, les joueurs allemands, l'entraîneur, le staff et la délégation en général sont conviés à Berlin pour célébrer leur parcours, leur troisième place et, dans une perspective plus large, la conclusion de la Coupe du Monde devant leurs fervents supporters[200].

Statistique collectif et individuelle modifier

Le tournoi est terminé, et l'Allemagne a remporté quelques trophées mineurs, tant sur le plan collectif qu'individuel. La Mannschaft termine la compétition avec 14 buts marqués, ce qui en fait l'équipe la plus prolifique de la Coupe du Monde 2006, devant l'Italie avec 12 buts et l'Argentine avec 11 buts, qui ferme le podium. Cependant, si l'attaque a répondu présent, comme c'est souvent le cas dans l'histoire de l'Allemagne, la défense n'a pas été rassurante. Parmi les quatre demi-finalistes (Allemagne, France, Italie et Portugal), l'équipe allemande avait la défense la plus faible, en encaissant 6 buts, tandis que l'Italie n'en a encaissé que 2, la France 3 et le Portugal 5[207].

Sur le plan individuel, Miroslav Klose devient le meilleur buteur du tournoi avec 5 buts marqués, ce qui lui vaut de remporter le trophée du Soulier d'Or[208]. Il devient ainsi le deuxième allemand de l'histoire à décrocher ce trophée après Gerd Müller, qui l'avait obtenu lors de la Coupe du Monde 1970 avec 10 buts à son actif[207]. L'autre récompense individuelle, celle du meilleur jeune joueur, est attribuée pour la deuxième fois dans l'histoire de l'équipe allemande à Lukas Podolski, âgé de 21 ans, succédant ainsi à Franz Beckenbauer en 1966. Le joueur fraîchement intégré au Bayern Munich reçoit son trophée le dimanche (jour de la finale) lors d'une conférence de presse à l'Olympiastadion de Berlin, des mains de son compatriote Lothar Matthäus. Le groupe d'étude technique de la FIFA justifie le choix de l'attaquant allemand en mettant en avant sa maturité, sa motivation ainsi que ses statistiques (un temps de jeu important, trois buts marqués, vingt-et-un tirs, quinze fautes subies)[208].

En ce qui concerne l'attribution des trophées majeurs et dits « mineurs », ils sont remportés par des joueurs italiens. Buffon est nommé meilleur gardien[208]. Le capitaine des Azzurris, Fabio Cannavaro et Andrea Pirlo respectivement deuxième et troisième au classement du Ballon d'Or de la Coupe du Monde[208] (à ne pas confondre avec le Ballon d'Or de France Football), et Zinédine Zidane comme meilleur joueur du tournoi[208]. Un autre trophée, All-star team, récompense les meilleurs joueurs de la Coupe du monde sélectionnés par la FIFA. La composition de cette équipe est arrêtée entre les demi-finales et la finale. Quatre joueurs allemands figurent dans la liste[209] : Jens Lehmann au poste de gardien, Philipp Lahm en défense, le capitaine Michael Ballack et Miroslav Klose, grâce à son titre de meilleur buteur du tournoi, en attaque[207].


Meilleure attaque en 2006
Place Sélection Buts
    Allemagne 14
    Italie 12
    Argentine 11
4   Brésil 10
Classement du Soulier d'or
Place Joueur Buts Passes décisives Temps de jeu
    Miroslav Klose 5 1 587
    Hernán Crespo 3 1 308
    Ronaldo 3 1 411
4   Zinédine Zidane 3 1 559
Meilleur jeune joueur
Place Joueur Buts Passes décisives Temps de jeu
    Lukas Podolski 3 0 636
All-star team
Gardiens Défenseurs Milieux Attaquants

  Gianluigi Buffon
  Jens Lehmann
  Ricardo

  Roberto Ayala
  John Terry
  Lilian Thuram
  Philipp Lahm
  Fabio Cannavaro
  Gianluca Zambrotta
  Ricardo Carvalho

  Zé Roberto
  Patrick Vieira
  Zinédine Zidane
  Michael Ballack
  Andrea Pirlo
  Gennaro Gattuso
  Francesco Totti
  Luís Figo
  Maniche

