Yellowstar

joueur français de League of Legends et entraineur
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Bora Kim, alias Yellowstar (typographié YellOwStaR), né le en France, est un joueur de jeu vidéo ayant eu une carrière professionnelle sur le MOBA League of Legends entre 2010 et 2016, date à laquelle il quitte la compétition pour devenir directeur du Paris Saint-Germain eSports, la section sport électronique du PSG. Il reprend sa carrière professionnelle dans League of Legends en tant que joueur en , au sein de l'équipe LDLC OL[1].

YellOwStaR
Yellowstar à la finale des LCS NA du printemps 2016.

Nom
Bora Kim
Surnom
YellOwStaRVoir et modifier les données sur Wikidata
Naissance
(32 ans)
Nationalité

Période active
20102016 (Joueur)
20162019 (Coach)
depuis 2019 (Joueur)
Équipe actuelle

Agent chez Prodigy Agency

Coach chez Team AFD.TECH
Jeu

Biographie

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Enfance et premières compétitions

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Bora Kim est né le en France, de parents cambodgiens ayant fui le conflit provoqué par les Khmers rouges au début des années 1980[2]. Il commence à jouer aux jeux vidéo à l'âge de deux ans, sur la Mega Drive (dont le jeu Sonic) puis la Nintendo 64. Il se tourne vers le PC à l'âge de huit ans avec des jeux tels qu'Adibou, Starcraft ainsi que le démineur, le solitaire, ce dernier constituant sa première approche du sport électronique, en tant que spectateur[3].

Après une période sur Warcraft III, dont il est champion de France en 2009, sous le pseudonyme « PsYkO »[4],[5], il pratique de manière assidue le jeu League of Legends, dont il devient joueur professionnel en , lorsqu'il rejoint l'équipe against All authority (aAa) au poste d'« AD Carry »[2],[6]. Il choisit le pseudonyme « Yellowstar », « « YellOw » [jaune], parce que je voulais faire allusion à mes origines asiatiques [...] et « StaR » parce que je voulais être connu »[7]. En 2011, aAa se classe seconde, derrière l'équipe myRevenge, lors de la cinquième saison de l'Intel Extreme Masters et seconde également lors du premier championnat du monde de League of Legends derrière la même équipe, entretemps renommée Fnatic.

À la suite du championnat, Yellowstar quitte aAa avec plusieurs de ses coéquipiers pour rejoindre une nouvelle équipe, Millenium, en , avant de retourner au sein d'aAa en novembre de la même année, après un bref passage chez Nice Work Dude[6]. Il quitte de nouveau l'équipe en , à la suite de performances insatisfaisantes, pour une autre période test en juin chez Millenium. Il rejoint cependant l'équipe SK Gaming en , qui finit dernière du classement lors de la saison 2 du championnat du monde, trois mois plus tard[8].

La période Fnatic

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Après avoir tenté d'entrer en médecine[9], puis effectué une première année de chimie à la faculté d'Orsay, études perturbées par ces multiples compétitions[3], Yellowstar décide de se consacrer exclusivement au jeu vidéo lorsque le club d'esport Fnatic lui offre, en , un salaire mensuel de 5 000 dollars pour rejoindre l'équipe consacrée à League of Legends. Le jeune homme doit quitter Athis-Mons, dans l'Essonne, pour s'installer à Berlin, en Allemagne, où se déroule la saison régulière[2]. Ses primes de matchs atteignent bientôt la somme de 167 000 dollars, dont 10 % sont reversés à Fnatic[10]. Yellowstar change de poste pour occuper celui de support et l'équipe finit 3e exæquo lors du 3e championnat du monde[6].

En 2014, l'équipe se qualifie pour le 4e championnat du monde lors de la saison régulière mais ne parvient pas à accéder aux quarts de finale durant l'évènement, finissant dernière de sa poule. À la suite de cet échec et face au départ de ses coéquipiers, Yellowstar se retrouve seul joueur de Fnatic et envisage de se retirer de la compétition[2]. Il se ravise avec l'arrivée d'un nouveau coach, Deilor, ancien joueur de poker, avec qui il recrute Febiven, un joueur néerlandais, Huni et Reignover, deux joueurs sud-coréens, ainsi que Steelback, joueur français, au poste d'AD Carry[11].

