Xénotime
Catégorie VIII : phosphates, arséniates, vanadates[1]
Image illustrative de l’article Xénotime
Xénotime du Brésil
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique O4PY YPO4
Identification
Masse formulaire[2] 183,8772 ± 0,0012 uma
O 34,8 %, P 16,84 %, Y 48,35 %,
Couleur jaunâtre à brunâtre, aussi grisâtre ou rougeâtre
Système cristallin tétragonal (quadratique)
Classe cristalline et groupe d'espace Holoèdre
Clivage [100], [001], parfait
Habitus cristaux analogues au zircon
Échelle de Mohs 4-5
Trait brun rouge
Éclat gras, vitreux ou résineux
Propriétés optiques
Fluorescence ultraviolet aucune
Transparence opaque ou translucide
Propriétés chimiques
Densité 4,5-5,1
Propriétés physiques
Magnétisme aucun

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Le xénotime est un phosphate d'yttrium assez rare. Il contient, en plus de l'yttrium, du phosphore et de l'oxygène, dans un rapport de 1 à 4 pour former les groupes PO4, caractéristiques des phosphates. Le rapport entre ces groupes et l'yttrium est de 1 à 1. L'yttrium et les groupes PO4 alternent le long d'un axe quaternaire. Le phosphore se situe au centre d'un tétraèdre aux quatre sommets duquel se situent les atomes d'oxygène, alors que l'yttrium est au centre d'un cube, entouré de huit atomes d'oxygène aux sommets.

Inventeur et étymologie modifier

Le découvreur du xénotime est le suédois Jöns Jacob Berzelius. Ce minéral fut dans un premier temps appelé cénotime (de cenos, « vain ») par son découvreur, car celui-ci était persuadé que le xénotime contenait un nouvel élément. Mais le nom actuel dérive de xenos (« étranger ») et time (« honneur »), par allusion au fait que ses cristaux sont restés longtemps inconnus.

Caractéristiques modifier

Le xénotime est très fragile et a un clivage parfait selon les faces du prisme. La couleur de ce minéral varie du brun jaunâtre au brun rougeâtre, mais il peut aussi être gris ou vert clair, verdâtre ou rougeâtre. Le xénotime est opaque ou translucide, et possède un éclat vitreux à résineux. Minéral semi-dur, le xénotime se raye facilement avec une lame de canif. Il est d'une densité plutôt élevée (4,4 - 5,1).

Cristallographie modifier

Le xénotime cristallise dans le système quadratique en cristaux prismatiques pyramidaux. Il se trouve aussi en agrégats de cristaux aciculaires et en rosettes.

Cristallochimie modifier

L'yttrium peut être substitué par des terres rares[évasif].

Gîtologie modifier

Le xénotime est associé au zircon dans des pegmatites riches en muscovite. Il se trouve en petites quantités, surtout dans les roches acides comme les granites et les pegmatites. Plus rarement, il est présent dans certaines formations pneumatolytiques du groupe stannifère[précision nécessaire], en Asie centrale [réf. nécessaire]. Le xénotime existe aussi en inclusions microscopiques dans les biotites des granites où il engendre des auréoles pléochroïques [réf. nécessaire].

Le xénotime est aussi présent dans les roches métamorphiques et dans les dépôts de sédiments détritiques formés à la suite de la désagrégation des roches dans lesquelles il se trouvait.

Son abondance peut rarement permettre une exploitation industrielle, comme c'est néanmoins le cas en Nouvelle-Zélande, en Russie et en Norvège.

Gisements modifier

Sources modifier

  • Encyclopédie des minéraux, Editions Delachaux et Niestlé, Paris 2002 ;
  • Le Grand Atlas Roches et Minéraux, Editions Atlas, 2005 ;

Notes et références modifier

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.