  Hernán Crespo
  Thierry Henry
  Miroslav Klose
  Luca Toni




Les autres statistiques sont moins importantes, mais méritent d'être soulignées. Par exemple, Philippe Lahm est le joueur ayant disputé le plus de minutes pour l'Allemagne, avec 690 minutes à son actif, ce qui signifie qu'il a participé de la première à la dernière minute de chaque match. En revanche, le joueur du VfB Stuttgart, Thomas Hitzlsperger est celui qui a disputé le moins de minutes, avec seulement 11 minutes à son actif contre le Portugal. En ce qui concerne les avertissements, Christoph Metzelder, Tim Borowski, Torsten Frings et David Odonkor ont été les joueurs les plus avertis, avec 2 cartons jaunes lors des 7 matchs de la compétition[207]. En ce qui concerne l'audience et le taux de remplissage des stades, sans surprise, l'Allemagne, pays hôte, se classe en tête[210].

Après coupe du Monde modifier

 
Joachim Löw et Hansi Flick lors de la conference de presse en août 2006. Au cours de la conférence de presse, Flick a été annoncé comme nouvel entraîneur adjoint de l'équipe nationale allemande de football.

Après la Coupe du Monde 2006, la Fédération allemande évalue la performance globale de l'équipe nationale. Initialement, la DFB souhaitait prolonger le contrat de Jürgen Klinsmann jusqu'à la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud, avec pour objectif d'atteindre au moins les quarts de finale, voire les demi-finales, comme l'espéraient les supporters allemands[note 18]. Cependant, à la surprise générale[211], le technicien allemand a choisi de ne pas renouveler son contrat[note 19], mettant ainsi fin à deux années de travail visant à moderniser la sélection allemande et le football allemand en général.

« Pour moi, ce n'était pas une décision facile, mais c'était une décision que je devais prendre. Après deux années de travail intensif, qui m’ont demandé beaucoup d’énergie, je me sens vide et épuisée. Je n’aurais plus eu l’énergie et la force de poursuivre ce travail comme je l’imaginais. Tout ce que je souhaite maintenant, c'est passer plus de temps avec ma famille et revenir à la normale.[C 32] »

— Jürgen Klinsmann

En Allemagne, les réactions à la non-prolongation de Klinsmann ont été vives[213],[cit 10],[cit 11], avec des personnalités du football allemand telles que Franz Beckenbauer[213] et le capitaine de l'équipe nationale, Michael Ballack[213],[cit 12], exprimant des regrets quant à la décision de Klinsmann. Ce sentiment est partagé par les plus grandes autorités allemandes, notamment la chancelière, Angela Merkel[213].

« Nous devons tous respecter la décision de Jürgen Klinsmann. En 1986, après deux ans en tant que chef d'équipe, j'étais dans une situation similaire et je me sentais complètement vide immédiatement après le tournoi de Mexique. J'ai voulu spontanément aussi je me suis donné deux à trois semaines pour y réfléchir avant de finalement passer à autre chose. Peut-être qu'avec un peu plus de distance, Jürgen aurait pris une décision différente. J'ai toujours le sentiment que Jürgen n'a pas encore atteint ce qu'il voulait. "C'est ça. pourquoi je voulais et espérais qu'il continue sur sa voie. Joachim Löw a montré qu'il est un bon entraîneur, il est tout à fait juste de continuer à travailler avec lui à un poste à responsabilité.[C 33] »

— Franz Beckenbauer

« Nous devons remercier Jürgen Klinsmann pour la façon dont il a construit l'équipe nationale allemande et l'a fait jouer, pour la façon dont il nous a enchantés et nous a offert des semaines merveilleuses à la Coupe du Monde.[C 34] »

— Angela Merkel

Sans surprise, Joachim Low prendra le relais de Jurgen Klinsmann en tant que successeur, à la fois pour l'équipe allemande et pour la philosophie de jeu prônée par Klinsmann en faveur d'un style de jeu offensif[214]. Le 12 juillet 2006, Joachim Low a été officialisé en tant que nouveau sélectionneur de l'équipe d'Allemagne. Il a signé un contrat initial de deux ans avec pour objectif une bonne performance à l'Euro 2008 en Suisse et en Autriche. Low est ainsi devenu le troisième entraîneur de l'histoire de l'Allemagne à ne pas avoir été international allemand, aux côtés d'Otto Nerz et d'Erich Ribbeck. Au sein de l'équipe, il y aura peu de changements : Hansi Flick restera adjoint et Andreas Köpke continuera à occuper le poste d'entraîneur des gardiens.