Après le remplacement en milieu de saison de Steelback par Rekkles, ancien joueur de Fnatic, l'équipe finit la saison régulière invaincue en remportant les 18 matchs disputés, performance alors inédite en Europe et en Amérique du Nord[2],[12]. Yellowstar est désigné comme « MVP » (Most valuable player) de la saison européenne[13]. La formation est qualifiée pour la cinquième édition du championnat du monde, faisant de Yellowstar, son capitaine, le seul joueur avec l'américain « Dyrus » à avoir participé aux cinq premières éditions du tournoi[6]. Fnatic parvient jusqu'en demi-finale, où ils sont battus par les sud-coréens de Koo Tigers.

Départ pour les États-Unis puis retour en Europe

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En , Yellowstar décide de poursuivre sa carrière aux États-Unis au sein de l'équipe Team SoloMid (TSM)[14]. Le joueur explique ne pas être parti pour une question d'argent : « J'ai failli re-signer, rester en Europe. J'ai négocié avec Fnatic et TSM et on me proposait un meilleur salaire si je prolongeais. J'ai fait le choix de la nouvelle aventure »[4].

Malgré une seconde place aux playoffs, il décide de quitter TSM en milieu de saison pour raison d'inadéquation avec le reste de l'équipe et retourne chez Fnatic en Europe[15],[16]. La structure échoue cependant à se qualifier pour le 6e championnat du monde[17].

Arrêt de la compétition, PSG eSports, et Team-LDLC

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À la suite de cette déception, YellowStar annonce le l'arrêt de sa carrière en tant que joueur professionnel[5],[18]. Le , Nasser Al-Khelaïfi annonce le lancement du Paris Saint-Germain eSports, une section esport du PSG, avec Yellowstar comme directeur[19],[20]. La structure dispose à ses débuts d'un budget de plusieurs millions d'euros, comprend une équipe FIFA et projette la création d'une équipe League of Legends[21].

Début , YellowStar sort un livre retraçant sa carrière de joueur professionnel, Yellowstar, devenez un champion de League of Legends, sur le label #AM des Éditions Albin Michel (ISBN 978-2226392374)[22].

Le , le PSG eSports ferme sa section League of Legends, pour une durée non définie, officiellement ayant « de nombreuses incertitudes (…) sur l'avenir de League of Legends en Europe ». Cette décision a pour conséquence la démission du directeur sportif du club, Yellowstar. Le , la structure française LDLC annonce Yellowstar comme coach principal de leur section League of Legends[23].

LDLC était déjà une équipe possédant une place importante à l'échelle de la scène française, manquant par deux fois en 2017 de se qualifier pour le championnat européen, mais obtenant de bons résultats dans l'Open Tour France. Avec YellowStar comme coach, ils finirent quatrième à la fin de la saison 2018 de l'OTF, mais furent ensuite éliminés à la phase de poules de l'European Masters, le championnat mineur européen. Cette tendance se poursuivit en 2019, avec l'inauguration de la LFL, un championnat français beaucoup plus organisé que l'OTF, que Team-LDLC remporta au printemps, à l'été et enfin au tournoi final, avant d'être par deux fois éliminés en quarts de finale des Masters, malgré leur statut de favoris.

LDLC OL, le retour à la compétition

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Le , LDLC OL, nouveau nom de la Team-LDLC après la signature d'un partenariat avec l'Olympique Lyonnais, annonce le retour de leur coach, YellowStar, en tant que support, avec une toute nouvelle équipe. Ce retour à la compétition fut une réussite, puisque LDLC finit 2e de la LFL au printemps, perdant en finale, puis remporta les European Masters un mois plus tard.

