William Etty

peintre britannique
William Etty
Autoportrait
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 62 ans)
YorkVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Période d'activité
Nationalité
Activité
Formation
Royal Academy (à partir du )Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieu de travail
Père
Matthew Etty (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Esther Calverley (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

William Etty ( à York) est un peintre anglais connu pour ses tableaux de nus[1].

Biographie modifier

Formation modifier

William Etty naît en 1787 à York dans la famille d'un ancien meunier devenu boulanger à Londres dont le pain d'épices renommé lui vaut la prospérité. Il commence l'apprentissage du dessin à l'âge de onze ans et complète ses études à dix-huit ans à Londres. Un de ses oncles qui était peintre lui apprend la peinture des nus académiques et la copie des maîtres anciens, afin de perfectionner son style. Un tableau du jeune homme, intitulé Cupidon et Psyché, est remarqué par le peintre John Opie qui le propose ensuite pour la Royal Academy of Arts. Il y entre en 1807, devenant entre autres l'élève de John Flaxman et de John Opie lui-même. Mais c'est surtout avec Thomas Lawrence, auprès duquel il travaille pendant un an, qu'il se lie et profite de son influence. Lawrence compte parmi ses élèves de futures célébrités, comme Wilkie, Constable, Haydon ou encore William Collins (en).

Débuts de carrière modifier

Etty développe rapidement un style qui lui est propre et qui remporte très tôt un certain succès. En 1811, son tableau Télémaque sauve Antiope est exposé à la galerie de l'Académie, mais il est peu remarqué. Etty affine donc son style pictural et à partir de 1816, il se fait un nom sur la scène artistique. Il effectue un voyage d'étude en Italie de trois mois en 1816, mais il ne va pas plus loin que Florence.

Son tableau Les Chercheurs de corail (1820) qui est exposé à la Royal Academy est remarqué par la critique et l'année suivante L'Arrivée de Cléopâtre en Cilicie suscite les louanges. Entre 1822 et 1824, Etty visite le continent, s'arrêtant entre autres à Paris, Florence, Rome et Venise. Il en profite pour copier des chefs-d'œuvre du Louvre et d'autres musées, comme certains du Titien, de Michelange, de Raphaël, de Rubens. Il rapporte aussi de ce voyage de très nombreuses études, notamment des nus de femmes, dont il deviendra ensuite spécialiste et qui lui serviront pour ses grands tableaux historiques, genre alors le plus respecté. Il est fidèle toute sa vie à ce style italien, notamment à celui de l'École vénitienne.

Années de succès modifier

Etty est fait en 1824 membre extraordinaire de la Royal Academy, grâce à sa grande composition Pandore couronnée par les Saisons, qui est achetée par son ancien professeur, Lawrence. Peu après, Etty présente à l'Académie cent trente tableaux. Quelque temps plus tard, il peint une de ses œuvres les plus connues Le Combat. En 1828, il devient membre ordinaire de l'Académie et dès lors rencontre un succès ininterrompu.

Il repart en voyage en 1830, directement à Paris qui est touché par la révolution de juillet pendant son séjour. Il prend donc aussitôt le chemin du retour pour Londres. Il ouvre une Living Model Academy à Soho en 1830, spécialisée dans le nu académique[2]. Pendant la décennie suivante, il enseigne à la Royal Academy et consolide sa renommée. Il voyage en 1840 aux Pays-Bas afin d'étudier les chefs-d'œuvre de Rubens. En 1843, il retourne en France afin notamment de travailler à sa Jeanne d'Arc (et à une série de tableaux préparatoires sur ce thème). Ce tableau vendu pour la somme fort conséquente de 2 500 livres est le plus cher qu'il ait jamais vendu.

En 1848, William Etty quitte Londres pour retourner dans sa ville natale, où il passe le restant de ses jours. Il a toutefois l'occasion de présenter une grande partie de ses œuvres à une exposition personnelle de l'été 1849 qui se tient à la Royal Society of Arts. Peu de temps après, il meurt le à York.

Ses tableaux sont aujourd'hui exposés dans de grands musées britanniques.

Œuvres modifier


Notes et références modifier

  1. (en) Alison Smith, The Victorian Nude, 1996, Manchester, Manchester University Press. (ISBN 978-0-7190-4403-8)
  2. (en) Leonard Robinson, William Etty, The Life and Art, p. 337
  3. Benaiah, York Gallery
  4. Restauration en 2006-2007 financée par Axa et The National Lotterie pour la Manchester Art Gallery
  5. Rachel, York Gallery
  6. Éric Moinet, Le Temps des passions. Collections romantiques des musées d'Orléans, Orléans, musée des Beaux-Arts, (ISBN 2-910173-07-0), n°220
  7. Foire de Maastricht (TEFAF), 2007 cf Foire de Maastricht

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