« C’est un grand défi pour moi de continuer sur cette voie. C'est la seule façon pour nous de rester durablement parmi les meilleurs du monde. Nous voulons développer de jeunes joueurs, avoir une qualification réussie et devenir champion d'Europe en 2008.[C 35] »

— Joachim Low

Si des modifications ont été apportées au niveau de la direction technique, il en sera de même pour l'administration de la Fédération allemande. Après avoir été vice-président de la DFB, Theo Zwanziger deviendra co-président aux côtés de Gerhard Mayer-Vorfelder (connu pour avoir été l'un des pionniers de la réforme du football allemand au début des années 2000). Ce dernier est devenu vice-président de l'UEFA en 2007 et a laissé la présidence de la DFB à Zwanziger[216],[note 20].

Héritage modifier

Dans la société allemande, l'équipe de 2006 et la coupe du monde 2006 seront à jamais associées à un conte de fées. En réalité, le terme allemand Ein Sommermärchen illustre les performances de l'équipe nationale allemande lors de la Coupe du Monde 2006, dans l'imaginaire collectif allemand. Après avoir brillamment organisé la Coupe du Monde, l'Allemagne s'est vue confier l'organisation de l'Euro 2024 et sans surprise, le terme Ein Sommermärchen refait surface avec le sélectionneur allemand Julian Nagelsmann évoquant en 2024 un conte de fées 2.0 en référence à l'équipe allemande de 2006[217].

À partir de la Coupe du Monde 2006, l'Allemagne a maintenu une régularité exceptionnelle lors des compétitions majeures, que ce soit à l'Euro ou à la Coupe du Monde, où la Mannschaft a atteint 6 demi-finales consécutives (un record mondial). L'Allemagne a ainsi terminé à la troisième place en 2006, a été finaliste à l'Euro 2008, a décroché la troisième place à la Coupe du Monde 2010, a atteint les demi-finales à l'Euro 2012, est devenue championne du monde à la Coupe du Monde 2014, a atteint les demi-finales à l'Euro 2016, mais a subi un échec mémorable à la Coupe du Monde 2018 en Russie. Cette équipe allemande de 2006 a donc marqué le début d'une remarquable régularité de l'Allemagne lors des tournois majeurs[218],[note 21].

