William Bulkeley

militaire irlandais, général vendéen

William Bulkeley
Naissance
Clonmel
Décès (à 27 ans)
Angers
Origine Irlandais
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau de l'Armée catholique et royale de Vendée Vendéens
Grade Lieutenant
Conflits Guerre de Vendée
Faits d'armes Bataille de Pont-Charrault
2e Bataille des Sables-d'Olonne
1re Bataille de La Roche-sur-Yon
1re Bataille de Montaigu
Bataille de Torfou
2e Bataille de Montaigu
1re Bataille de Saint-Fulgent
2e Bataille de Cholet
Virée de Galerne
Bataille de Laval
Bataille de Croix-Bataille
Bataille d'Entrammes
Bataille d'Ernée
Bataille de Fougères
Siège de Granville
Bataille de Pontorson
Bataille de Dol
Siège d'Angers
Bataille de La Flèche
Bataille du Mans
Famille Céleste Bulkeley (épouse)

William Bulkeley, né le à Clonmel, en Irlande, et mort le à Angers, en France, est un militaire irlandais et un chef royaliste de la guerre de Vendée.

Biographie modifier

William Bulkeley naît le à Clonmel, en Irlande[1]. Il s'engage dans le régiment de Walsh, au service du royaume de France, et sert dans un bataillon en garnison sur l'Île d'Oléron[1]. Il obtient le grade de lieutenant[1].

En novembre 1786, il épouse Céleste Talour de La Cartrie, veuve d'un premier mariage avec Chappot de la Brossardière[1]. Dans ses mémoires, Toussaint Ambroise Talour de la Cartrie décrit son beau-frère comme un « élégant cavalier de cinq pieds et dix pouces [2] du caractère le plus aimable et d'une belle prestance »[3].

Entre 1788 et 1790, le bataillon de Bulkeley est envoyé à l'Île-de-France (Île Maurice)[1]. À son retour en France, Bulkeley démissionne et se retire au château de Brossardière, à La Roche-sur-Yon[1].

En mars 1793, la Vendée se soulève contre la levée en masse[1]. Le 14 mars 1793, la petite ville de La Roche-sur-Yon est envahie par des paysans menés par William Bulkeley et Charles-François de Chouppes[1],[4]. Céleste, l'épouse de William, prend également les armes[1].

Bulkeley et de Chouppes établissement un camp à La Roche-sur-Yon, où 300 hommes, la moitié armés de fusils, sont maintenus en permanence[1]. Ils instaurent également un « Conseil provisoire d'administration et de justice »[1].

Le 19 mars, William Bulkeley et de Chouppes se joignent à Charles de Royrand et participent à la bataille de Pont-Charrault[5]. Le 29 mars, ils rejoignent cette fois l'armée de Jean-Baptiste Joly pour prendre part à l'attaque infructueuse des Sables-d'Olonne[6].

Le 23 août 1793, les républicains reprennent La Roche-sur-Yon, qui est évacuée par les insurgés[7]. Le 26 août, Jean-Baptiste Joly vient au secours des époux Bulkeley et tente de reprendre la ville, mais l'attaque est repoussée par la colonne du général Mieszkowski[7].

Quelques témoignages de patriotes présentent William Bulkeley comme étant « d'un caractère doux », mais laissent un jugement plus défavorable à propos de son épouse, Céleste[1]. Le 29 août, le juge de paix Hillaireau rapporte notamment que, avant de fuir La Roche-sur-Yon, certains insurgés soutenus par Céleste Bulkeley réclament la mise à mort des prisonniers patriotes détenus dans la ville, mais que William Bulkeley et de Chouppes s'y opposent[1].

Après cette défaite, William et Céleste Bulkeley se réfugient à Legé, où ils sont accueillis par Charette[7],[1]. Ils prennent ensuite part à la bataille de Torfou et la bataille de Saint-Fulgent[1].

À l'automne 1793, ils rejoignent la Grande Armée et participent à la Virée de Galerne[1],[8]. Après la déroute du Mans, les époux Bulkeley traversent la Loire à Ancenis, mais ils sont arrêtés au Loroux-Bottereau et conduits à Angers[1].

Conduits devant la commission militaire révolutionnaire d'Angers, William et Céleste Bulkeley sont condamnés à mort le 2 janvier 1794[1]. Céleste se déclare enceinte et obtient un sursis, mais William est guillotiné le jour même[1],[Note 1].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. « Notre sainte mère guillotine travaille. Elle a fait depuis trois jours, la barbe à onze prêtres, une ci-devant religieuse, un général et un superbe Anglais de six pieds dont la tête était de trop. Elle est dans le sac aujourd'hui[9],[3]. »

    — Lettre du maire d'Angers au maire de Paris.

Références modifier

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r et s Chassin, t.III, 1892, p. 415-418.
  2. soit 1,895 m (6 3)
  3. a et b Talour de la Cartrie 1910, p. 160.
  4. Chassin, t.III, 1892, p. 389.
  5. Valin 2010, p. 180-181.
  6. Chassin, t. I, 1893, p. 64.
  7. a b et c Dumarcet 1998, p. 256.
  8. Dumarcet 1998, p. 372.
  9. Gabory 1934, p. 63.

Bibliographie modifier

  • Charles-Louis Chassin, La préparation de la Guerre de Vendée (1789-1793), t. III, Imprimerie Paul Dupont, , 628 p. (lire en ligne).  
  • Charles-Louis Chassin, La Vendée Patriote 1793-1795, t. I, Paris, Imprimerie Paul Dupont, , 621 p. (lire en ligne).  
  • Lionel Dumarcet, François Athanase Charette de La Contrie : Une histoire véritable, Les 3 Orangers, , 536 p. (ISBN 978-2-912883-00-1).  
  • Émile Gabory, Les femmes dans la tempête : Les Vendéennes, Perrin, , 308 p.  
  • Toussaint Ambroise Talour de la Cartrie (trad. Pierre-Amédée Pichot), Un Vendéen sous la Terreur : Précédé d'une étude sur l'insurrection vendéenne par Frédéric Masson, de l'Académie française, Paris, Société des publications littéraires illustrées, , 346 p. (lire en ligne).  
  • Claudy Valin, « La bataille inaugurale dite du "Pont Charrault". Réalité et résonnance », dans Hervé Coutau-Bégarie et Charles Doré-Graslin (dir.), Histoire militaire des guerres de Vendée, Economica, , 656 p.