Zeta Coronae Australis

étoile de la constellation de la Couronne australe

Zeta Coronae Australis (ζ Coronae Australis / ζ CrA) est une étoile de la constellation de la Couronne australe. Elle est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente de 4,75[2]. L'étoile présente une parallaxe de 18,20 mas mesurée par le satellite Gaia, ce qui permet d'en déduire qu'elle est distante d'environ 55 pc (∼179 al) de la Terre[1]. À cette distance, sa magnitude visuelle est diminuée de 0,15 en raison de l'extinction créée par la poussière interstellaire présente sur le trajet de sa lumière[6].

ζ Coronae Australis
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 19h 03m 06,87683s[1]
Déclinaison −42° 05′ 42,3804″[1]
Constellation Couronne australe
Magnitude apparente +4,75[2]

Localisation dans la constellation : Couronne australe

(Voir situation dans la constellation : Couronne australe)
Caractéristiques
Type spectral B9,5 Vann[3]
Indice U-B −0,07[2]
Indice B-V −0,02[2]
Astrométrie
Vitesse radiale −13,0 ± 4,2 km/s[4]
Mouvement propre μα = +56,270 mas/a[1]
μδ = −45,680 mas/a[1]
Parallaxe 18,201 9 ± 0,126 1 mas[1]
Distance 54,939 3 ± 0,380 6 pc (∼179 al)[5]
Magnitude absolue +0,76[6]
Caractéristiques physiques
Masse 2,92 M[7]
Rayon 2,11 R[8]
Gravité de surface (log g) 4,21 ± 0,14[7]
Luminosité 51 L[9]
Température 12 039 ± 409 K[7]
Métallicité [Fe/H] = −0,21[10]
Rotation 308 km/s[7]
Âge 76 × 106 a[7]

Désignations

ζ CrA, HR 7188, HD 176638, HIP 93542, CD-42 13855, CPD-42 8575, FK5 3519, GC 26165, SAO 229461[5]

Zeta Coronae Australis est une étoile bleu-blanc de la séquence principale de type spectral B9,5 Vann[3]. La lettre « a » dans son suffixe indique qu'elle est particulièrement lumineuse pour une étoile de son type, tandis que la notation « nn » indique que les raies d'absorption de son spectre apparaissent très élargies (très « nébuleuses ») en raison de sa rotation rapide. Elle tourne en effet à une vitesse de rotation projetée de 308 km/s[7]. L'étoile est estimée être âgée de 76 millions d'années et elle est 2,92 fois plus massive que le Soleil[7]. Son rayon est 2,11 fois plus grand que le rayon solaire[8], elle est 51 fois plus lumineuse que le Soleil[9] et sa température de surface est de 12,039 K[7].

Zeta Coronae Australis présente un excès d'émission dans l'infrarouge à une longueur d'onde de 60 μm. Cela suggère la présence d'un disque de débris, dont la température est de 120 K et qui orbite à une distante moyenne de 34 ua de l'étoile hôte[8].

Notes et références modifier

  1. a b c d e et f (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  2. a b c et d (en) H. L. Johnson et al., « UBVRIJKL photometry of the bright stars », Communications of the Lunar and Planetary Laboratory, vol. 4, no 99,‎ (Bibcode 1966CoLPL...4...99J)
  3. a et b (en) R. O. Gray et R. F. Garrison, « The Late A-Type Stars: Refined MK Classification, Confrontation with Stroemgren Photometry, and the Effects of Rotation », The Astrophysical Journal Supplement, vol. 65,‎ , p. 581 (DOI 10.1086/191237, Bibcode 1987ApJS...65..581G)
  4. (en) G. A. Gontcharov, « Pulkovo Compilation of Radial Velocities for 35 495 Hipparcos stars in a common system », Astronomy Letters, vol. 32, no 11,‎ , p. 759 (DOI 10.1134/S1063773706110065, Bibcode 2006AstL...32..759G, arXiv 1606.08053)
  5. a et b (en) * zet CrA -- High Proper Motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  6. a et b (en) G. A. Gontcharov, « Spatial distribution and kinematics of OB stars », Astronomy Letters, vol. 38, no 11,‎ , p. 694–706 (DOI 10.1134/S1063773712110035, Bibcode 2012AstL...38..694G, arXiv 1606.09028)
  7. a b c d e f g et h (en) Trevor J. David et Lynne A. Hillenbrand, « The Ages of Early-Type Stars: Strömgren Photometric Methods Calibrated, Validated, Tested, and Applied to Hosts and Prospective Hosts of Directly Imaged Exoplanets », The Astrophysical Journal, vol. 804, no 2,‎ , p. 146 (DOI 10.1088/0004-637X/804/2/146, Bibcode 2015ApJ...804..146D, arXiv 1501.03154)
  8. a b et c (en) Joseph H. Rhee et al., « Characterization of Dusty Debris Disks: The IRAS and Hipparcos Catalogs », The Astrophysical Journal, vol. 660, no 2,‎ , p. 1556–1571 (DOI 10.1086/509912, Bibcode 2007ApJ...660.1556R, arXiv astro-ph/0609555)
  9. a et b (en) J. Zorec et F. Royer, « Rotational velocities of A-type stars. IV. Evolution of rotational velocities », Astronomy & Astrophysics, vol. 537,‎ , article no A120 (DOI 10.1051/0004-6361/201117691, Bibcode 2012A&A...537A.120Z, arXiv 1201.2052)
  10. (en) C. Saffe et al., « Spectroscopic metallicities of Vega-like stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 490, no 1,‎ , p. 297–305 (DOI 10.1051/0004-6361:200810260, Bibcode 2008A&A...490..297S, arXiv 0805.3936)

Lien externe modifier