Y Canum Venaticorum

étoile variable de la constellation des Chiens de chasse
Y Canum Venaticorum
(La Superba)
Description de l'image Superba.jpg.
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 12h 45m 07,8257s[1]
Déclinaison +45° 26′ 24,899″[1]
Constellation Chiens de chasse
Magnitude apparente de 4,86 à 7,32[2]

Localisation dans la constellation : Chiens de chasse

(Voir situation dans la constellation : Chiens de chasse)
Caractéristiques
Type spectral C7I
(variable)
Variabilité SRb[2]
Astrométrie
Vitesse radiale +15,30 ± 0,4 km/s[3]
Mouvement propre μα = −2,675 mas/a[1]
μδ = +14,783 mas/a[1]
Parallaxe 4,311 5 ± 0,242 5 mas[1]
Distance 231,937 8 ± 13,045 3 pc (∼756 al)[1]

Désignations

La Superba, Y CVn, HR 4846, HD 110914, BD+46°1817, SAO 44317, FK5 1327, HIP 62223[4]

Y Canum Venaticorum (Y CVn), également connue sous son nom traditionnel de La Superba, est une étoile variable semi-régulière carbonée qui culmine à une magnitude apparente de +4,86 et qui peut diminuer jusqu'à la magnitude +7,32[2] avec un cycle de 160 jours. C'est une étoile qui frappe par sa couleur rouge particulièrement prononcée.

Histoire modifier

L'astronome italien Angelo Secchi, impressionné par sa beauté, lui donna au cours du XIXe le nom traditionnel qu'elle porte aujourd'hui. Elle appartient à la constellation des Chiens de chasse.

Propriétés modifier

 
Courbe de lumière de Y Canum Venaticorum, tracée à partir des données de l'AAVSO, et incluant des données en bandes visuelle, R, G et B.

La Superba est une étoile de la branche asymptotique des géantes (AGB) qui arrive en fin de vie. Dans les étoiles AGB, les produits de la fusion nucléaire sont déplacés du cœur vers la surface par une convection profonde et marquée connue comme un dredge-up, puis sont éjectés par le vent solaire. Ce processus créé une grande abondance de carbone dans son atmosphère externe où le monoxyde de carbone (CO) et d'autres molécules sont formées. Ces molécules ont tendance à absorber certaines radiations à des longueurs d'onde plus courtes, ce qui prive encore plus le spectre de ses composantes bleue et violette comparé aux géantes ordinaires — d'où sa couleur rouge intense[5].

On suppose que sa température atteint 2 800 K, ce qui en fait l'une des « véritables » étoiles les plus froides connues. Elle n'est pourtant pas visible à l'œil nu, puisque la plupart de son spectre se trouve en dehors de la lumière visible. Son rayon est d'à peu près 2 UA. La Superba pourrait éjecter sa couche externe en formant une nébuleuse planétaire, après quoi il ne restera que son cœur exposé sous la forme d'une naine blanche.

Références modifier

  1. a b c d e et f (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365). Notice Gaia DR2 pour cette source sur VizieR.
  2. a b et c (en) N. N Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: Version GCVS 5.1 », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80-88 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S, lire en ligne)
  3. (en) G. A. Gontcharov, « Pulkovo Compilation of Radial Velocities for 35 495 Hipparcos stars in a common system », Astronomy Letters, vol. 32, no 11,‎ , p. 759 (DOI 10.1134/S1063773706110065, Bibcode 2006AstL...32..759G, arXiv 1606.08053)
  4. (en) V* Y CVn -- Carbon Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  5. (en) C. Abia et al., « S‐Process Nucleosynthesis in Carbon Stars », The Astrophysical Journal, vol. 579, no 2,‎ , p. 817–831 (DOI 10.1086/342924, Bibcode 2002ApJ...579..817A, arXiv astro-ph/0207245)

Voir aussi modifier

Article connexe modifier

Liens externes modifier