Style de jeu

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De par la popularité grandissante de League of Legends, la longévité exceptionnelle de sa carrière de joueur professionnel sur la scène de l'esport, avec 336 matchs officiels[13], et la domination de Fnatic sur la scène européenne, avec cinq titres de champion de LCS EU, Yellowstar est devenu au fil des ans une figure marquante de ce jeu et du sport électronique en général[24],[25],[26],[27],[28]. Il est le seul joueur, avec l'américain « Dyrus », à avoir participé aux cinq premières éditions du championnat du monde[6], et le site officiel de League of Legends le classe 14e meilleur joueur prenant part au 4e championnat du monde en 2015[29].

De nombreux analystes lui accordent de solides mécaniques de jeu, notamment sur des champions alors peu populaires tels que « Leona », ainsi qu'une vision stratégique approfondie. Pour Rekkles, son coéquipier de longue date, Yellowstar est un « support » préférant se déplacer sur la carte afin de perturber ses adversaires, plutôt que de rester soutenir son « AD Carry ». Le joueur n'échappe cependant pas aux critiques, du fait de résultats irréguliers tout au long de sa carrière[28],[6]. À la suite de la saison 2016 en Amérique du Nord au sein de l'équipe TSM, l'AD Carry « Doublelift » juge qu'il s'agit d'« un des plus mauvais supports » avec lequel il ait pu jouer, tant au niveau de la maîtrise technique que des prises de décisions[30]. Pour autant, Yellowstar a reçu de nombreux éloges concernant sa détermination et ses facultés d'adaptation, alors que le jeu se professionnalise de plus en plus au fil des saisons ; il change ainsi du poste d'« AD Carry » à celui de « support » avec succès en 2013 et il est élu MVP de la saison européenne en 2015 pour avoir reformé Fnatic, alors qu'il était le seul joueur restant, et mené l'équipe avec succès en tant que capitaine[13],[17].

Palmarès

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Cette section présente les principaux résultats de Yellowstar en tant que joueur, avec le nom de l'équipe concernée entre parenthèses. Palmarès complet sur Esportactu.fr

League of Legends - Carry AD

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  • 2011
  • 2012
    • 2e place de la Finale régionale européenne (SK Gaming)
    • 11e/12e place du championnat du monde (SK Gaming)
  • 2013
    • 1re place des LCS EU Spring (Fnatic)

League of Legends - Support

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    • 1re place des LCS EU Summer (Fnatic)
    • 3e/4e place du championnat du monde (Fnatic)
    • 2e place des IEM VIII Col Pro (Fnatic)
  • 2014
    • 2e place des IEM VIII World LoL (Fnatic)
    • 1re place des LCS EU Spring (Fnatic)
    • 2e place des LCS EU Summer (Fnatic)
    • 12e/13e place du championnat du monde (Fnatic)
  • 2015
    • 1re place des LCS EU Spring (Fnatic)
    • 3e/4e place du Mid-Season Invitational (Fnatic)
    • 1re place des LCS EU Summer (Fnatic)
    • 3e/4e place du championnat du monde (Fnatic)
  • 2016
    • 2e place des LCS NA Spring (TSM)
    • 5e/6e place des LCS EU Summer (Fnatic)
    • 3e place de la Finale Régionale européenne (Fnatic)
  • 2020
    • 2e place de la LFL Spring (LDLC OL)
    • 1re place des European Masters Spring (LDLC OL)

League of Legends - Coach

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  • 2018
    • Non qualifiés aux European Masters Spring Main Event (Team-LDLC)
    • 4e place de l'Open Tour France
  • 2019
    • 1re place de la LFL Spring (Team-LDLC)
    • 5e/8e place des European Masters Spring (Team-LDLC)
    • 1re place de la LFL Summer (Team-LDLC)
    • 5e/8e place des European Masters Summer (Team-LDLC)
    • 1re place de la Finale LFL (Team-LDLC)
  • 2022
    • 1re place du Spring Split de la Ligue Corpo (Team AFD.TECH)