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Lien externe modifier

Notes et citations modifier

Citations en allemand modifier

  1. « Der große Sieger ist Costa Rica. Wann hat man schon die Chance, das Eröffnungsspiel einer WM zu bestreiten? Grundsätzlich kann man sagen, daß alle Gruppen sehr ausgewogen sind. Es kann jeder zufrieden nach Hause gehen. Nur die Italien- und Argentinien-Gruppe sind etwas schwerer. »[24]
  2. « Ich bin sehr zufrieden, wie es gelaufen ist. Es war eine gute Show, und man kann nicht voraussagen, welche Gruppe am Ende schwer oder nicht so schwer ist. Deutschland hat eine sehr attraktive Gruppe. Die Zuschauer dürfen sich auf verschiedene Fußball-Kulturen freuen. Schon das Auftaktspiel gegen Costa Rica wird sehr spannend. Dann kommt noch der südamerikanische Aspekt hinzu. Und die Spiele Deutschland gegen Polen haben im Fußball ja sogar historisches Charakter. »[24]
  3. « Natürlich hätte es viel schlimmer kommen können. Man hat es gut mit uns gemeint. Wir sind zufrieden. Das ist eine absolut machbare Gruppe. Aber jeder Gegner ist schwer. Wir wissen jetzt, wo wir dran sind, und gehen an die Arbeit. Das ist ein gutes Gefühl. Das Fieber steigt. Jetzt kann es losgehen ! »[24]
  4. « Ich bin sehr stolz. Es ist eine Ehre für uns, das Eröffnungsspiel der WM gegen den Gastgeber Deutschland zu bestreiten. Im Fußball hat jeder eine Chance. Alle Gruppen sind schwer. Es wird eng werden, aber Deutschland ist Favorit. Sie haben ein gutes Team und die Fans im Rücken. »[24]
  5. « Für uns ist es eine ganz große Ehre, dieses Eröffnungsspiel gegen Deutschland zu bestreiten. Ich denke, wir können da unsere Leistung bringen. Ich denke, wir können dieses Spiel gewinnen, aber keine Mannschaft in dieser Gruppe ist einfach. »[24]
  6. « Ich hoffe, es wird nicht wieder ein Wasserspiel geben wie damals in Frankfurt. Schade, daß wir nicht das Eröffnungsspiel bestreiten können. Polen ist immer besser geworden und gehört zur europäischen Spitzenklasse. Deshalb hoffe ich, daß wir weiterkommen. »[24]
  7. « Ich bin wirklich sehr glücklich über die Auslosung. Ich denke, daß unsere Chancen definitiv gestiegen sind. Wir werden wahrscheinlich mit Deutschland um den ersten Platz der Gruppe kämpfen. »[24]
  8. « Ich hoffe natürlich daß wir weiterkommen können. Deutschland ist natürlich Favorit, aber die anderen 3 haben auch Chancen, sie zu besiegen. Ich habe Respekt vor der ganzen deutschen Mannschaft, aber ich respektiere vor allem Ballack. »[24]
  9. « Wir wussten, dass ein solcher Rückschlag kommen würde. Unsere Planungen ändern sich dadurch nicht. »[36]
  10. « Die Spieler haben das, was wir ihnen vorgegeben haben, schnell in die Spitze zu spielen, auch umgesetzt. Auch wenn klar war, dass nach dem harten Training etwas Müdigkeit da ist, hat die Mannschaft Engagement gezeigt und vor Spielfreude gesprüht. »[44]
  11. « Nach diesem Rückstand können wir mit diesem Ergebnis ganz zufrieden sein. Die Mannschaft hat nach dem 0:2 eine tolle Moral bewiesen. »[48]
  12. « Man hat gemerkt, dass wir mitten in der Vorbereitung stecken. Die Japaner waren spritziger", erklärte DFB-Kapitän Michael Ballack. "Wir hatten schwere Beine, aber das ist normal. Wichtig war, dass wir nochmal zurückgekommen sind. Da hat man die Moral gemerkt, die in der Truppe steckt. »[48]
  13. « Wir haben uns offensiven Fußball auf die Fahnen geschrieben. Das soll auch durch die neuen roten Trikots symbolisiert werden, denn die Farbe Rot steht ja für eine gewisse Aggressivität. »[58].
  14. « Endlich geht es los! Wir freuen uns auf vier Wochen Fußball, Fußball, Fußball. »[84]
  15. « Der Druck lastet auf Deutschland. Sie werden versuchen, in den ersten 15 Minuten ein Tor zu schießen. Aber wenn wir hinten gut stehen und kontern, können wir gewinnen. »[86]
  16. « Das ist schon eine ganz besondere Situation und sicher ein komisches Gefühl, wenn erst die polnische und dann die deutsche Nationalhymne erklingt. »[111]
  17. « Er wusste, dass ich immer alles gebe. Das Spiel war das größte Highlight meiner Karriere. Die Stimmung nach diesem Tor in Dortmund war sensationell. »[114]
  18. « Wir wussten genau, was auf uns zukommt. Die Mannschaft hat unglaublich hart gearbeitet und den Erfolg absolut verdient. Die Unterstützung und der Zusammenhalt in der Truppe sind sensationell. Die Spieler zerreißen sich, da ist man als Trainer stolz und glücklich. Solange nicht abgepfiffen ist, muss man mit uns Deutschen immer rechnen. Dass es in der allerletzten Minute war, dass es so spannend war, ist umso schöner. Das sind ganz besondere Momente, auch für uns Trainer. Wir leben, fiebern und fühlen mit den Jungs mit »[115]
  19. « Die zwei frühen Tore haben uns Selbstvertrauen gegeben. Der Sieg war völlig verdient. »[141]
