Yahad-In Unum (« Ensemble en un » en hébreu et en latin) est une association française créée pour localiser les sites de fosses communes des victimes juives et roms assassinées par les nazis en Europe de l'Est durant la Seconde Guerre mondiale, principalement les crimes des Einsatzgruppen commis en Ukraine, Biélorussie, Russie, Lituanie, Pologne, Roumanie et Moldavie. Elle est fondée à Paris en 2004 par des dirigeants des communautés catholique et juive.

Yahad-In Unum Hatzalah

Cadre
Forme juridique Association
à but non lucratif
Fondation
Fondation 2004
Identité
Siège Paris
Financement Dons, legs
Site web www.yahadinunum.org

L'association est dirigée par le père Patrick Desbois, un prêtre catholique français. Durant la Seconde Guerre mondiale, son grand-père a été fait prisonnier de guerre et déporté au camp de Rawa Ruska ; en s'intéressant à son histoire, il découvre la réalité de la Shoah par balles en Europe de l'Est.

Les travaux de l'association se font en deux temps : un travail de recherche est d’abord effectué dans les archives de la Seconde Guerre mondiale, en particulier les archives russes, puis, dans un second temps, l'équipe se déplace sur le terrain afin de recueillir des témoignages de villageois et localiser les fosses de ces exécutions massives.

Ces enquêtes permettent la localisation de 1 902 sites d’exécutions et le rassemblement de 4 748 témoignages. L'association estime qu'il y a au moins un million de victimes enterrées dans ces fosses et a mis en ligne une carte interactive répertoriant le résultat de ses recherches.

Crimes de guerre lors de l'invasion russe de l'Ukraine en 2022 modifier

Depuis mars 2022, Yahad-In Unum enregistre des preuves issues d'interviews, photographies et de vidéos de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité russes systématiques à travers l'Ukraine. Ils ont documentés des preuves de bombardements de bâtiments résidentiels ou civils, de meurtres, de violences et de tortures envers des civils ukrainiens et de déportations forcées de civils vers la Russie par des soldats russes.

Le travail de cette association a abouti à trouver : 62 témoins ou victimes d'attentats et de bombardements, 45 témoins ou victimes de meurtres et de violences, 23 témoins ou survivants de tortures et de prises d'otages, 14 témoins ou victimes de pillages et de vols, 10 témoins ou victimes d'expulsion et/ou de dépistage forcé ainsi que 2 témoins de violences sexuelles.[1]

Notes et références modifier

  1. « LE PROJET DES CRIMES DE GUERRE RUSSES : RECUEILLIR DES PREUVES », sur ukrainianvoices.yiu.ngo (consulté le )

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Médiagraphie modifier

Bibliographie modifier

  • Patrick Desbois, Porteur de mémoires, Michel Lafon, 2007.

Documentaire modifier

Liens externes modifier