Documentation

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Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « YellOwStaR » (voir la liste des auteurs).
  1. Paul Arrivé, « Esport - League of Legends : Yellowstar jouera pour LDLC OL », sur L'Equipe, (consulté le )
  2. a b c d et e Génération esport 2015
  3. a et b Level Up 2016
  4. a et b Paul Arrivé 2016
  5. a et b Paul Arrivé, « League of Legends : Bora «Yellowstar» Kim arrête sa carrière de joueur professionnel », sur L'Équipe.fr, (consulté en )
  6. a b c d e et f Clement Maciejewski 2015
  7. Adrien Pécoud 2014
  8. (en) Kelsey Moser, « The Fnatic: How EU LCS finals might reframe one team's history », sur TheScoreesport, (consulté en )
  9. Alix Dulac et Clément Mathis, « Bora "Yellowstar" Kim, le boss du PSG eSports, une star très discrète », sur rmcsport.bfmtv.com, (consulté en )
  10. Sébastien Julian, « E-sport: Yellowstar, un joueur français classé dans l'élite mondiale », sur L'Express.fr, (consulté en )
  11. (en) Samuel Lingle, « Inside the mind of Deilor, the rookie coach of Europe's beloved rookie team », sur The Daily Dot.com, (consulté en )
  12. (en) Katherine Stull, « YellOwStAr: 'Remaining undefeated in Europe doesn't mean much to us' », sur The Daily Dot, (consulté en )
  13. a b et c (en) John Paolo "Sandata" Bago, « Bora “YellOwStaR” Kim Retires from Professional League of Legends », sur esports.inquirer.net, (consulté en )
  14. (en) Jacob Wolf, « TSM approached Piccaboo but will sign YellOwStaR for vacant support role », sur The Daily Dot, (consulté en )
  15. (en) Steven Asarch, « League of Legends: Yellowstar Leaves TSM, Rejoins Fnatic », sur idigitaltimes.com, (consulté en )
  16. (en) Pete Volk, « Former Fnatic captain YellowStar returns to the team after 1 split with TSM », sur The Rift Herald, (consulté en )
  17. a et b (en) Kelsey Moser, « YellOwStaR's final year », sur TheScoreesport, (consulté en )
  18. Arghentho, « YellOwStaR quitte Fnatic », sur Millenium.org, (consulté en )
  19. Sébastien Nieto, « E-sport : voici l'équipe 2.0 du PSG ! », sur Le Parisien.fr, (consulté en )
  20. William Audureau, « « Ce sera intéressant de voir le PSG et Monaco s’affronter en e-sport » (interview) », sur Le Monde.fr, (consulté en )
  21. Paul Arrivé, « Bora «Yellowstar» Kim : «Quand tu signes au PSG, tu te dois de faire des résultats» », sur L'Équipe.fr, (consulté en )
  22. «  Yellowstar, devenez un champion de League of Legends », sur albin-michel.fr (consulté en )
  23. Paul Arrivé, « eSport - League of Legends : Yellowstar nommé coach principal de LDLC », sur L'Équipe, (consulté le )
  24. (en) Jacob Wolf, « Veteran support Yellowstar retires from League of Legends », sur ESPN.com, (consulté en )
  25. (en) Kevin Hitt, « The Dimming of a Light, YellOwStaR Retires From Fnatic and Professional League of Legends », sur wwg.com, (consulté en )
  26. (en) Taylor Cocke, « Yellowstar retires from professional play », sur esports.yahoo.com, (consulté en )
  27. Kazualz, « YellOwStaR, carrière et parcours », sur millenium.org, (consulté en )
  28. a et b (en) Storm233511, « YellOwStaR: The Immortal Veteran », sur gamurs.com, (consulté en )
  29. (en) Frank 'Riot Mirhi' Fields, « #14 - Yellowstar », sur lolesports.com, (consulté en )
  30. Togi, « Doublelift charge YellOwStaR », sur team-aaa.com, (consulté en )

Articles connexes

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Liens externes

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