  20. « Der Start konnte besser nicht sein. Wir sind begeistert von der Mannschaft, wie sie sich reingespielt und top funktioniert hat. Wir waren sehr gut vorbereitet auf das Spiel und hatten großen Respekt vor dem schwedischen Sturmtrio »[141]
  21. « Wir haben den Deutschen zwei leichte Tore geschenkt. Nach dem Platzverweis mussten wir mit zehn Mann gegen sie spielen, das ist immer sehr schwierig. »[141]
  22. « Gegen die haben wir zuletzt 1:4 verloren, auch im Klubfußball sind die Italiener dominant. Alle Vorzeichen sprechen für Italien. Das ist wunderbar. »[165]
  23. « Der Wechsel nach Italien war damals der wichtigste Schritt in meiner Karriere. Ich bin aus dem Nest ausgeflogen und habe viel gelernt, vor allem in Sachen Toleranz. Dieser Lebensstil, diese Mentalität ist auch heute noch ein Teil von mir. Ich habe zwar einen persönlichen Bezug zu diesem Land und bin sehr dankbar. Aber das Halbfinale ist eine rein sportliche Konstellation, die wir mit alle Macht für uns entscheiden wollen. Da interessiert es mich nicht, gegen wen wir spielen. »[169]
  24. « Es tut weh, wenn man kurz vor Spielende so einen K.o.-Stoß bekommt. Jeder ist am Boden zerstört. Das müssen wir erst mal schlucken. Es ist eine bittere Pille. Doch die Mannschaft kann stolz sein, sie hat ein fantastisches Turnier gespielt und ist in jedem Spiel an ihre Grenzen gegangen. Sie hat ein ganzes Land stolz gemacht »[174]
  25. « Wir sind natürlich zutiefst enttäuscht. Wir haben alles gegeben und abgerufen. Es war ein unglaublicher Kampf, beide Mannschaften waren am Ende stehend K.o. Man muss Italien aber gratulieren, es hat ganz stark gespielt. Das Gegentor zwei Minuten vor dem Ende ist natürlich bitter, aber wir müssen auch das Positive sehen. Die Mannschaft hat grandios gekämpft. Wir müssen den Spielern jetzt klar machen, dass sie viel für Deutschland geleistet haben. »[175]
  26. « Es war ein tolles Spiel, das am Ende der Glücklichere gewonnen hat. Das Ergebnis ändert aber nichts daran, dass Deutschland eine tolle Weltmeisterschaft gespielt hat. »[175]
  27. « Das ist eine Entscheidung, die nur er alleine treffen konnte. Ich habe allerhöchsten Respekt vor Oliver. Er musste einiges schlucken, als wir Jens Lehmann zur Nummer eins bestimmt haben. Es hat in ihm gebrodelt. Aber es war unglaublich, wie er damit umgegangen ist und was er für die Mannschaft geleistet hat. Er hat es mehr als verdient gehabt, im Spiel um Platz drei nochmal zu spielen. Und er hat hervorragend gehalten. »[186]
  28. « Das war mein letztes Länderspiel. Es war eine schöne Zeit, aber man muss wissen, wann es vorbei ist »[193]
  29. « Ich habe es nicht geschafft, Weltmeister zu werden. Aber einmal Zweiter und einmal Dritter ist doch auch was »[194]
  30. « Was hier passiert, das ist der absolute Wahnsinn. Das kann man kaum in Worte fassen. Was die Mannschaft bei diesem Turnier geleistet hat, ist unbeschreiblich. Wir haben jeden Tag in den letzten sieben, acht Wochen sehr emotional gelebt. Wie die Mannschaft unsere Vorstellungen umgesetzt hat, dafür finde ich fast keine Worte »[186]
  31. « Jürgen Klinsmann, sein Team und seine Spieler haben mit Leidenschaft und Mut unser Land in große Begeisterung versetzt. »[203]
  32. « Es ist alles andere als eine einfache Entscheidung für mich gewesen, aber eine, die ich treffen musste. Nach den zwei Jahren intensiver Arbeit, die sehr viel Kraft gekostet hat, fühle ich mich leer und ausgebrannt. Ich hätte nicht mehr die Energie und die Power gehabt, diese Arbeit so wie ich mir das vorstelle weiterzuführen. Ich wünsche mir jetzt nur noch, wieder mehr Zeit mit meiner Familie zu verbringen und in die Normaliltät zurückzukehren. »[212]
  33. « Die Entscheidung von Jürgen Klinsmann müssen wir alle respektieren. 1986 war ich nach zwei Jahren als Teamchef in einer vergleichbaren Situation und habe mich unmittelbar nach dem Turnier in Mexiko völlig leer gefühlt. Spontan wollte ich auch aufhören. Ich habe mir dann zwei bis drei Wochen Bedenkzeit gesetzt, um schließlich doch weiterzumachen. Vielleicht wäre Jürgen mit etwas mehr Abstand zu einem anderen Entschluss gekommen. Ich habe auch jetzt noch das Gefühl, dass Jürgen noch nicht das erreicht hat, was er sich vorgenommen hatte. Daher habe ich mir gewünscht und gehofft, dass er seinen Weg weitergeht. Joachim Löw hat gezeigt, dass er ein guter Trainer ist. Es ist absolut richtig, mit ihm die Arbeit in verantwortungsvoller Position fortzusetzen. »[213]
  34. « Wir sollten Jürgen Klinsmann dankbar sein dafür, wie er die deutsche Nationalmannschaft aufgebaut und spielen lassen hat, wie er uns verzaubert hat und uns wunderbare Wochen bei der WM geschenkt hat. »[213]
  35. « Das ist eine große Herausforderung für mich, den Weg so weiterzugehen. Nur so können wir dauerhaft in der Weltspitze bleiben. Wir wollen junge Spieler heranführen, eine erfolgreiche Qualifikation spielen und 2008 Europameister werden. »[215]

