William Lowenstein

médecin français

William Lowenstein, né le à Saint-Mandé (Île-de-France), est spécialiste en Médecine interne et addictologue. Il préside notamment depuis SOS Addictions.

William Lowenstein

Naissance (69 ans)
Saint-Mandé (France)
Nationalité France
Domaines Addictologie et Médecine interne
Institutions SOS Addictions
Diplôme Université de Paris
Directeur de thèse HDR 1993 Necker Paris
Renommé pour Travaux sur les traitements médicamenteux de l'addiction à l'héroïne
Distinctions Chevalier de l'Ordre national du Mérite 2002
Chevalier de l'Ordre national de la Légion d'honneur 2006 Officier de l’Ordre National de la Légion D’Honneur 2016

Biographie modifier

Né à Saint-Mandé en 1954, William Lowenstein a grandi avec ses grands parents (grand père cheminot) et ses parents reconvertis dans le commerce. Son père est un ancien sportif de haut niveau, champion d’Europe et finaliste olympique (JO 1936). Sa mère est un ancien mannequin. Tout comme sa sœur aînée, Corinne Lowenstein. Il est le père de Morgan (1978) et Douglas (1983) Lowenstein nés d’un premier mariage avec Madame Martine Ecal de Parade et de Liv Lowenstein, née en 1999 de son seconde mariage avec Madame Veronique Brosset.[réf. nécessaire]

Études modifier

De 1979 à 1983, il est interne des Hôpitaux de Paris. Il devient l’année suivante Chef de Clinique-Assistant à la Faculté Necker Enfants Malades à Paris, jusqu’en 1987. Puis PH Médecin des Hôpitaux de Paris en 1989.[réf. nécessaire]

En 1986, après avoir validé la pneumologie, il se spécialise en Médecine Interne et devient le premier spécialiste français hospitalo-universitaire de l’interface Sida-Toxicomanie, avant l’obtention d’un DEA de parasitologie de la Faculté des Sciences de Montpellier en 1989. La même année, il est nommé Praticien hospitalier des hôpitaux de Paris en médecine interne.[réf. nécessaire]

En 1991, il est habilité à diriger la Recherche à la Faculté Necker, Université Paris V. Il obtient en 2008 un diplôme d’Université d’Addictions à l’Université Paris VII avec la mention très bien.[réf. nécessaire] En 1993, il officialise avec l’obtention du DESC, à l’Universite de Paris, son habilitation à l'addictologie...spécialité dont il avait favorisé la création 10 ans auparavant.[passage promotionnel]

Carrière dans l’addictologie modifier

Depuis 1983, il a fait de la médecine et de la Santé des addictions le combat de sa carrière.[passage promotionnel] Alors jeune chef de clinique, il se retrouve confronté à des toxicomanes contaminés par le sida et considère l’approche de l’époque trop psychologique et pas assez médicale[1]. Il a la charge des héroïnomanes sidéens au service de médecine interne de l’hôpital Laennec de Paris de 1984 à 1992.[réf. nécessaire]

Entretemps, en 1985, il publie des articles médicaux sur les problèmes du sida chez les héroïnomanes[2]. En 1986-7, il participe, sous l’impulsion du Dr Francois-Rodolph Ingold aux études pour la remise en vente libre du matériel d’injection chez les héroïnomanes afin de stopper la dissémination du rétrovirus dans cette population d’injecteurs (Décret Barzach 1987)![réf. nécessaire] En 1991, il s’engage pour les stratégies de Réduction des Risques et la dispensation en France des médicaments de substitution comme la méthadone et la buprénorphine[3]. De 1992 à 1994, il est Responsable médical des Urgences de l’hôpital Laennec à Paris.[réf. nécessaire]

Il crée en 1994 le centre Monte-Cristo, avec le soutien de Simone Veil[4], spécialisé dans les addictions, qu’il dirige jusqu’en 2002. C’est le premier centre français intrahospitalo-universitaire (Universite Paris V et AP-HP)!dispensateur de méthadone.[réf. nécessaire]

Puis, en 2001, il fonde à Boulogne-Billancourt, la première clinique privée spécialisée dans la recherche et le traitement des addictions, la clinique Montevideo (Institut Baron Maurice de Rothschild)[5], dont il est le Directeur général pendant 10 ans. Il précise alors son intention de faire en sorte que « l’addiction [ne soit plus] considérée comme un état de faiblesse mais comme une authentique maladie fonctionnelle du cerveau. Et traitée comme telle pour qu’elle soit réversible ». Durant sa présidence, 3500 patients seront hospitalisés et 5000 suivis en consultation.[passage promotionnel]

En , il crée à Paris, le cabinet de consultations spécialisées en médecine des addictions et nutrition Modaï et Lowenstein avec le Dr Pascale Modaï, spécialiste des addictions alimentaires telles que la boulimie, l’anorexie et l’hyperphagie[6].

Il préside depuis , SOS Addictions[7], une association loi 1901, pour le développement de la médecine des addictions, la promotion de la recherche en addictologie, pour l’accompagnement thérapeutique et social des personnes dépendantes et pour la prévention et l’information dans les entreprises, villes, lycées, collèges, etc.