Citations en français modifier

  1. «  L'équipe préfère jouer avec les maillots rouges. Il peut arriver très rapidement que les maillots rouges deviennent les maillots du match à domicile  »

    — Jürgen Klinsmann[59].

  2. «  J'ai été très surpris lorsque j'ai reçu l'appel. Mon téléphone portable était dans la cuisine et il a sonné vers 8h45. C'est au tour de Dieter Eilts de dire : "Bonjour David, je voulais juste te dire que tu ne seras pas aux Championnats d'Europe U21." J'ai été déçu et je lui ai demandé pourquoi, et il a répondu : "Parce que vous êtes à la Coupe du Monde". J'étais alors sans voix. J'ai immédiatement annulé mes vacances à Dubaï.  »

    — David Odonkor[65].

  3. «  Michael n’a pas pu finir l’entraînement mercredi. Il semble qu’il ne peut pas courir longtemps, mais nous espérons qu’il sera de nouveau disponible pour le deuxième match  »

    — Jürgen Klinsmann[88].

  4. «  4-2 contre le Costa Rica : Le « Conte de fées de l'été 2006 » commence  »

    — Fédération allemande de football.

  5. «  On voulait tous voir Messi contre l'Allemagne. Tous. Après la blessure de notre gardien, on voulait tous un changement  »

    — Juan Pablo Sorín[148].

  6. «  J’ai noté les noms des joueurs argentins le jour-même. On jouait l’après-midi et j’ai tout préparé le matin. mais le papier était très difficile à lire.  »

    — Jens Lehmann[158].

  7. «  Je suis furieux, et notre commission de discipline va enquêter sur cet incident. Nous allons prendre des mesures contre ceux qui sont identifiés comme les provocateurs de l'incident.  »

    — Joseph Blatter.

  8. « Les Italiens étaient très insensibles et ils méritent des compliments pour cela. J'ai félicité Marcello Lippi juste après le match et lui ai dit que nous croisions les doigts pour eux en finale. Il se pourrait que les Italiens aient finalement été un peu plus calmes et aient donc profité de leurs occasions.  »

    — Jürgen Klinsmann[176].

  9. «  C'était le meilleur match que j'ai vu récemment. On ne peut pas dire que l'Italie était meilleure de deux buts. Nous méritions également d'atteindre la finale, mais à la fin, l'Italie a été un peu plus chanceuse et plus intelligente  »

    — Franz Beckenbauer

  10. «  Je regrette beaucoup la démission de Jürgen Klinsmann car il a donné à l'équipe nationale un nouvel enthousiasme et un nouveau visage. La nomination de Joachim Löw comme nouveau sélectionneur national est pour moi une décision logique. Cela signifie que le chemin qu’il a déjà joué un rôle clé dans l’élaboration sera poursuivi de manière cohérente. J’apprécie très fortement son travail antérieur et son expertise tactique.  »

    — Jens Lehmann

  11. «  Cela a été deux belles années. Je suis désolé et je suis aussi un peu déçu. Le duo Klinsmann/Löw était le choix idéal pour moi. Mais je suis heureux que Joachim Löw soit Je continue sur cette voie et dans tout ce que j'attends avec impatience pour les tâches à venir.  »

    — Philipp Lahm

  12. «  Je trouve dommage que Jürgen Klinsmann ne continue pas comme entraîneur national. Travailler avec lui a été une réussite et beaucoup de plaisir. Cependant, je respecte sa décision. En même temps, je suis heureux que nous ayons un nouvel entraîneur national en la personne de Joachim Löw, qui connaît l'équipe et poursuivra le style de travail que nous avons fait jusqu'à présent.  »

    — Michael Ballack

Notes modifier

  1. Dans le classement FIFA du 17 mai 2006, l'Allemagne se trouve à la 19e position à l'échelle mondiale, mais occupe la 11e place en Europe. Il convient de noter qu'en 2006, la FIFA utilisait une méthode de calcul différente de celle employée aujourd'hui pour la comptabilisation des points.
  2. Les équipes jeunes allemandes, espoirs, U20, U19 et U17, se distinguent par leurs performances après 2006, atteignant fréquemment les phases finales, voire le dernier carré des compétitions internationales.
  3. Jens Lehmann occupait déjà le poste de titulaire au sein de l'équipe A d'Allemagne, mais lors de compétitions moins prestigieuses telles que la Coupe des Confédérations de 1999 ou celle organisée en Allemagne en 2005, il jouait un match sur deux en compétition avec Oliver Kahn.
  4. Les nouveaux maillots rouges ont été présentés en présence d'un psychologue qui a souligné la signification particulière de la couleur rouge (pensée positive, style de jeu agressif).
  5. Lehmann participe à la finale de la Ligue des champions 2006, où il s'illustre en recevant un carton rouge dès la 19e minute après avoir essayé d'empêcher depuis l'extérieur de la surface de réparation un but de Samuel Eto'o.
  6. Avant le début de la Coupe du Monde, un incident lié à une affaire de paris truqués met en cause le joueur du Bayern Munich, mais la fédération allemande nie toute implication du joueur.
  7. Le 9 juin est également l'anniversaire de Miroslave Kolose, qui est né précisément le 9 juin 1978.
  8. L'équipe nationale allemande aura un départ peu convaincant à la Coupe du Monde 2018 en Russie, en subissant une défaite dans son premier match de groupe contre le Mexique.
  9. Le premier but de Klose était également le quatrième but le plus rapide marqué lors de la Coupe du monde 2006 et le premier but encaissé par l'Équateur dans ce tournoi.
  10. Six ans plus tard, lors de l'Euro 2012, l'Allemagne a réalisé la même prouesse. Elle a terminé en première position dans le groupe de la mort, qui était composé de quatre équipes du top 10 du classement FIFA (Allemagne (3e), Pays-Bas (4e), Danemark (9e) et Portugal (10e)), avec un total de 9 points.
  11. Le journaliste canadien Declan Hill a mené une enquête sur la Coupe du Monde 2006 et selon ses conclusions, quatre matchs auraient été truqués par la mafia : Brésil-Ghana, Ghana-Italie, Italie-Ukraine et notamment Angleterre-Équateur.
  12. Jens Lehmans a noté de façon assez indéchiffrable la signification de l'écriture, mais le journal Der Spiegel a enquêté et la séquence est la suivante : 1. Riquelme, (nom barre car il ne tire pas) 2. Crespo court à droite, long à gauche 3. Heinze à gauche 4. Ayala attend longtemps, approche à droite 5. Messi, (nom barre car il ne tire pas) 6. Aimar attend longtemps à gauche 7. Rodríguez à gauche.
  13. L'Allemagne a affronté l'Italie lors de l'Euro 2012 et une fois de plus les Italiens ont remporté le match. Cette série noire pour l'Allemagne prendra fin lors de l'Euro 2016, où l'Allemagne l'emportera contre l'Italie, mais aux tirs au but.
  14. L'équipe d'Allemagne de l'Ouest de 1974 a remporté la Coupe du monde en tant qu'équipe hôte.
  15. Après la Coupe du monde 2006, l'Allemagne a affronté à plusieurs reprises le Portugal lors de grandes compétitions (Euro et Coupe du Monde) et a remporté presque tous les matchs avec parfois des scores importants.
  16. La photo ci-dessus montre Bastian Schweinsteiger frappant de loin lors de l'Euro 2008.
  17. La photographie ci-dessus présente le célèbre gardien de but Oliver Kahn célébrant son match d'adieu avec le Bayern Munich en 2008.
  18. Selon la Deutsche Welle, un sondage indique que 90% des citoyens allemands souhaitent que Jürgen Klinsmann reste en poste, et ils sont surpris de voir qu'il ne prolonge pas son contrat.
  19. Le contrat de Jurgen Klinsmann prend fin le 31 juillet 2006.
  20. Theo Zwanziger, président de la fédération, sera mis en examen par la commission d'éthique de la FIFA pour son implication dans l'octroi de la Coupe du Monde de la FIFA 2006.
  21. Voir le parcours dans les compétitions internationales de l'Allemagne.