Il a été également responsable du groupe de travail TSO (Traitements de Substitution aux opiacés) de 2007 à 2013 au sein de la Commission Nationale Addiction[8] En 2014, il devient Président du Groupe T2RA (Traitements et Réduction des Risques en Addictologie) à la DGS et mène, à la demande du Pr Benoit VALLET, Dir Gal Santé, les travaux du Groupe jusqu’en 2017. Le , il accepte la co-presidence avec le Président de la Mildeca, le Dr Nicolas Prisse, du nouveau Groupe T2RA installé et présidé par le Directeur Général de la Santé, le Pr Jerome Salomon au Ministère de la Santé et des Solidarités.[réf. nécessaire]

De 2004 à 2012, il avait été élu au Conseil National du Sida, dont il fut pendant deux mandats, membre du Bureau comme expert addictologue.[réf. nécessaire]

Depuis le début de sa carrière, le Docteur William Lowenstein a écrit plus de 80 publications médicales dans des revues scientifiques avec comités de lecture, 7 livres « .grand public » sur les addictions et 1 roman.[source insuffisante]

Recherches et distinctions modifier

Il obtient en 1988 le prix de recherche de l’APMS (l’association des sociétés d’Assurance pour la Prévention en Matière de Santé), Epidémiologie du VIH, Héroïnomanie et sida. De 1998 à 2000, il s’occupe d’un programme hospitalier de recherche clinique (PHRC) sur les interactions de la méthadone avec les antiproteases (antiretroviraux) du VIH.[réf. nécessaire]

En 2002, il est fait chevalier de l’Ordre national du Mérite et, le , chevalier de l’Ordre National de la Légion d’Honneur[9], décoration remises à l’Élysée par le Président Jacques Chirac. Puis, promotion du ,il est élévé au rang d’Officier de l’Ordre National de la Légion d’Honneur, décoration remise par la Ministre de la Santé, Madame Marisol Touraine.

En 2017, il crée avec SoS Addictions, Madame Martine Schwab, productrice et le soutien de Madame Daniele Jourdain-Menninger, présidente de la Mildeca (2012-7) le premier E-CONGRES national sur les addictions (#EADD) pour les Médecins Généralistes et les acteurs de Santé des addictions. En 2018, le 2nd #EADD rassemble plus de 2000 participants de l’Hexagone et de l’Outre-Mer.[réf. nécessaire]

Bibliographie modifier

Livres modifier

  • La méthadone et les traitements de substitution, Collection Équilibre, Doin Éditions, 1995[10].
  • Des toxicomanies aux addictions, concepts d’hier et d’aujourd’hui, Science et Vie, Hors Série, [12].
  • Histoire du dopage, Dictionnaire d’éthique et de philosophie morale, sous la direction de Monique Canto-Sperber et en collaboration avec F. Siri (465-70), 2002[13].
  • Addictions aux opiacés et traitements de substitution, Avec M. Sanchez. John Libbey Eurotext Editions, 2003[14].
  • Ces dépendances qui nous gouvernent (comment s’en libérer), Éditions Calmann-Lévy, [15]. Rééditions en Poche 2007, 2010’et 2013.
  • Drogues, Éditions Librio, . Avec les Drs JP Tarot et O. Phan.
  • Femmes et dépendances (une maladie du siècle), co-écrit avec Madame Dominique Rouch; Éditions Calmann-Lévy, . Rééditions en Poche 2009
  • « Tous Addicts. Et après ? » Co-écrit avec le Dr Laurent Karila; Editions Flammarion 2017
  • «Toxic » Co-écrit en 2018 aux Éditions Odile Jacob avec Bernard Kouchner, Patrick Aeberhard, JP Daulouede et Bertrand Lebeau.

Publications médicales modifier

  • Lowenstein W et al : Infection par le LAV chez les héroïnomanes par voie veineuse. La Presse Médicale .
  • Lowenstein W. et al. (2000). Activités physiques et sportives dans les antécédents des personnes prises en charge pour addictions. Rapport 1999 de l'étude commanditée par le Ministère de la Jeunesse et des Sports (France). Annales de Médecine Interne, 2000, 151, (Supp. A), A18-A26

Notes et références modifier

  1. Omega TV, « Addiction: le grand combat du Dr Lowenstein? », sur Youtube,
  2. « Histoire du sida : début et origine d’une pandémie actuelle », sur Google Books
  3. « Entretien avec William Lowenstein "Évaluer l’évolution des patients" », sur Pistes.fr
  4. Marie-Josée AUGÉ-CAUMON, « L'accès à la méthadone en France », sur La documentation française,
  5. Matthieu Ecoiffier, « Addiction salée », sur Libération.fr,
  6. « Interview de William Lowenstein, psychologue spécialiste des addictions », sur gouvernement.fr,
  7. William Lowenstein, « Salles de shoot et cannabis: seringues propres ou kalachnikovs », sur Slate,
  8. « Docteur William LOWENSTEIN », sur Tabac humain
  9. « Les addictions en général », sur Fédération pour la recherche sur le cerveau,
  10. « La méthadone et les traitements de substitution », sur Google books
  11. Fabrice Poirier, « Le toubib des toxicos est en réa », sur L'Express,
  12. « Adolescence et conduite à risque », sur Ecole alsacienne,
  13. ASUD Journal, « Affaire Armstrong : la lutte contre le dopage aussi inefficace que la guerre contre la drogue », sur Rue89,
  14. « Addictions aux opiacés et traitements de substitution », sur Google Books
  15. « Ces dépendances qui nous gouvernent (comment s'en libérer) », sur Google Books

Voir aussi modifier