Références modifier

  • (de) DFB, « DEUTSCHLAND - EIN SOMMERMÄRCHEN », Dossier 2020,‎
  1. a et b DFB 2022, p. 1
  • Markus Voeth, Isabel Tobies et Christian Niederauer, Fußball-Weltmeisterschaft 2006 - Was die Deutschen denken und dachten,

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(fr) FIFA, Rapport financier de la FIFA 2006, 2006. [texte intégral (consulté le 24 avril 2009)]
(fr) Comité exécutif de la FIFA, Règlement de la coupe du monde de la FIFA, Allemagne 2006, . [texte intégral (consulté le 19 juin 2009)]

Ouvrages généralistes sur le parcours de l’équipe d'Allemagne de 2006

Didier Chauvet, Histoire du football allemand 1888-2015, Éditions L'Harmattan, (ISBN 978-2343071084)
(de) Monica Lierhaus, Germany 2006. Das Buch zur Fußball-WM. The Football World Cup Book, Das Neue Berlin, 2006. (ISBN 3360012852)
(de) Sönke Wortmann, Deutschland. Ein Sommermärchen. Das WM-Tagebuch, Kiepenheuer & Witsch, 2006. (ISBN 3462037595)
(en) Harry Harris, World Cup Diary: The Incredible Story of the 2006 World Cup, Know the Score Books, 2006. (ISBN 1905449909)

Ouvrages généralistes sur la Coupe du Monde

Eugène Saccomano, Les stars de la Coupe du monde, Editions n°1, (ISBN 978-2846121934)
Marianne Mako, Les rois du Mondial 2006, Éditions Solar, 1. avril 2006 (ISBN 978-2263041082)
Eugène Saccomano, Les Stars de la coupe du monde 2006, Éditions Numéro 1, avril 2006. (ISBN 2846121931)

Ouvrages généralistes

Guillaume Robin, Allemagne d'aujourd'hui, Presses universitaires du Septentrion, (ISBN 978-2-7574-0145-3)

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  4. « Quand la France inspirait le modèle de formation allemand », Le Progrès,‎ (lire en ligne, consulté le )
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  6. (de) « Am Anfang des WM-Titels stehen Nachwuchskonzept und Reformwillen », Süddeutsche Zeitung,‎ (lire en ligne, consulté le )
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